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7 octobre 2011 5 07 /10 /octobre /2011 06:04

« BADGE FOR A DAY » est le film-pilote de la série western « THE DEPUTY » connue – on le sait – pour avoir été une des plus grosses arnaques de la télé U.S. puisque Henry Fonda, présenté comme le héros, n’apparaît que quelques minutes dans chaque épisode, généralement au prologue et à l’épilogue. La triche est d’autant plus flagrante que le pilote promettait tout autre chose ! Réalisé par Don Medford, ce petit téléfilm voit le marshal Fonda obliger un jeune épicier tireur d’élite à devenir son adjoint, en l’attirant dans un amical (mais dangereux) guet-apens. Décontracté et jovial, voire légèrement filou sur les bords, Fonda s’amuse beaucoup et aurait pu créer là un vrai protagoniste de série comme on les aime. Hélas, sorti de ce film, il se contenta de rester à l’arrière-plan, laissant la vedette au jeune Allen Case.

DEPUTY PILOT

Dans « BADGE FOR A DAY », Fonda court, tire au revolver et a même une bagarre (presque) sans doublure contre l’inévitable méchant Robert J. Wilke. Quoiqu’il en soit, le duo entre le vieux shérif roué et le jeunot rétif était des plus prometteurs. Dommage…

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4 octobre 2011 2 04 /10 /octobre /2011 17:02

DROIT VIVRE« J'AI LE DROIT DE VIVRE » démarre comme un mélodrame social à la façon de ceux que produisait la Warner à la même époque. Un film sombre et larmoyant sur la réinsertion, l’inéluctabilité de la récidive. Mais c'est oublier que Fritz Lang est à la caméra. Peu à peu, le film devient de plus en plus noir, il s’enfonce dans un désespoir suffocant. C'est le destin qui se met en marche et va broyer Henry Fonda, un petit malfrat malchanceux et Sylvia Sidney une candide jeune femme folle de lui, prête à le suivre jusqu'au bout des bouts. Car il s’agit bien d’un film d’amour fou et absolu. Tellement total, que la jeune héroïne ira jusqu'à en ignorer son propre nouveau-né, oubliant de lui donner un prénom. Seul compte l'homme de sa vie dont elle devient la complice. « J'AI LE DROIT DE VIVRE » est un film dans lequel on s’enlise progressivement, sans même s’en rendre compte, pris par une logique implacable. L’évasion de Fonda, le soir de son exécution est un modèle d’ironie morbide : alors qu'il va être gracié et enfin reconnu innocent, il tue le prêtre venu l’aider, pensant qu'il cherche à le piéger ! Difficile de faire plus atroce et dérisoire. Lang fait évoluer la photo, qui passe du réalisme à l’expressionnisme. Certains plans dans la prison sont quasiment abstraits, d’une puissance visuelle inouïe. Si on met quelques minutes à accepter l’élégant Fonda dans ce rôle de voyou désabusé, son jeu décolle complètement à partir du moment où il est condamné. Son visage creusé, ses yeux hantés, son corps fatigué annoncent le Tom Joad des « RAISINS DE LA COLÈRE » qu'il sera deux ans plus tard. À ses côtés, Miss Sidney, au sourire si expressif, donne une belle épaisseur à un personnage dont on découvre tout doucement toutes les facettes. Œuvre déprimante et jusqu'auboutiste, « J'AI LE DROIT DE VIVRE » vient de sortir en zone 2, et c'est une excellente initiative.

DROIT VIVRE (1)

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10 août 2011 3 10 /08 /août /2011 09:21

GUERRE ET PAIX (1)L’œuvre-somme de Tolstoï a souvent été adaptée au cinéma ou à la télévision. La version en minisérie de la BBC tournée en 1972 passe pour être une des plus réussies, en GUERRE ET PAIXparticulier grâce au choix du jeune Anthony Hopkins dans le rôle de ‘Pierre’.

