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20 avril 2012 5 20 /04 /avril /2012 18:25

BELLESTARR (2)Écrit par James Lee Barrett, scénariste proche de John Wayne, réalisé par le grand chef-opérateur John A. Alonzo (qui signe également l’image), « BELLE STARR » est un très BELLESTARR (1)beau téléfilm, mettant en scène une légende de l'Ouest, immortalisée au cinéma par Gene Tierney et ressuscitée ici par Elizabeth Montgomery.

L’approche est – comme souvent dans le western des seventies à la télé ou au cinéma – démystificatrice et ultra-réaliste. Certes on retrouve des noms célèbres comme Jesse James, Cole Younger, les frères Dalton, mais ils sont dépeints sans le moindre glamour hollywoodien : juste des voyous sans foi ni loi, des ivrognes fuyant d’une ville à l’autre, entre deux hold-ups, jusqu'à l’embuscade fataleBELLESTARR (3). Belle est la seule femme du gang, elle a couché avec à peu près tout le monde, fait quelques enfants çà et là et paraît être le cerveau de la bande. Femme libre, amorale, chaleureuse et impitoyable, elle offre à l’excellente Montgomery un rôle qui rappelle celui de Jane Fonda dans « LE SOUFFLE DE LA TEMPÊTE ». Une authentique dure-à-cuire prête à tout pour survivre.

L’approche du scénario est fort intéressante, puisqu’il retrace la fin de Belle Starr en drame œdipien : c'est son propre fils, fou d’amour pour elle, qui  la dénoncera aux autorités et qui mettra probablement (la fin n’est pas explicite) un terme à ses jours.

Le film détonne dans la production télévisuelle de l’époque par une photographie très « cinéma », avec des contrejours, un éclairage souvent sous-exposé, beaucoup de plans larges et des visages parfois indiscernables sous l’ombre des chapeaux. Autour de la vedette principale, remarquable du début à la fin, on reconnaît de bons seconds rôles comme Geoffrey Lewis en prêcheur faux-jeton, le jeune Fred Ward en hors-la-loi indien et Cliff Potts aussi cool qu’un Kris Kristofferson en Younger fuyant mais sympathique.

Une belle réussite qui offre à l’ex-sorcière bien-aimée, un de ses meilleurs rôles de la maturité.

BELLESTARR

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20 avril 2012 5 20 /04 /avril /2012 08:45

« MON BEAU-PÈRE ET MOI » était une petite comédie à ‘high concept’ dont la seule surprise était d’y trouver Robert De Niro. Son succès engendra « MON BEAU-PÈRE, MES PARENTS ET MOI », une sequel tirée par les cheveux, au casting surqualifié et aux gags navrants (De Niro y « allaitait » son petit-fils).

« MON BEAU-PÈRE ET NOUS », c'est… n'importe quoi. Cette fois, personne n’a songé à FOCKERSs’encombrer d’un scénario ou même d’un concept, on a réuni tout le monde et on s’est payé une bonne tranche de rigolade entre copains, certainement très bien rémunérée. Tant mieux pour eux ! Pourtant, entre consternation et incrédulité, on n’arrive pas à complètement détester ce film. Il y règne une bonne humeur, un laisser-aller, une sensation d’improvisation qui le rendent sinon passionnant du moins sympathique et enjoué.

La trame semble cette fois s’être concentrée sur un éventuel adultère, sur les infarctus du beau-père et sur des flatulences à répétition. Pourquoi pas ? Cela donne l’occasion non-négligeable de contempler la plastique de Jessica Alba en sous-vêtements noirs, de retrouver un Harvey Keitel bien vieilli, en entrepreneur flemmard dans un ‘caméo’ absurde et de sourire aux grimaces permanentes du grand Bob qui paraît s’amuser beaucoup. Sans parler de Barbra Streisand et Dustin Hoffman (en mode ‘overdrive’) venus en voisins.

Alors bien sûr, certaines comédiennes sont trop liftées, Ben Stiller est bizarrement maquillé et semble échappé du musée Grévin, le moindre gag ou « mot d’esprit » (façon de parler…) est répété ad nauseam et il faut endurer le cabotinage épouvantable de l’abominable Owen Wilson. Mais bon… « MON BEAU-PÈRE ET NOUS » offre exactement ce qu'il promet d’offrir. Ce n’est pas le genre de produit à filer la migraine et certaines situations bêtes et téléphonées des heures à l'avance, arrachent malgré tout un sourire. Même si on en a un peu honte.

Seule vraie question – toujours la même : Mr Robert De Niro a-t-il vraiment besoin de tourner dans des machins pareils pour gagner sa vie ?

