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7 novembre 2009 6 07 /11 /novembre /2009 12:10

Alors qu'il enchaînait les westerns italiens, les films d’horreur multinationaux à travers toute l’Europe, où il était devenu une valeur commerciale, Klaus Kinski décida de retourner sur les planches, à Berlin, là où il avait débuté.


Le 20 novembre 1971, fut annoncé « JESUS CHRISTUS ERLÖSER » (« JÉSUS CHRIST LE SAUVEUR »), un spectacle de one-man-show, dans lequel Kinski devait raconter à l’Humanité, qui était réellement le Christ.

Jusque là, rien d’extraordinaire, à part que Kinski étant ce qu'il est, le spectacle tourne rapidement au chaos, les spectateurs huent, montent sur scène, le tout se termine en eau de boudin, et l’acteur annule la représentation. Il finit par jouer devant quelques fidèles demeurés sur place, de plus en plus identifié à son rôle de martyr.

Un très grand moment de fureur, teintée de pathétique, dont on n’avait vu jusqu'ici que des extraits sur le Net. Édité par « THE KLAUS KINSKI ESTATE EDITION » en Allemagne, ce document assez décoiffant dure 84 minutes, et vaut à lui seul toutes les apparitions de Kinski dans ses « spaghetti westerns ». Les prises de vues sont parfois dommageables (il passe la moitié du temps avec un micro lui dissimulant complètement le bas du visage !), mais ce morceau d’anthologie vaut largement le coup d’œil, d’autant que le DVD a des sous-titres anglais.

À un spectateur qui lui dit que le Christ était quelqu’un de patient, qui tentait de convaincre les gens, plutôt que leur dire « Ta gueule », Kinski se met à hurler : « Tu sais ce qu'il aurait fait, le Christ ? Il aurait pris un fouet, et te l’aurait mis en travers de la gueule ! Sale porc ! ».

Ils étaient quand même plus rigolos qu’aujourd'hui, les acteurs !

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6 novembre 2009 5 06 /11 /novembre /2009 19:43

Avant de se chercher des noises, de s’affronter dans un duel à mort, d’échanger des flash-backs perturbants, Henry Fonda et Charles Bronson s’entendaient plutôt bien. À vrai dire, ils étaient même copains de régiment, puisque trois ans avant de partir tourner « IL ÉTAIT UNE FOIS DANS L’OUEST », ils s’étaient déjà croisés – également en Espagne – pour tourner quelques séquences de la superproduction « LA BATAILLE DES ARDENNES », de Ken Annakin. 


Les deux comédiens avaient le même agent, Paul Kohner, mais des carrières peu semblables. À 60 ans, Fonda avait perdu de son attrait au box-office, mais pouvait encore tenir la vedette (parmi d’autres noms commerciaux) de films à gros budget, et Bronson à 43 ans, végétait depuis des années dans les séries B et les rôles de second plan.

Dans « LA BATAILLE DES ARDENNES », Bronson partage pratiquement toutes ses scènes avec Fonda, à qui il offre même son fusil.

Les voir côte à côte, si loin des personnages emblématiques créés par Sergio Leone, est toujours amusant. Qui aurait pu imaginer – à part le maestro italien – que ces deux vieux pros en treillis pouvaient se transformer en Frank, le tueur d’enfants, et Harmonica le vengeur-fantôme ?

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6 novembre 2009 5 06 /11 /novembre /2009 17:26

Un bien curieux film, basé sur l’obsession de l’or, dans lequel on entre progressivement, par le biais d’une série de flash-backs qui amènent à la période « western » de l’histoire, mettant en scène le grand-père du narrateur, sorte de Tintin naïf et candide, venu chercher fortune dans le Far West des années 40. Pour la petite histoire, l’acteur jouant le « jeunot », William Prince, se fera surtout connaître pour ses rôles d’affreux vieillards comme dans « L’ÉPREUVE DE FORCE » d’Eastwood où il joue le commissaire ripou.
« LE DÉMON DE L’OR » est réminiscent d’œuvres plus connues comme « LE TRÉSOR DE LA SIERRA MADRE » ou « DUEL AU SOLEIL » et se caractérise par une totale absence de héros positif. Même la vedette en titre, Glenn Ford, est très inattendu en crapule allemande (même s’il s’appelle « le Hollandais » !), capable de toutes les félonies pour mettre la main sur des tonnes d’or dissimulées dans les montagnes. Rugueux, monosyllabique, quasi-bestial par moments, il se révèle même sadique quand il s’agit de punir sa maîtresse qui l’a trahi. La longue séquence au milieu des rochers est d'ailleurs d’une cruauté inhabituelle pour un film de cette période. Ida Lupino ne vaut guère mieux dans un rôle de femme fatale (boulangère de son état !) sortie tout droit d’un film noir. À leurs côtés, des seconds rôles familiers comme Jay Silverheels, Edgar Buchanan, John Doucette et Gig Young dans un rôle particulièrement infâme.

