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11 août 2012 6 11 /08 /août /2012 05:45

BOGART (1)Si la postérité a gardé de ‘Bogie’ l’image du privé au chapeau mou et imper mastic, la carrière du comédien Humphrey Bogart fut aussi longue que variée. Il débute en bellâtre BOGART (4)gominé dans les années 30, avant que son rôle de ‘Duke Mantee’, gangster évadé de « LA FORÊT PÉTRIFIÉE » ne fasse de lui un tough guy incontournable. Sa composition hagarde,BOGART (2) un pied dans la tombe était, il est vrai, absolument saisissante.

Avec son air blasé, son rictus exaspéré et sa voix légèrement zézayante, il créa –outre une collection impressionnante de caïds mal embouchés, à l’ombre des grandes stars de l’époque – quelques personnages marquants : le tueur qui revient mourir sur les lieux de sa jeunesse dans « RUE SANS ISSUE », le BOGART (3)laborantin zombie dans « LE RETOUR DU DR. X », le camionneur de « UNE FEMME DANGEREUSE », le caïd lessivé de « HIGH SIERRA ».

Le succès vient à la quarantaine, avec le rôle de ‘Sam Spade’, privé cynique dans « LE FAUCON MALTAIS » et se confirme avec ‘Rick’, patron de bar romantique et amer de « CASABLANCA ». Que des personnages refusés par des stars de plus grande envergure qui n’en avaient pas senti le potentiel !

Bogart est un autre privé dans « LE GRAND SOMMEIL », un résistant (français !) désespéré dans « PASSAGE TO MARSEILLE », un baroudeur au cœur d’or dans « LE PORT DE L’ANGOISSE », qui marque sa rencontre avec la jeune Lauren Bacall avec laquelle il formera un couple mythique.

Il est un militaire démobilisé dans « EN MARGE DE L’ENQUÊTE », l’ex-colonel de « KEY BOGART (6)LARGO », le malfrat au visage refait dans « LES PASSAGERS DE LA NUIT », le trafiquant de « SIROCCO », l’officier de « SAHARA ».

Ses traits se burinent et peu à peu, Bogart varie ses emplois et se révèle extraordinaireBOGART (5) acteur de composition : le vieux marin ivrogne dans « L’ODYSSÉE DE L’AFRICAN QUEEN » (qui lui vaut l’Oscar), le scénariste parano dans « LE VIOLENT » (peut-être sa plus profonde interprétation), le chercheur d’or fêlé dans « LE TRÉSOR DE LA SIERRA MADRE », l’avocat idéaliste dans « LES RUELLES DU MALHEUR », le procureur obstiné de « LA FEMME À ABATTRE », le réalisateur humain de « LA COMTESSE AUX PIEDS NUS », le business man coincé de « SABRINA », l’aventurier blasé de « PLUS FORT QUE LE DIABLE », le leader des forçats dans « LA CUISINE DES ANGES », le capitaine névrotique de « OURAGAN SUR LE CAINE », le malfrat amer de « LA MAISON DES OTAGES », le reporter de « BAS LES MASQUES ! », le journaliste sportif de « PLUS DURE SERA LA CHUTE ».

BOGART

Woody Allen a fait apparaître son fantôme dans « TOMBE LES FILLES ET TAIS-TOI », son sosie est le héros de la comédie « DÉTECTIVE COMME BOGART », Peter Falk l’imite dans « UN CADAVRE AU DESSERT », il conseille le flic dans un épisode de « MR. GUNN » et fait même un comeback en images de synthèse dans un épisode de « CONTES DE LA CRYPTE » en… ‘95 !

Non, apparemment le mythe qui a vraiment pris naissance au sein des campus américains dans les années 60, n’est vraiment pas près de mourir.

À la TV, Bogart n’est apparu que dans le remake de « LA FORÊT PÉTRIFIÉE », toujours dans le rôle de Mantee, au côté cette fois de Lauren Bacall.

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10 août 2012 5 10 /08 /août /2012 08:33

Dans « LES COPAINS D’ABORD », la petite merveille nostalgique de Lawrence Kasdan, des copains de fac se réunissent pour l’enterrement de l’un d’eux. Le générique montre des gros-plans du corps « préparé » par l’employé des pompes funèbres. Son front, ses poignets, son pantalon, mais pas son visage. Juste des détails.

