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1 novembre 2009 7 01 /11 /novembre /2009 19:41

Si le réalisateur Joseph M. Newman est depuis longtemps oublié, le scénariste de « TONNERRE APACHE », James Warner Bellah est l’auteur de la fameuse trilogie de l’U.S. Cavalry de John Ford : « LE MASSACRE DE FORT APACHE », « RIO GRANDE » et « LA CHARGE HÉROÏQUE ».

Tourné en 1961, « TONNERRE APACHE » explore les mêmes territoires, en faisant s’affronter un jeune lieutenant frais émoulu de West Point, et un capitaine amer et revanchard, en pleines guerres indiennes. Certainement des rôles qu’auraient tenus John Wayne et John Agar, si Bellah avait vendu son scénario à Ford !

Ici, c'est Richard Boone – en plein tournage de sa série « HAVE GUN – WILL TRAVEL » – qui s’y colle, et se confronte au bellâtre George Hamilton. Si la jolie Luana Patten tient le seul rôle féminin, les seconds rôles sont plutôt hétéroclites : le débutant Richard Chamberlain futur chéri de ces dames, le rocker brillantiné Duane Eddy (jouant le rôle de… Eddy !), les vétérans Arthur O’Connell et Slim Pickens, et Charles Bronson inexplicablement retombé dans les personnages secondaires, malgré son récent succès dans « LES 7 MERCENAIRES ».


Même s’il est communément admis que « TONNERRE APACHE » n’est pas une franche réussite, il est probable qu'il ait bénéficié de la patine des ans, et qu’une volonté de réalisme, citée par toutes les critiques, le rende intéressant.

À éditer en DVD, donc !

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1 novembre 2009 7 01 /11 /novembre /2009 17:10

Remake d’une série B d’horreur des années 70, « TOOLBOX MURDERS » ramène Tobe Hooper au « slasher » claustrophobique et verdâtre, comme à la grande époque de son « CROCODILE DE LA MORT ». Hélas, si le point de départ est intrigant, et le décor de ce vieil immeuble hollywoodien prometteur, le scénario ne tient pas la distance, et s’essouffle beaucoup trop vite, pour s'enliser dans le gore le plus banal sur la fin.

Si le film vaut le coup d’œil, ce sera pour la présence d’Angela Bettis, découverte à la télé dans un autre remake, celui de « CARRIE » où elle parvenait vraiment à faire oublier Sissy Spacek, et surtout dans le rôle-titre du traumatisant « MAY ». Si dans ces deux films, c'est elle qui suscitait la peur, dans « TOOLBOX MURDERS », elle se retrouve coincée dans un personnage de « scream queen » peu intéressant, auquel on a collé un background inutile et pas convaincant. Sa présence physique et son naturel, parviennent tout de même à donner au film un certain poids de véracité, lui évitant de sombrer complètement dans la série Z. À ses côtés, l’étrange Juliet Landau (fille de Martin, et Barbara Bain) joue une ex-obèse passée à la perceuse électrique par le tueur.

Correctement réalisé, malgré son maigre budget, « TOOLBOX MURDERS » jongle avec tellement de clichés du genre, qu'il faut vraiment y mettre du sien, pour ressentir le moindre frisson. Pour Angela Bettis, donc…

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1 novembre 2009 7 01 /11 /novembre /2009 12:21

« INCIDENT NEAR GLOOMY RIVER » fait partie des bons épisodes de la série « RAWHIDE », mais il est surtout à retenir pour la rencontre improbable de deux hommes qui allaient marquer le cinéma américain dans les décennies à venir, chacun à sa façon mais tout aussi profondément : Clint Eastwood d’abord, futur réalisateur majeur, jusque dans les années 2000, toujours actif à 80 ans et John Cassavetes disparu depuis longtemps, mais dont les films d’auteur tournés « à l’arrache », influencent encore bon nombre de cinéastes d’aujourd'hui.

