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25 septembre 2010 6 25 /09 /septembre /2010 09:02

SHADOWBOXER (1)Récemment révélé par « PRECIOUS », le producteur-auteur-réalisateur Lee Daniels avait signé cinq ans plus tôt un film complètement oublié, « SHADOWBOXER » vendu comme SHADOWBOXERun vulgaire DTV à gros flingues (voir l’affiche !). Seule la présence au générique de la vénérable Helen Mirren pouvait titiller la curiosité du cinéphile. Que pouvait-elle bien faire dans un polar fauché avec Cuba Gooding, Jr. ?SHADOWBOXER (3)

De fait, « SHADOWBOXER » n’a de polar que l’apparence. Dans la lignée du « FLINGUEUR » ou du mal-aimé « ASSASSINS » de Richard Donner, c'est un pur film d’auteur déguisé en ‘blockbuster’. Mais malgré ces références, il ne ressemble à rien de connu. Et ses protagonistes ont beau être des tueurs à gages, on ne peut même pas le comparer à Melville ou Woo. Une génération spontanée, en somme.

C'est en fait une sorte de thriller œdipien, à la mise en scène ultra-stylisée, complètement coupé de toute réalité sociale. Les personnages quasi-symboliques évoluent dans un univers glacé et aseptisé, mais les scènes de sexe sont étonnamment explicites, voire SHADOWBOXER (2)brutales et il pèse sur tout le film comme un mauvais présage.

Mirren est absolument magnifique en flingueuse vieillissante, rongée par le cancer. De pourvoyeuse de mort, elle se métamorphose en sage-femme puis en mamie gâteau, achevant son cycle par une mort orgasmique. À ses côtés, l’habituellement irritant Gooding n’a jamais été meilleur qu’en disciple-amant-fils incestueux aux émotions anesthésiées. Tous les seconds rôles ont quelque chose à défendre.

« SHADOWBOXER » fait partie de ces découvertes improbables, comme le fut par exemple « PANIC » autre film de tueurs avec William H. Macy. Un vrai diamant noir, jamais prévisible, et qui s’achève sur une fausse happy end et un véritable malaise. Bref, très chaudement recommandé !

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25 septembre 2010 6 25 /09 /septembre /2010 08:19

Fils du grand Kirk, Michael Douglas est connu à la fois comme comédien et producteur. Peu comparable avec son père dont il n’a jamais possédé la rage fébrile, Douglas, Jr. s’est montré remarquable en quidam pétant un câble dans « CHUTE LIBRE », en prof largué dans « DES GARÇONS ÉPATANTS » ou en PDG piégé dans « THE GAME ». Il lui est aussi arrivé d’être peu convaincant dans d’excellents films comme « L’OMBRE ET LA PROIE » ou « BLACK RAIN ».

Aujourd'hui il fête ses 66 ans. Et les inquiétantes nouvelles sur sa santé nous font lui souhaiter happy birthday et prompt rétablissement.

MDOUGLAS anniv

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24 septembre 2010 5 24 /09 /septembre /2010 17:22

CUSTER (1)Il ne faut surtout pas aborder « CUSTER, L'HOMME DE L’OUEST » comme un ‘biopic’ sérieux et documenté sur le célèbre tueur d’Indiens. C'est plutôt une grosse BD bariolée, fourre-tout, utilisant ce mythe de l’Histoire américaine comme prétexte à séquences CUSTER (3)spectaculaires. À vrai dire, le film n’est parfois qu’une bande-démo pour le CinéRama : on a CUSTERquand même droit à trois descentes en caméra subjective ! Flanc de montagne, torrent, train, tout y passe. Ne manque plus qu’un Grand-8 !

Alors bien sûr, on est déçu de voir Robert Siodmak petit maître du ‘film noir’ se perdre dans cette entreprise et tenter de donner une cohérence à ce scénario informe. La moitié des séquences ne sert à rien. Ainsi Robert Ryan apparaît-il pendant quelques minutes en déserteur bon-vivant qui finit fusillé, sans que l’on sache très bien ce qu'il est venu faire là. À part du minutage.