COSTNER dur

En fait, ce copain décédé (suicidé), on était censé le voir dans des flash-backs au cours du film et ce rôle marquait les vrais débuts de… Kevin Costner. Seulement voilà, les perruques « hippies » collées sur la tête de  nos acteurs étaient tellement ratées et risibles, qu'il fut décidé de couper tous les flash-backs ! Et Costner avec. Reste donc son front, qu’une brosse vient doucement recoiffer… Comme début fulgurant, on a franchement vu mieux. Kasdan se rattrapera en lui offrant un des rôles principaux de « SILVERADO ».

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10 août 2012 5 10 /08 /août /2012 05:57

Rhonda Fleming fut une des plus belles rousses d’Hollywood dans les années 40 et 50. Elle a tourné une soixantaine de films et téléfilms, mais on s’en souvient surtout en secrétaire dans « DEUX ROUQUINES DANS LA BAGARRE », en joueuse professionnelle dans « RÈGLEMENT DE COMPTES À OK-CORRAL » et dans divers westerns de série B.

Aujourd'hui, elle fête ses 91 ans. Happy birthday, Rhonda.

FLEMING

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9 août 2012 4 09 /08 /août /2012 10:09

BOZZUFFI (1)

Marcel Bozzuffi, s’il débuta de façon tout à fait traditionnelle dans le cinéma français des années 50, se distingua rapidement par un emploi bâtard oscillant d'un film à l'autre entre BOZZUFFI (2)le second rôle lambda catalogué voyou et/ou flic et le ‘leading man’ « à tronche » dans des œuvres plus confidentielles. Son évident charisme, sa voix grave, son jeu intériorisé à l’américaine lui ont ouvert les portes d’un cinéma international, d’abord italien puis anglo-saxon dans les seventies. Il figure au premier plan de la célébrissime affiche de « FRENCH CONNECTION ».

On l’aperçoit d’abord dans plusieurs films aux côtés de Gabin : « RAZZIA SUR LABOZZUFFI (3) CHNOUF » en gigolo raflé par les flics, « GAS-OIL » en routier, « LE ROUGE EST MIS » en jeune frère de la star, « MAIGRET VOIT ROUGE » en inspecteur et « DU RIFIFI À PANAME » en malfrat.

« Bozzu » joue un méchant grec dans « TINTIN ET LE MYSTÈRE DE LA TOISON D’OR », un ignoble flic collabo dans « LE JOUR ET L’HEURE » (d'ailleurs, il s’appelle ‘Lerat’ !), un capitaine de marine dans « LE CIEL SUR LA TÊTE », il est un des truands à éliminer dans « LE DEUXIÈME SOUFFLE ».

BOZZUFFI (4)

En 1969, Bozzuffi réalise un joli film d’auteur « L’AMÉRICAIN », où il tient lui-même un second rôle de footballeur ringard. On le revoit en flic sympathique dans « LA VIE, L’AMOUR, LA MORT ». « Z » lui offre un de ses meilleurs rôles : l’assassin d’Yves Montand, une crapule souriante et amorale, attirée par les jeunes garçons : extraordinaire numéro d’acteur ! Il tient la vedette de « VERTIGE POUR UN TUEUR » en porte-flingue traqué. « FRENCH CONNECTION » où il joue l'homme de main d’un gros narcotrafiquant, le BOZZUFFI (5)catapulte dans des rôles plus proéminents. Il est l’amant fantasmé de Susannah York dans « IMAGES » de Robert Altman, joue un tueur corse dans « LE FILS », il se montre inhabituellement drôle en faux caïd mytho dans « 3 MILLIARDS SANS ASCENSEUR », joue un contrebandier dans « LES HOMMES », un flingueur dans « MARSEILLE CONTRAT ».

Il tourne un ‘spaghetti western’ : « CHINO », face à Charles Bronson, un acteur qu'il a souvent post-synchronisé dans les v.f. de ses films. « LA GRANDE BOURGEOISE » lui redonne un grand rôle de juge puritain, il est flic dans « LE GITAN » et « SECTION DE CHOC », joue un ex-militaire rouquin dans « LE JUGE FAYARD, DIT LE SHÉRIF », un lieutenant dans « IL ÉTAIT UNE FOIS… LA LÉGION », un résistantBOZZUFFI basque dans « PASSEUR D’HOMMES », un ‘narco’ marseillais dans « LA GUERRE DES GANGS ».

Il n’apparaît que très fugitivement dans « UN HOMME QUI ME PLAÎT » en mari trompé, « LIÉS PAR LE SANG » en mafieux, « CADAVRES EXQUIS » en chômeur et « IDENTIFICATION D’UNE FEMME » dans des ‘caméos’.