Superproduction anglo-italienne, le « GUERRE ET PAIX » de De Laurentiis est un énorme pudding tourné de façon académique par King Vidor et plombé par des erreurs de casting fatales : À 50 ans, Henry Fonda joue un personnage qui en a au moins vingt de moins. Affublé d’une perruque discutable, d’unGUERRE ET PAIX (2) maquillage trop voyant, il est pourtant le seul à être crédible, voire émouvant dans le rôle de cet idéaliste tourmenté et naïf. Son regard est par instants d’une incroyable pureté. Audrey Hepburn est excessivement minaudante – là encore, parce qu'elle est trop âgée pour son rôle – et finit par rendre son personnage irritant et puéril. Mel Ferrer semble absent, Vittorio Gassman est absurdement casté (tellement italien !) en officier séducteur et Herbert Lom compose un Napoléon à l’extrême limite de la parodie.

Ce qui sauve le film et le rend parfois intéressant, c'est la beauté des décors et des costumes, la splendeur de la photo de Jack Cardiff et une certaine ampleur dans les séquences de bataille ou d’exode. Mais on n’a jamais la sensation d’être en Russie (et pour cause, le film fut tourné à Cinecittá et en Yougoslavie !) et le film s’enlise gravement dans son dernier tiers, surtout lors de la retraite des armées napoléoniennes, qui semble ne jamais finir. Pour mieux nous faire partager leur calvaire ?

GUERRE ET PAIX (3)

« GUERRE ET PAIX » apparaît donc comme un ‘digest’ du monument littéraire de Tolstoï, une sorte de gros « best of » manquant cruellement d’authenticité. En fait la seule chose qui ait réellement l’air russe dans ce film, c'est encore la trogne d’Oscar Homolka !

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15 juillet 2011 5 15 /07 /juillet /2011 07:54

JEZEBEL (2)Parmi les finalistes sélectionnées pour le rôle de Scarlett O’Hara dans « AUTANT EN EMPORTE LE VENT » se trouvaient Paulette Goddard et Bette Davis. Deux options JEZEBEL (1)parfaitement viables pour incarner ce personnage, mais qui furent évincées au profit de Vivien Leigh. Les deux actrices eurent un lot de consolation en se voyant proposer des rôles équivalents. Goddard dans « LES NAUFRAGEURS DES MERS DU SUD » et Davis dans « L’INSOUMISE ». Les deux films donnent une parfaite idée de ce qu'elles auraient pu donner en Scarlett.

« L’INSOUMISE » n'a certes pas l'ampleur et l'ambition de l’adaptation du roman de Margaret Mitchell et se contente d'un scénario de mélodrame, tournant autour d'une garce sudiste égoïste et capricieuse. S'il est un film qui se devait d'être tournéJEZEBEL en TechniColor, c'est bien celui-là : la ‘robe rouge’ du premier tiers du film a un rôle prépondérant et l'effet qu'elle aurait dû produire au bal, où toutes les autres robes sont blanches, est ici totalement annihilé par un noir & blanc certes joli, mais insuffisant.

Bette Davis est tout à fait à sa place dans ce personnage de tête-à-claques insupportable, mais elle n'arrive pas à transcender la banalité du matériau. À ses côtés, le très juvénile Henry Fonda est bien falot en banquier psychorigide et susceptible, et traverse le film comme un fantôme. Bien malin celui qui aurait pu déceler ici l'immense acteur qu'il deviendra.

« L’INSOUMISE » est bien fabriqué (William Wyler, quand même...), comme la plupart des films de la Warner de l'époque, mais manque d'âme et d'enjeu, d'autant que le personnage de Julie n'a pas la dimension ‘bigger than life’ des rôles habituels de l'actrice. La fin en queue de poisson, laisse encore plus perplexe, même si elle est symboliquement filmée comme une traversée du Styx rédemptrice.

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31 mai 2011 2 31 /05 /mai /2011 07:59

BOSTON STRANGLER (2)« L’ÉTRANGLEUR DE BOSTON » est un des sommets de l’œuvre éclectique de Richard Fleischer. Basé sur un faits-divers qui terrorisa l’Amérique de JFK, le film esquive tous les pièges du polar et du mélodrame morbide à sensation, en prenant garde de toujours situer BOSTON STRANGLER (1)l’action dans son époque. Car Albert DeSalvo, sous la caméra froide et clinique de Fleischer n’est que le fruit de ce début des sixties. Le voir assister en direct devant sa télé à l’assassinatBOSTON STRANGLER (3) du président, n’a évidemment rien d’anecdotique.

