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25 mars 2012 7 25 /03 /mars /2012 18:03

KARAMAZOVEst-ce parce que Richard Brooks est un grand auteur-réalisateur et un homme cultivé que son adaptation des « FRÈRES KARAMAZOV » ne ressemble pas à toutes les pâtisseries hollywoodiennes tirées de la grande littérature ? Par son casting international parfaitement KARAMAZOV (4)ciblé, son refus du grand spectacle à tout prix et une certaineKARAMAZOV (1) théâtralité, il donne à son film une vraie grandeur et donne envie de relire Dostoïevski.

« LES FRÈRES KARAMAZOV » semble d’abord ne parler que d’argent. Tout le monde a des dettes, on se marie par intérêt, on pourrit ses relations familiales pour quelques roubles. Jusqu'à la rencontre entre le fils aîné Yul Brynner et la femme de mauvaise vie Maria Schell, qui laisse s’infiltrer la passion. Une passion morbide et destructrice, mais qui balaie tout sur son passage. À ce propos, la séquence dans une taverne, montrant le coup de foudre ressenti par Dimitri, est une des plus belles et troublantes qui soit donné de voir : Maria Schell, qui n’a jamais été plus solaire et sensuelle, danse sur la musique d’un orchestre tzigane, sous le KARAMAZOV (2)regard fiévreux de Brynner, littéralement ensorcelé. Ce dernier n’a d'ailleurs jamais été plus intense et humain que dans ce rôle pour lequel il semblait né. Dirigé d’une main de fer, il délaisse ses maniérismes et postures habituels, pour un jeu subtil et en profondeur. Un vrai plaisir. Même chose pour le reste du casting : Lee J. Cobb qui joue une fois encore un personnage de vingt ans plus âgé que lui, est extraordinaire en père débauché et ignoble, Richard Basehart idéalement distribué en frère tourmenté, le jeune William Shatner incarne le cadet devenu prêtre. Mais c'est Albert Salmi qui ramasse la mise en bâtard servile, pas si simplet qu'il n’en a l’air. L’actors Studio dans toute sa splendeur !

Le film a beau faire presque 2 H 30, on ne s’y ennuie pas un instant et tous les personnages (jusqu'à cet ex-militaire humilié par Dimitri devant son fils), sont intéressants et attachants. Brooks a bénéficié d’une magnifique photo en clair-obscur, de décors « russes » parfaitement crédibles et tout son film semble être porté par une ferveur et une fièvre qui ne retombent jamais. Beau film.

KARAMAZOV (3)

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25 mars 2012 7 25 /03 /mars /2012 11:26

La série western « ZANE GREY THEATRE » a ceci de particulier qu'elle présentait non pas de simples épisodes de 26 minutes, mais véritablement des petits films dont le scénario pouvait parfaitement être développé en une durée de long-métrage. Réalisé par Richard Wilson « RETURN TO NOWHERE » suit un ‘gunfighter’ professionnel (Stephen McNally) qui revient dans la ville où vit encore son ex-femme (Audrey Totter). Celle-ci s’est remariée au marshal (John Ireland) qui découvre bientôt l’identité du tueur. Mais McNally s’aperçoit qu'il a un fils de 7 ans dont il ignorait l’existence. Va-t-il se laisser arrêter ou abattre l'homme qui a fondé une famille à sa place ? Dilemme…

ZANE GREY totter

Bien mené et correctement filmé dans des décors plutôt riches pour un téléfilm, « RETURN TO NOWHERE » tient par la forte personnalité de son trio de comédiens. En tête, l’inégal McNally excellent en pistolero errant, hanté par la voix de sa première victime qui vient lui parler pendant la nuit. Totter est moins bien employée dans un rôle de maman éplorée, elle qui était si parfaite en ‘bad girl’. Quant à Ireland, on est tout étonné de le voir pour une fois dans un rôle de brave type. Le duel final entre les deux hommes annonce avec quelques années d’avance celui de « EL PERDIDO » : un suicide déguisé en duel.