« LE DÉMON DE L’OR » bénéficie d’une photo soignée, d’une bonne maîtrise des allers-retours entre passé et présent et d’une conclusion douce-amère bienvenue. Une vraie curiosité appartenant à deux genres que sont le western et le film noir, qui se sont étonnamment souvent révélés complémentaires.

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6 novembre 2009 5 06 /11 /novembre /2009 11:57

« ZORRO », le justicier masqué, dont on ne vantera jamais assez les mérites, a eu affaire lors de sa carrière à de nombreux adversaires : des gouverneurs corrompus, des officiers sadiques, des séductrices animées de mauvaises intentions, des bandits de tous poils. Parmi eux, dans le premier épisode de la 2ème saison, « WELCOME TO MONTEREY », Don Diego de la Vega se retrouva confronté à rien moins que… Lee Van Cleef !

Et celui-ci ne lui rendit pas la tâche aisée : le futur Sentenza (qui se nomme ici Antonio Castillo) assomme Zorro, lui pique sa montre à gousset (il faut dire qu'il en connaît un rayon en montres à gousset, ce bon Lee), et pousse le vice à kidnapper Bernardo ! Un petit duel à l’épée remettra heureusement les pendules à l’heure (si on ose dire).

Réalisé par William Witney, vieux routard des serials, cet épisode mythique de la série Disney, confronte donc le plus grand héros intergénérationnel au « cattivo » le plus inoubliable du 'spaghetti western'. Historique, donc. Forcément historique...

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6 novembre 2009 5 06 /11 /novembre /2009 09:53

On l’a connue en bonne sœur volante dans la série « THE FLYING NUN », en copine faire-valoir de Burt Reynolds dans ses films de cascades, en starlette oscarisée dans « NORMA RAE ». Puis mine rien, peu à peu, Sally Field a commencé à devenir une bonne comédienne. Son rôle de mère-courage dans « POTINS DE FEMMES » en a surpris plus d’un. Après une longue traversée du désert, entrecoupée de quelques percées (« JAMAIS SANS MA FILLE »), Sally Field a trouvé sa place à la TV : son rôle de mère maniaco-dépressive dans « URGENCES » est inoubliable, et la matriarche de la série « BROTHERS & SISTERS » est digne des meilleures actrices de sa génération.


Sally Field n’a tourné qu’un western, à ses débuts : « LA ROUTE DE L’OUEST », où elle jouait une ado allumeuse. Aujourd'hui, elle fête son 63ème anniversaire.

Happy birthday, Sally…

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5 novembre 2009 4 05 /11 /novembre /2009 16:57

Comment n’être pas intrigué par ce western anglais des studios Rank, tourné en 1961 par Roy Ward Baker, réalisateur de télé (« CHAPEAU MELON ET BOTTES DE CUIR ») ?

« LE CAVALIER NOIR » conte l’affrontement dans un village mexicain, entre un prêtre (le vénérable John Mills) et un tueur vêtu de noir (le non moins honorable Dirk Bogarde), rejetant toute religion. Cela pourrait faire penser à la trame de « LA BATAILLE DE SAN SEBASTIAN », mais « LE CAVALIER NOIR » (« THE SINGER NOT THE SONG », en v.o.) lorgne plutôt vers le drame psychologique, puisque le bandido tombe amoureux du curé, qui lui ne pense qu’à sauver son âme. Quand on sait que la seule femme du générique est Mylène Demongeot (oui, celle des « FANTÔMAS » !), on sait qu’on atteint de nouvelles frontières dans la bizarrerie.

Raison de plus pour éditer en DVD ce film rare, qui a plutôt bonne réputation, mais qui demeure quasi invisible depuis longtemps.

Qui résisterait à un western de 2 H 12, où l’acteur de « MORT À VENISE » jouerait les cowboys ?

