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13 mai 2010 4 13 /05 /mai /2010 07:56

QUIGLEY (1)« MR QUIGLEY, L’AUSTRALIEN » fait partie de cette catégorie de film dont on se méfie a priori, que rien dans le sujet ou le casting n’incite vraiment à voir, et qui (parfois) recèle de divines surprises.

QUIGLEYEngagé par un rancher australien, un cowboy américain fait le voyage pour s’apercevoir qu'il a été convoqué pour une seule raison : utiliser ses dons de tireur d’élite sur les aborigènes. Autrement dit – et c'est là que le scénario devient subversif – il est importé comme spécialiste du génocide organisé ! Heureusement, Quigley est le héros du film, il est incarné parQUIGLEY (3) le sympathique Tom Selleck et il prendra la défense des malheureux.

Simon Wincer signe un western extrêmement original dans son fond et même sa forme, dont aucune péripétie n’est attendue et qui mixe allègrement des éléments de pure comédie et des fulgurances tragiques. Tout particulièrement dans le personnage de Laura San Giacomo, une « folle » attachante hantée par la mort de son bébé, ou dans le massacre des indigènes assez choquant.

À la fois très terre-à-terre et héroïque, Selleck fait preuve d’un beau charisme à l’écran et QUIGLEY (2)ses séquences d’action sont tout à fait convaincantes. À se demander s’il n’aurait pas fait un excellent Indiana Jones, finalement ! Et il y a Alan Rickman, haïssable à souhait en propriétaire du cru, fasciné par l’Amérique et sa violence.

Très joliment photographié mais sans chichi inutile, très bien écrit, « QUIGLEY » exporte les recettes du western au bout du monde et les exploite avec intelligence et acuité. Le duel final entre Quigley et Rickman et ses hommes est un régal d’ironie, tout comme l’arrivée des troupes anglaises et l’irruption des « natives » surgis de nulle part comme des spectres issus du désert.

En un mot comme en cent, une très très belle surprise.

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13 mai 2010 4 13 /05 /mai /2010 07:26

Belle et sensuelle comédienne autrichienne, Senta Berger tournait déjà depuis dix ans en Allemagne, quand Sam Peckinpah l’a engagée pour le western « LES COMPAGNONS DE LA GLOIRE ». Éjecté du tournage, il tourna la même année son « MAJOR DUNDEE » maudit et rappela Senta. Il l’emploiera à nouveau douze ans plus tard dans « CROIX DE FER ».

Elle a tourné avec plusieurs réalisateurs français dont le grand Julien Duvivier, a joué les ‘guests’ dans des séries U.S., et elle travaille toujours.

Aujourd'hui, elle fête ses 69 ans. Alles gute zum geburstag, Senta !

SENTA BERGER anniv

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12 mai 2010 3 12 /05 /mai /2010 19:53

PETRIFIED FORESTLa TV américaine regorge de raretés, de films oubliés depuis des décennies, de trésors cachés comme nous l’ont récemment prouvé les éditions Criterion, en sortant en DVD des « dramatiques » live de l’Âge d’Or de la télévision.

Parmi ces milliers de films, il en est un particulièrement qui ne peut que titiller la curiosité du cinéphile.

En 1936, Humphrey Bogart tenait le rôle du gangster Duke Mantee dans « LA FORÊT PÉTRIFIÉE » tiré d’une pièce qu'il créa aux côtés de Leslie Howard. C'est ce rôle qui fit de lui un second rôle reconnu, puis une star.

En mai 1955, ce même Bogart retrouva une nouvelle fois son personnage-fétiche dans un remake TV. Dans la série « PRODUCER’S SHOWCASE », le téléfilm de 1 H 30 réalisé par Delbert Mann bénéficia d’un casting d’exception : Lauren Bacall reprit le rôle de Bette Davis, Henry Fonda celui de Leslie Howard, aux côtés de Richard Jaeckel, Jack Warden, Jack Klugman. Rien que le face à face inédit au cinéma de Bogart et Fonda fait saliver !

Alors si d’aventure, Criterion imaginait un jour éditer un volume 2 de leur compilation de téléfilms des années 50, qu'ils n’hésitent surtout pas à exhumer « THE PETRIFIED FOREST ». Il y aura des preneurs…

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12 mai 2010 3 12 /05 /mai /2010 18:41

SABER RIVERInspiré d’un roman d’Elmore Leonard, « LAST STAND AT SABER RIVER » s’inscrit parfaitement dans la filmo western-téléfilm de Tom Selleck, qui incarne un personnage traditionnel de héros revenant de la guerre écœuré par les combats et devant lutter pour récupérer sesSABER RIVER (2) biens.

