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11 septembre 2010 6 11 /09 /septembre /2010 11:18

KILLER ELITE« TUEUR D’ÉLITE » n’a jamais eu de chance. Déjà son titre français est mal traduit : en v.o. ce serait plutôt « L’ÉLITE DES TUEURS ». Pas tout à fait pareil ! Ensuite, s’il est édité en DVD dans à peu près toutes les zones et depuis longtemps, c'est dans des copies antiques, grisâtres et en Scope 4/3. Une hérésie ! Et pour finir, il est le plus souvent méprisé dans la filmo de Sam Peckinpah, un peu à la manière d’un « CONVOI » qui lui, le méritait davantage.

Sans être un chef-d’œuvre, « TUEUR D’ÉLITE » est un polar d’espionnage assez déjanté, faisant s’affronter un ex-superman de la CIA (James Caan) devenu infirme après la trahison de son co-équipier (Robert Duvall) et une bande de Ninjas encagoulés maniant le sabre. Le tout dans des décors hallucinants, comme ce cimetière de vaisseaux de guerre. Le scénario de Stirling Silliphant part en tous sens, mais le dialogue est souvent excellent (Caan appelle son complice Bo Hopkins « Le saint-patron des maniacodépressifs ») et les séquences d’action sont décoiffantes.

Ajoutons pour faire bonne mesure qu’au casting figurent également Burt Young, L’inévitable Mako, Arthur Hill et Gig Young. Que la BO est l’œuvre de Jerry Fielding et que le montage est supervisé par rien moins que Monte Hellman.

Il y a fort à parier que s’il ressortait aujourd'hui, proprement remastérisé et en Blu-ray, « TUEUR D’ÉLITE » redorerait bien vite son blason. On s’étonne même que Quentin Tarantino n’ait jamais déclaré solennellement que c'est un de ses « films préférés ».

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11 septembre 2010 6 11 /09 /septembre /2010 08:45

CERCLEEnfin ! Un remake U.S. qui au lieu de radoter et affadir, approfondit certaines pistes du film japonais d’origine et crée un mystère qui lui est propre, sans bêtement se calquer sur son CERCLE (1)modèle. C'est de plus, beaucoup plus soigné au niveau visuel que « RING ». Seul problème, malgré toutes ses qualités, ses améliorations, « LE CERCLE » ne fera jamais oublier le choc initial que fut la première vision de la fin du film originel. Et spécialement ce plan traumatisant du fantôme aux cheveux gras émergeant du poste de télé en rampant. Brrrr !CERCLE (3)

La version américaine est un film oppressant du début à la fin, sans la moindre image ensoleillée (tout est gris ardoise), sans une trace d'humour ou d'espoir. On s'enfonce progressivement, jusqu'à ce puits lui-même enterré sous un plancher. Et la réplique du gamin (« Tu n'étais pas censée l'aider ») fait littéralement froid dans le dos. En ne donnant aucune réponse sur la nature de Samara, aucun détail sur ses méfaits, ses pouvoirs, Gore Verbinski ouvre la porte à une nouvelle mythologie d'horreur propice au développement. Naomi Watts joue le jeu avec une énergie rare, en ne s'appuyant sur aucune béquille CERCLE (2)psychologique, ne composant son personnage que dans l'action. À ses côtés, les vétérans Jane Alexander et Brian Cox sont parfaits comme toujours.

Quelques séquences, comme celle du cheval sur le ferry ou la scène du puits sont marquantes, sans le moindre effet bidon. Pour un remake, c'est à tout prendre, un excellent remake.

Bien sûr, la sequel d'un remake n'incite guère à la confiance ni à l'optimisme, et « LE CERCLE 2 » démarre mal, reprenant maladroitement les personnages du premier film, ne leur donnant à dire que des platitudes explicatives. Et puis tout doucement, l'air de rien, le film trouve son style propre, abandonne complètement le gimmick de la K7 mortelle, pour partir sur une histoire de possession diabolique, qui se développe un peu comme « LA MALÉDICTION », jusqu'au sacrifice salvateur de l'enfant. Encore une fois, le film doit beaucoup au jeu impliqué, ultra-sérieux de Naomi Watts, d'une intensité rare dans ce genre de film, qui a l'intelligence de ne jamais jouer sur la séduction. Elle parvient à rendre crédible ce scénario alambiqué et trop étiré. Le temps d'une séquence, on a le plaisir de retrouver Sissy Spacek enfermée en HP, dans un réjouissant numéro de cinglée échevelée. Simon Baker, le « MENTALIST » de la série TV tient un rôle central mais sans substance.