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25 mars 2012 7 25 /03 /mars /2012 06:07

Plusieurs décennies ont beau avoir passé et Paul Michael Glaser a beau s’être reconverti à la réalisation, il est et restera le détective Dave Starsky de la série « STARSKY & HUTCH » pour l’Éternité.

Il fut le jeune premier de « UN VIOLON SUR LE TOIT », tint le rôle-titre du téléfilm « THE GREAT HOUDINI », joua un psy dans « PHOBIA » le plus mauvais film de John Huston. On l’a revu plus récemment aux côtés de David Soul dans un ‘caméo’ du film tiré de leur vieille série des seventies.

Aujourd'hui, il fête ses 69 ans. Happy birthday, Starsky.

GLASER

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24 mars 2012 6 24 /03 /mars /2012 16:31

WOMENPRISON (1)Bien sûr, pour qui a vu la série « OZ », un film comme « FEMMES EN PRISON » peut sembler gentillet et naïf. Oui, c'est vrai, le scénario est excessivement manichéen : le WOMENPRISON (2)directeur de la taule est un gros imbécile insensible, laWOMENPRISON (3) garde-chiourme de l’aile des femmes est une sadique psychopathe et les détenues sont toutes pittoresques et sympathiques. Jusqu'à l’une d'elles qui nous gratifie de quelques imitations – dont une de Bette Davis – légèrement hors-sujet.

Mais à part cela, on peut prendre un vrai plaisir à voir ce petit film noir & blanc, ne serait que pour la présence de quelques icônes du ‘film noir’ des années 40 et 50 réunies pour l’occasion : Jan Sterling, la dodue Cleo Moore, l’excellente Audrey Totter et Ida Lupino, rien que ça ! Elles ont toutes des rôles bien typés et écrits avec verve, surtout Sterling qui bouffe l’écran dans un numéro de blonde-platine rouée et courageuse et Lupino qui s’en donne à cœur-joie en ‘warden’ inhumaine.

Ces dames forment un chœur tout à fait convaincant et si certaines ficelles WOMENPRISONmélodramatiques semblent un peu grosses, le film a un bon rythme et n’ennuie jamais. À peine regrettera-t-on certaines maladresses scénaristiques qui font par exemple, disparaître subitement cette gentille ménagère emprisonnée à la suite d’un accident de la route, et qu’on nous présentait comme l’héroïne et fil-rouge du film. L’épilogue la montrant le jour de sa libération, et alors qu’on l’avait quasiment oubliée, tombe comme un cheveu sur la soupe.

Loin des séries Z voyeuristes suscitées par les prisons de femmes, ce film ne pose jamais un œil graveleux sur la situation (ne pas se fier à l’affiche, par contre !) et tente de brosser un portrait généreux et plein d’empathie sur ces dames. Quitte à tomber dans l’angélisme et à perdre en crédibilité.

WOMENPRISON (4)

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24 mars 2012 6 24 /03 /mars /2012 06:23

Est-il encore possible de renouveler le film de zombies (ou « d’infectés » qui semble être devenu la terminologie exacte, à présent) ? Apparemment oui, comme le prouve brillamment « THE DEAD », une production anglaise entièrement tournée en Afrique.

Le continent est envahi de morts-vivants cannibales. Un ingénieur américain n’a pu quitter le pays et doit survivre en milieu hostile. D’abord allié à un jeune militaire, qui finit sous les crocs des DEADmutants, il va traverser les pires dangers, aller jusqu'au bout de lui-même pour finalement trouver ce qui ressemble plus ou moins à de l’espoir. Ça a l’air bête comme ça, mais ça ne l’est pas. Parce que les auteurs ont eu l’intelligence de faire un cinéma primitif, presque sans dialogue, en respectant à la lettre leur propre cahier des charges. Leurs zombies sont lents certes comme le veut la tradition, mais ils ne cessent jamais d’avancer. Jamais. Si les protagonistes s'arrêtent, ne serait-ce que quelques minutes, ils se retrouvent encerclés. Ce mouvement incessant obligatoire donne au film une tension et un stress permanents qui font qu’on reste accroché à son siège, malgré un scénario réduit à portion congrue et des personnages très vaguement typés.

