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25 février 2010 4 25 /02 /février /2010 17:09

MAGUS (1)Sur les près de 150 films qu'il a tournés, Michael Caine a accumulé un nombre respectable de nanars en tous genres. Il y a les purement mercantiles (« JAWS 4 », « LE DERNIER MAGUSSECRET DU POSÉIDON »), les ratages (« BLUE ICE ») et les monstruosités.

Il est incontestable que « JEUX PERVERS » fait partie de la troisième catégorie. Tourné dans une île grecque, sur un scénario totalement incompréhensible de John Fowles (d'après son propre roman), cela se voudrait un ‘trip’ existentialiste sur l’incapacité d’aimer, la lâcheté dans le sentiment amoureux, mais aussi sur le théâtre et même le cinéma. Mais ne réussit pas « LEMAGUS (2) MÉPRIS » qui veut !

Convoquant les Dieux de la Mythologie, d’absurdes flash-backs situés pendant la WW2, des scènes d’amour sorties d’un David Hamilton, Guy Green s’essaie piteusement au film « arty » et ne signe qu’un monceau de bêtises new-age, de considérations oiseuses et de dialogues ampoulés parfois involontairement comiques. Et que dire du « procès » final où les Dieux de l’Olympe avec leur masque de carton-pâte jugent ce pauvre Caine ligoté, en écoutant la plaidoirie d’un MAGUS (4)ordinateur ? On se croirait dans un pastiche du « PRISONNIER ».

En petit prof anglais exilé en Grèce, Caine blondi pour l’occasion, passe tout le film à se demander ce qu'il fait là. Il n’est pas le seul ! Anthony Quinn, qui s’est inexplicablement fait un look à la Picasso, incarne une version « divine » de son célèbre Zorba. Quant à Anna Karina, échappée d’un Godard et Candice Bergen qui ne sort pas indemne d’un rôle insauvable, elles ne parviennent pas à éviter le naufrage.

Caine et Quinn se retrouveront pour le beaucoup plus intéressant « MARSEILLE CONTRAT » (inédit en DVD, lui !), et de John Fowles on préfèrera se souvenir de l’envoûtant « LA MAÎTRESSE DU LIEUTENANT FRANÇAIS ».
MAGUS (3)

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25 février 2010 4 25 /02 /février /2010 11:33

CHRIS GEORGE annivIl est des séries TV qui durent des années et sont complètement oubliées, et d’autres qui n’ont survécu qu’une petite saison et que tout le monde rêve de revoir un jour. C'est le cas de « L’IMMORTEL » dans laquelle Ben Richards possédait un sang qui le rendait indestructible et qui était convoité par des tas d’individus plus ou moins recommandables.

La série était interprétée par Christopher George (au premier plan sur la photo, devant Don Knight son poursuivant n°1), un protégé de John Wayne.

Il aurait fêté ses 81 ans aujourd'hui. Happy birthday, Chris.

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25 février 2010 4 25 /02 /février /2010 08:49

La série « SIX FEET UNDER » parlait-elle de parloirs funéraires et de croque-morts ? Non,MAD MEN elle nous parlait de vie, de mort, de famille, de tolérance, de deuil. Tout comme « MAD MEN » ne parle pas d’agence publicitaire, ni des années 60, ni de cadres adultères, mais d’ambition, de revanche sur la vie, d’identité, d’apparences mensongères, et de beaucoup d’autres choses.

La 1ère saison de « MAD MEN » est une pure merveille, aussi bien au niveau de l’écriture (une sorte de ‘soap’ rétro, ultra-sophistiqué) que du visuel (certains plans larges évoquent les toiles de Hooper). C'est d’une intelligence aiguë, cela décrit la condition de la femme avec une finesse inouïe. Qu'il s’agisse d’hier ou d’aujourd'hui.

Le cast de quasi-inconnus est prodigieux : Jon Hamm exceptionnel dans ce rôle d’executive au passé trouble, dépeint comme une sorte de super-héros du quotidien, mais peu à peu rattrapé par ses fantômes. Elisabeth Moss est également excellente en petite secrétaire ambitieuse, qu’on voit physiquement changer au fil des épisodes et January Jones est une révélation dans le rôle de l’épouse parfaite, sosie de Grace Kelly, qui se fissure lentement mais sûrement, laissant tomber les masques, l’un après l’autre. Il faudrait de toute façon citer tous les personnages.