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20 avril 2012 5 20 /04 /avril /2012 05:52

Fils de l’acteur Bruce Glover, on remarque d’abord la silhouette efflanquée, les manières décalées et la mèche folle de Crispin Glover dans de petits rôles : un gosse de riche dans « LES MOISSONS DU PRINTEMPS » puis un loubard malsain dans « COMME UN CHIEN ENRAGÉ », un étudiant perturbé dans « RAS LES PROFS ! », une victime de Jason dans « VENDREDI 13 : CHAPITRE FINAL ». Il apparaît en vedette dans « RIVER’S EDGE » en leader d’une bande d’ados.

Puis il se fait remarquer dans « RETOUR VERS LE FUTUR » en père complexé et couard de Michael J. Fox, où il fait un numéro ébouriffant. La scène où il rit de façon spasmodique sous l’œil atterré de sa famille, est un chef-d'œuvre en soi. Les rôles bizarroïdes s’enchaînent : Andy Warhol dans une scène des « DOORS », le cousin givré dans un flash-back de « SAILOR & LULA », le tableau vivant de « TOUT POUR RÉUSSIR », un des deux héros bizarres du road movie « RUBIN & ED », Raskolnikov dans « CRIME ET CHÂTIMENT » version Menahem Golan.

GLOVER

Crispin Glover tient le rôle du croque-mort de « GILBERT GRAPE » et d’un des associés à l'œil constamment fermé de « LARRY FLYNT ». Il est reporter provincial dans « NURSE BETTY ».

Il est surprenant dans « CHARLIE ET SES DRÔLES DE DAMES » et « LES ANGES SE DÉCHAÎNENT » en increvable homme de main karatéka et élève des rats dans le remake de « WILLARD » où il repousse les limites du bizarre.

Il prête sa silhouette et sa voix au monstre de « BEOWULF » et apparaît dans « ALICE AU PAYS DES MERVEILLES ».

Aujourd'hui, il fête ses 48 ans. Happy birthday, Crispin.

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19 avril 2012 4 19 /04 /avril /2012 19:34

On le sait, avant de jouer de l’harmonica pour Sergio Leone, Charles Bronson avait déjà tâté de l’instrument westernien dans « VERA CRUZ ». L’Italien avait-il fait un clin d’œil à Robert Aldrich ?

LVC HARMONICA (1)

Ce qu’on sait moins, c'est que Lee Van Cleef – autre mascotte du blog – a fait exactement la même chose : dans sa première apparition au cinéma dans « LE TRAIN SIFFLERA TROIS FOIS », il joue aussi de l’harmonica en attendant l’arrivée du train de midi. 23 ans plus tard, le réalisateur italien Antonio Margheriti lui demandera de recommencer, en hommage à Fred Zinnemann dans « LA CHEVAUCHÉE TERRIBLE ». Mais entretemps, Lee était devenu vedette et il était filmé en gros-plan.

LVC HARMONICA

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19 avril 2012 4 19 /04 /avril /2012 14:41

DRX (3)Il est dur parfois de gagner sa vie, pour paraphraser une des rubriques de « WWW ». C'est probablement ce qu’a dû se dire Humphrey Bogart, quasi-quadragénaire, quand il a accepté DRX (2)le scénario de « LE RETOUR DU DR. X », deux ans avant de trouver enfin la consécration.

Ce petit film d’à peine une heure est un pot-pourri des grands thèmes du cinéma fantastique : réanimation de cadavres issue de « FRANKENSTEIN », victimes dont on aspire le sang comme dans « DRACULA » et morts-vivantsDRX (1) échappés des films de zombies. Pourquoi pas ? Encore aurait-il fallu ne pas mélanger les plaisirs. Les auteurs ont tenu à donner un ton de semi-comédie à leur œuvre, en créant un héros journaliste digne jumeau de Spirou ou Tintin. Wayne Morris en donne une interprétation lourde et pénible, portant son chapeau comme un Fernand Raynaud yankee et désamorçant par ses mimiques et son air benêt toute espèce d’angoisse. À force de chasser plusieurs DRXlièvres, le film échoue sur tous les tableaux. Dommage d'ailleurs, parce que c'est honnêtement réalisé et la photo est très soignée.

Si on peut tout de même jeter un coup d’œil, ce sera pour ‘Bogie’. Le visage plâtreux, la moumoute inspirée de celle de la Fiancée de Frankenstein, boiteux et suant, il parvient – et ce n’est pas un mince exploit ! – à surmonter le ridicule ambiant, pour être parfois inquiétant et malsain. Ses apparitions derrière des fenêtres, ses plans filmés en contre-plongée et son regard fixe font merveille, même si on sent clairement qu'il aimerait être ailleurs.

À noter pour l’amateur de kitscherie, une séquence anthologique où le réanimateur de cadavres ressuscite un lapin sous les yeux ébahis des deux jeunes premiers. Ah ! Ces leviers en bois ! Ces éprouvettes bouillonnantes ! Du pur plaisir de gourmet…

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18 avril 2012 3 18 /04 /avril /2012 19:18

William Finley n’a tourné qu’une petite vingtaine de films, dont cinq avec son ami Brian DePalma, qui lui offrit le rôle-titre de « PHANTOM OF THE PARADISE ».

