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26 janvier 2011 3 26 /01 /janvier /2011 08:10

VAUGHN (1)Passionné de politique, Robert Vaughn se destine à la Fonction Publique quand son destin bifurque vers la comédie. Son visage particulier, sa personnalité ambiguë, son jeu ironique à la George Sanders sont liés à jamais au personnage de Napoléon Solo l’agent secret pince-sans-rire de la série TV parodique « DES AGENTS TRÈS SPÉCIAUX » qui fait de Vaughn une icône des sixties et la réponse des U.S.A. à 007. VAUGHN (2)

Il fut même tiré de la série des longs-métrages exploités en salles, tels « L’ESPION AU CHAPEAU VERT » ou « ESPIONS EN HÉLICOPTÈRE » et Vaughn est apparu dans le rôle de Solo, le temps d’un ‘caméo’ dans « BLONDE DÉFIE FBI ».

Il débute dans « NO TIME TO BE YOUNG » en teenager indiscipliné, « TEENAGE CAVEMAN » en ado Cromagnon post-atomique (sic !), « GOOD DAY FOR A HANGING » en délinquant condamné à mort, « CE MONDE À PART » en héritier perdant son bras à la guerre, remarquable prestation qui lui vaut une nomination à l’Oscar et « LES 7 MERCENAIRES » film mythique s’il en fut, où il campe Lee, chasseur-de-primes hanté. La scène où il tente d’attraper des mouches dans sa main gantée est restée dans les annales.

On le revoit en espion plus ou moins calqué sur Solo dans « MINUIT SUR LE GRAND CANAL », en politicien manipulateur dans « BULLITT » (sa façon de dire « Ne soyez pas si VAUGHNnaïf, lieutenant » est inimitable !), en comploteur barbu dans « JULIUS CÆSAR », en officier S.S. quasi-humain dans « LE PONT DE REMAGEN », en business man dans « LA STATUE NUE », en acteur has-been improvisé kidnappeur dans « LA BABY-SITTER » de René Clément. Il joue un sénateur courageux dans « LA TOUR INFERNALE », un savant dans « L’INVASION DES SOUCOUPES VOLANTES », un général gay cynique dans « LA CIBLE ÉTOILÉE », un baroudeur futuriste dans un rôle clin d’œil à Lee dans « LES MERCENAIRES DE L’ESPACE », un bad guy de service dans « SUPERMAN 3 », un général dans « DELTAVAUGHN (4) FORCE », un médecin dans « PERSONNE N’EST PARFAITE », un voleur de voitures dans « SANS ISSUE », un savant nazi dans « RIVER OF DEATH », un docteur fou qui capture les jeunes filles dans « ENTERRÉ VIVANT », un agent de la CIA traquant un tueur dans « HOUR OF THE ASSASSIN », un chasseur de dinosaures de série Z dans « VULCAN ».

Vaughn a rarement été mieux utilisé que dans « S.O.B. » où il joue un patron de studio abject avec une visible jubilation. Il faut l’avoir vu portant des dessous coquins au lit, avec Marisa Berenson !

Il poursuit paisiblement sa carrière en acceptant des ‘guests’ dans les séries B. Il est par exemple l’ex-agent secret, partenaire de Hulk Hogan dans « LE TRÉSOR DE McCINSEY » et on le retrouve avec plaisir dans « JOE’S APPARTMENT », le cheveu blanchi et permanenté, VAUGHN (3)dans son rôle favori de politicard pourri jusqu’à l’os.

À noter qu’il apparaît dans son propre rôle dans un ‘caméo’ de « MARDI ? C’EST DONC LA BELGIQUE » et qu’il prête sa voix à l’ordinateur libidineux de « GÉNÉRATION PROTÉUS ». Il est l’auteur de l’essai « ONLY VICTIMS » consacré au mccarthisme et a écrit ses mémoires sous le titre « A FORTUNATE LIFE ».