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5 novembre 2009 4 05 /11 /novembre /2009 15:26

Tout le monde connaît Henry Calvin, sa moindre mimique, son air pataud, son rire gêné, sa naïveté, sa bêtise. Mais personne ne sait qui c'est ! En fait, il a tellement bien incarné son personnage-fétiche, qu'il est devenu à jamais, le légendaire sergent Garcia. Oui, Demetrio Lopez Garcia, le gros sergent de la garnison de Monterey, partageant son existence entre la cantina, et de poussives poursuites derrière le renard masqué.

Un critique a dit une fois que Garcia avait « l’air de partir dans trois directions en même temps ». Magnifique description du jeu cabotin et unique d’Henry Calvin ! Homme d’un seul rôle, il a créé un personnage d’une incroyable richesse, une sorte d’Oliver Hardy mal rasé et au cheveu gras, dans ce « ZORRO » à la longévité proprement extraordinaire. D'ailleurs, sa relation avec le caporal abruti qui le suit partout, n’est pas loin d’être un clin d’œil au tandem Laurel & Hardy.

On a sporadiquement revu Calvin dans des épisodes de « MANNIX » ou « DES AGENTS TRÈS SPÉCIAUX » (en moine, sur la photo), et au cinéma dans un petit rôle de paysan à bord de « LA NEF DES FOUS », mais force est de constater, que 35 ans après sa mort, Henry Calvin est bel et bien oublié de tous, alors que son alter-ego le sergent Garcia, n’a pas fini de ravir des générations de bambins. Étrange destinée…

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5 novembre 2009 4 05 /11 /novembre /2009 09:38

Récemment, Sam Shepard a joué une star de westerns, dans un monde parallèle créé par Wim Wenders, où l’on tourne encore des westerns. C'était dans « DON’T COME KNOCKING », écrit par Shepard lui-même.

Longiligne, calme, presque absent, l’acteur-écrivain Sam Shepard semble né avec un Stetson vissé sur le crâne, et mène une intéressante carrière au cinéma et au théâtre, depuis plusieurs décennies. Il a signé entre autres, le scénario de « PARIS, TEXAS », du même Wenders.


Il était le fermier grugé dans « LES MOISSONS DU CIEL », le flic du FBI ripou dans « CŒUR DE TONNERRE », le cowboy dans le téléfilm « THE GOOD OLD BOYS », le caporal dans la minisérie « THE STREETS OF LAREDO », Wild Bill Hickok dans « PURGATORY ». Il apparaît également dans « BANDIDAS », et fugitivement dans le rôle de Frank James dans « L’ASSASSINAT DE JESSE JAMES ».

Aujourd'hui Sam Shepard fête ses 66 ans. Happy Birthday, Sam…

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5 novembre 2009 4 05 /11 /novembre /2009 08:37

Elle n’a fait qu’un embryon de carrière météorique, pendant à peine huit ans, et une petite dizaine de films, mais nul n’a oublié Marie Gomez, grâce à son rôle dans « LES PROFESSIONNELS ». C'était elle Chiquita, la passionaria plantureuse, celle « qui ne dit jamais non ». Cigare au bec, poitrine digne d’une égérie de Russ Meyer, la comédienne mexicaine avait une séquence formidable avec Burt Lancaster, où les ex-compagnons révolutionnaires évoquaient le bon vieux temps, en se tirant dessus. Jusqu'au bout, Chiquita tiendra la dragée haute au gringo.


On a entrevu Marie Gomez dans des petits rôles à la TV dans « CHAPPARAL », « HONDO » ou « LES MYSTÈRES DE L’OUEST », puis elle joue la maîtresse fumeuse de cigare de Lee Van Cleef dans « BARQUERO » en 1970, avant de disparaître définitivement des écrans.

Mais Chiquita elle, fera toujours partie des grands personnages féminins de l’Histoire du western.

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4 novembre 2009 3 04 /11 /novembre /2009 18:08

Après notre conversation récente sur John Wayne en centurion, penchons-nous à nouveau sur « LA PLUS GRANDE HISTOIRE JAMAIS CONTÉE ».

À tous ceux qui se sont toujours demandé à quoi pouvait bien ressembler la Judée au temps du Christ, George Stevens a donné une réponse imparable : à un western de John Ford ! Ce qui en même temps, expliquerait un peu mieux pourquoi John Wayne y jouait les Romains…

Il y a une forme de logique, là-dedans…

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