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1 novembre 2010 1 01 /11 /novembre /2010 18:05

BABYSITTER (1)Il n’y aurait pas de quoi s’offusquer d’un film comme « LA BABY-SITTER », petit ‘giallo’ multinational tourné à Rome et qui en vaut bien d’autres, s’il ne comptait autant de noms BABYSITTERprestigieux à son générique. À commencer par René Clément, dont ce sera d'ailleurs le dernier film. Difficile de croire que le grand réalisateur de « JEUX INTERDITS », « GERVAISE » ou « LE PASSAGER DE LA PLUIE » ait pu achever son parcours avec cette série B mal écrite, aussi mal ficelée qu’un Joe D’Amato et interprétée de façon abyssale, lui qui était justement célèbre pour la précision maniaque de sa direction d’acteurs. BABYSITTER (2)

Des auteurs renommés comme Mark Peploe, Luciano Vincenzoni et Laird Koenig se sont relayés pour pondre ce suspense anémique, vaguement inspiré de l’univers de Sébastien Japrisot. Une jeune femme prise dans un engrenage mortel, des ennemis à plusieurs visages, un enfant en danger… Tous les éléments sont pourtant présents. Mais « LA BABY-SITTER » patine dès ses premières séquences, connaît un temps mort de presqu’une heure et s’achève dans la confusion la plus totale. Quant aux coups de zoom, aux raccords approximatifs, on a du mal à se convaincre qu'ils sont signés du perfectionniste de « PLEIN SOLEIL ».

Le cast est tout aussi aberrant : deux jeunes comédiennes révélées par Bertolucci (Maria BABYSITTER (3)Schneider) ou Polanski (Sydne Rome) aussi inexpressives que possible, un comique italien flasque (Renato Pozzetto), deux ex-vedettes de télé U.S. (Robert Vaughn et Vic Morrow). Tous semblent faire leur film perso sans se mêler à leurs partenaires. Vaughn est amusant en ancienne star de western avaricieuse, les yeux trop maquillés et Morrow joue une brute épaisse sans... aucune épaisseur.

Oui, si « LA BABY-SITTER » avait été un film de série anonyme, avec Fabio Testi et Rosalba Neri on n’y aurait jeté qu’un rapide coup d’œil, sans même aller jusqu'au bout. Mais étant le dernier film de René Clément, on reste sur une sensation bizarre.

Disons plutôt que « LA COURSE DU LIÈVRE À TRAVERS LES CHAMPS » est véritablement l’ultime œuvre aboutie du grand cinéaste. Et rideau. 

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commentaires

P
A l'exemple de ses 4 derniers films mise à part le bon Le Passager de la pluie René Clément réalise un polar ayant de sérieux atouts mais qui n'a malheureusement rien de marquant. La Baby-Sitter a<br /> une première partie qui s'installe lentement mais qui est la moins déplaisante à suivre, le casting international donne du cachet à La Baby-Sitter, la musique de Francis Lai est jolie et Clément<br /> met cela en scène de belle manière mais comme dans l'un de ses précédents films (pour être plus précis : La maison sous les arbres ) c'est le scénario qui est le problème de La Baby-Sitter. En soi<br /> l'histoire bien que classique n'est pas mauvaise du tout mais l'intrigue est vraiment brouillonne, au bout d'un moment ce polar bien que dégageant une certaine beauté ne se suit plus avec plaisir,<br /> l'intrigue manque de crédibilité et le final s'éternise trop longtemps. Au final on a le sentiment d'un gâchis regrettable, l'impression que Clément pour son ultime film passe à côté de ce qui<br /> aurait du être un très bon polar.
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D
<br /> Raison de plus pour attendre avec impatience ta chronique de ce LIÈVRE...<br /> <br /> <br />
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F
<br /> <br /> Elle est faite !<br /> <br /> <br /> Clique donc sur le lien qui se trouve sur le titre du film dans la chronique de "BABY-SITTER".<br /> <br /> <br /> <br />

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