Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
7 mars 2012 3 07 /03 /mars /2012 05:47

Star mythique du cinéma italien, grâce à ses succès dans « ROME, VILLE OUVERTE » ou « MAMMA ROMA », la volcanique et ombrageuse Anna Magnani a fait quelques tentatives hors de ses frontières et s’est quand même débrouillée pour bouffer tout crus des monstres comme Marlon Brando, Burt Lancaster, Anthony Quinn (deux fois !) qui avaient tous l’air de petits garçons face à elle.

Aujourd'hui, elle aurait fêté ses 104 ans. Happy birthday, ‘bellissima’.

MAGNANI

Partager cet article
Repost0
6 mars 2012 2 06 /03 /mars /2012 11:37

« KISS OF DEATH GIRL » est un bon épisode de la 2ème saison des « INCORRUPTIBLES », réalisé par John Peyser et mettant en ‘guest stars’ deux excellents comédiens : Mickey Shaughnessy et Jan Sterling.

Dans un scénario traitant du détournement d’un convoi de whisky que se disputent plusieurs bandes rivales, l’accent est mis sur Sterling, jouant une « poule à gangsters » mûrissante, devenue croupière et réputée pour être un porte-poisse. Tous ses « protecteurs » sont morts de mort violente. Elle-même commence à croire à cette malédiction.

INCO sterling

Elle est adulée, adorée en silence par le videur de la boîte où elle travaille, Shaughnessy un gros garçon pauvre et plutôt moche, mais qui est prêt à la protéger au péril de sa vie. Peu à peu, naît une improbable love story, mise en danger par l’intérêt que porte un caïd à notre pauvre ‘Francie’. Heureusement, Eliot Ness est là et tout est bien qui finira bien, ce qui n’est pas si courant dans cette série !

À voir absolument pour le grand numéro de Jan Sterling, désabusée et pathétique, mais toujours digne, dans un personnage attachant et complexe.

Partager cet article
Repost0
6 mars 2012 2 06 /03 /mars /2012 06:15

Virginia Gregg n’a peut-être pas laissé une empreinte indélébile dans l’Histoire du 7ème Art, mais elle a tout de même tourné pas moins de 206 films et téléfilms au cours d’une carrière démarrée en 1946 et achevée exactement 40 ans plus tard.

Elle est major dans « OPÉRATION JUPONS », prête sa voix très particulière à Mme Bates dans la ‘franchise’ des « PSYCHOSE » et apparaît en ‘guest’ dans à peu près toutes les séries à succès des seventies.

Aujourd'hui, elle aurait fêté ses 96 ans. Happy birthday, Mrs Gregg.

GREGG

Partager cet article
Repost0
5 mars 2012 1 05 /03 /mars /2012 16:47

UNFORGIVEN (2)« LE VENT DE LA PLAINE » s’est toujours traîné une drôle de réputation, due en partie en remontage dont il fut l’objet et au désaveu de son réalisateur John Huston. Il s’est peu à UNFORGIVEN (1)peu imposé comme un classique mineur du western, statut qui devrait être renforcé par sa récente réédition en Blu-ray.

Fable antiraciste au style décalé et onirique, le film baigne dans une atmosphère « biblique », entre les tempêtes deUNFORGIVEN (4) sable, les malédictions, un faux inceste taraudant les protagonistes et leur entourage. La première moitié est éblouissante : hantée par la silhouette décharnée et fantomatique de ce revenant qui apporte la haine et le malheur avec lui. L’ambiance bon-enfant du début s’empoisonne progressivement, les visages bourrus et débonnaires des pionniers se muent en masques de haine et d’intolérance. Comme l’épouse de l’éleveur Charles Bickford, qui en vient à traiter Audrey Hepburn de « négresse à peau rouge », alors qu'elle était prête à en faire sa bru, quelques jours plus tôt.

La deuxième moitié est plus pauvre narrativement et se confine à un interminable siège UNFORGIVEN (3)dans la maison des Zachary encerclés par les Kiowas. Bien sûr, des idées de mise en scène sont marquantes, comme ce piano en plein-air sur lequel joue Lilian Gish dans la nuit ou ces soldats de plombs fondus pour faire des munitions de fortune. Mais le scénario s’enlise clairement.

Le film est littéralement porté par Burt Lancaster, d’une puissance inouïe en jeune patriarche massif et autoritaire, niant jusqu'au bout ses propres ambiguïtés. Hepburn, ravissante, est peu crédible en Indienne ignorant ses origines, mais sa présence illumine le film. Gish en fait des tonnes en mater familias à l’étrange physique de poupée deUNFORGIVEN (5) porcelaine, mais des seconds rôles comme Doug McClure (qui ressemble étonnamment à Lancaster en beaucoup plus doux), Joseph Wiseman extraordinaire en dément malveillant et John Saxon dans un rôle sacrifié au montage, font des étincelles.