À la TV où il accomplit tout de même l’essentiel de son parcours, Vaughn est le fils SDF d’un caïd dans « LES INCORRUPTIBLES », peone dans « ZORRO », tueur à gages dans « ALFRED HITCHCOCK PRÉSENTE », éditeur dans « THE EDDIE CAPRA MYSTERIES », patron de night-club dans « SERGENT ANDERSON », sénateur dans « THE BLUE AND THE GREY », couturier dans « LA CROISIÈRE S’AMUSE », photographe dans « THE FEATHER & FATHER GANG », bras-droit du président de « INTRIGUES À LA MAISON BLANCHE  » (une des ses grandes performances), flic d’Internal Affairs de « A QUESTION OF HONOR », patron des chemin de fer de « CAPITAINES ET ROIS », business man dans « COLORADO », il joue le président Wilson de « BACKSTAIRS AT THE WHITE HOUSE », un Frankenstein moderne dans « DR. FRANKEN », un ex-mafieux devenu skipper dansVAUGHN (5) « COUP DE FOUDRE », un shérif dans « DESPERADO » et Solo lui-même, dans le film-hommage : « THE RETURN OF THE MAN FROM U.N.C.L.E. ». À noter que Vaughn avait déjà repris le rôle de Solo dans « NE MANGEZ PAS LES MARGUERITES » et « ANNIE, AGENT TRÈS SPÉCIAL ». Il tourne deux autres séries en vedette : « POIGNE DE FER ET SÉDUCTION » en aventurier implanté à Londres et « AGENCES TOUS RISQUES » en général. Il tourne deux « COLUMBO », en époux d’une femme riche et en gendre d’un commodore puis un 3ème dans les nineties. Vaughn apparaît en juge dans la série tirée des « 7 MERCENAIRES » et en beau-père dans « UNE NOUNOU D’ENFER ». Il retrouve le succès à 70 ans, avec la série anglaise « LES ARNAQUEURS V.I.P. », où il est un escroc professionnel.

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25 janvier 2011 2 25 /01 /janvier /2011 18:37

À l’époque, il s’appelait Charles Pendleton et il était champion de culturisme. Il avait 33 ans, quand il fut choisi pour apparaître dans son tout premier film : « LES DIX COMMANDEMENTS » de Cecil B. DeMille.

MITCHELL dur

Charles (à droite sur la photo) enfila une jupette blanche, posa un casque bleu sur sa tête. C'est à peu près tout ce qu’on lui demanda de faire. En effet, dans le rôle d’un garde du Pharaon, il se contenta d’escorter un Charlton Heston enchaîné devant le trône de son maître. C'est tout.

Cinq ans plus tard, Charles fut rebaptisé ‘Gordon Mitchell(non, personne ne sait pourquoi...) par des producteurs italiens, importé sur la terre des péplums et – sans changer de jupette – devint une star du nanar d’époque made in Italy. Et tant qu’à faire, il finit quand même par troquer sa jupe pour une panoplie de cowboy, resta en Italie et devint un pilier du ‘spaghetti western’. Mais ceci folks, est une autre histoire…

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25 janvier 2011 2 25 /01 /janvier /2011 09:13

Belle comédienne des années 70 au charme sensuel indéniable révélée par la série « PEYTON PLACE », Leigh Taylor-Young est une ‘latina’ dans « LES DERNIERS AVENTURIERS », la généreuse girl friend du jeune De Niro dans « THE GANG THAT COULDN’T SHOOT STRAIGHT », la prostituée afghane « intouchable » dans « LES CAVALIERS », la fille-mobilier livrée avec l’appart dans « SOLEIL VERT », une des beautés de « LOOKER ».

Elle excelle en garce mondaine qui fait un faux témoignage dans « À DOUBLE TRANCHANT ».

Elle joue son propre rôle dans « CAN’T STOP THE MUSIC ».

À la TV, Leigh Taylor-Young est top model dans un épisode de « UN SHÉRIF À NEW YORK », joue la secrétaire amoureuse de son boss dans la série « THE DEVLIN CONNECTION », apparaît dans 20 épisodes de « DALLAS ». Elle tient le rôle de Ellen dans le soap « SUNSET BEACH » et de madame le maire dans la série « LA VILLE DU GRAND SECRET ».

Aujourd'hui, elle fête ses 66 ans. Happy birthday, Leigh.

TAYLORYOUNG annv

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25 janvier 2011 2 25 /01 /janvier /2011 07:54

AMES A LA MER (1)Fidèle à son image, Gary Cooper défend encore et toujours l’opprimé dans « ÂMES À LA MER » : cette fois, il s’attaque aux négriers. Retrouvant son réalisateur-fétiche, Henry Hathaway, ‘Coop’ n’est hélas, pas très bien mis en valeur par un scénario embrouillé et quiAMES A LA MER peine à établir ses enjeux. La construction en flash-back à partir AMES A LA MER (2)d’un procès, l’ambiance maritime, tout semble annoncer un autre film que l’acteur tournera vingt ans plus tard : « CAR-GAISON DANGE-REUSE ».