Mais le scénario esquive à dessein tous les clichés avec une belle maestria : Selleck s’efface derrière sa femme, une dure à cuire habile au fusil, qui lui sauvera la mise à plusieurs reprises. Le visage émacié, endurci, Suzy Amis est remarquable dans ce rôle à la Sissy Spacek, redorant le blason de la femme dans le western. Forte, déterminée, rancunière, ne versant pas une larme, elle endosse magnifiquement le machisme habituellement réservé aux cowboys. Et ses retrouvailles avec ce mari qu'elle croyait mort, ne sont pas aisées. Il en vient à se demander si elle l’aime encore. Même les ‘bad guys’ ne sont pas tout d’un bloc : Keith Carradine finit par retourner sa veste et par aider le héros et on l’entend même dire qu'il avait tort et s’excuser. Une première dans le genre !

Le film prend son temps, laisse exister les personnages sans jamais les caricaturer. Même la fille des puissants ranchers, si elle est quelque peu allumeuse, n’est pas bêtement condamnée par les auteurs. Dans un cast plutôt riche, on reconnaît également le vétéran Harry Carey, Jr. qui aura vraiment tout traversé : de John Ford aux téléfilms, en passant par le spaghetti western. Et puis David Carradine en ex-officier peu sympathique et le petit Haley Joel Osment du « SIXIÈME SENS ».

SABER RIVER (1)

Il est injuste que ce genre de téléfilms, généralement produits par Selleck ou Sam Elliott, ne soient jamais cités dans la pérennité du western américain. Car pour quelques rares films de cinéma, ceux sont véritablement ces modestes artisans qui ont fait perdurer notre genre préféré.

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12 mai 2010 3 12 /05 /mai /2010 11:46

Au début de « BUTCH CASSIDY & LE KID », Robert Redford joue au poker avec deux types. L’un s'en va rapidement, l’autre le traite de tricheur. Paul Newman arrive à temps pour éviter l’effusion de sang.

Au générique du film, le débutant Sam Elliott est indiqué comme étant le « 2ème joueur de poker ». Or, celui qui part est un vieux moustachu et l’autre n’offre aucune ressemblance avec lui. Serait-ce encore une erreur de nos amis d’IMDB ?

Après une enquête approfondie, il apparaît que Sam Elliott notre cowboy Marlboro préféré, figure bel et bien dans le film. Et dans cette même séquence ! « Figure » est bien le mot. Alors que Redford s'apprête à partir, le joueur lui demande s’il tire si bien que ça, et ‘Bob’ se retourne, vidant son chargeur sur un flingue. En regardant bien, au fond de la salle (voir la flèche), on aperçoit un jeune gars qui sursaute en entendant les coups de feu. Eh bien… C'est Sam Elliott !

SAM ELLIOTT Butch

Il avait 24 ans, c'était son premier film. Il faut bien débuter, dans la vie…

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12 mai 2010 3 12 /05 /mai /2010 08:43

FRAGILE (1)Production espagnole tournée en partie en Angleterre, « FRAGILE » est un exercice de style sur le thème éculé du fantôme vengeur, qui emprunte autant au gothique traditionnelFRAGILE qu’à la récente mode japonaise des revenants. 

Le réalisateur fera plus original avec « REC. », mais il signe un film visuellement très soigné et maîtrisé, qui ne pèche que par son scénario infiniment trop sage. On n’échappe à aucun cliché, aucun passage obligé (l’héroïne en quête de rédemption), aucun tic du genre. Calista Flockheart n’étant pas une comédienne particulièrement chaleureuse ou attachante, on a du mal à se passionner pour son sort. Les personnages secondaires ne sont pas beaucoup plus fouillés, certains sont même bâclés à la va-vite comme ces deux sœurs plus ou moins médiums.

En fait, la vraie star de « FRAGILE », c'est son équipe déco, qui a bâti en studio l’intérieur de l’hôpital et tout spécialement le 2ème étage hanté, abandonné depuis un demi-siècle. Le résultat est impressionnant, à la fois concret et cauchemardesque.

Nuits d’orage, planchers qui craquent, enfants qui hurlent, spectre peu ragoûtant, happy end, rien ne manque et on peut trouver un certain plaisir à « FRAGILE » à condition de ne rien en attendre de révolutionnaire.

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12 mai 2010 3 12 /05 /mai /2010 08:24

Bien sûr aujourd'hui marque l’anniversaire de l’immense Katharine Hepburn. Mais « WWW » ayant pour habitude d’aller chercher la petite bête, préfère évoquer celui de la beaucoup moins connue Kim Greist, comédienne des années 80 qui s’est faite très rare. Mais ceux qui l’ont découverte dans « BRAZIL » en rebelle indomptable, ne l’ont pas oubliée.