On sent bien par moments que des fondus-enchaînés bizarrement placés dissimulent de grosses coupes, on peut être irrité par la musique pas toujours à la hauteur de images, mais « LE VENT DE LA PLAINE » a tout du « grand film malade » et fascine envers et contre tout. Il donne en tout cas un panorama édifiant du racisme, ce mal insidieux qui transforme les braves gens en brutes haineuses et les amis en ennemis mortels. Un beau film. Et un des meilleurs rôles de Lancaster. Même s’il a une ribambelle de « meilleurs rôles » à son palmarès…

UNFORGIVEN

Partager cet article
Repost0
5 mars 2012 1 05 /03 /mars /2012 05:35

James B. Sikking est un second rôle au jeu austère souvent utilisé par Peter Hyams : le contrôleur de « CAPRICORNE ONE », le père déchiré d’un enfant assassiné dans « LA NUIT DES JUGES », l’adjoint ripou de Connery dans « OUTLAND : LOIN DE LA TERRE » (son meilleur rôle), le tueur courtois dans « LE SEUL TÉMOIN ».

SIKKING

Il est le tueur à gages dans « LE POINT DE NON-RETOUR », l’ex-militaire de « LA CHEVAUCHÉE DES 7 MERCENAIRES », un des patrouilleurs dans « LES FLICS NE DORMENT PAS LA NUIT », l’agent de la CIA à qui Lancaster fait avaler une fausse pastille de cyanure dans « SCORPIO », Dietrich dans « LE CAVALIER ÉLECTRIQUE », Ray dans « DES GENS COMME LES AUTRES », le père milliardaire de Tom Howell dans « SOUL MAN », le chef de la CIA dans « L’AFFAIRE PÉLICAN ».

Il apparaît en vedette dans un rôle de colonel dans « L’APPROCHE FINALE ».

À la TV, Sikking joue le boss dans la sitcom « TURNABOUT », un SWAT dans « HILL STREET BLUES », un lieutenant de police dans un « COP ROCK ».

Aujourd'hui, il fête ses 78 ans. Happy birthday, James.

Partager cet article
Repost0
4 mars 2012 7 04 /03 /mars /2012 16:50

Tout dans « LES CHIENS » respire l’étrangeté. Depuis la musique très présente, agressive, jusqu'au jeu des comédiens bizarrement faux par instants, en passant par les décors de « ville nouvelle », déserts et déshumanisés.

Alain Jessua reste dans son domaine de prédilection du fantastique quotidien et signe une CHIENSfable sur l’insécurité utilisée comme arme politique, sur les fanatismes, les gourous. Même si on reste toujours dans un réalisme de façade et qu'il ne se passe rien de réellement surnaturel, on sent de lointains échos de « L’INVASION DES PROFANATEURS DE SÉPULTURES » ou des « FEMMES DE STEPFORD » tout au long de ce thriller cérébral et poisseux.

Certaines idées ont un peu vieilli, comme la comparaison entre la communauté africaine sympathique et débonnaire qui traite les habitants de « sauvages » et cette cité peuplée d’hommes-chiens assujettis à leurs animaux, devenus de véritables armes fatales. Idem pour le portrait des ‘djeuns’ qui a évidemment pris un coup dans l’aile.

Au premier abord, on se prend à regretter que Victor Lanoux qui a toujours été plus efficace dans ses emplois de « beaufs » violents, n’ait pas tenu le rôle du maître-chien et que Gérard Depardieu n’ait pas incarné le gentil docteur. Mais si le premier ne parvient pas tout à fait à s’imposer dans un rôle un peu pâlot, le second – alors dans sa bonne époque – crée un trouble personnage de despote provincial qui vit une dérangeante love story avec sa chienne. La séquence muette où il joue au ralenti avec elle, au bord d’une rivière, est filmée comme un moment romantique échevelé. À noter qu’on aperçoit la jeune Fanny Ardant, bien avant « LA FEMME D’À CÔTÉ » dans un petit rôle d’infirmière.

En fermant les yeux sur des seconds rôles souvent gauches, frisant l’amateurisme, sur une facture visuellement vieillotte, « LES CHIENS » a le mérite aujourd'hui de n’être jamais ridicule et de susciter un certain malaise.

Partager cet article
Repost0
4 mars 2012 7 04 /03 /mars /2012 10:15

Puisque c'est aujourd'hui l’anniversaire de John Garfield, rappelons qu'il fut l’inspiration de deux comédiens chers à « WWW » et qui tournèrent deux fois ensemble : Alain Delon et Charles Bronson.

D B ET G.bmp

Dans une interview aux « CAHIERS DU CINÉMA » en 1996, Delon parlait de son admiration pour Garfield : « Regardez un film avec Garfield. Tout a vieilli, tout est démodé, sauf lui qui reste extraordinaire. En plus, il a ce physique étrange, ce sourire. Regardez comme il bouge ! C'est prodigieux ».