Créée par Matthew Weiner, « MAD MEN » vient de sortir en DVD et Blu-ray en France dans des copies immaculées. Et c'est résolument indispensable.

 

À NOTER : l’ahurissante consommation de cigarettes et d’alcool, dans quasiment toutes les séquences de chaque épisode, reflet d’une époque, mais qui aujourd'hui finit par provoquer un réel écœurement. L’infarctus d’un des personnages centraux vient oblitérer toute nostalgie sur le sujet…

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24 février 2010 3 24 /02 /février /2010 17:42

ZEE (2)Quelques années plus tôt, Brian G. Hutton tournait deux films de guerre à succès avec Clint Eastwood. Il change ici complètement de registre (quoique…), avec cette resucée de « QUI A PEUR DE VIRGINIA WOOLF ? » adaptée au ‘swinging London’, mais avec la même Liz ZEETaylor.

« UNE BELLE TIGRESSE » n’existe que pour et à travers elle. Boudinée dans des ponchos à strass, arborant des coiffures hallucinantes, d’une vulgarité de chaque seconde, la comédienne s’éclate visiblement dans un rôle de mégère sensuelle et perverse, de sangsue infatigable. Voyant son mari lui échapper pour une femme plus « normale », Liz va sortirZEE (1) tout son attirail de hurlements, de tentatives de suicide, de manipulations et finira par sortir l’arme fatale : coucher avec la maîtresse !

« UNE BELLE TIGRESSE » est un film d’une kitscherie insensée, tellement mauvais qu'il en devient fascinant. Hutton parvient à capter l’ambiance d’une époque, avec ses soirées alcoolisées au son des cithares, ses perruques afro et ses intérieurs surchargés de couleurs fluo. Calquant le ton de son film sur le jeu de Taylor, une sorte d’excès permanent à l’extrême limite du pastiche, il parvient à maintenir l’intérêt.  D’une curieuse façon, mais il y parvient.

Dans le rôle du mari, dragueur sans caractère, ballotté d’une femme à l’autre, Michael Caine s’efface complètement derrière la star. On se dit même parfois que Taylor jouant une sorte de caricature d’elle-même, Richard Burton aurait sans doute été plus adéquat pour camper son mari. Susannah York joue avec un réalisme louable, mais qui ne lui laisse aucune chance, face au monstre sacré.

ZEE (3)
Un film indispensable à tout admirateur d’Elizabeth Taylor, car le rôle de Zee est une sorte de condensé et de point de non-retour dans sa carrière. Il faut l’avoir vue cancaner avec son confident homo, crachant son venin, surjouant les petites filles, singeant cruellement ses partenaires. Assez fascinant, dans le genre !

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24 février 2010 3 24 /02 /février /2010 12:43

ULTIMATUM MERCENAIRESUn ex-général s’évade de prison et prend possession d’un site nucléaire. Il menace de déclencher la 3ème Guerre Mondiale, à moins que le président des U.S.A. accepte de lui servir d’otage. Et l’histoire ne fait que commencer…

Sur cette trame, plus tard reprise par « THE ROCK » (le sous-texte politique en moins) « TWILIGHT’S LAST GLEAMING » est un film extrêmement rare de Robert Aldrich. Tourné en 1977, il réunit Burt Lancaster, Richard Widmark, Charles Durning, Joseph Cotten, Richard Jaeckel, Paul Winfield, Burt Young, William Smith, Charles McGraw, Roscoe Lee Browne, Melvyn Douglas, pour un suspense filmé en « split-screen », et plongeant au cœur de la paranoïa américaine des seventies et de ses théories du complot, concernant la guerre du Vietnam.

Le film est inexplicablement inédit en DVD quelle que soit la zone (à moins que cela ne soit le signe que… le complot continue !), et il connut dès sa sortie un curieux destin. « TWILIGHT’S LAST GLEAMING » (une phrase tirée de l’hymne U.S.)  fut un gros échec en salles dans son pays. Il sortit en France sous le titre navrant de « L’ULTIMATUM DES 3 MERCENAIRES », passant d’une durée originale de 2 H 26 à… 1 H 31 ! Presqu’une heure de métrage volatilisée !