Mais « ÂMES À LA MER » est bizarrement construit, excessivement bavard, son scénario ellipse d’importants morceaux de bravoure comme la libération des esclaves au début et la capture du ‘Blackbird’ qui ne sont racontés que verbalement. L’action en devient hachée, inconsistante et il s’avère ardu de s’intéresser aux personnages.

Pourtant, Hathaway est à son meilleur dans les séquences d’action pures comme le naufrage assez spectaculaire pour l’époque et les côtés « buddy movie » du film. L’amitié entre Cooper et George Raft, un marin inculte et pas bien malin, en adoration devant lui, est touchante.

Très élégant, détaché, ‘Coop’ crée un intrigant personnage d’homme de la mer poète et AMES A LA MER (3)justicier dans l’âme. Il ressort avec humour ses vieux maniérismes en compagnie de la charmante Frances Dee et se montre implacable lors de la fuite en canot, où il n’hésite pas à abattre des naufragés qui menacent de le faire chavirer. Les décors de navire, l’utilisation des maquettes, les effets spéciaux, tout cela fonctionne parfaitement et laissait espérer un grand film d’aventures. Mais le film s’enlise trop souvent dans des circonvolutions, des illogismes qui épuisent l’intérêt.

Quelques scènes comme celle où Cooper et Raft sont pendus par les pouces, rappellent les tortures des « TROIS LANCIERS DU BENGALE » du même Hathaway décidément féru de sévices.

À noter une très amusante séquence – complètement hors-sujet – où trois des protagonistes sont saisis d’une crise de hoquet quasi-burlesque.

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23 janvier 2011 7 23 /01 /janvier /2011 17:47

MOROCCO (2)À sa première apparition, Marlène Dietrich est vêtue en homme, chante une chanson dans un cabaret marocain bondé et embrasse une spectatrice sur la bouche. Dans le public, un jeune légionnaire élancé, aux yeux légèrement trop maquillés la fixe envoûté, habituéMOROCCO (1) lui-même à être un objet de désir pour toutes les dames, MOROCCOqu'elles soient prostituées ou femmes du monde.

Dès le départ « CŒURS BRÛLÉS » baigne dans cette ambiance ambiguë et lourdement symbolique, le dialogue est truffé de sous-entendus sexuels (dont la toute première réplique de ‘Coop’) et les rôles homme-femme ne cessent de s’interchanger.

Premier film américain de Dietrich, bien que tourné par son mentor Josef von Sternberg, ce mélo exotique offre une image d'elle qui est encore un « work in progress ». Le personnage n’est pas encore abouti, la silhouette est lourde, le visage poupin, les mouvements manquent singulièrement d’élégance. La photo accomplit des prouesses pour lui donner un mystère et y parvient parfois. Face à elle, le jeune Gary Cooper de 29 ans est quant à lui filmé en « sex toy ». Constamment entouré de femmes prêtes à tuer ou à mourir pour lui, il se promène, indolent et vaguement ironique dans ce Maroc de pacotille dans un rôle de légionnaire beau, grand et sentant manifestement le sable chaud.MOROCCO (3) Un pur fantasme féminin sur pattes ! L’acteur n’a pas grand-chose à faire, mais s’acquitte très bien de sa mission et invente une gestuelle amusante à son personnage, dont une façon de saluer mémorable.

Dommage que le scénario tienne – selon la formule consacrée – sur un ticket de métro, car les cadres sont sublimes, la photo est à couper le souffle et l’ambiance artificielle, frelatée de ce Maroc réinventé parfaitement intoxicante.

On suit donc « CŒURS BRÛLÉS » avec une indifférence polie, fasciné malgré tout par la beauté formelle de l’image. Par chance, le film se clôt sur une séquence échevelée, improbable, mais splendide, montrant cette femme dure et indépendante, abandonnant sécurité et richesse matérielle, pour suivre son homme dans le désert, pieds nus, s’intégrant au cortège de femmes-esclaves arabes, marchant dans les brisées des légionnaires qu'elles aiment aveuglément. Absurde, ridicule peut-être, mais inexplicablement émouvant… La puissance de l’image. 

 

À NOTER : le réalisateur de 2ème équipe, qui a donc tourné les séquences de foule et d’extérieurs, n’est autre que Henry Hathaway qui signera bientôt les plus grands succès commerciaux de Cooper.