On le revoit en flic dans « LA CAGE AUX FOLLES 2 » avant qu'il ne se tourne vers la TV au début des années 80, média où ses rôles sont plus variés et moins monolithiques : il joue le rôle-titre de « UNE SAISON DANS LA VIE DE FEDOR DOSTOÏEVSKI » et incarne le ministre dans « L’AFFAIRE CAILLAUX ».

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9 août 2012 4 09 /08 /août /2012 06:26

Premier assistant de choc, réalisateur virulent et culotté, Robert Aldrich a connu un début de carrière absolument fulgurant en signant des classiques comme « VERA CRUZ », « ATTAQUE ! » ou « EN QUATRIÈME VITESSE ». La suite fut plus erratique et inégale, mais parsemée de gros succès commerciaux tels que « QU’EST-IL ARRIVÉ À BABY JANE ? » ou « 12 SALOPARDS », d’échecs injustes comme « FUREUR APACHE ».

Il travailla souvent avec des comédiens aussi exceptionnels que Burt Lancaster, Jack Palance, Lee Marvin, Ernest Borgnine, Charles Bronson, Richard Jaeckel et redonna de l’élan à la fin de carrière de Bette Davis.

Hormis un ou deux faux-pas, aucun de ses 37 films ne laisse indifférent. Aujourd'hui, il aurait fêté ses 96 ans. Happy birthday, ‘Big Bob’.

ALDRICH

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8 août 2012 3 08 /08 /août /2012 17:24

« LA GUERRE DES GANGS » est un polar napolitain réalisé par Lucio Fulci, plus habitué à œuvrer dans le film d’horreur et le ‘gore’. D'ailleurs, certains détails particulièrement GUERRErépugnants et plans sanguinolents trahissent les véritables goûts du signore !

Fabio Testi est un contrebandier dont le frère est tué – en même temps que d’autres mafiosi – par un gangster français (salaud de français !) surnommé « Le Marseillais ». Celui-ci demande au beau Fabio de collaborer avec lui pour passer des chargements de coke, mais notre héros qui a une solide fibre morale, refuse car il n’aime pas la drogue. Le ‘Marsigliese’ continue donc de tuer tout le monde, il fait même violer la femme de Fabio par ses sbires. Tout cela neGUERRE (1) s'arrêtera que lorsque les vieux parrains de Naples à la retraite ressortent les flingues pour faire le ménage dans leur chère cité. Unique idée à peu près amusante du film !

Mal filmé au zoom, baignant dans une photo laiteuse et souvent floue, achevé par une musique de film porno, « LA GUERRE DES GANGS » est d’un ennui abyssal. Le scénario est tellement mal fichu que Testi a du mal à s’imposer réellement comme le héros du film, tant son rôle est passif, impuissant. Il passe plus de temps chez un toubib véreux à se faire rafistoler, qu’à accomplir sa vendetta.

Le film vaut d’être vu à l’extrême rigueur pour Marcel Bozzuffi qui semble s’amuser beaucoup dans ce personnage du « Marseillais » auquel il était prédestiné après son succès dans « FRENCH CONNECTION ». Malfrat parfumé comme une cocotte, souriant et sadique, il brûle au chalumeau le visage d’une « passeuse » et vide le chargeur de sa mitraillette sur le cadavre en carton-pâte d’un rival. On l’a rarement vu aussi enjoué !

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8 août 2012 3 08 /08 /août /2012 09:08

Comme souvent avec un certain cinéma « réaliste » britannique, il faut avoir un moral d’acier pour apprécier un film comme « FISH TANK ». L’univers qu'il décrit est celui d’une misère sociale et affective, générant une sombre désespérance et manque quasi-total de communication entre les êtres. Le film suit une ado de 15 ans, rebelle et mal embouchée, quiFISH vit dans l’espoir fragile de passer un concours de hip-hop et de s’arracher à son milieu et au destin tout tracé qui l’attend.

Mais nous ne sommes pas dans une ‘success story’ hollywoodienne et si Mia finit par passer son fameux concours, ce sera dans une boîte de strip sordide, parmi des danseuses grasses et mûrissantes à moitié nues. No future !

Le film tient la distance – sur deux heures, tout de même ! – et finit même par passionner, grâce à l’exceptionnelle prestation de Katie Jarvis, qu’on voit imperceptiblement évoluer de l’enfant ingrate et violente, à la presque femme désillusionnée et à la dérive. La caméra ne la lâche pas une seconde, sensible au moindre de ses changements d’humeur. Et lors de la longue séquence où elle « kidnappe » la petite fille, on sent peser sur notre « héroïne » le poids d’une fatalité qui finira de toute façon par la broyer un jour ou l’autre.

