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7 octobre 2009 3 07 /10 /octobre /2009 20:10

« LA VENGEANCE DES MONSTRES » est le 3ème – et heureusement ! – dernier opus de la franchise « IT’S ALIVE ! », initiée et réalisée par le néanmoins sympathique Larry Cohen. Avec un budget légèrement plus conséquent que les deux précédents films, il pousse le délire encore plus loin, en créant carrément une île pour parquer les bébés-tueurs, annonçant ainsi une autre série beaucoup plus connue : « JURASSIC PARK ».

Ce qu’on ne pourra jamais enlever à Cohen, c'est qu'il n’a pas peur du ridicule, et de fait, ce film est digne des plus belles heures d’un Ed Wood : du procès avec le bébé en cage, qui écarte les barreaux, dans une animation miteuse à la Ray Harryhausen, aux scènes de chasse sur l’île, en passant par l’arrivée de l’ex-bébé devenu adulte (sorte de pomme-de-terre géante sur pattes, vêtue de haillons à la Robinson Crusoë), on nage dans le pur nanar concentré, et les efforts de sérieux que fit le réalisateur dans les précédents films, font place ici à une imagination débridée, plongeant le film tête baissée dans le n'importe quoi.

On plaint sincèrement de bons acteurs comme Michael Moriarty ou Karen Black, qui ont connu des jours meilleurs dans les films indépendants des années 70. La fin, les montrant en train de discuter avec une famille entière d’ex-bébés très fâchés, sur un toit d’immeuble, doit être vue pour être crue. On retrouve également James Dixon, jouant le flic, seul personnage récurrent des trois films, et la belle Laurene Landon (« DEUX FILLES AU TAPIS »).


C'est, pour être tout à fait honnête, absolument irregardable. Au dixième degré avec une bande d’amis, peut-être… Mais bien éméchés, alors.

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7 octobre 2009 3 07 /10 /octobre /2009 17:36

Le tome 7 des aventures du Bouncer le manchot métis, videur de saloon de profession, « CŒUR DOUBLE », est annoncé pour le mois de novembre 2009, aux éditions Humanoïdes Associés.

L’étrange saga western de Jodorowsky (scénario) et Boucq (dessin) poursuit sa route, entre villes boueuses, mutilations barbares, meurtres fratricides, absorption massive de peyotl, incendies purificateurs, et vengeances hallucinées.

Le style pictural évoque parfois le dessin de Jean Giraud pour « BLUEBERRY », même si les visages dessinés par Boucq tendent souvent vers la monstruosité expressionniste. L'Ouest décrit dans « BOUNCER » ne doit rien à John Ford, encore moins au « spaghetti », il se rapprocherait plutôt du réalisme sordide et suffocant de la série TV « DEADWOOD », avec une touche de mysticisme en plus. À suivre, de toute façon…

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7 octobre 2009 3 07 /10 /octobre /2009 10:49

Un rapide coup d’œil aux statistiques de fréquentation de ce blog, depuis sa création, prouve que l’acteur préféré de ses visiteurs, est Charles Bronson. Et de très loin ! Suivi de Lee Van Cleef… Étonnant, non ?

Raison de plus donc, pour signaler la sortie en Angleterre, d’une excellente réédition du « PASSAGER DE LA PLUIE » de René Clément, tourné en France en 1970, et offrant à l’acteur américain un de ses meilleurs rôles, celui de Dobbs, un enquêteur de l’U.S. Army, harcelant la jeune victime d’un viol, dans le Midi de la France.

« RIDER ON THE RAIN » est supérieur à l’édition française sortie il y a quelques années, car le DVD présente les deux versions du film, v.f. et v.o., d’une durée sensiblement différente (l’Anglaise est plus courte de cinq minutes), tirées de deux négatifs séparés. À ce sujet, il est impossible de déterminer si c'est vraiment la voix de Marlène Jobert qu’on entend en Anglais, car si ce n’est pas le cas, le casting vocal est extraordinaire. La v.o. permet surtout d’entendre Charles Bronson, avec sa voix si particulière, plutôt que John Berry (réalisateur blacklisté, installé en France), qui l’avait doublé « avec accent », dans la v.f.

