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9 juillet 2009 4 09 /07 /juillet /2009 09:46

Il fit son entrée au cinéma dans un épouvantable péplum, où on l’employa en vague clone de Marlon Brando. Pilier de l’Actors Studio, dont il traîna longtemps les tics et maniérismes, Paul Newman est revenu de loin et s’est affirmé progressivement comme un grand comédien, un excellent réalisateur et un véritable humaniste. Sa mort récente a soulevé une sincère émotion, car comme toutes les vraies stars on ne l’avait pas vu vieillir.

Il débute dans le western avec « LE GAUCHER », dans le rôle de Billy « the kid » Bonney, un rôle qu'il avait déjà tenu à la TV dans « THE DEATH OF BILLY THE KID ». Maniéré, compliqué, surchargé, son jeu évoque celui de James Dean originellement prévu pour le film. Nemwan ne revient que tardivement au genre, avec l’excellent « HOMBRE », où il incarne un blanc élevé par les Indiens, un héros taciturne et fermé sur lui-même, confronté aux miasmes de la civilisation. Un rôle magnifique où l’acteur fait jeu égal avec Richard Boone, redoutable voleur de scènes. C'est dans un Ouest contemporain, que Newman trouve un de ses rôles les plus archétypiques, celui de Hud le sociopathe sexy de « LE PLUS SAUVAGE D’ENTRE TOUS », personnage haïssable, qu'il assumait avec un aplomb extraordinaire.

Dans « L’OUTRAGE », remake raté de « RASHÔMON », Newman offre une des pires prestations de sa carrière, en bandido mexicain, enterré sous les postiches et un maquillage grossier et braillant ses répliques avec un accent totalement ahurissant.

C'est par contre mûri, en parfaite maîtrise de son art, que Paul Newman devient le héros de « BUTCH CASSIDY & LE KID », le petit bijou romantique de George Roy Hill, où il incarne Robert Leroy Parker surnommé Butch Cassidy, un hors-la-loi bon-vivant et non-violent poursuivi par les temps nouveaux qui arrivent et la fin du vieil Ouest. Newman a généreusement partagé l’affiche avec le jeune Robert Redford, et créé un des tandems les plus magiques de l’Histoire du 7ème Art. Sa balade à bicyclette, sur l’air de « Rain drops keep falling on my head », est devenue un classique.

« LES INDÉSIRABLES », western moderne, où il forme un autre duo avec Lee Marvin, n’est pas du même tonneau, et son rôle de cowboy lent d’esprit, ne compte pas parmi ses plus grandes réussites. Dans « JUGE ET HORS-LA-LOI », il incarne le juge Roy Bean, une composition un peu chargée et à contremploi, pour lequel Newman était trop joli et encore trop jeune.

Son dernier séjour au Far West se fera pour « BUFFALO BILL ET LES INDIENS » de Robert Altman, où dans le rôle-titre, Newman joue à fond la carte de la démythification en faisant de Bill Cody un pantin minable et verbeux, à cent lieux de sa légende.

Nous préférons donc nous souvenir de ce bon vieux Butch, de sa bonne humeur, et son optimisme à toute épreuve. L’image figée de sa dernière sortie, avec Sundance, encerclés par l’armée bolivienne ouvrant le feu, fait partie de l’imaginaire collectif. « Fuego !!! »

A NOTER : Quelques livres sont parus aux U.S.A. sur Newman, dont celui de Laurence J. Quirk chez Citadel. En France, François Guérif a signé un ouvrage chez Henri Veyrier, en 1987.

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