Déjà auteur de « SHADOWS » et « TOO LATE BLUES », Cassavetes tient ici un rôle qu’on dirait écrit pour James Dean, de fils bâtard névrosé et méchant comme une teigne, car hanté par un terrible secret de famille et inconsciemment tenté par l’inceste. Le jeu de l’acteur est extrêmement chargé des vieux tics de la « Méthode », mais il parvient à composer un personnage de vaurien odieux et touchant malgré tout, avec un métier accompli. Face à lui, Eastwood joue encore les jolis cœurs avec un charme naturel, mais sans s’investir énormément. Il a quelques scènes de séduction amusantes, alors qu'il est cloué au lit par une cheville foulée.

Des comédiens chevronnés comme Leif Erickson et John Ericson, complètent la distribution de cet épisode mélodramatique mais prenant, qui doit beaucoup à la présence inquiétante et fiévreuse de Cassavetes dont le personnage rappelle celui qu'il tint au cinéma dans « LIBRE COMME LE VENT ».

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31 octobre 2009 6 31 /10 /octobre /2009 18:52

Après le remake de « FUNNY GAMES », l’excellent « THE STRANGERS », le non moins remarquable « EDEN LAKE », et l’haletant « HUNTED », un nouveau sous-genre semble être né : le thriller mettant face à face d’innocents citoyens et leur famille, et d’horribles voyous qui entreprennent de les massacrer de la manière la plus atroce qui soit.

Remake du très surestimé « LA DERNIÈRE MAISON SUR LA GAUCHE » (1972) de Wes Craven, ce film tout à fait honorable, fait plutôt penser aux « CHIENS DE PAILLE », surtout dans son dernier tiers. Sans sombrer dans le « gore » infantile, ce thriller – contrairement à son modèle qui était horriblement mal interprété – bénéficie d’un casting de tout premier ordre. De Garret Dillahunt, terrifiant en violeur-meurtrier d’un réalisme dérangeant, à la belle Monica Potter en mère prête à tout pour sauver sa fille, jusqu'à Tony Goldwyn et la jeune Sara Paxton, tout le monde est du même niveau, et chacun transcende son personnage-cliché, en un être de chair et de sang.


Le suspense va crescendo, et quand la violence explose enfin, elle a un effet cathartique impossible à nier. C'est un festival de nez cassés, de mains passées à la broyeuse, de crâne défoncé au marteau… À peine pourra-t-on regretter l’épilogue de la tête dans le four à micro-ondes, indigne du reste du film, même si on peut le prendre pour un clin d’œil humoristique.

Comme pour « MASSACRE À LA TRONÇONNEUSE », le remake de la série B mal torchée (mais très culte) de Craven, a donné naissance à un bon film viscéral et parfaitement maîtrisé, dont les références – qu'il s’agisse de Peckinpah ou « DÉLIVRANCE » pour ce qui est du viol – sont des plus estimables.

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31 octobre 2009 6 31 /10 /octobre /2009 13:47

Les comédiens des « 7 MERCENAIRES » forment un des groupes les plus mythiques et indémodables du l’Histoire du western – voire du cinéma tout court – et même si chaque spectateur a ses préférences ou aversions, force est de reconnaître qu'ils n’ont jamais été égalés. Et ce n’est pas faute de tentatives !


On le sait, les tensions furent nombreuses entre ces sept hommes à fort caractère : Steve McQueen voulait piquer la vedette à Yul Brynner, qu'il comparait à un goret, James Coburn, Charles Bronson et Robert Vaughn se réunissaient pour pester contre McQueen, qu'ils accusaient de fayotter auprès du réalisateur John Sturges, et tous étaient ligués contre Horst Buchholz, « chouchou » du même Sturges. Mais des amitiés se forgèrent aussi, et en jetant un coup d’œil aux filmos des sept « magnifiques », on se rend compte qu'ils se croisèrent parfois, au fil des années :

1.     YUL BRYNNER : il a retravaillé avec Charles Bronson (« PANCHO VILLA »), Brad Dexter (« LES ROIS DU SOLEIL », « LE MERCENAIRE DE MINUIT », « TARAS BULBA »).

2.     STEVE McQUEEN : il a pas mal revu James Coburn (« L’ENFER EST POUR LES HÉROS », trois épisodes de « AU NOM DE LA LOI », « LA GRANDE ÉVASION »), Robert Vaughn (« BULLITT », « LA TOUR INFERNALE »), Charles Bronson (« LA GRANDE ÉVASION »).