Elle jouait la femme résignée du flic dans « LE SIXIÈME SENS » de Michael Mann, apparaît dans « BALANCE MAMAN HORS DU TRAIN ». Son dernier film date de 2001. Aujourd'hui, elle fête ses 52 ans. Happy birthday, Kim…

GREIST anniv

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11 mai 2010 2 11 /05 /mai /2010 17:47

Qui sait qu’en 1966, l’année où il tourna ses deux westerns avec Monte Hellman, Jack Nicholson apparut dans quatre films intitulés « A PATIENT LOST / UN PATIENT PERDU », « WHAT HAPPENED TO ALL THE SUNSHINE AND ROSES ? / QUE SONT DEVENUS LES RAYONS DE SOLEIL ET LES ROSES ? », « THE TASTE OF CROW / LE GOÛT DU CORBEAU » et « OUT OF A CONCRETE TOWER / SORTI D’UNE TOUR DE BÉTON », avec à ses cotés Joanna Pettet, Martin Balsam et William Shatner ?

Personne ? Normal. Il s’agit de quatre épisodes de la série TV médicale « LE JEUNE DOCTEUR KILDARE », qui révéla Richard Chamberlain, au côté du vétéran Raymond Massey. Tous réalisés par l’ex-acteur Alf Kjellin, ces films de 52 minutes offraient au futur Joker le rôle de Jaime Angel, un ‘hispano’ apparemment.KILDARE-copie-1

À moins d’une réédition-miracle en zone 1, il y a peu de chances qu’on découvre un jour cette série. C'est l’ahurissante richesse de son casting de « guest stars » qui nous fait oublier qu'il ne s’agit pas d’un western : Anne Francis, Ellen Burstyn, Joseph Cotten, Dorothy Malone, Mary Astor, nos duettistes préférés : Lee Marvin (deux fois en médecin) et Charles Bronson (en malade), Robert Redford, Carolyn Jones, Steven Hill, Bill ‘Hulk’ Bixby, Claire Trevor, Olympia Dukakis (débutante), James Caan et Tom Tryon partenaires avant « LES COMPAGNONS DE LA GLOIRE », Henry Silva, Robert Culp, Peter Falk, Brian Keith, Leonard Nimoy, George Kennedy, James Whitmore, Lauren Bacall (pas mal !), Ed Asner, Yvette Mimieux, Gena Rowlands (ah ! Quand même !), Claude Rains, Anne Baxter, Lola Albright, Walter Matthau (bigre !), Mercedes McCambridge, Leslie Nielsen, Angie Dickinson, James Mason (houlà !), Sam Waterston, Teri Garr, Cloris Leachman, Fred Astaire (quoi ???), James Earl Jones, Lesley Ann Warren et George Kennedy. Un vrai who’s who hollywoodien des sixties !

La série dura cinq saisons de 1961 à ‘66 et fit de Chamberlain une star du petit écran. On était bien loin du corrosif « DR. HOUSE » et même du réalisme de « URGENCES », mais le défilé de stars est vraiment intrigant…

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11 mai 2010 2 11 /05 /mai /2010 07:54

FRAZETTA RIP-copie-1Il y a des nouvelles comme ça, qui mettent de mauvaise humeur dès le matin. Ainsi, apprendre le décès de Frank Frazetta à l’âge de 82 ans, ça énerve. Ça contrarie et ça fait de la peine.

Grand maître du ‘pulp’, virtuose des univers barbares à la R.E. Howard, maestro du muscle tétanisé et des courbes féminines, empereur des paysages brumeux et des bayous fangeux, Frazetta était un des plus grands dessinateurs et peintres de son époque. Et un ouvrage récent « ROUGH WORK » prouvait que sa patte était tout aussi impressionnante au stade du brouillon ou de l’esquisse.

Il avait signé quelques trop rares affiches de films, dont la plus connue est « L’ÉPREUVE DE FORCE » d’Eastwood. R.I.P.

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11 mai 2010 2 11 /05 /mai /2010 07:03

Doug McClure fut une figure régulière et sympathique du western, avec sa bonne tête et son sourire « plein de dents ». On s’en souvient essentiellement pour avoir joué le cowboy Trampas dans la série TV « LE VIRGINIEN » pendant dix ans.

Il figure en soldat dans « LA LOI DU SEIGNEUR », joue le plus jeune frère dans « LE VENT DE LA PLAINE », le gendre dans « LES PRAIRIES DE L’HONNEUR », il apparaît dans la minisérie « RACINES » et ne fait que passer en joueur de poker dans « MAVERICK ».

Aujourd'hui, il aurait fêté ses 75 ans. Happy birthday, Doug.

McCLURE anniv

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