Aux côtés de la jeune comédienne (qui n’a jusqu'à présent, tourné que ce film), Michael Fassbender est comme toujours, étonnant de justesse, dans un rôle peu sympathique de profiteur séduisant et parasite.

Tourné en format carré bien rare de nos jours, en lumière naturelle, « FISH TANK » est une immersion dans un monde triste et à l’abandon, dont l’espoir est à peu près banni. Quelques bouffées d’émotion viennent heureusement nous « cueillir » comme ces adieux de Mia à sa mère, qui se font à travers une danse improvisée, seul moyen qu'elles ont trouvé pour se dire qu'elles s’aiment quand même, malgré tout, au-delà des mots. Très beau.

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8 août 2012 3 08 /08 /août /2012 06:26

Rory Calhoun fut un séduisant ‘leading man’ de western, œuvrant surtout dans la série B et à la télévision. Il fut un joueur dans « RIVIÈRE SANS RETOUR », incarna le héros de la série « THE TEXAN ».

Il tint le premier rôle du péplum « LE COLOSSE DE RHODES » pour Sergio Leone, incarna « MARCO POLO » et joua un fermier psychopathe dans le film-culte « MOTEL HELL ».

Aujourd'hui, il aurait fêté ses 90 ans. Happy birthday, Rory.

CALHOUN

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7 août 2012 2 07 /08 /août /2012 17:59

INVASION« L’INVASION DES PROFANATEURS DE SÉPULTURES » (titre français totalement hors-sujet, une fois encore !) est un film de SF qui a profondément marqué les esprits à sa sortie. On l’a lu comme une parabole sur « l’ennemi intérieur » qui rongeait l’Amérique en catimini, un film anti-rouge. Aujourd'hui c'est, plus universellement, une fable paranoïaque sur la perte d’identité et la désensibilisation inéluctable du monde moderne, INVASION (2)qui perd en humanité ce qu'il gagne en technologie.

Formellement, cela reste une série B assez fauchée, adroitement réalisée par Don Siegel, habitué aux budgets serrés. Le film met longtemps à se mettre en place, perd de précieuses minutes avec une love story complètement inintéressante et peine à installer son « héros » : un médecin de province assez ringard, campé sans nuance par Kevin McCarthy au visage peu expressif. Malgré la naïveté des péripéties, les longues séquences explicatives, on reste accroché par le sujet-même et par l'inoubliable trouvaille de ces « cosses » géantes où naissent et grandissent des clones humains destinés à remplacer les véritables « terriens » dont ils imitent – on ne sait par quel phénomène – l’aspect physique sinon mental. La scène dans la serre, quoique rudimentaire, est encore assez stressante.

Dans un cast très terne, on reconnaît avec plaisir des ‘girls’ des fifties chères à « WWW » comme Carolyn Jones et surtout Jean Willes, jouant l’assistante sexy de McCarthy. L’amateur à l’œil exercé apercevra même dans deux scènes, un tout jeune Sam Peckinpah incarnant un employé du gaz appelé ‘Charlie’. Il était également assistant sur le film !

Le film connut plusieurs remakes au fil des décennies : un plutôt bon signé Philp Kaufman, un redondant d’Abel Ferrara et un récent et navrant avec Nicole Kidman.

L’original demeure toujours la référence, malgré ses côtés vieillots et sa fin ouverte (mais « heureusement » ouverte) excessivement décevante et bêtement rassurante.

INVASION (1)

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7 août 2012 2 07 /08 /août /2012 14:33

En 1983, Willem Dafoe a 28 ans. Il s’est fait virer du tournage de « LA PORTE DU PARADIS », a joué le rôle principal de « LOVELESS » un film ‘underground’ signé de la débutante Kathryn Bigelow.

Et le voilà qui apparaît dans « LES PRÉDATEURS », le beau film de vampires de Tony Scott. Apparaître est bien le mot : alors que Susan Sarandon passe un coup de fil depuis une cabine téléphonique (gadget d’époque !), deux loubards attendent leur tour et s’impatientent. L’un d’eux – Willem – a même une inoubliable réplique : « Hey, Lady ! How about it ? ». Et c'est tout.

DAFOE-dur-copie-1.jpg

Le plus étonnant est que le figurant bénéficie d’un très gros-plan de deux secondes. Le réalisateur avait dû lui trouver un visage intéressant !

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