3.     HORST BUCHHOLZ : il n’a recroisé que Charles Bronson (« RAID SUR ENTEBBE »).

4.     CHARLES BRONSON : a partagé l’affiche avec Brynner (« PANCHO VILLA »), McQueen (« LA GRANDE ÉVASION »), Coburn (« LA GRANDE ÉVASION », « LE BAGARREUR »), Buchholz (« RAID SUR ENTEBBE »), Brad Dexter (« X-15 »).

5.     ROBERT VAUGHN : a revu McQueen (« BULLITT », « LA TOUR INFERNALE »).

6.     JAMES COBURN : il a retravaillé avec McQueen et Bronson, dans les films déjà cités.

7.     BRAD DEXTER : a recroisé McQueen (« AU NOM DE LA LOI »), Brynner, et Bronson (voir plus haut).

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31 octobre 2009 6 31 /10 /octobre /2009 12:02

Dans son premier film, « BUTCH CASSIDY & LE KID », Sam Elliott n’apparaît que dans la première séquence, au fond du cadre. Ce qui ne l’a pas empêché d’épouser la vedette féminine Katharine Ross, et de devenir quelques années plus tard une sorte de symbole vivant du cowboy façon « Marloboro », avec son visage étroit barré d’une énorme moustache et sa voix tellement grave, qu'elle ferait passer Lee Marvin pour Kaliméro.


Il est un prisonnier dont tombe amoureuse la femme du shérif dans « MOLLY AND LAWLESS JOHN », le plus sauvage des trois frères dans la minisérie « THE SACKETTS », un hors-la-loi recherché dans « WILD TIMES », un des frères dans une autre adaptation télé de Louis L’Amour : « SHADOW RIDERS », le général en personne dans le téléfilm « HOUSTON : THE LEGEND OF TEXAS », l’étranger protecteur dans « THE QUICK AND THE DEAD » (téléfilm encore d'après L’Amour, à ne pas confondre avec le film de Sam Raimi du même titre), un brigadier-général dans « GETTYSBURG », l’aîné des frères Earp dans « TOMBSTONE », où il se montre particulièrement excellent.

Sam Elliott poursuit sa galerie de figures historiques en jouant Wild Bill Hickcok dans « BUFFALO GIRLS », un capitaine dans « ROUGH RIDERS », il est un rancher dans l'Ouest moderne de « HI-LO COUNTRY ». Habillé en cowboy d’opérette, il assure la voix « off » et joue les mentors dans « THE BIG LEBOWSKI », un de ses rôles les plus mémorables. Il reprend les colts pour « À LA CROISÉE DES MONDES – LA BOUSSOLE D’OR ».
 

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31 octobre 2009 6 31 /10 /octobre /2009 10:15

Il est passé du rôle de « fiston » idéal (le fougueux Little Joe dans « BONANZA ») à celui de papa non moins parfait dans « LA PETITE MAISON DANS LA PRAIRIE », deux phares de la série western familiale, qui ont imposé les traits juvéniles de Michael Landon, son don inné de sympathie, pour des générations.


L’acteur a également participé comme « guest » à de nombreuses séries, comme « AU NOM DE LA LOI », dont il tourna le tout premier épisode, d’où est tirée cette photo : Little Joe y brandit la « Mare’s leg » qu'il a dérobée à Josh Randall. Inexcusable !

Michael Landon, décédé en 1991, aurait eu 73 ans aujourd'hui. Happy birthday…

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30 octobre 2009 5 30 /10 /octobre /2009 17:43

Inspirée d’une série de romans du spécialiste Louis L’Amour, cette minisérie est un vrai plaisir de « westerner », et un authentique western à l’ancienne, légitimé par la présence de vétérans du genre, comme Jack Elam, Ben Johnson, L.Q. Jones, Mercedes McCambridge, Ruth Roman, Slim Pickens, Gilbert Roland, Glenn Ford (excusez du peu !), qui font en quelque sorte un dernier tour de piste, dans de vrais rôles, plutôt que dans les « caméos » qu'ils tenaient en fin de carrière. 