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23 janvier 2011 7 23 /01 /janvier /2011 08:27

HAUER (1)D’origine hollandaise, le blond et ambigu Rutger Hauer débute sur sa terre natale avec le réalisateur Paul Verhœven dans des films à succès tels « TURKISH DÉLICE », « SPETTERS » ou « SOLDIERS OF ORANGE », avant de s’expatrier aux U.S.A. où l’attend une carrière des plus étranges, due à sonHAUER (2) physique d’ogre aryen.

Il est un mercenaire dévoyé dans « LE VENT DE LA VIOLENCE », l’officier moustachu de « CHANEL SOLITAIRE » et commence à attirer l’attention avec le terroriste sadique des « FAUCONS DE LA NUIT » dont il pique allègrement la vedette à Stallone.

Le rôle de sa vie, Hauer le trouve dans « BLADE RUNNER » où il fascine dans le rôle de l’androïde hanté par la mort. Impossible d’oublier ses hurlements de loup blessé dans un personnage présenté comme une menace, puis se révélant peu à peu comme le véritable héros du film, enterrant Harrison Ford.

L’après « BLADE RUNNER » est intéressant, mais inégal : il apparaît en mercenaire moyenâgeux dans « LA CHAIR ET LE SANG », en chevalier maudit dans « LADYHAWKE, LA FEMME DE LA NUIT », en présentateur de news opportuniste dans « OSTERMAN WEEK-HAUER (3)END », en combattant borgne dans « LE SANG DES HÉROS », en chasseur de primes dans « MORT OU VIF » où il est censé descendre de… Josh Randall et c'est à partir de ce film qu’il commence à prendre du poids et à perdre son aura.

« HITCHER » où il incarne un serial killer des autoroutes, lui offre un rôle à sa mesure et il s’y montre inoubliable.

On le revoit en SDF alcoolique dans « LA LÉGENDE DU SAINT BUVEUR », en reporter atteint du SIDA dans « PAR UNE NUIT DE CLAIR DE LUNE », en ex-G.I. non-voyant dans « VENGEANCE AVEUGLE » où il est étonnamment drôle. Il est par contre grotesque en psycho obèse dans « ANGLE MORT » et enHAUER (5) vampire dans « BUFFY, LA TUEUSE DE VAMPIRES » où il s’attire les pires critiques de sa carrière. Il revient en yuppie confronté à des psychopathes (chacun son tour !) dans « VOYAGE », en moine mystique dans « NOSTRADAMUS », en ex de la CIA dans « QUE LA CHASSE COMMENCE ! ». Il est un milliardaire qui kidnappe des Russes pour… voler leurs organes dans « OFF LIMITS », un cyborg dans « OMEGA DOOM », un vétéran paraplégique dans « BLAST », un Dr. Frankenstein du futur dans « MR. STITCH ».

Il apparaît dans un ‘caméo’ non-mentionné au générique de « PARADIS HAUEREXPRESS », en espion allemand fatigué dans « CONFESSIONS D’UN HOMME DANGEREUX », en business man malhonnête dans « BATMAN BEGINS », en évêque assassin dans « SIN CITY ». Il enchaîne les séries B et DTV en bon stakhanoviste (sa filmo atteint les 130 titres sans aucun signe de ralentissement) et a publié des mémoires plutôt anecdotiques. Son rôle de SDF justicier dans "HOBO WITH A SHOTGUN" marque un comeback inattendu et grandement réjouissant... 

À la TV, on le voit dans le rôle d’Albert Speer dans « INSIDE THE THIRD REICH », en héros d’une énième version de « L’APPEL DE LA FORÊT », en commandant de sous-marin de « HOSTILE WATERS ». Il porte à nouveau la croix gammée, pour jouer le flic nazi de « FATHERLAND » et apparaît vieilli dans « MERLIN » dans le rôle du cruel roi. Il est un implacable chasseur dans « LE 10ème ROYAUME » et devient espion de choc dans « ALIAS », vampire dans « SALEM’S LOT ».

HAUER (4)

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22 janvier 2011 6 22 /01 /janvier /2011 20:57

« GRAN TORINO » avait fait l’unanimité. Pas tant pour ses qualités intrinsèques, ni pour un scénario révolutionnaire, mais parce qu'il marquait en quelque sorte les adieux de l’acteur Clint Eastwood à son personnage-fétiche de dur à cuire macho et mal embouché qui de « l'homme sans nom » à Harry Callahan, avait fait sa gloire et sa fortune. Le final bouclait magnifiquement la boucle. Quelle belle sortie de scène…

CLINT

« INVICTUS », tout le monde l’attendait donc avec bienveillance et s'apprêtant à être conquis d’avance : Clint à la caméra et Morgan Freeman en Mandela ? Comment ne pas aimer ? Bon… La critique – même française ! – fut pour la première fois depuis bien longtemps, un peu mitigée. Positive certes, mais rarement enthousiaste et parfois même un brin condescendante. Trop long, un peu ennuyeux, trop de sport, etc. Mais enfin, c'était Clint et Clint a bien le droit de se faire plaisir de temps en temps. Pas vraiment un faux-pas (‘Malpaso’ en espagnol, nom de la production de Clint) mais pratiquement un coup pour rien.