« LE CERCLE 2 » est très bien filmé, soigneusement cadré surtout, la photo retrouve les teintes ardoise du premier film et l'affrontement final entre Rachel et Samara dans le puits, provoque de sympathiques frissons. Sans oublier cette très étrange et angoissante séquence où la mère et le fils sont encerclés par une troupe de cervidés fantômes agressifs. Les effets numériques y sont particulièrement convaincants. L'un dans l'autre, une suite nullement honteuse.

À noter que la réplique finale : « I’m not your fuckin’ mommy ! » sera reprise telle quelle et dans une situation très similaire à la fin de l’excellent « ESTHER ».

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11 septembre 2010 6 11 /09 /septembre /2010 07:56

Membre de l’Actors Studio, ami de Paul Newman aux côtés duquel il apparut dans « L’ARNAQUEUR », « BUTCH CASSIDY & LE KID » ou « L’ARNAQUE », Charles Dierkop fut un second rôle très actif dans les seventies, reconnaissable à sa tête de boxeur cabossée.

Il est surtout connu pour son rôle de flic dans la série TV « SERGENT ANDERSON », aux côtés d’Angie Dickinson.

Aujourd'hui, il fête ses 74 ans. Happy birthday, Charles.

DIERKOP anniv

Et pour finir sur une note plus ‘glamour’ c'est aussi l’anniversaire de la très sexy Virginia Madsen, appréciée dans « HOT SPOT », « CANDYMAN », « BLUE TIGER » ou « SIDEWAYS » qui a plus récemment relancé sa carrière. Aujourd'hui elle fête ses 49 ans. Happy birthday aussi, donc.

MADSEN anniv

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10 septembre 2010 5 10 /09 /septembre /2010 16:41

SGT NOIR (2)Œuvre de la fin de carrière de John Ford, « LE SERGENT NOIR » est un curieux mélange SGT NOIR (1)de film ‘de prétoire’, de whodunit et de western traditionnel. Même s’il est relativement peu connu, très certainement à cause de l’absence de grande star en tête d’affiche, c’est un bon film bien carré et rigoureux. En fermant les yeux sur quelques scories récurrentes des films du réalisateur, comme cesSGT NOIR saynètes « comiques » avec la femme du juge, l'ivrognerie clownesque de celui-ci au tribunal ou la vision certes généreuse, mais exagérément sommaire des fameux ‘buffalo soldiers’ noirs.

Le film doit beaucoup à la présence physique incroyable de Woody Strode, systématiquement filmé en contre-plongée pour accentuer sa taille déjà considérable. Ford a sciemment utilisé tous les artifices possibles et imaginables pour mythifier son SGT NOIR (3)personnage, le rendre emblématique et bigger than life. En faire une sorte de « John Wayne noir », comme l’acteur lui-même le définit dans une interview. Là réside évidemment l’extraordinaire innovation du film, compte tenu de sa date de production.

Dans ce qui reste le rôle de sa vie, celui d'un soldat endurci, statuesque, digne (même si le comportement de son personnage n'est pas toujours très logique) Strode se montre à la hauteur de cette tâche symbolique. Le moment où à la barre des témoins, il s’exprime enfin sur sa condition d'homme libre et d'homme tout court, est poignant. À ses côtés, Constance Towers est bien belle et sesSGT NOIR (5) premières scènes avec Strode, torse nu, blessé, en sueur, suintent d’une implicite ambiguïté sexuelle qui plane ensuite sur toute l’action. Jeffrey Hunter plutôt bon, fait ce qu'il peut d’un rôle sacrifié de faire-valoir un peu terne. Les habituels seconds rôles de l'écurie de Ford en font des tonnes, souvent en contresens avec le sérieux du sujet.

Les paysages sont évidemment somptueux, les séquences d'attaques d'Indiens dignes de la réputation de ‘papy’, et s'il est visiblement moins à l'aise dans les scènes dialoguées (la façon dont craque subitement le coupable à la fin, est hautement invraisemblable), « LE SERGENT NOIR » demeure un excellent moment, alliant un vrai suspense à un discours antiraciste parfois naïf dans ses excès. Un peu comme « LES CHEYENNES » tourné peu de temps après...

SGT NOIR (4) 

À NOTER : même s’il a le rôle central du film, Woody Strode figure en 4ème position sur l’affiche, son nom écrit beaucoup plus petit que les trois comédiens le précédant. Jusqu'où allaient se nicher les préjugés !

