D'accord, sa filmographie comprend plus de navets désolants (« SALUT L’AMI, ADIEU LE TRÉSOR », « LE SPÉCIALISTE »), que de bons films (« COMPAÑEROS ! »), mais Sergio Corbucci demeure profondément ancré dans la mémoire des amateurs de westerns, qu'ils soient italiens ou non, grâce à ses deux chefs-d’œuvre : « DJANGO », qui définit une esthétique au genre, et surtout « LE GRAND SILENCE », œuvre complètement à part, à l’envoûtement durable.
Au vu du reste de sa carrière, on a du mal à comprendre comment « l’autre Sergio » (son surnom) a pu trouver l’autodiscipline de signer d’aussi bons films, car hormis l’assez correct « EL MERCENARIO », ses autres westerns comme « RINGO AU PISTOLET D’OR », « NAVAJO JOE » ou « FAR WEST STORY » n’ont vraiment rien de pépites méconnues.
Quoiqu’il en soit, Sergio Corbucci est entré dans le panthéon des westerners grâce à deux pures merveilles, ce qui n’est déjà pas si mal. Il aurait eu 83 ans aujourd'hui. Buon compleanno, don Sergio !