L’indulgence et l’amour aveugle de la critique envers Eastwood, immuables depuis 25 ans, semblent être mis à rude épreuve avec son dernier opus : « AU-DELÀ ». À peu près tout le monde lui tombe dessus et on sent poindre dans l’opinion une espèce de fatigue. Si c'est pour faire un film par an, il va falloir que Clint choisisse mieux ses scénarios ou les chiade un peu plus. C'est le consensus… On sent les fidèles ébranlés dans les fondations-mêmes de leur idolâtrie. Clint serait-il saisi du même mal que Woody Allen ? Tournerait-il trop ? Tournerait-il… pour tourner ?

Voilà qu’en plein questionnement métaphysique, on nous annonce « J. EDGAR » un biopic consacré à J. Edgar Hoover avec Leonardo DiCaprio, un projet qu’on dirait piqué dans les tiroirs de Scorsese et – ça vient de tomber – un remake (un de plus) de « UNE ÉTOILE EST NÉE » avec… Beyoncé.

Où est passé Clint ?

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22 janvier 2011 6 22 /01 /janvier /2011 17:18

GRAND BILL (1)« I’m a poor lonesome cowboy and a long way from home », chante Melody Jones, le GRAND BILL (3)héros de « LE GRAND BILL », établissant ainsi que la mythique chanson de Lucky Luke n’est pas une invention des auteurs de la BD, mais un standard du Far-West. GRAND BILL

Produit par Gary Cooper, ce pastiche de western démarre plutôt bien. Avec un joli sens de l’autodérision, ‘Coop’ joue un dresseur de chevaux itinérant, un grand nigaud plus tout jeune, flanqué d’un acolyte râleur, qui se prend les pieds dans un quiproquo tiré par les cheveux, digne des plus absurdes vaudevilles.

Le scénario de Nunnally Johnson va hélas, de mal en pis. Les personnages sont tellement stupides, les péripéties s’enchaînent avec une telle paresse, que l’amusement laisse place à la lassitude, puis à l’agacement. La seule et unique raison de suivre ce film jusqu'au bout est Cooper lui-même, qui s’amuse avec une visible délectation à jouer les parfaits antihéros : il ne sait pas tirer, fait même systématiquement tomber son revolver en dégainant. Sa façon de jouer les gros durs en entrant au saloon, en fermant un œil et en bombant le torse, est hilarante. L’acteur s’en donne à cœur-joie, jouant de son image mais aussi de celle de tous ses collègues ‘westerners’. Son duo avec la pétillante Loretta Young fonctionne très bien.

« LE GRAND BILL » est assez mal fichu, offrant les plus hideuses et tremblotantes GRAND BILL (2)transparences de mémoire de cinéphile. Malgré le charme des deux vedettes, la présence du ‘bad guy’ Dan Duryea, le film ne prend jamais vie et connaît de terribles plages d’inertie. On a parfois la sensation d’un brouillon de scénario que personne n’a pris la peine de relire.

Alors à qui s’adresse-t-il, ce western ? Aux amoureux de ‘Coop’ qui souriront souvent à son petit numéro en roue-libre. Il faut l’avoir vu ôter son chapeau, s’essuyer la bouche d’un large mouvement de manche et empoigner Loretta pour un baiser d’anthologie qui la laisse – par deux fois ! – complètement pantoise. Rien que pour ça…

 

À NOTER : le titre français royalement incompréhensible : le héros s’appelle Melody Jones et personne ne l’a jamais surnommé ‘Bill’. C'est au-delà du n'importe quoi !

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22 janvier 2011 6 22 /01 /janvier /2011 13:22

Depuis sa création ou presque, la télévision américaine produit des « pilotes » de séries. Des ballons d’essai destinés à être projetés aux chaînes et/ou à un panel de spectateurs qui décideront de l’avenir ou de l’avortement du projet.