Quant au portrait de Custer lui-même, il est complètement faussé. Les auteurs rejettent la faute de tous ses actes barbares sur le général Sheridan et « Whashington », montrant Custer en brave soldat ne faisant qu’obéir aux ordres, même s’ils lui déplaisent. Difficile à avaler. Fort heureusement, Robert Shaw par son jeu direct et cassant rend « Cheveux Jaunes » plus complexe que cela, et surtout moins sympathique. À ses côtés, Mary Ure (Mme Shaw à la ville) joue sa femme dévouée et Jeffrey Hunter CUSTER (2)bizarrement poivre-et-sel est un officier scrupuleux, servant de bonne conscience. Lawrence Tierney est encore ce qu'il y a de mieux dans le film, campant un Sheridan ambivalent.

« CUSTER, L'HOMME DE L’OUEST » est un curieux film, ne dégageant aucune espèce d’authenticité ou d’émotion. Un patchwork de scènes à faire, d’images à grand spectacle, une débauche de figuration ne donnant que sur le vide. Dommage, car on sent par instants qu’avec un rôle mieux écrit et de vraies scènes à défendre, Robert Shaw aurait pu être un superbe Custer.

 

À NOTER : le film est trouvable à peu près partout, mais soit dans des copies atrocement Pan & Scannées, soit – comme en zone 1 – dans un beau transfert mais en CinémaScope 4/3. Pourtant, une production de cette ampleur…

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24 septembre 2010 5 24 /09 /septembre /2010 09:44

FISHER RIPCrooner célèbre aux U.S.A., Eddie Fisher est surtout connu pour avoir été un des nombreux conjoints de Liz Taylor (c'est lui qu'elle quitta pour Richard Burton !). Il joua à ses côtés dans « VÉNUS EN FOURRURE ». Il est également le père de la princesse Leïa, Carrie Fisher.

Il vient de décéder à l’âge de 82 ans. R.I.P.

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24 septembre 2010 5 24 /09 /septembre /2010 08:54

IRONMANUn des meilleurs films de superhéros sortis des usines Marvel ou DC. Moins rabâché que « SUPERMAN », moins confus que les « BATMAN », moins imbu de lui-même que les « X-MEN » et bien mieux interprété que « DAREDEVIL », « IRON-MAN » est un spectacle réjouissant, tellement invraisemblable et délirant (la fabrication de l'armure dans la grotte IRONMAN (2)afghane est un sommet du genre !), qu'il en devient surréaliste. L'humour ne se fait jamais aux dépends de la mythologie héroïque et les séquences d'action sont sans défaut.

Mais il est clair que le gros, gros avantage qu'a le film sur ses prédécesseurs, c'est le présence de Robert Downey, Jr. Arrogant, insolent, ingérable, il crée un personnage de chair et de sang, drôle et odieux, malin et candide, tout à fait original, donnant tout son sel au film. Au fond, le vrai secret du film de superhéros réussi était tout bête : il suffisait de prendre un bon acteur ! N'est-ce pas, Brandon Routh, Eric Bana et Ben Affleck ?

Jeff Bridges, le crâne rasé, la barbe de prophète, incarne un méchant débonnaire, et les vilains Afghans semblent sortis tout droit d'un pastiche de « 24 HEURES CHRONO ».

« IRON-MAN 2 », c'est une autre paire de manches. L’âge mental visé a baissé de plusieurs années. Passant en vitesse démultipliée, le film adopte dès les premières images un rythme épileptique, enchaîne les plans d’une seconde à peine lisibles, fait se chevaucher les dialogues débités à la mitrailletteIRONMAN (1) par des comédiens survoltés et assomme par une accumulation ininterrompue de F/X.

Tout ce qu’on avait apprécié par le n°1 est ici galvaudé et grossièrement réutilisé.

Downey est déjà passé en mode autocaricature, surchargeant sa composition et réduisant Tony Stark à une tête-à-claques capricieuse. Sam Rockwell n’est pas en reste dans le cabotinage inefficace. Scarlett Johansson reprend les poses de Charlize Theron dans « ÆON FLUX » et Samuel L. Jackson passe de temps en temps en voisin. Seul Mickey Rourke à nouveau « modifié » physiquement, peut amuser dans un rôle de savant russe tatoué et musculeux.

Par moments, on se croirait dans un remake de « GOLDORAK », à d’autres dans une bande-annonce particulièrement longue. Et finalement, malgré le fracas incessant des explosions, des moteurs en surchauffe, il n’est pas interdit de s’assoupir avant le final.