Bonne initiative de prendre des comédiens inconnus, puisqu’ils sont immédiatement identifiés à leurs rôles et n’en sont que plus crédibles. Avec sa tête de politicien yankee-type, Rob Freeman commence le film en envahisseur blanc égoïste prêt à tout pour sauver sa peau, pour l’achever en icône quasi-mythologique, mélange entre Mad Max et Lawrence d’Arabie. Il porte le film sur les épaules avec une formidable présence et un regard aussi angoissé qu’angoissant.

Certaines images – les massacres de zombies à la machete, les cadavres jetés au bord des pistes – renvoient à une actualité africaine toujours brûlante et ne font qu’augmenter le malaise qu’on ressent pendant toute la projection.

« THE DEAD » est un film sorti de nulle part, plus ambitieux qu'il n’en a l’air et dont plusieurs séquences sont destinées à hanter la mémoire.

Décidément, les films de zombies/infectés auront-ils un avenir plus radieux que les films de vampires ?

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24 mars 2012 6 24 /03 /mars /2012 05:47

Malgré une filmo de plus de 150 titres, Murray Hamilton est surtout connu du grand public pour le rôle du maire faux-jeton et irresponsable dans « LES DENTS DE LA MER » et sa première sequel.

Il joue l’ami du pilote dans « L’ODYSSÉE DE CHARLES LINDBERGH », un avocat dans « AUTOPSIE D’UN MEURTRE », un des opérés dans « L’OPÉRATION DIABOLIQUE », un mafioso glacial dans « LES FRÈRES SICILIENS », un officiel dans « BRUBAKER ».

Aujourd'hui, il aurait fêté ses 89 ans. Happy birthday, Murray.

HAMILTON

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23 mars 2012 5 23 /03 /mars /2012 18:24

C'était bien des années avant « LE FUGITIF », la mythique série TV dans laquelle il incarnait le Dr. Kimble, accusé à tort d’avoir tué sa femme.

JANSSEN dur

Essentiellement acteur de télé, David Janssen tourna tout de même quelques films de cinéma en vedette dans les seventies. Il débuta adolescent, tourna quelques films, dans des rôles minuscules. À l’âge de 21 ans, il apparaît cinq secondes dans « PASSAGE INTERDIT », un western où il incarne « le partenaire de Lottie au bal ». La maîtresse du méchant Scott Brady veut rendre celui-ci jaloux, aussi invite-t-elle un jeunot à danser. Celui-ci a l’air un peu embêté, visiblement pas très téméraire, mais il se lance quand même. Bye bye, David.

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23 mars 2012 5 23 /03 /mars /2012 17:28

PASSAGEPar certains éléments du scénario, la caractérisation de plusieurs personnages et aussi par la présence au générique de Joseph Cotten dans un rôle similaire, « PASSAGE INTERDIT » évoque souvent le beaucoup plus ambitieux et flamboyant « DUEL AUPASSAGE (1) SOLEIL » sorti quelques années plus tôt.

Tourné à l’économie par Hugo Fregonese, ce western pas de série B mais presque, se situe dans la guerre entre les gros éleveurs et les colons désireux d’investir leurs terres. L’anecdote est mince : le fils d’un rancher épouse une simple serveuse PASSAGE (3)pour qu'elle ne témoigne pas contre lui, dans un procès pour meurtre. La jeune femme découvre rapidement le vrai visage de son époux et tombe illico amoureuse de son gentil cousin. En fait, si le film est plaisant à regarder et a la délicatesse de ne pas durer trop longtemps, son gros problème est de n’avoir pas réellement de personnage principal auquel s’identifier : Cotten effacé et bien trop « civilisé » est un peu emballant westerner, la larmoyante Shelley Winters est plus exaspérante qu’autre chose et Scott Brady – le seul à faire une composition intéressante et énergique – joue le saligaud de service. On reste donc constamment extérieur aux enjeux dramatiques et on a même du mal à prendre parti pour les fermiers, silhouettes à peine esquissées.