Disparu depuis corps et bien, tout comme d'ailleurs l'avant-dernier film du réalisateur « BANDE DE FLICS ! », « TWILIGHT’S LAST GLEAMING » mérite une vraie réhabilitation, car il se situe dans la lignée du chef-d’œuvre de John Frankenheimer « 7 JOURS EN MAI » (également avec Lancaster, tiens…) et gagnerait certainement à être revu aujourd'hui.

Éditeurs de raretés, la balle est dans votre camp.

NB : Un éminent visiteur - qu'il en soit remercié - nous signale qu'il existe une version intégrale du film en DVD au Japon, même si elle semble difficile à trouver aujourd'hui...

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24 février 2010 3 24 /02 /février /2010 09:16

Il a fait ses classes comme répétiteur de dialogue sur « QUAND LES AIGLES ATTAQUENT », puis trois ans plus tard, il écrit le scénario de « SALAUD » pour la vedette du film, Richard Burton.

Al Lettieri est surtout connu pour ses rôles de mafiosi dans « LE PARRAIN » et « MISTER MAJESTYK », où son physique d’ogre le rendait particulièrement menaçant. Il s’est fait casser la figure par John Wayne dans « UN SILENCIEUX AU BOUT DU CANON ».

Il a tourné quelques westerns comme le téléfilm « LA JUSTICE DU PENDU », ou « LES BRUTES DANS LA VILLE » et « LE SHÉRIF NE PARDONNE PAS » qui lui offrait un de ses rares rôles sympathiques.

Lettieri aurait fêté ses 82 ans aujourd'hui. Happy birthday, Al…
AL LETTIERI anniv

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23 février 2010 2 23 /02 /février /2010 20:23

APACHE (1)On a tout dit, tout écrit sur « BRONCO APACHE », la première grosse production de Burt Lancaster, le premier succès de Robert Aldrich, et un des premiers films pro-Indiens des années 50.

Le film garde encore aujourd'hui son dynamisme hors du commun, sa rage interne, sa concision, et des morceaux de bravoure comme la découverte d’une grande ville par un guerrier ébahi, sont d’une force inégalée.

D’autres choses ont vieilli : le maquillage outrancier des acteurs blancs grimés en « natives », la musique emphatique qui finit par devenir assommante.

Mais ce qui ressort étonnamment le plus en revoyant « BRONCO APACHE », c'est la foncière ambiguïté de son propos. Un film pro-Indiens ? À voir… Présenté dès la première séquence comme un rebelle courageux et insoumis, Massaï n’en est pas moins une brute obstinée, parfois stupide. Par contre, le fermier Cherokee qu'il rencontre et qui changera sa vie, est décrit non pas comme un « vendu » ou un lâche, mais comme un vieux sage généreux qui a compris que pour survivre, l’Indien doit absolument renoncer à sa culture et ses coutumes. C'est adroitement tourné en dérision (la squaw l’envoie chercher de l’eau, devant un Massaï outré), mais c'est bien la teneur du discours. L'intégration ou la mort ! Et à bien y regarder, le baroud d’honneur de notre héros à la fin apparait non pas comme héroïque, mais plutôt comme un acte dérisoire et pathétique.

APACHE
Burt Lancaster, même si son physique ne le rend pas des plus crédibles, apporte son hyperactivité, sa colère bouillonnante à ce personnage de guerillero solitaire. Jean Peters donne une certaine profondeur à son rôle de squaw fidèle et patiente, et un jeune Charles Bronson apparaît très brièvement en Apache renégat.