Ah oui ! Comme dans le premier film, on peut voir une petite séquence après le générique-fin qui annonce le thème d’un 3ème film. Mais à ce stade, a-t-on vraiment envie d’un 3ème film ?

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23 septembre 2010 4 23 /09 /septembre /2010 17:57

« ELEVEN, THE HARD WAY » est un sympathique épisode de la série « ROUTE 66 » qui a pour principal mérite d’avoir Walter Matthau comme ‘guest’ principale.

Ruinée par la fermeture de sa mine d’or datant de l’époque du western, la petite ville de Broken Knee propose au joueur local d’aller à Reno pour décupler la pauvre cagnotte réunie par toute la population. Le banquier, méfiant, l’accompagne. Ils croisent évidemment la route de nos deux héros qui les aideront dans leur mission.

ROUTE 66 Matthau

Bien mené, l’épisode vaut pour la prestation de ce grand sapajou de Matthau, déjà égal à lui-même dans ce rôle de mytho cynique mais foncièrement honnête. À un moment donné, George Maharis l’insulte pour le provoquer : « Tu n’es qu’un clodo avec une tronche de ciment frais et la cervelle en gruyère ! ». Impossible de trouver meilleur casting pour un acteur répondant à cette description imagée que ce génial cabotin au visage en caoutchouc. Matthau forme un joli tandem avec Edward Andrews, le brave banquier suspicieux et coincé qui sera lui aussi, saisi par la fièvre du jeu.

Tourné sur les lieux de l’action, chose rarissime à l’époque, ce téléfilm ne dépare nullement dans cette excellente série.

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23 septembre 2010 4 23 /09 /septembre /2010 12:17

RAMPAGEMalgré sa carrière en dents de scie, ses errements, ses longues absences, ses comebacks plus ou moins réussis, William Friedkin est et demeure un cinéaste majeur. Ses chefs-d’œuvre comme « FRENCH CONNECTION », « L’EXORCISTE » ou le moins célébré « CONVOI DE LA PEUR » ont redéfini les genres dans lesquels on les a classifiés.

Ceci pour dire qu'il est étonnant que « LE SANG DU CHÂTIMENT », un film qu'il tourna en 1987 d'après un roman de William P. Wood soit introuvable en DVD.

Dans ce drame dérangeant, un serial killer est arrêté et condamné à mort. Friedkin dissèque le système judiciaire américain avec âpreté, mais le plus passionnant dans « LE SANG DU CHÂTIMENT », c'est qu'il en existe un ‘director’s cut’ radicalement différent. Longtemps après son tournage, le réalisateur a eu l’opportunité de remonter le film et d’en tourner des séquences inédites changeant complètement le message. D’anti-peine de mort, le film devenait infiniment plus ambigu dans sa version finale !

Interprété par des inconnus comme Alex McArthur, Deborah van Valkenburgh, Billy Greenbush ou Grace Zabriskie, le film n’avait guère que Michael Biehn comme nom à peu près identifiable. Ce qui explique probablement en partie son échec commercial et l’oubli dans lequel il a sombré depuis vingt ans.

Œuvre polémique et controversée, « LE SANG DU CHÂTIMENT » mérite une belle sortie DVD avec – cela va sans dire – les deux moutures du montage.

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23 septembre 2010 4 23 /09 /septembre /2010 09:18

CABOBLANCO (2)Sorte d’hommage à « CASABLANCA » (le titre, déjà !) et « LE PORT DE L’ANGOISSE » ou « KEY LARGO », voire à Humphrey Bogart de façon plus générale, « CABO BLANCO » réalisé par J. Lee-Thompson, fut tourné au Mexique censé représenter le Pérou de CABOBLANCOl’immédiat Après-guerre.

Nazis en cavale, trésor de guerre, femme fatale venue d’Europe, mystérieux patron de bar yankee exilé, tous les éléments sont présents pour un film nostalgique, même un peu (trop) passéiste. Thompson hélas,CABOBLANCO (1) n’est définitivement plus l'homme qui fit illusion avec « LES NERFS À VIF » quelques quinze ans plus tôt et sa réalisation est bâclée, réduite à d’incessants travellings-avant, qui font office de cache misère. Seule une belle photo et des paysages de rêve sauvent les meubles.

