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3 juillet 2012 2 03 /07 /juillet /2012 08:40

Quel drôle de film que « LA FEMME AU PORTRAIT » ! Avec ses faux-airs de production anglaise, il nous entraîne dans un suspense bâti sur le principe de l’engrenage : fasciné par une toile dans une vitrine, représentant une belle femme, le professeur en criminologie FEMME PORTRAIT (1)Edward G. Robinson tombe nez à nez avec celle-ci, un soir où il a un peu trop bu. Joan Bennett l’invite chez elle et alors que la soirée prend une tournure intime, l’amant de la jeune femme surgit et Robinson doit le tuer en état de légitime défense. Au lieu d’appeler la police, il décide de se débarrasser du corps. À partir de là, tout va de mal en pis.

On suit avec une fascination mêlée d’agacement les pérégrinations de ce suspect lamentable : Robinson accumule les gaffes, les lapsus, les maladresses, les oublis, comme s’il cherchait à se faire prendre. La nuit du meurtre est détaillée avec soin par Fritz Lang, jusqu'à l’exaspération. Alors qu’on souhaiterait des ellipses et des fondus-enchaînés pour en finir, le réalisateur détaille avec une sadique minutie le parcours du combattant de son assassin-amateur. Et c'est très crispant ! Et donc amusant et accrocheur.

Avec son physique replet, son visage tourmenté, son regard enfiévré, Edward G. Robinson occupe l’essentiel du métrage avec une roublardise enthousiaste. Face à lui, la très belle et sensuelle Bennett est idéalement castée et Dan Duryea joue une de ces fripouilles visqueuses dont il avait le secret.

FEMME PORTRAIT

Alors qu’on s’enfonce irrémédiablement dans une machine à broyer, « LA FEMME AU PORTRAIT » nous offre subitement un épilogue tout à fait inattendu et en même temps parfaitement logique. C'est une cerise sur le gâteau qui nous abandonne sur une impression joyeuse et malicieuse, sans laisser sur la frustration d’une « chute » gratuite ou facile. Une jolie variation sur le ‘film noir’. 

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3 juillet 2012 2 03 /07 /juillet /2012 06:00

George Sanders est un acteur des années 40 et 50, à la morgue ironique inimitable. Il a tourné plus de 130 films, jusqu'en 1973.

On s’en souvient surtout dans le rôle de Simon Templar, dit ‘le Saint’ dans plusieurs longs-métrages, prêtant sa voix au tigre malveillant dans le dessin animé « LE LIVRE DE LA JUNGLE », en odieux méchant dans des classiques comme « LES CONTREBANDIERS DE MOONFLEET », en prof dans « LE VILLAGE DES DAMNÉS », en espion travesti dans « LA LETTRE DU KREMLIN ». Mais le rôle de sa vie demeure ‘Addison DeWitt’, le critique de théâtre tout-puissant dans « ÈVE », où il crève l’écran de toute sa méchanceté venimeuse.

Aujourd'hui, il aurait fêté ses 106 ans. Happy birthday, George.

SANDERS

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1 juillet 2012 7 01 /07 /juillet /2012 10:40

« WWW » garde un lointain mais plaisant souvenir de « DÉTECTIVE COMME BOGARTBOGART », un film de 1980 dans lequel un ex-flic devenu ‘privé’ et obsédé par Humphrey Bogart, se faire refaire le visage pour lui ressembler et ouvre une agence de détectives sous le pseudonyme de ‘Sam Marlow’. Une double nostalgie donc, puisque les déjà lointaines années 80 se souvenaient des antédiluviennes années 40 !

Robert Sacchi qui s’était fait connaître dans un ‘one-man-show’ où il imitait Bogie, tient le rôle principal et ressemblait vraiment beaucoup à son modèle. Son personnage se retrouve plongé dans une ambiance truffée de clins d’œil à la carrière de la star de la Warner.

Autour de lui, on voit Franco Nero, Olivia Hussey, Michelle Philips, Victor Buono en ‘fat man’ de service, Herbert Lom, Sybil Danning, Philip Baker Hall et en clin d’œil à l’âge d’or hollywoodien : Yvonne de Carlo, George Raft (qui fut le rival de Bogart dans les années 40), Mike Mazurki, Henry Wilcoxon.

C'était écrit par Andrew J. Fenady, d'après son propre roman, qui produisit également le film et réalisé par Robert Day, un vétéran de la série télé.

« DÉTECTIVE COMME BOGART » fut édité en zone 1, il y a une dizaine d’années, mais on aimerait bien y jeter un coup d’œil, un de ces jours, dans de bonnes conditions éditoriales. Quelqu’un ?

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1 juillet 2012 7 01 /07 /juillet /2012 08:10

D'accord, le titre « VOYAGE AU CENTRE DE LA TERRE 2 : L’ÎLE MYSTÉRIEUSE » est grotesque. Mais si le n°1 de la franchise était une hideuse bande-démo pour la 3D, sa sequel ressemble davantage à un vrai film de cinéma. En fait, on dirait un épisode de « JURASSIC PARK » destiné aux classes de maternelle.