Le réalisateur utilise le ‘split-screen’ en pionnier, mais avec parcimonie. Il se sert de toutes les ressources du format CinémaScope, multiplie les cadrages bizarres, les clairs-obscurs. Son film grouille de personnages secondaires, on sent constamment l’impact des meurtres sur la population à travers la multiplicité de points de vue. En fait, le serial killer n’apparaît qu’au bout d’une heure de film, ce qui est très culotté, vu que c'est la tête d’affiche Tony Curtis qui l’incarne. À contremploi radical, celui-ci affublé d’un faux-nez d’abord distractif, mais qui le rend assez méconnaissable, a choisi de ne pas faire de « grand numéro d’acteur ». Au contraire, BOSTON STRANGLERl’air hagard, comme englué dans un cloaque intérieur, il joue DeSalvo à contretemps, ne lui apporte aucune humanité, aucune émotion. Il donne seulement à voir. C'est incontestablement son plus beau travail de comédien. Face à lui, Henry Fonda dont le charisme est sciemment éteint par un look de vieux professeur psychorigide, s’efface derrière son personnage avec une humilité de grand acteur. Leur dernier face à face, qui s’éternise dans un décor blanc, jusqu'au malaise, est un grand moment.

George Kennedy est excellent en flic patient et on aperçoit le temps de courtes séquences, des pointures comme William Hickey (génial en pervers geignard), Jeanne Cooper, James Brolin et Sally Kellerman en victime survivante.

À l’heure où les serial killers ont été banalisés par le cinéma U.S., il est passionnant de revoir ce film qui inaugura le sous-genre.

BOSTON STRANGLER (4)

Le parti-pris de mise en scène permet également de constater à quel point le monde a changé en quatre décennies : pas d’ordinateur, pas de portable, pas d’ADN, l’enquête policière est un travail ingrat de terrain où la chance joue un rôle essentiel. À ce point de vue, « L’ÉTRANGLEUR DE BOSTON » devient aussi un film historique.

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24 mars 2011 4 24 /03 /mars /2011 12:00

Henry Fonda, icône du cinéma américain de l’Âge d’Or, tourna on le sait, une série TV dans les années 50 : « THE DEPUTY », dans laquelle il se débrouilla pour ne pratiquement SMITH FAMILYjamais apparaître ! Il faut dire qu'il n’aimait déjà pas beaucoup le cinéma, mais haïssait carrément la télé !

Ce qu’on sait moins, c'est qu’entre 1971 et ’72, il tourna une autre série : « THE SMITH FAMILY ». Alors âgé de 67 ans, ‘Hank’ Fonda jouait un sergent de la Crim’. Mais contrairement aux apparences, il ne s’agit pas d’une série policière, mais bien d’une… ‘sitcom’ ! Une comédie familiale, avec sa piste de rires ‘off’, centrée non pas sur les enquêtes du sergent-détective Chad Smith, mais plutôt sur sa vie de famille.

Fonda était entouré de Janet Blair jouant sa femme et ses enfants étaient campés par le futur réalisateur Ron Howard, Darleen Carr, Michael-James Wixted. Son supérieur avait les traits rugueux du vétéran Charles McGraw.

La série ne dura que 39 épisodes de 26 minutes et accueillit quelques ‘guest stars’ notables : A. Martinez, Bruce Gordon, Jo Ann Harris, Arthur O’Connell, Joanne Dru, Ahna Capri, Gene Evans, Agnes Moorehead, Sheree North, Neville Brand, John Larch, l’ex-Tarzan Mike Henry, Susan Oliver, Guy Madison et Tim Matheson.

C'est un pan complètement oublié, voire occulté (était-ce donc si mauvais ?) de la belle carrière de Mr Fonda. Une petite exhumation de l’intégrale, un de ces jours, serait peut-être une révélation ?