C'est Charles Bronson qui endosse la vieille défroque de ‘Bogie’, dans un rôle d’aventurier recherché pour meurtre aux U.S.A., et qui s’est réfugié à Lima où il tient un hôtel. L’acteur déambule avec décontraction dans ce film inconsistant, oubliant complètement son côté « tough guy » pour adopter un jeu nonchalant. Son couple avec Dominique Sanda ne génère aucune alchimie, les deux comédiens étant aussi froids l’un que l’autre. On pouvait attendre mieux de cette rencontre avec l’actrice du « CONFORMISTE ».

Bronson retrouve Jason Robards dix ans après « IL ÉTAIT UNE FOIS DANS L’OUEST ». Leurs scènes ensemble ne leur permettent hélas, pas de retrouver leur complémentarité du film de Sergio Leone. Robards visiblement venu là pour le chèque, s’ennuie ostensiblement CABOBLANCO (3)dans un rôle d’ex-nazi cynique et âpre au gain. C'est encore l’espagnol Fernando Rey qui s’en sort le mieux dans un personnage ambigu de flic corrompu et chaud-lapin, mais pas antipathique. Le pendant parfait de Claude Rains dans le chef-d’œuvre de Michael Curtiz. Curieusement, Aldo Sambrell figure au générique en tant que « policier », mais il est impossible à repérer dans le film. Coupé au montage ? C'est finalement un perroquet nommé « Lefty » qui pique la vedette à tout ce beau monde !

Embrouillé et dénué de toute substance, « CABO BLANCO », œuvrette en total décalage avec son époque, et plus encore avec la nôtre, a sombré corps et bien dans un oubli assez mérité.

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23 septembre 2010 4 23 /09 /septembre /2010 05:28

Jeune premier inquiétant des fifties, John Ericson est surtout mémorable pour son rôle dans « UN HOMME EST PASSÉ » où il jouait le patron de l’hôtel. Sa sœur était campée par Anne Francis qu'il retrouvera dix ans plus tard dans la série TV « HONEY WEST ». Il jouait encore un frérot, le névrosé de Barbara Stanwyck dans « 40 TUEURS », un shérif dans « LA JOURNÉE DES VIOLENTS » et tourna énormément de ‘guests’ télé.

Aujourd'hui, il fête ses 84 ans. Happy birthday, John.

ERICSON anniv

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22 septembre 2010 3 22 /09 /septembre /2010 19:40

JUSTICE SAUVAGETrès représentatif des mentalités des seventies, « JUSTICE SAUVAGE » évolue dans JUSTICE SAUVAGE (1)l'univers sudiste de la série « DUKES OF HAZZARD » ou de certaines séries B de Burt Reynolds de cette période, mais sur un ton beaucoup plus tragique. JUSTICE SAUVAGE (3)

Ex-catcheur reconverti en shérif incorruptible, Buford Pusser – qui a réellement existé – entre en lutte contre la pègre locale et y laissera des plumes. Filmé crument, dans une lumière assez moche évoquant les vieilles séries télé de l'époque, « JUSTICE SAUVAGE » vaut essentiellement pour son approche de la violence, frontale et parfois dérangeante. Blessé, Pusser pisse littéralement le sang comme un bœuf à l'abattoir, les bagarres sont brutales, hideuses, jamais rendues JUSTICE SAUVAGE (2)distrayantes par le montage ou la mise en scène.

Joe Don Baker est époustouflant dans le rôle du shérif. Immense, primaire, il habite chaque séquence du film avec une présence et une force rares. L'idée de lui attribuer un grand bâton de bois comme arme principale, accentue son aspect Cro-Magnon.

On pourra reprocher à Phil Karlson vieux routier de la série B, de bâcler ses scènes de « débauche » (un pauvre troquet peuplé de quelques ploucs avinés et de prostituées peroxydées), et d'amoindrir ainsi la menace pesant sur Buford.

Si le film a incontestablement vieilli dans son look et son rythme (deux heures, c'est un peu longuet), il demeure curieusement fascinant. Sans en avoir le « fini », le film forme un intéressant triptyque sur la justice individuelle et l’autodéfense avec « L’INSPECTEUR HARRY » et le premier « UN JUSTICIER DANS LA VILLE ». Évidemment, ce n’est pas ce qu’on pourrait appeler un cinéma de gauche…

JUSTICE SAUVAGE (4) 

 

À NOTER : le rôle a été repris dans diverses sequels et une série télé par Bo Svenson et Brian Dennehy, puis en 2004 dans un remake du même titre par « The Rock ».

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