Suspense psychanalytique, inspiré de Lewis Carroll et écrit par Sébastien Japrisot, « LE PASSAGER DE LA PLUIE » n’a pas trop vieilli, et malgré quelques chichis très « sixties » dans le visuel, parvient encore à captiver. Sans oublier que le film fascina Jim Morrison, au point de lui inspirer une chanson, avec le mot "rider" dans le titre... Attendez voir...
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6 octobre 2009 2 06 /10 /octobre /2009 19:51

On peut légitimement se demander pourquoi ce joli western signé Blake Edwards (donc, pas n'importe qui) est demeuré inédit en DVD. Sorti en 1971, soit deux ans après le regain de succès de William Holden avec « LA HORDE SAUVAGE », et un an après l’avènement au vedettariat de Ryan O’Neal avec « LOVE STORY ».

Contrairement à ce que laisserait imaginer l’affiche U.S., il ne s’agit pas d’une version « soft » du « SECRET DE BROKEBACK MOUNTAIN », mais de l’histoire d’une amitié entre deux cowboys, un jeunot et un vieillissant, qui décident de braquer une banque.

Film nostalgique, délicat « DEUX HOMMES DANS L’OUEST » compte aussi Karl Malden, Joe Don Baker et Tom Skerritt à son générique, Jerry Goldsmith à la musique. Rien que du beau linge, donc…

Le film sortit d’abord dans une version mutilée de 106 minutes, avant d’être restauré par le réalisateur lui-même, à ses 136 minutes d’origine.

Il serait tout à fait bien de ressortir ce film des oubliettes…
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6 octobre 2009 2 06 /10 /octobre /2009 17:36

Tourné quatre ans après l’original, par la même équipe, « LES MONSTRES SONT TOUJOURS VIVANTS » porte la patte de Larry Cohen, dont on reconnaît la paranoïa galopante de la série « LES ENVAHISSEURS », et les préoccupations écologistes. Ainsi, hélas, que les limitations budgétaires !

Dans ce second opus, une sorte de secte anti-avortement, tente de sauver les bébés-tueurs (qui se sont multipliés, depuis le premier film) des autorités qui les éliminent systématiquement. Les savants fous de service sont persuadés que loin d’être des « freaks », les nouveaux-nés sont une espèce supérieure de l’Humanité, qui sera capable de résister à la pollution créée par l'homme. Une théorie comme une autre, que Larry Cohen développe platement, dans une série de poursuites terriblement mollassonnes, de séquences à suspense interminables, le tout dans une photo hideuse, et des décors à l’avenant. Quelques séquences, comme l’accouchement, en présence d’une escouade de flics, et d’un médecin armé d’un .38, sont involontairement hilarantes.

Réunis au même générique du western « MISSOURI BREAKS », deux ans plus tôt, Kathleen Lloyd, Frederic Forrest et John P. Ryan (revenant du n°1), n’ont jamais été plus mauvais qu’ici, incapables de donner vie à un dialogue affligeant. Autour d’eux, quelques vétérans fatigués comme John Marley et – on se demande pourquoi – Eddie Constantine, dont c'est un des rares films américains.

Comme pour le premier film, Larry Cohen a eu la bonne idée de ne pas trop montrer ses monstres, car le peu qu’on en voit n’est pas vraiment effrayant, et la façon dont leur parle le scientifique Andrew Duggan (« Et tâchez de vous comporter comme il faut ! »), montre que les acteurs eux-mêmes avaient du mal à garder leur sérieux.

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6 octobre 2009 2 06 /10 /octobre /2009 14:55

Le nom de Randolph Scott, est depuis ses débuts comme figurant à la fin des années 20, étroitement lié au western, pour lequel il était prédestiné. Grand, mince, le visage long et impassible à la William S. Hart, l’attitude distante, l’humour parcimonieux, il est devenu à la cinquantaine une figure hiératique du genre, grâce à sa fructueuse collaboration avec le réalisateur Budd Boetticher, qui lui offrit ses plus beaux rôles.

Après de très nombreuses séries B en vedette, une prestation remarquée dans le rôle de Hawkeye dans « LE DERNIER DES MOHICANS », un rôle de marshal dans « LE BRIGAND BIEN-AIMÉ », Randolph Scott s’installe progressivement dans un emploi qui se situerait entre le monolithisme d’un John Wayne, et l’élégance nonchalante d’un Gary Cooper. Il incarne Wyatt Earp dans « L’AIGLE DES FRONTIÈRES », un Sudiste irréductible dans « LA CARAVANE HÉROÏQUE », un avocat dans « LES DALTON ARRIVENT », il joue même un méchant suave mais retors dans « LES ÉCUMEURS ».