À la base, le scénario semble fortement inspiré de la vie des frères Earp, au point qu’un des trois Sackett devient shérif, et que le film s’achève dans un véritable OK-Corral, avec un clan rival. Difficile de ne pas faire le parallèle.


« THE SACKETTS » tient la distance par son style sec et sans chichi, et par la forte personnalité des trois protagonistes : Tom Selleck, excellent en charmeur ambitieux, Jeff Osterhage en cadet droit et honnête, et surtout Sam Elliott irrésistible en homme des bois au look d’épouvantail, le visage mangé de barbe, la voix caverneuse comme jamais. Leur trio fonctionne à merveille, et cimente ces trois heures de projection. L’autre personnage intéressant est tenu par Glenn Ford, jouant un chef de convoi au sombre passé, dont l’intelligence est progressivement ruinée par la tequila. Elam, Pickens et Gene Evans jouent également trois frères, mais très, très méchants, et Ben Johnson fait des étincelles, en vieux routard au bout de son rouleau, mais toujours droit dans ses bottes. Paul Koslo est parfait en voyou frimeur et pleutre.

« THE SACKETTS » n’arrive pas à prendre une véritable dimension de saga, malgré une tentative d’intégrer l’Histoire avec un grand « H » (l’annexion du Nouveau Mexique) dans un scénario très anecdotique, et parfois bâclé : on se débarrasse de façon très cavalière de John Vernon, qui semblait être une menace de première grandeur. Cela n’en demeure pas moins une histoire romanesque, soigneusement produite, et permettant de mêler plusieurs générations de cowboys de cinéma. Cela aurait tout à fait pu faire le « pilote » d’une série TV.

 

À NOTER : le film est sorti aux U.S.A. dans un double DVD, avec des sous-titres français. Il est jadis passé à la TV hexagonale, sous le titre « LE CLAN DES SACKETT ».

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30 octobre 2009 5 30 /10 /octobre /2009 09:18

On se souvient surtout de Charlie Martin Smith, pour son rôle de petit comptable binoclard, qui finit tué dans l’ascenseur dans « LES INCORRUPTIBLES » de Brian DePalma.


Mais il a tourné quelques westerns à ses débuts, dans un emploi de garçon de ferme naïf, ou de cowboy novice. On le voit dans des rôles similaires dans « LA POUSSIÈRE, LA SUEUR ET LA POUDRE » et « DU SANG DANS LA POUSSIÈRE » (petite récurrence poussiéreuse, donc !), en complice du kid que celui-ci envoie à la mort dans « PAT GARRETT & BILLY THE KID ». Depuis, Charlie a vieilli, perdu ses cheveux, et s’est reconverti dans la réalisation TV.

Il fête aujourd'hui ses 56 ans. Happy birthday, Charlie…

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29 octobre 2009 4 29 /10 /octobre /2009 17:48

Une bande de hors-la-loi armés jusqu'aux dents vient d’attaquer une diligence transportant deux aventuriers – Frank Sinatra et Dean Martin – et beaucoup d’argent. Après moult échanges de coups de feu, quelques victimes, et une poursuite échevelée, les bandits sont repoussés.

L’un d’eux – Jack Elam – râle auprès de son chef, Charles Bronson :

« Les ordres de Burden étaient de s’occuper de Zack Thomas et de récupérer le fric », dit-il.

« Et alors ? », feule Bronson, l’œil mauvais.

« Alors rien… Je me demandais… »

« Ne te demande plus », conclut Bronson, en flinguant froidement son acolyte.

Puis il se tourne vers les autres, aussi émotif qu’un morceau de roc :

« Quelqu’un d’autre se demande ? »


Une courte séquence, menée à un train d’enfer, en ouverture à « 4 DU TEXAS » de Robert Aldrich, des acteurs qu’on aime, de bonnes répliques. Hélas ! C'est ce qu'il y a de meilleur dans le film. Et l’admirateur du réalisateur peut s'arrêter là, s’il veut éviter une grosse désillusion.

À noter que quatre ans plus tard, le même Bronson descendra le même Elam, à nouveau au début du film, après un échange de répliques du même acabit, dans « IL ÉTAIT UNE FOIS DANS L’OUEST ».

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