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10 septembre 2010 5 10 /09 /septembre /2010 08:19

DISQUE RAWHIDE« ALONG THE SANTA FE TRAIL », « SIERRA NEVADA », « TUMBLING TUMBLEWEEDS », « DON’T FENCE ME IN » ou « ROWDY »… Non, ce ne sont pas les titres de vieux westerns oubliés. Mais de vieilles chansons de l'Ouest, interprétées par… Clint Eastwood.

Enregistré entre deux saisons de la série « RAWHIDE », l’album « COWBOY FAVORITES » vient d’être réédité par « COLLECTOR’S CHOICE RECORDS ». Et on peut en écouter des extraits… là :

 

http://www.amazon.com/exec/obidos/ASIN/B003JMP8VM/cinemaretroco-20

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10 septembre 2010 5 10 /09 /septembre /2010 08:02

Il aura fallu attendre son tout dernier film, « FAMILY OF COPS 3 » pour voir Charles Bronson faire des grimaces ! Enfin… Une grimace, plutôt. Et pas des moindres. Et quelle fut la raison de cette disgracieuse mais cocasse mimique ?

BRONSON grimace

Son fils Joe Penny s'apprête à aller au cinéma avec sa femme et demande à Bronson : « Qui préfères-tu ? Kevin Costner ou Emma Thompson ? ». En guise de réponse, ‘Charley’ se contente de faire cette tronche stupéfiante. « Oui », poursuit Penny. « Moi aussi ».

On peut se demander ce qu’avait notre justicier préféré contre l’auteur de « DANSE AVEC LES LOUPS » et l’actrice de « LES VESTIGES DU JOUR ». Mauvais camarade, va !

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9 septembre 2010 4 09 /09 /septembre /2010 19:18

Pour qu’en 1967, alors qu'ils sont en pleine gloire, un film avec Liz Taylor et Richard Burton soit resté inédit en France, c'est qu'il devait y avoir un problème. Coréalisé par ‘Dick’ Burton d'après la pièce de Christopher Marlowe, « DOCTOR FAUSTUS » est – comment dire… une curiosité. Pour le décrire, on pourrait dire qu'il ressemble à un très long épisode de « KAAMELOTT » filmé avec de la vaseline sur l’objectif pour faire « rêve », et que l’essentiel de l’action se résume à Burton dans divers déguisements et à divers âges, en train de déclamer son texte dans des décors de vitrine de Noël.

LIZ DICK dur (1)

Liz elle, a un rôle muet. Elle apparaît de temps en temps, à chaque fois différente dans le rôle de… Hélène de Troie. Une fois blonde, l’autre enduite de peinture mauve. Mais inutile d’en dire davantage, il faut le voir pour le croire.

LIZ DICK dur

Les époux terribles ont tourné pas mal d’incongruités dans leur parcours commun, mais cette adaptation de la légende de Faust est leur record.

Alors peut-être qu'ils ne l’ont pas fait pour « gagner leur vie » et mériter leur place dans cette rubrique. Mais à revoir, une chose est sûre : c'est dur !

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9 septembre 2010 4 09 /09 /septembre /2010 16:40

CHRONIQUE HOMICIDE (1)« CHRONIQUE D’UN HOMICIDE » fait partie de ce cinéma politique qui fleurit pendant les années 70 en Italie (et un peu en France). Un cinéma ancré dans l’actualité, militant et partisan, cherchant à faire évoluer les mentalités.CHRONIQUE HOMICIDE

Dans l’Italie des « années de plomb », le film met en présence un étudiant secrètement affilié à un mouvement extrémiste et son père, juge d’instruction dans l’affaire d’un meurtre de policier… commis par son propre rejeton.

Belle façon de faire s’affronter deux générations, deux mentalités et de créer un dilemme cornélien. La surprise vient du fait que Mauro Bolognini ne prend pas forcément partie pour le fiston Massimo Ranieri, qui passe parfois CHRONIQUE HOMICIDE (2)pour un irritant post-ado ingrat et capricieux, mais fouille le portrait du juge. Et des deux hommes face à face, ce n’est pas celui qu’on imaginait qui sortira le plus changé de cette affaire. C'est Martin Balsam qui tient ce rôle de père, avec son humilité et sa sobriété coutumières. Engoncé dans son petit costume de fonctionnaire, on devine l'homme foncièrement honnête, même s’il fait partie intégrante d’un système pourri, symbolisé par ce flic horripilant habillé comme un ‘mac’. Doublé en Italien, Balsam s’intègre parfaitement dans une distribution exclusivement italienne où on retrouve aussi l’excessive Valentina Cortese.