Il est un pistolero repenti dans « LA VALLÉE MAUDITE », il venge sa fiancée dans « TON HEURE A SONNÉ », incarne le célèbre Bat Masterson dans « DU SANG SUR LA PISTE », un shérif dans « FAR WEST-89 », un VRP en revolver dans « COLT. 45 », un petit rancher spolié dans « LE CAVALIER DE LA MORT », un major sudiste dans « LE RELAIS DE L’OR MAUDIT » et « LA TAVERNE DES RÉVOLTÉS », un espion dans « LES MASSACREURS DU KANSAS », un officier sympathisant sudiste dans « LA TRAHISON DU CAPITAINE PORTER », un chasseur de primes dans « CHASSEUR D’HOMMES », un garde de diligences dans « LE CAVALIER TRAQUÉ », un rancher dans « 10 HOMMES À ABATTRE », un shérif inquiet dans « VILLE SANS LOI ».


Son association avec Boetticher (Scott est également producteur), donne plusieurs œuvres majeures comme « LA CHEVAUCHÉE DE LA VENGEANCE », « L'HOMME DE L’ARIZONA », « COMANCHE STATION », « 7 HOMMES À ABATTRE », et de bons films comme « L’AVENTURIER DU TEXAS » ou « LE COURRIER DE L’OR ». Scott y incarne systématiquement des héros meurtris, taciturnes, quasi désincarnés, cherchant à venger leur femme, ou leur famille. Une épure, qui – s’il laisse à ses partenaires l’opportunité de lui voler parfois la vedette – l’installe définitivement dans l’imaginaire du public, dans un archétype immuable.

C'est avec Sam Peckinpah que Randolph Scott tourne son dernier film, le classique « COUPS DE FEU DANS LA SIERRA », où il est un vieux pistolero sans scrupules, confronté à un dilemme moral. Un rôle ironique et ambigu, à cent lieux de son image habituelle, et qui clôt sa carrière en beauté.
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6 octobre 2009 2 06 /10 /octobre /2009 09:11

Larry Cohen, l'homme derrière les excellentes séries télé « LE PROSCRIT » et « LES ENVAHISSEURS », fut un auteur de séries B d’horreur truffées d’idées géniales, mais souvent diminuées par leur manque de moyens.

Premier opus d’un triptyque, « LE MONSTRE EST VIVANT »  surfe évidemment sur la vague de « ROSEMARY’S BABY », dont il pousse à fond la logique, en faisant du nouveau-né un monstre carnivore insatiable, qui hante les égouts, et ne sort que pour égorger ses proies, en poussant d’horribles gargouillis. Cohen laisse entendre – sans se prononcer – que la créature est peut-être née d’un abus de médicaments (la pilule ?), voire de pesticides, en tout cas que sa naissance est notre responsabilité à tous. Sympathiques prémices de discours écolo.

35 ans plus tard, « LE MONSTRE EST VIVANT » a énormément vieilli, son rythme paraît lent, parfois soporifique, la bande-son est d’une grande pauvreté, les décors et costumes, bien ancrés dans les seventies, peuvent faire sourire. Mais il perce parfois une forme d’émotion, dans son discours sur l’amour inconditionnel qu’on porte à ses enfants, et tout particulièrement aux handicapés, rejetés de tous, et la BO de Bernard Herrmann (excusez du peu) a parfois des accents de celle qu'il signera bientôt pour « TAXI DRIVER ».


Acteur de second plan, souvent vu aux côtés de Jack Nicholson, John P. Ryan est un protagoniste peu attractif, mais tout à fait crédible dans ses réactions. Sharon Farrell traduit parfaitement sa descente dans la folie, et des seconds rôles de l’époque comme Michael Ansara, Andrew Duggan ou Robert Ehmardt, font de fugitives apparitions amicales.


« LE MONSTRE EST VIVANT » vaut aujourd'hui un coup d’œil curieux, parfois amusé, pour son thème délirant, et la volonté de « réalisme » imprimée par Larry Cohen, qui ne montre (heureusement !) que très rarement le bébé-tueur, qui plus est dans la pénombre, et évite ainsi le ridicule complet. On n'échappe pas, par contre, à la « fin ouverte », devenue quasi obligatoire, dans l’épilogue de tout film de monstres qui se respecte.
  

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5 octobre 2009 1 05 /10 /octobre /2009 12:41

Comédien formé au théâtre, au visage inquiétant, à la diction parfaite, au regard de glace, Anthony Zerbe s’est rendu inoubliable, en jouant le leader des mutants dans le film de SF « LE SURVIVANT ».
Il s’est généralement spécialisé dans les rôles de méchants vicieux et sadiques, et a tourné beaucoup de westerns, souvent pour la télévision.