FINLEY

On l’a aperçu en médecin glauque dans « SŒURS DE SANG » et « HORREUR DANS LA VILLE », en victime du « CROCODILE DE LA MORT » et dans un tout petit rôle dans « LE MALIN ».
Il vient de mourir à l’âge de 70 ans. R.I.P.

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18 avril 2012 3 18 /04 /avril /2012 18:03

KK 3« WWW » avait déjà parlé de la sortie en DVD de « KINSKI TALKS », une compilation composée d’interviews diverses de notre ami Klaus à travers les années et les médias.

Coups de gueule sur les plateaux de télé allemands, vociférations en plein air, hurlements pendant la promotion de films ou de spectacle, tout y est.

Seul regret, c'est en v.o. et sans sous-titre. Dommage pour ceux qui ne comprennent pas un mot de la langue de Goethe, on sent bien qu’on loupe quelque chose !

Le pire est qu'il y eut un n°2 et plus dingue encore, voilà que sort un 3ème volume de 137 minutes entièrement consacré aux coups de sang de Klaus Kinski. Bon, même « WWW » reconnaît qu'il faut être gravement ‘addict’ pour s’infliger six heures d’un tel traitement, mais nous nous devions de mentionner cette sortie, ne serait-ce que pour contempler les tenues de la « Colère de Dieu », en pleine période hippie.

Faut avouer que c'est quand même tentant… Non ?

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18 avril 2012 3 18 /04 /avril /2012 16:00

OHARAJohn Sturges n’était pas encore très connu quand il a tourné « LE PEUPLE ACCUSE O’HARA », mais son film est d’une impressionnante maîtrise technique, que ce soit dans le rythme ou l’alternance de séquences filmées en extérieurs à New York avec celles faites en studio.

Photographié à la manière d’un ‘film noir’ (ce qu'il n’est pas tout à fait), c'est un polar sec et nerveux, mettant en scène un avocat alcoolique et has-been, qui va jusqu'au bout de lui-même pour sauver un jeune docker piégé dans une affaire de meurtre. Sturges aOHARA (1) grandement bénéficié de la présence de Spencer Tracy, qui apporte son incroyable naturel et son humanité douloureuse à ce personnage qu'il arrache constamment au cliché. Il faut dire que l’acteur n’était – paraît-il – pas étranger aux tourments de son rôle !

C'est donc bien davantage le parcours d’un homme qui passionne ici, que l’enquête somme tout banale et sans surprise. Tracy est tout bonnement parfait, d’une finesse toujours surprenante. Son entente avec le réalisateur mènera les deux hommes à retravailler ensemble, notamment pour le chef-d’œuvre « UN HOMME EST PASSÉ » quatre ans plus tard. La star est très bien entourée : James Arness incarne l’accusé à tort avec ferveur, John Hodiak excelle en procureur pur et dur, Yvette Duguay est la trop jeune femme d’un vieux gangster et on reconnaît quelques « tronches » de l’époque tels que Jay C. Flippen, Emile Meyer et deux débutants nommés Richard Anderson et dans son second film, Charles Bronson qui apparaît dans une séquence en frère du meurtrier. Il mange sa soupe en famille et traite son frangin de « Crétin, tête de con », avant de se faire rembarrer par sa môman. Mais celui qui sort vraiment du lot est William Campbell absolument odieux en voyou de tête-à-claques qui dame le pion à Tracy pendant le procès.

OHARA (2)

Sans être un grand film, à cause d’un scénario trop anecdotique, « LE PEUPLE ACCUSE O’HARA » n’en demeure pas moins un bon film d’atmosphère, très beau à regarder et un des bons rôles de l’âge mûr de Tracy.

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18 avril 2012 3 18 /04 /avril /2012 11:42

Pour la seconde fois en quelques jours, le nombre de visiteurs sur « WWW » a été de… 666 !

666 2

Quel message veut-on faire passer ? Est-ce un avertissement ? Un courroux à l’encontre des choix éditoriaux du blog ?

Saint-Charley, veillez sur nous et protégez-nous du Mal.

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18 avril 2012 3 18 /04 /avril /2012 08:08

Rien que cette année 2012, Eric Roberts a déjà tourné plus de vingt films ! Oui, vingt ! Et sa filmo comporte déjà 243 titres. C'est quasiment un record.

Connu aujourd'hui pour être le frère aîné de Julia, l’acteur avait connu des débuts fulgurants dans « LE ROI DES GITANS », « STAR 80 », « LE PAPE DE GREENWICH VILLAGE » ou « RUNAWAY TRAIN », avant de bifurquer trop rapidement vers la série B et les DTV fauchés. Son corps musculeux, son visage cabossé et changeant font pourtant parfois impression, comme dans « NATURE OF THE BEAST » ou « VENGEANCE FROIDE ».

Aujourd'hui, il fête ses 56 ans. Happy birthday, Eric. Et prends des vacances de temps en temps…

ROBERTS E

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