Le scénario est efficace, va toujours de l’avant, les personnages sont simples mais bien brossés et la BO de Morricone a quelques accents de son célèbre ‘Chi mai’ (utilisé dans « LE PROFESSIONNEL »).

C'est en revoyant ces films qui ne sont pas des chefs-d’œuvre, mais de bons produits de leur époque, en repensant à ces films engagés mais aussi aux comédies des années 60-70, que le cinéma italien nous manque le plus.

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9 septembre 2010 4 09 /09 /septembre /2010 10:41

CINCINNATI KID (1)On connaît l’historique douloureux du « KID DE CINCINNATI », film commencé en noir & blanc par Sam Peckinpah, avec le tandem Spencer Tracy-Steve McQueen. Le réalisateur CINCINNATI KIDfut remercié après avoir tourné des séquences de nu trop explicites avec Sharon Tate et remplacé par un collègue plus consensuel, le Canadien Norman Jewison. Tracy partit par solidarité avec Peckinpah. On ne peut que rêver à ce que leCINCINNATI KID (2) film aurait été, s’il était resté sur ces rails de départ. Ce qui ne veut pas dire que tel qu'il est, il soit dénué d’intérêt. Bien au contraire.

Jewison filme très bien New Orleans et ses inimitables extérieurs, mais son film est essentiellement un écrin au charisme de McQueen, ici à son summum. Dès les premiers plans, le réalisateur détaille sa façon de marcher, de sourire, chaque séquence ne semble exister que pour le mettre en valeur. Et les parties de poker sont déjà filmées comme des CINCINNATI KID (4)duels (les deux hommes referont la même chose en un peu plus sensuel dans « L’AFFAIRE THOMAS CROWN »), privilégiant les gros-plans de l'acteur impassible. Fort heureu-sement, McQueen évite le total narcissisme en étant bien entouré : Edward G. Robinson remplaçant Tracy, est fabuleux en vieux joueur élégant mais impitoyable, Ann-Margret a rarement été mieux qu'en garce amorale pétant de santé. Karl Malden joue une fois de plus, un cocuCINCINNATI KID (3) magnifique.

Curieusement, on est plus pris par l'atmosphère et les personnages que par le suspense que tente d'installer Jewison, sans retrouver l’extrême tension de « L’ARNAQUEUR » dont il s’est manifestement inspiré.

L'issue du jeu n'a en fait que peu d'importance : on sait Stoner condamné à partir du moment où il trompe sa fiancée, la douce et pure Tuesday Weld, qui apparaît comme le symbole trop beau pour être vrai, d’une existence « normale ». Il ne s’agit pas de puritanisme idiot, mais si Stoner se plante c'est parce qu'il s’est détourné de son but et a cédé à ses faiblesses (devinées par son adversaire dans un échange de répliques savoureux et ambigu).

Voyou froid, calculateur, inculte mais intelligent Eric Stoner épouse parfaitement la mythologie ‘mcqueenienne’, celle d'un loser solitaire. Comme dans « LES 7 MERCENAIRES », « LA GRANDE ÉVASION », « LE SILLAGE DE LA VIOLENCE » et même d'une certaine façon « BULLITT », McQueen repartira vaincu, enfermé à double tour dans ses névroses à jamais insolubles.

CINCINNATI KID (5)

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9 septembre 2010 4 09 /09 /septembre /2010 07:42

Singulier comédien, au jeu léthargique et au physique passe-partout, Cliff Robertson a trouvé ses meilleurs rôles chez Aldrich et Fuller, a obtenu un Oscar pour son personnage de demeuré mental métamorphosé en génie dans « CHARLY ». Ce qui ne l’a pas empêché de jouer un villain dans la série TV « BATMAN ».

Il a campé pas mal de politiciens, a tourné quelques westerns comme « LA LÉGENDE DE JESSE JAMES ». Récemment il s’est manifesté en ‘oncle Ben’ dans les « SPIDER-MAN » de Sam Raimi. On peut garder un petit faible pour son apparition dans un épisode de la série « LES INCORRUPTIBLES » où il était un tueur au visage de Cro-Magnon, transformé par le bistouri en bellâtre gominé.

Aujourd'hui, il fête ses 87 ans. Happy birthday, Cliff.

ROBERTSON anniv

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