PASSAGE (2)Le fan de western trouvera son compte dans une belle séquence de ‘stampede’ de bétail et dans la présence de Lee Van Cleef dans sa seconde apparition à l’écran après « LE TRAIN SIFFLERA TROIS FOIS ». Moustachu, l’œil acéré, il incarne un cowboy comploteur ne lâchant pas Brady d’une semelle et répétant sans cesse : « Je ne prends mes ordres que de Glenn ». Pas de quoi se relever la nuit, mais au moins a-t-il un vrai personnage à défendre plutôt que les furtives silhouettes qu'il campa souvent par la suite de sa carrière U.S. Parmi les petits rôles, on reconnaît Fess Parker en colon déterminé et un tout jeune David Janssen qui apparaît dans un plan, lors du bal.

« PASSAGE INTERDIT » n’a rien d’un grand film, mais il se laisse regarder avec le plaisir de la  nostalgie. Ni plus, ni moins…

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23 mars 2012 5 23 /03 /mars /2012 09:25

L’exceptionnelle réussite de la série anglaise « DOWNTON ABBEY » donne forcément envie de revoir le film écrit par le même auteur et dont il est implicitement issu et dérivé : « GOSFORD PARK », production extrêmement ‘made in UK’ mais réalisée par l’Américain Robert Altman.

Force est d’admettre que malgré son excellente réputation, le long-métrage pâtit rudement de la comparaison. Spécialiste du film « choral », Altman réunit le gratin des comédiens britons GOSFORDpour créer un microcosme dans une riche demeure pendant l’entre-deux guerres. C'est un jeu de maîtres et valets subtil, qui au beau milieu se transforme subitement en une sorte de sous-enquête à la Agatha Christie, pas suffisamment développée pour passionner vraiment et menée par un flic inopérant que Stephen Fry a du mal à installer.

La photo systématiquement sous-exposée, le manque de couleurs vives, le refus du gros-plan, le ballet de (trop) nombreux protagonistes qui se croisent dans les couloirs, rendent le spectacle parfois ingrat et pas toujours facile à suivre. De l’uniformité visuelle naît une sorte d’ennui constant que les comédiens peinent à dissiper. Des gens comme Alan Bates jouant le ‘butler’ ou Charles Dance par exemple, sont à peine filmés, comme s’ils traversaient le film entre les perforations de pellicule. Heureusement, Emily Watson, Maggie Smith et Clive Owen tirent leur épingle du jeu, tandis qu’Helen Mirren est – pour des raisons scénaristiques évidentes après coup – totalement effacée et fondue au décor.

Pas assez acide en tant que satire sociale, pas suffisamment fouillé pour un ‘whodunit’, filmé avec une maestria teintée de détachement, « GOSFORD PARK » n’a évidemment rien d’un échec, mais apparaît a posteriori comme la matrice de « DOWNTON ABBEY » et en cela, mérite peut-être d’être visionné AVANT la série, afin de ne pas souffrir du rapprochement.

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23 mars 2012 5 23 /03 /mars /2012 05:37

Second rôle américain-type, costaud, la mâchoire carrée, le cheveu roux, Kenneth Tobey fut l’acteur à tout faire de plus de 200 films et téléfilms au cours d’une carrière qui débuta en 1945 et dura pas moins de 60 ans.

Dans la jungle touffue de sa filmo, on peut retenir le rôle (principal) du capitaine dans « LA CHOSE D’UN AUTRE MONDE », Bat Masterson dans « RÈGLEMENT DE COMPTES À OK-CORRAL », le pilote d’hélico pendant les trois saisons de la série TV « WHIRLYBIRDS », un flic dans « LA VALSE DES TRUANDS », ainsi que des ‘caméos’ dans « HURLEMENTS » ou « GREMLINS ».

Aujourd'hui, il aurait fêté ses 95 ans. Happy birthday, Ken.

TOBEY

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