La plupart de ces films n’ont jamais été diffusés, sont invisibles depuis la date de leur première (et dernière) projection, mais figurent parfois dans les filmographies de ceux qui y ont participé.BRONSON PILOTES

Charles Bronson, mascotte en titre de « WWW » a tourné plusieurs ‘pilotes’ volatilisés dans les limbes.

En 1954, il partage la vedette de « ADVENTURE IN JAVA » avec Tim Holt (« LE TRÉSOR DE LA SIERRA MADRE »). Ce film exotique, doit lancer la série « SOLDIERS OF FORTUNE ». Bronson y incarne Toubo Smith, le co-équipier de Holt. La série se tournera bel et bien, mais… avec un autre casting. John Russell et Chick Chandler prendront la place de Holt et Bronson.

En 1956, Bronson incarne ‘Mad Dog’ Reese dans « HAVE CAMERA – WILL TRAVEL », censé être le premier épisode d’une comédie policière mettant en vedette deux reporters incarnés par Paul Birch et Mike ‘Mannix’ Connors. Bronson y joue un évadé dangereux qui prend les deux journaleux en otages. La série ne verra jamais le jour.

En 1959, Bronson tourne « THE ATTORNEY », pilote d’une série sur un couple d’avocats joués par Cameron Mitchell et Patricia Barry. Jamais diffusé.

En 1965 enfin, il apparaît dans le rôle-titre de « JOHN WESLEY HARDIN », un des deux pilotes (l’autre est avec Leonard Nimoy et Lee Van Cleef !) de la série « LUKE AND THE TENDERFOOT » avec Edgar Buchanan et Carleton Carpenter. Série également abandonnée en route.

Quatre téléfilms répertoriés çà et là mais qui n’ont jamais réellement existé.

C'était le quart-d’heure « archéologie et découverte » du week-end.

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22 janvier 2011 6 22 /01 /janvier /2011 09:37

Seymour Cassel doit ses plus beaux rôles à John Cassavetes, qui a fait de lui le bassiste dans « LA BALLADE DES SANS-ESPOIR », le gigolo chaleureux de « FACES », le beatnik amoureux d’une bourgeoise dans « AINSI VA L’AMOUR » (son plus beau rôle), un des gangsters de « MEURTRE D’UN BOOKMAKER CHINOIS » et l’ex de Gena Rowlands dans « TORRENTS D’AMOUR ».

CASSEL anniv

Sorti de cette belle collaboration, Cassel ne joue que de petits rôles sans impact : un employé d’hôtel dans « À BOUT PORTANT », un voyou peloteur assommé par Eastwood dans « UN SHÉRIF À NEW YORK », le dresseur d’otarie dans « LE DERNIER NABAB », un business man dans « VALENTINO », un trappeur dans « LA FUREUR SAUVAGE », un magouilleur dans « CONVOI », un patrouilleur dans « COLORS », l’employeur de Forest Whitaker dans « HITMAN », un des flics qui secondent « DICK TRACY », un prêtre dans « LES INDOMPTÉS », le factotum de Redford dans « PROPOSITION INDÉCENTE », l’escroc dragueur de « MILLIARDAIRE MALGRÉ LUI », le vieux copain de Keitel dans « IMAGINARY CRIMES », l’inspecteur dans « LIENS SECRETS », le mafieux intraitable de « PARRAIN MALGRÉ LUI », le père coiffeur du héros de « RUSHMORE », l’ex-tueur dans « THE CREW », le maton sympathique de « ANIMAL FACTORY », l’impresario gâteux de « DEUX EN UN », le plongeur chauve bouffé par un requin dans « LA VIE AQUATIQUE ».

Cassel a beaucoup donné dans les films d’auteur à petit budget (« IN THE SOUP ») ou même en France (« CAMÉLÉONE »), où il symbolise pour de jeunes réalisateurs, « l’esprit » de Cassavetes.

À noter que son rôle dans « THE PLAYER » fut coupé au montage et que son témoignage dans le documentaire « ANYTHING FOR JOHN » est encore dans toutes les mémoires.

Pour la petite histoire, c'est Seymour Cassel qui tenait la caméra dans l’ultime interview de John Ford pour « LES CAHIERS DU CINEMA ».

À la TV, on le voit en escroc dans « ANGEL ON MY SHOULDER » et il fait une apparition en chauffeur de taxi dans le mythique dernier épisode du « FUGITIF ». Il est directeur de casino dans « THE LAST DON », malade en phase terminale dans « URGENCES ».

Aujourd'hui, il fête ses 76 ans et n’arrête pas d’enchaîner les tournages. Happy birthday, Seymour.

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