Ne parlons pas de scénario, il n’y en a pas. Reste un hommage couillon mais sympathique à l’univers de Jules Verne, quelques F/X (pas tous !) réussis, comme ce lézard à colleretteJOURNEY 2 géant, un héros sorti tout droit d’une BD : ‘The Rock’, qui ressemble à un morphing entre Schwarzenegger et Woody Strode et, bien sûr, Michael Caine. L’unique raison pour laquelle « WWW » s’est infligé la vision de ces deux films.

Le retrouver là-dedans, c'est comme rendre visite à un vieil oncle turbulent et constater avec plaisir qu'il est en pleine forme et s’amuse comme un petit fou, pendant sa pré-retraite. Dans un rôle d’Indiana Jones du 3ème âge, Sir Michael poursuit son parcours chaotique, passant d’un film majeur comme « HARRY BROWN » à… ça. Fidèle à lui-même, en somme ! Il nous aura vraiment tout fait, le bougre : jusqu'à chevaucher une abeille géante ou écouter ‘The Rock’ chanter à la guitare au coin du feu. Peur de rien ! À noter qu'il est souvent fait allusion au capitaine Nemo et que le film s’achève à bord du Nautilus, des noms familiers à Caine, puisqu’il incarna ce personnage dans une version télé de « 20.000 LIEUX SOUS LES MERS » il y a quelques années.

On retrouve aussi Luis Guzmán qui n’a jamais autant cabotiné. Il campe son personnage de pilote d’hélico couard avec la subtilité d’un Galabru dans un film des Charlots.

Ce n°2 bénéficie donc d’une meilleure facture que son prédécesseur, d’une utilisation plus maîtrisée des effets 3D, d’un casting plus ambitieux. Cela n’en fait évidemment pas un bon film, en tout cas, pas pour adultes, mais on sent une volonté d’amélioration. À encourager, donc. Quant à la fin ouverte sur un voyage vers la lune, espérons que Michael Caine ne sera pas de la partie, afin de ne pas se sentir obligés de le visionner !

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1 juillet 2012 7 01 /07 /juillet /2012 06:03

Olivia de Havilland a tourné une cinquantaine de films, d'où se détachent « LES AVENTURES DE ROBIN DES BOIS » et « AUTANT EN EMPORTE LE VENT ». Son jeu souvent appliqué et parfois mièvre n’ont jamais vraiment emballé, mais force est reconnaître qu'elle a une qualité qui force le respect : de bons gènes ! D'ailleurs, sa sœur Joan Fontaine qui a un an de moins qu'elle, est elle aussi toujours parmi nous.

En effet, la Melanie de Margaret Mitchell fête aujourd'hui ses 96 ans. Happy birthday et… respect.

HAVILLAND

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30 juin 2012 6 30 /06 /juin /2012 16:42

« THE SELENA HARTNELL STORY » est un épisode de la 5ème saison de « LA GRANDE CARAVANE », réalisé par Jerry Hopper et aussi le second et dernier film de la série accueillant Jan Sterling en ‘guest star’.

WAGON sterling

La principale originalité de l’épisode est de présenter le personnage d’un ‘bounty hunter’ femme, autrement dit, une chasseuse de primes ! Une figure inédite dans le western, jusqu'à l’emblématique « HANNIE CAULDER ». S’introduisant avec son docile co-équipier dans la caravane, Selena cherche un homme dont la tête est mise à prix et dont elle suit la piste depuis douze longues années. Elle finit par débusquer Claude Akins, pacifique père veuf d’un garçonnet, rangé des voitures depuis longtemps. Mais outre les dollars, Selena a une bonne raison de vouloir arrêter Akins : c'est lui qui avait tué son mari à la suite d’une partie de poker ! Heureusement, la ‘tough girl’ finira par réaliser que l'homme a changé et quand celui-ci lui sauve la vie, elle le laissera filer.

Un bon épisode, porté par la toujours parfaite Jan Sterling, froide et cassante, jouant son rôle comme une femme d’affaires dénuée de cœur ou de compassion. Face à elle, Akins fait également une jolie prestation plutôt inhabituelle pour lui qu’on a tant vu en brute épaisse.

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30 juin 2012 6 30 /06 /juin /2012 12:24

Vu qu’on les surnommait les « jumeaux terribles » et qu'ils furent les meilleurs amis-ennemis du monde pendant des décennies, on voit mal comment « WWW » pouvait consacrer une filmo Blu-ray à Burt Lancaster et pas à Kirk Douglas.

