Les avis ont toujours été partagés sur « DUEL AU SOLEIL », l’incroyable mélo de King Vidor, produit par David O. Selznick, qui voulait offrir un autre « AUTANT EN EMPORTE LE VENT » à sa femme Jennifer Jones. Monument de ringardise bariolée, ou grandiose poème épique en TechniColor ?
Sous couvert de western, « DUEL AU SOLEIL » est un film-monstre, flamboyant, magnifique et ridicule, excessif et audacieux, frôlant le kitsch absolu, et qui culmine dans un des affrontements les plus surprenants qu’on ait vu de mémoire de cinéphile : l’héroïne fusil à la main, va tuer l'homme qu'elle aime, dans la montagne, parce qu'il est irrécupérable.
En fait, ils s’entretuent sans pitié, et finissent criblés de balles, ensanglantés, rampant l’un vers l’autre dans la rocaille, pour se crier une dernière fois leur amour.
Jennifer Jones ne lésine pas sur les grimaces enragées, les larmes amères, Gregory Peck à contremploi joue les « bad boys », et ce moment assez hallucinant fait partie des annales du western. À voir pour le croire…