Dans son livre de souvenirs « CHARLIE & ME », la première épouse de Bronson raconte qu'elle a toujours pensé que son mari ressemblait à Garfield. Bronson lui-même, comme le rapporta l’acteur Paul Picerni, rêvait d’égaler son aîné : « Un jour, tu verras, je jouerai les mêmes rôles que lui », avait-il déclaré à son collègue lors d’un déjeuner.

Bel hommage…

Partager cet article
Repost0
4 mars 2012 7 04 /03 /mars /2012 06:02

Il est mort avant d’avoir atteint les 40 ans, balayé par le maccarthisme et n’a tourné qu’une petite trentaine de films, mais John Garfield a marqué les esprits par son jeu indémodable, son physique à mille lieux des canons de son époque.

On s’en souvient surtout pour ses rôles de vagabond dans « LE FACTEUR SONNE TOUJOURS DEUX FOIS », de boxeur dans « SANG ET OR » et pour quelques classiques du ‘film noir’ comme « L’ENFER DE LA CORRUPTION ».

Aujourd'hui, il aurait fêté ses 99 ans. Happy birthday, John.

GARFIELD

Partager cet article
Repost0
3 mars 2012 6 03 /03 /mars /2012 19:45

TIRE DJANGO (1)Bon ! Déjà, pour que tout soit parfaitement clair : personne ne s’appelle Django dans « TIRE DJANGO, TIRE ! ». Ce petit point de détail réglé, ce ‘spaghetti western’ est bien signé Corbucci, mais pas Sergio hélas : Bruno, son petit frangin. Évidemment tout de suite, ça calme…

Pourtant, à tout prendre, on a vu bien pire dans le genre. À bien y regarder, malgré ses emprunts scénaristiques aux classiques de Leone ou Sollima, le film semble annoncer avecTIRE DJANGO six ans d’avance le thème de « APPORTEZ-MOI LA TÊTE D’ALFREDO GARCIA ». Toutes ces références sont alléchantes. Maintenant, il faut être lucide, si « TIRE TIRE DJANGO (3)DJANGO, TIRE ! » n’est pas trop ennuyeux et s’il est même plutôt bien filmé, il n’en demeure pas moins extrêmement bancal et surtout, plombé par une BO atroce, qui tente d’ajouter après-coup une ambiance humoristique à un film qui n’a rien de drôle. Par moments, on se croirait dans une comédie napolitaine avec Totó !

Chargé de ramener son fils à un riche rancher mexicain, un pistolero retrouve celui-ci au sein d’une bande de hors-la-loi et le kidnappe. Le film devient alors une sorte de ‘road movie’ égayé de péripéties mollassonnes, décrivant l’amitié naissante entre les deux gaillards. Le physique d’angelot blond à frange du garçon ajoutant une ambiance très TIRE DJANGO (2)crypto-gay à l’ensemble. La brève apparition d’Erica Blanc en veuve avenante, ne sert manifestement que d’alibi aux relations ambiguës des ‘hombres’ qui partiront d'ailleurs côte à côte vers le soleil couchant à la fin.

C'est l’américain Brian Kelly qui joue le héros à cigarillo. Si on se souvient de lui en gentil papa des bambins dans la série « FLIPPER LE DAUPHIN », le changement est évidemment notable. À part ça, il ne fait rien d’extraordinaire si ce n'est de jouer les sous-Eastwood et de manier le fouet. On aperçoit aussi Keenan Wynn, qui tournait la même année dans « IL ÉTAIT UNE FOIS DANS L’OUEST », jouant un chef de bande semi-comique et amouraché d’un… canard. Un ‘gimmick’ ridicule, qui ne sert strictement à rien dans l’histoire ! Le vétéran italien Folco Lulli joue sans conviction les Emilio Fernández de service.

On ne peut qu’imaginer quel film cela aurait pu être avec une musique moins invasive et exaspérante. Mais celle-ci est tellement présente, tellement à contretemps, à contre-tout, qu’on ne se souvient finalement que d'elle.

Partager cet article
Repost0
3 mars 2012 6 03 /03 /mars /2012 13:13

Nous apprenons avec un peu de retard la mort du grand chef-opérateur Bruce Surtees, à l’âge de 74 ans. Il travailla fréquemment avec Clint Eastwood qui le surnommait « le prince des ténèbres » pour son goût des basses lumières et des éclairages-limite, à la bougie ou au réflecteur. Depuis « LES PROIES » et « L’INSPECTEUR HARRY » de Siegel, en passant par « UN FRISSON DANS LA NUIT », « JOSEY WALES, HORS-LA-LOI », les deux hommes travaillèrent ensemble jusqu'à « PALE RIDER ».

SURTEES

En solo, Surtees signa la belle image de « DRESSÉ POUR TUER », mais acheva étonnamment sa carrière par des œuvres secondaires et des téléfilms. R.I.P.

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog du West (l'Ouest, le vrai !)
  • : News, photos, critiques films et DVD, avis et commentaires sur le cinéma populaire, ses stars, ses mythes, mais aussi sur les séries TV et quelques à-côtés.
  • Contact

Recherche

Catégories

Liens