« LA VENGEANCE DES MONSTRES » est le 3ème – et heureusement ! – dernier opus de la franchise « IT’S ALIVE ! », initiée et réalisée par le néanmoins sympathique Larry Cohen. Avec un budget légèrement plus conséquent que les deux précédents films, il pousse le délire encore plus loin, en créant carrément une île pour parquer les bébés-tueurs, annonçant ainsi une autre série beaucoup plus connue : « JURASSIC PARK ».
Ce qu’on ne pourra jamais enlever à Cohen, c'est qu'il n’a pas peur du ridicule, et de fait, ce film est digne des plus belles heures d’un Ed Wood : du procès avec le bébé en cage, qui écarte les barreaux, dans une animation miteuse à la Ray Harryhausen, aux scènes de chasse sur l’île, en passant par l’arrivée de l’ex-bébé devenu adulte (sorte de pomme-de-terre géante sur pattes, vêtue de haillons à la Robinson Crusoë), on nage dans le pur nanar concentré, et les efforts de sérieux que fit le réalisateur dans les précédents films, font place ici à une imagination débridée, plongeant le film tête baissée dans le n'importe quoi.
On plaint sincèrement de bons acteurs comme Michael Moriarty ou Karen Black, qui ont connu des jours meilleurs dans les films indépendants des années 70. La fin, les montrant en train de discuter avec une famille entière d’ex-bébés très fâchés, sur un toit d’immeuble, doit être vue pour être crue. On retrouve également James Dixon, jouant le flic, seul personnage récurrent des trois films, et la belle Laurene Landon (« DEUX FILLES AU TAPIS »).
C'est, pour être tout à fait honnête, absolument irregardable. Au dixième degré avec une bande d’amis, peut-être… Mais bien éméchés, alors.