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29 décembre 2010 3 29 /12 /décembre /2010 17:45

WELCOME TO... (2)Écrit par Burt Kennedy d'après un roman de E.L. Doctorow (« RAGTIME »), « WELCOME TO HARD TIMES » est un vraiment drôle de western.WELCOME TO... (1)

Toute l’action se déroule dans une ville-champignon rapidement brûlée par un fou furieux (Aldo Ray) qui massacre WELCOME TO...la moitié de la population. Après son départ, le maire de la ville, l’avocat Henry Fonda refuse de partir et décide de rebâtir ‘Hard Times’. Mais il doit supporter le regard d’une prostituée (Janice Rule) qu'il a recueillie et qui le traite de lâche, parce qu'il n’a pas résisté au tueur.

Le film se veut hautement symbolique, chaque personnage est censé représenter une facette de l’être humain confronté à la brutalité bestiale. Mais Kennedy n’a pas bien géré ses composants : le décor est tellement ‘cheap’ qu’on le dirait sorti d’un sous « DJANGO » de série Z, la musique aux accents WELCOME TO... (4)de cartoon est horrible (comme souvent chez ce réalisateur) et le film s’enfonce progressivement dans une inertie ponctuée de longs tunnels dialogués. Le ton utilisé est lui aussi irrégulier : ainsi, tout ce qui concerne le tueur est-il très caricatural. Aldo Ray n’a pas une seule réplique. Il se contente de boire, de rire, de tout casser et de tuer tout le monde. Même son propre cheval ! Idem pour Warren Oates en pistolero illettré nommé shérif. WELCOME TO... (3)Janice Rule elle, semble faire un tout autre film !

Reste à supporter tout cela pour Fonda, égal à lui-même dans un rôle mal défini de pacifiste taraudé par des problèmes existentiels. Le voir marcher dans les rues boueuses de sa célèbre démarche princière suffit à notre bonheur. Enfin – presque ! À ses côtés, une pléiade de seconds couteaux comme Elisha Cook qui meurt exactement comme dans « L'HOMME DES VALLÉES PERDUES », Royal Dano en « medicine man » irascible, Keenan Wynn en margoulin à la grande gueule.

Burt Kennedy a signé des westerns très personnels comme « NE TIREZ PAS SUR LE SHÉRIF », d’infâmes nanars comme « LA VENGEANCE DU SHÉRIF ». Disons que celui-ci se situe à mi-chemin.

 

À NOTER : le film n’est jamais sorti en salles en France mais fut baptisé « FRONTIÈRE EN FLAMMES » lors d’un passage à la TV. Il est trouvable en Espagne sous le titre « UNA BALA PARA EL DIABLO » dans une copie en 16/9 excessivement floue.

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9 octobre 2010 6 09 /10 /octobre /2010 10:00

Les présidents des U.S.A. sont devenus des héros de fiction de plus en plus récurrents au cinéma et à la télé. D’abord relégués aux simples apparitions, ils deviennent parfois des ‘action heroes’ comme Bill Pullman (« INDEPENDANCE DAY ») ou Harrison Ford (« AIR FORCE ONE »), des séducteurs comme Michael Douglas (« LE PRÉSIDENT ET MISS WADE »), des précurseurs d’Obama comme Morgan Freeman (« DEEP IMPACT ») ou Dennis Haysbert (« 24 HEURES CHRONO ») ou même des clowns à l’instar de Jack FONDA présidentNicholson dans « MARS ATTACKS ! ». Certains comme Anthony ‘Nixon’ Hopkins ou Josh ‘George W. Bush’ Brolin ont réellement existé.

Le seul qu’on aurait vraiment aimé voir à la tête du pays fut finalement Martin Sheen héros de la série « À LA MAISON BLANCHE ».

Mais il en est un qui incarna souvent le « Mr President » idéal. Celui qu’on rêverait de voir réélu pendant plusieurs générations et qui remplit sa fonction avec une majesté qui n’appartenait qu’à lui. Il s’agit d’Henry Fonda.