Le tout premier film de Kirk, aux côtés de Barbara Stanwyck : « L’EMPRISE DU CRIME » vient de sortir aux U.S.A. Là-bas, les vénérables éditions Criterion ont également dépoussiéré « LES SENTIERS DE LA GLOIRE ». On peut trouver l’autre film de Kirk avec Kubrick : « SPARTACUS » (qui en est déjà à sa seconde sortie en Blu-ray !). Il y a ensuite un grand vide temporel et l’absence de nombreux grands films de l’acteur, puisque les suivants disponibles dans le support sont « L'HOMME DE LA RIVIÈRE D’ARGENT » et « NIMITZ : RETOUR VERS L’ENFER ».

BLU KIRK

Il apparaît aussi – dans son propre rôle – dans le documentaire « CAMERAMAN : THE LIFE & WORK OF JACK CARDIFF ».

On rêve d’un « RÈGLEMENT DE COMPTES À OK-CORRAL » dûment remastérisé en HD et on ne cracherait pas non plus sur « LES VIKINGS ».

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30 juin 2012 6 30 /06 /juin /2012 10:00

Anthony Mann débuta en réalisant des ‘films noirs’ dont certains sont devenus des petits classiques. Il tourna des ‘epics’, mais s’il a marqué les esprits cinéphiles, c'est par son parcours westernien.

Il a défendu la cause indienne dans « LA PORTE DU DIABLE », fait de James Stewart – et ce n’était pas gagné ! – une icône du genre et a signé quelques chefs-d’œuvre parmi lesquels le noir et obsédant « L'HOMME DE L’OUEST ».

Aujourd'hui, il aurait fêté ses 106 ans. Happy birthday, Mr Mann.

MANN

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29 juin 2012 5 29 /06 /juin /2012 17:07

AFRAID TV (1)« DON’T BE AFRAID OF THE DARK » est un des rares téléfilms des seventies à être passé à la postérité en devenant quasi-culte et en inspirant des années après sa diffusion un remake cinéma. D'ailleurs, cela ressemble davantage à une série B qu’à un produit télé lambda, ceci expliquant probablement cela.

Passé l’intérêt rétrospectif de voir de quoi sont partis les auteurs du remake et de mesurer AFRAID TVleur (beau) travail d’adaptation, qu’en est-il de cet original ? Force est de reconnaître en premier lieu ses défauts : une vilaine photo de série TV, un scénario éhontément étiré alors qu'il aurait été un parfait 26 minutes pour « TWILIGHT ZONE », un dialogue d’une platitude inouïe. Alors d’où vient sa réputation ? De quelques détails : la voix des « créatures » chuchotant : « Sally ! Sally ! We want you, Sally ! », une litanie aussi glaçante que la petite voix de l’insecte mutant dans « LA MOUCHE NOIRE ». Et puis le look des monstres en question, petits gnomes à fourrure au faciès de momies énervées. À la fois ridicules et étrangement dérangeants. Cela n’empêche évidemment pas les maigres 74 minutes du film de sembler parfois très longues et de juger le décor –AFRAID TV (2) pourtant primordial – pauvret et sans mystère, mais il serait malhonnête de nier au film un certain pouvoir de fascination, envers et contre tout.

Kim Darby, l’ex-héroïne de « 100 DOLLARS POUR UN SHÉRIF » joue donc ‘Sally’ (qui sera une fillette dans le remake), une jeune femme pas très heureuse en ménage, harcelée par des gremlins insistants. Elle n’arrive pas vraiment à susciter la sympathie, pas plus que Jim Hutton en époux incrédule et borné.

À resituer dans son contexte donc, pour en apprécier les qualités et certainement à voir en double-programme avec le film de 2011, car le jeu des différences s’avère tout à fait intéressant et instructif.

 

À NOTER : le téléfilm fut diffusé en France sous le titre (trop) explicite « LES CRÉATURES DE L’OMBRE ».

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29 juin 2012 5 29 /06 /juin /2012 12:12

Qu'il joue un pirate acrobate, un prince sicilien, un militaire fasciste, un Apache ou n'importe quoi d’autre, Burt Lancaster a toujours été un des plus grands acteurs du cinéma américain. Il est normal qu'il ait lui aussi sa filmo Blu-ray sur « WWW », car franchement… il le vaut bien.

BLU BURT

« VERA CRUZ » est dispo aux U.S.A., ainsi que « LE GRAND CHANTAGE » chez Criterion, on trouve « LE VENT DE LA PLAINE » dans nos contrées, ainsi que le sublime « GUÉPARD » dans tous ses différents montages (italien, français et américain). « LES PROFESSIONNELS » bénéficie d’une copie incomparable, « LES CHASSEURS DE SCALPS » est trouvable en Allemagne, « AIRPORT » est annoncé pour bientôt, « 1900 » est sorti en Amérique et « LA PEAU », dans lequel il n’apparaît que très peu, est disponible chez nous.

On peut également trouver à droite et à gauche et en import « JUSQU'AU BOUT DU RÊVE », « L’ÎLE DU DOCTEUR MOREAU » et « VIOLENCE ET PASSION ».

Il y a encore du boulot, mais c'est un bon début !

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