Schématique et parfois trop écrit à l’emporte-pièce, « BRONCO APACHE » n’en demeure pas moins un film plus complexe qu'il n’en a l’air, et la « happy end » imposée par les distributeurs (Massaï devait originellement être abattu par Bronson), rend le film encore plus trouble : car au fond, Massaï le fier guerrier musculeux et indomptable, le « bronco » prêt à lutter jusqu'à la mort contre l’envahisseur blanc, n’est-il pas devenu un brave bougre de fermier portant des vêtements d’homme blanc, et tout heureux à la seule pensée de pouponner ? Malgré le changement de fin de dernière minute, Massaï est bel et bien mort…
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23 février 2010 2 23 /02 /février /2010 16:52

« LA SENTINELLE DES MAUDITS » sorte de sous-produit de « ROSEMARY’S BABY » réalisé par Michael Winner en 1976, regorgeait de vieilles stars comme Ava Gardner, José Ferrer, Arthur Kennedy, John Carradine et de débutants totalement inconnus comme Jeff Goldblum, Tom Berenger, Beverly D’Angelo, Jerry Orbach et pas mal d’autres.

Mais il en est un que nul n’avait jamais mentionné – ni même remarqué – avant que le réalisateur n’en parle dans ses mémoires « WINNER TAKES ALL », c'est Richard Dreyfuss.

DREYFUSS sentinel
Alors frais émoulu de son succès dans « LES DENTS DE LA MER », le jeune acteur new-yorkais apparaît fugitivement dans une figuration : en cherchant bien, et avec de bons réflexes, on l’aperçoit effectivement en train de discuter dans la rue, avec une fille en pull rouge. Pas même un ‘caméo’, juste une figuration !

Pourquoi a-t-il consenti à ce clin d’œil ? Eh bien, tout simplement parce que quatre ans plus tôt, Michael Winner s’était battu pour que Dreyfuss partage la vedette du « FLINGUEUR » avec Charles Bronson. Mais celui-ci n’aimait pas le jeune homme et refusa tout net, pour accepter Jan-Michael Vincent… qu'il détesta tout autant.

C'était un tout petit bout de l’Histoire des coulisses hollywoodiennes, résumé en un plan furtif, dans un film antédilluvien…
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23 février 2010 2 23 /02 /février /2010 11:47

MEZZOGIORNO FUOCODans la série des petites arnaques inoffensives, donnant lieu à des affiches truquées et trompeuses, la réédition du « TRAIN SIFFLERA TROIS FOIS » en Italie, dans les années 70, a hissé en tête d’affiche le débutant Lee Van Cleef devenu entretemps une grosse vedette locale.

Faisant jeu égal avec Gary Cooper et Grace Kelly, le « cattivo » se voit donner le look qu'il avait dans « LE DERNIER JOUR DE LA COLÈRE », et passe de quasi-figurant à co-vedette en un clin d’œil et quelques coups de pinceau.

Notons au passage – juste pour le fun – que les deux silhouettes à cheval, en bas, sont tirées d’une photo très connue de « LA PRISONNIÈRE DU DÉSERT », qui n’a aucun rapport ni avec Van Cleef, ni rien d’autre, d'ailleurs…

« MEZZOGIORNO DI FUOCO » (« MIDI DE FEU ») n’est pas la seule fois où Van Cleef se vit ainsi promu, puisqu’en France fut également ressorti un certain « IL ÉTAIT UNE FOIS… UN HORS-LA-LOI » où notre cher Lee partageait l’affiche avec Rock Hudson, relégué en seconde place.

Cette fois, l’arnaque était encore plus patente, puisque dans « VICTIME DU DESTIN » (vrai titre de ce film de 1952), Lee Van Cleef se faisait descendre par Hudson après quelques minutes de présence, alors que dans le chef-d’œuvre de Fred Zinnemann, il faisait au moins la durée du film.

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23 février 2010 2 23 /02 /février /2010 09:25

Contrairement à sa grande sœur Jane, il n’a jamais complètement réussi à faire oublier qu'il était le ‘fils de’. S’il s’imposa avec le rôle du motard hippie de « EASY RIDER », Peter Fonda a mené une carrière en demi-teintes. Il apparaît dans quelques westerns comme le superbe « L'HOMME SANS FRONTIÈRE » et « WANDA NEVADA » qu'il réalise lui-même. On le revoit vieilli et blanchi dans « SOUTH OF HEAVEN, WEST OF HELL » et « 3 :10 POUR YUMA ».

Il fête aujourd'hui ses 70 ans. Happy birthday, Peter…
P.FONDA anniv

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