Depuis « VERS SA DESTINÉE » où il incarnait un ‘Abe’ Lincoln jeune avocat, avant qu'il n’accède à la Maison Blanche, il a intégré le Bureau Ovale dans « POINT LIMITE » où il affronte la menace nucléaire avec un admirable sang-froid. Et a de nouveau dirigé le pays cette fois menacé par un gros caillou venu de l’espace dans « MÉTÉORE ». Il a également brigué le poste dans « TEMPÊTE À WASHINGTON » et « QUE LE MEILLEUR L’EMPORTE ». Fonda a joué le fils du président Roosevelt dans « LE JOUR LE PLUS LONG » et a même prêté sa voix à JFK dans le documentaire « THE AGE OF KENNEDY » !

Il a les votes de « WWW » en tout cas…

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30 avril 2010 5 30 /04 /avril /2010 14:13

FONDA clarence darrow (1)En 1974, âgé de 69 ans et revenant du tournage de « MON NOM EST PERSONNE » avec son vieil ami Sergio Leone, Henry Fonda entreprit une tournée théâtrale avec un ‘one manFONDA clarence darrow show’ intitulé « CLARENCE DARROW ».

Basé sur la biographie de ce grand avocat écrite par Irving Stone, la pièce montre Fonda dans l’austère décor d’une salle d’audience déserte s'adressant directement au public (dont on entend les réactions en « off »). L'homme parle de son enfance, de ses combats, de ses révoltes avec l’inimitable élégance de l’acteur qui nage visiblement comme un poisson dans l’eau sur les planches, sa première passion.

Produite par John Houseman, cette captation consolera les admirateurs de Fonda, qui regrettent sa fin de carrière sans éclat pendant laquelle il tourna trop de « TENTACULES », « LE TOBOGGAN DE LA MORT », « L’INÉVITABLE CATASTROPHE » ou « CITÉ EN FEU » et pas assez de « LA MAISON DU LAC ».

Sorties en zone 1 sans aucun sous-titre, ces 80 minutes de Fonda concentré donnent bien la mesure de l'homme. Et de l’acteur.

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4 février 2010 4 04 /02 /février /2010 17:03

MORS AUX DENTS (2)Dans la mouvance des westerns contemporains comme « THE LOSERS » ou « JUNIOR BONNER » de Peckinpah, et annonçant (l’élément homosexuel en moins) un film comme MORS AUX DENTS (1)« LE SECRET DE BROKEBACK MOUNTAIN », « LE MORS AUX DENTS » est une chronique bon-enfant sur la vie quotidienne de deux vieux cowboys. Des « wranglers » qui passent l’essentiel de leur existence à capturer du bétail errant, en s’accrochant à des rêves dérisoires.MORS AUX DENTS

Il y a de jolies choses dans le film, même si Burt Kennedy devient pachydermique quand il s’attarde sur des situations salaces, et si son scénario aurait tout de même eu besoin de quelques tours de vis. Il ne se passe rigoureusement RIEN dans « LE MORS AUX DENTS » et on suit le quotidien de ces deux braves gars, conscients de leur état : « Howdy », s'interroge Glenn Ford dans une scène, « Je me demande si nous sommes vraiment les cowboys les plus futés qui aient jamais existé… ». En fait, plus que l’amitié entre Ford et Henry Fonda jouant son fidèle sidekick, c'est la relation entre Ford et un cheval très particulier qui donne les MORS AUX DENTS (3)meilleurs moments. L’animal est rétif, vicieux, revanchard et le cowboy jure de le tuer et d’en faire de la colle. Mais lorsqu’il est blessé, le film prend subitement un ton beaucoup plus grave, voire émouvant.MORS AUX DENTS (4)

Fonda est drôle dans un rôle de « plouc » taiseux, un emploi qu'il connaissait par cœur depuis « JESSE JAMES ». Parmi les seconds rôles, on aperçoit Warren Oates, non-mentionné au générique, en « rounder » imbécile.

Un film plaisant, parfois inutilement lourd (les coups de zoom sur le fessier d’une jument, puis d’une stripteaseuse), qui vaut pour son tandem de vétérans parfaitement à l’aise, et un ton doux-amer qui se maintient toujours dans la comédie, en esquivant adroitement le pathos.

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