Il apparaît dans « LA GRANDE VALLÉE », en bûcheron haineux « LES MYSTÈRES DE L’OUEST », « LE VIRGINIEN », trouve un rôle sympathique dans « WILL PENNY, LE SOLITAIRE » où il est un des compagnons de Charlton Heston, il apparaît très brièvement en arnaqueur dans « JUGE ET HORS-LA-LOI », joue un métis dans « UNE BIBLE ET UN FUSIL », un épouvantable « bad guy » dans la série « LA CONQUÊTE DE L’OUEST », un acteur shakespearien dans la minisérie « COLORADO », un médecin dans « LA PETITE MAISON DANS LA PRAIRIE », il incarne Bill Williams dans la minisérie « DREAM WEST », rien moins que Ulysse S. Grant dans « NORD ET SUD », un chasseur dans une soixantaine d’épisodes de « YOUNG RIDERS ».
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4 octobre 2009 7 04 /10 /octobre /2009 17:54

Sept ans après le succès du grand film noir « KLUTE », l’essentiel de l’équipe (réalisateur, chef-op, musicien et star féminine) se retrouvent pour un beau western, situé en pleine WW2, et tout empreint de l’âme des pionniers d’antan. 

« LE SOUFFLE DE LA TEMPÊTE » raconte simplement les derniers soubresauts du Far West de légende, menacé par l’arrivée des banquiers et des pétroliers, prêts à éventrer la terre, à chasser le bétail, et à éradiquer les ultimes cowboys, devenus quasiment anachroniques. À chaque fois que l’on voit une voiture ou un avion, cela produit le même choc visuel, tant le film est ancré dans le passé.

Le coup de génie du scénario, est d’avoir mis tous les ennemis de jadis dans le même sac : qu'ils soient d’irréductibles et héroïques éleveurs, ou d’infâmes ranchers, ils vont tous être balayés par le progrès, à brève échéance. Aussi, quand le très méchant Ewing élimine les représentants dudit progrès, en les massacrant comme au bon vieux temps, on ne peut s’empêcher d’applaudir des deux mains. Même si on a compris que ce n’était que partie remise.

L’autre belle chose du film, c'est l’hommage – conscient ou inconscient – que fait Jane Fonda à son père. Sans maquillage, vêtue comme un homme, le visage tanné par le soleil, le verbe rare, elle ressemble de façon saisissante au Wyatt Earp de « LA POURSUITE INFERNALE ». Et avec elle, passent tous les fantômes du western, du vieil Henry à John Ford. James Caan et Jason Robards sont excellents, comme à leur habitude, mais c'est Richard Farnsworth qui leur pique la vedette, dans un rôle magnifique de vieux cowboy au bout du rouleau, à l’œil malicieux. Lors de sa dernière scène, lorsqu’il s'éloigne à cheval vers les montagnes, où il a choisi de mourir, il symbolise de façon bouleversante l’agonie du vieil Ouest, voire de l’Amérique rêvée de pionniers.


 
« LE SOUFFLE DE LA TEMPÊTE » est aussi, et peut-être surtout, un film de directeur photo. Gordon Willis filme en contrejours, en clair-obscurs, utilise le format Scope à merveille, et parvient à rendre parfaitement palpable, l’atmosphère de ces contrées vierges, mais en sursis.

Un film très sous-estimé dans la belle carrière d’Alan J. Pakula.

 

À NOTER : on aperçoit au début du film un jeune Mark Harmon (« NCIS ») en co-équipier de Caan rapidement descendu, ainsi que le vétéran Jim Davis. Coïncidence, il travaille ici pour un homme nommé Ewing, lui qui devait trouver un tardif succès dans le soap « DALLAS », où il incarnait Jock Ewing.

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4 octobre 2009 7 04 /10 /octobre /2009 14:25

Pour les amateurs de belles images – que nous sommes tous – rappelons ce magnifique livre en Anglais, consacré au peintre Jim Bama : « JAMES BAMA – AMERICAN REALIST », sorti aux U.S.A. en 2006.

Surtout connu pour ses couvertures « pulp » pour les romans de « DOC SAVAGE », chefs-d’œuvre d’hyperréalisme, oscillant entre le kistch et le sublime, Bama a également signé bon nombre d’illustrations pour des romans western, particulièrement ceux de Louis L’Amour, et a peint de nombreuses toiles consacrées au Far West, à ses grandes figures mythologiques et surtout aux « Natives ». Parmi celles-ci, des portraits de l’acteur Wes Studi.

Un site de Pittsburgh (dont nous donnons le lien ci-dessous) vend des reproductions de ses toiles. Très tentant, hormis le prix, allant jusqu'à 650 dollars et plus.

http://www.jamesbama.com/

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