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29 décembre 2009 2 29 /12 /décembre /2009 15:58

« THE LES RAND STORY » commence par une brève séquence, montrant un géant malWAGON-TRAIN--1-.jpg rasé (Sterling Hayden), relâché du pénitencier à la fin de sa peine de sept ans. Il retourne dans sa ville natale, la vengeance au cœur.

C'est dans cette même ville que s’est rendu Robert Horton, le guide de la série « LA GRANDE CARAVANE », à la recherche d’un docteur pour soigner le cuistot du convoi, gravement blessé. Quand Les Rand arrive en ville, nous apprenons qu'il est justement venu tuer le docteur, qui se trouve être son propre père. Il l’accuse d’avoir tué sa femme – une squaw – à l’accouchement, parce qu'il était ivre-mort. Mais la vérité est beaucoup plus compliquée, et implique tous les habitants, une bande de racistes avaricieux et haineux.

GRANDE CARAVANE Hayden
Le problème de ce genre de scénario, c'est qu’on a constamment l’impression que ce qu'il y a de plus intéressant dans l’histoire, s’est déroulé sept ans plus tôt. Le présent huis clos n’est qu’un banal règlement de comptes. Le manque de moyens se fait ressentir par la misère de la figuration (six villageois en tout et pour tout !), mais le film vaut tout de même le coup d’œil pour le formidable Hayden, en colosse fissuré, hirsute, chiffonné, qui traîne sa carcasse tourmentée, contenant mal des émotions trop violentes. Parmi les seconds rôles, on reconnaît le visage familier de John Dierkes, et Ward Bond n’apparaît qu’au début et à la fin de l’épisode.

Le film fut signé par Robert Florey, un Français exilé à Hollywood, qui tourna essentiellement des séries B et finit sa carrière à la TV.

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29 décembre 2009 2 29 /12 /décembre /2009 11:58

HIGH PLAINS DRIFTER
Il est certains films sur lesquels on se posera éternellement les mêmes questions, et celles-ci resteront à jamais sans réponse. « 2001, L’ODYSSÉE DE L’ESPACE » est le meilleur exemple. « IL ÉTAIT UNE FOIS EN AMÉRIQUE » en est un autre, ainsi que toute la filmo de David Lynch, et… « L'HOMME DES HAUTES PLAINES » n’est pas le moindre.

Dans la v.o. du premier western réalisé par Clint Eastwood, l’Étranger anonyme s'en va, à la fin, après avoir tué les meurtriers du shérif, et humilié toute la ville qui l’avait laissé mourir. En partant, il croise le nain Mordecaï, qui grave la tombe du shérif. Le cavalier s'arrête un instant.

HIGH PLAINS DRIFTER (1)
MORDECAÏ
 : « J'ai presque terminé… Au fait, je n’ai jamais su votre nom… »

L’ÉTRANGER : « Bien sûr que tu le sais. Prends bien soin de toi ».

Et l’inconnu s'éloigne à cheval, se fondant bientôt dans le paysage.

Réponse pour le moins ambiguë. Est-ce un ami du shérif assassiné ? Son frère ? Ou son fantôme ? Pourtant les flash-backs nous ont montré que le défunt était joué par un autre acteur qu’Eastwood (le cascadeur Buddy Van Horn, en l’occurrence). On n’en saura jamais plus !

HIGH PLAINS DRIFTER (2)
En v.f. par contre, les doubleurs français, plus cartésiens, ont tranché :

MORDECAÏ : « Je n’ai jamais su votre nom… »

L’ÉTRANGER : « C'est celui que tu graves. Celui de mon frère. Prends-en soin ».

Pas tout à fait la même chose !

Au résultat, deux conclusions aussi insatisfaisantes l’une que l’autre. L’Américaine laisse sur un énorme point d’interrogation. Quel est donc ce fichu nom que Mordecaï est censé connaître ? Celui du shérif ? Alors pourquoi son fantôme n’a-t-il pas le même visage que lui ?

La version française réduit l’histoire à une bête vengeance. Mais si l’Étranger n’est qu’un frangin rancunier, pourquoi chacune de ses apparitions est-elle enrobée de mystère, pourquoi rêve-t-il de la mort du shérif, comme s’il avait été présent sur les lieux du lynchage ? Pourquoi sursaute-t-il en entendant un fouet ?

HIGH PLAINS DRIFTER (3)
À chaque fois qu’on revoit « L'HOMME DES HAUTES PLAINES », on espère avoir des éclaircissements. En vain… Car à bien y regarder, le shérif agonisant, en gros-plan, le visage en sang, ressemble plus à Eastwood qu’à Van Horn… Les rides, la pomme d’Adam… Seul le nez diffère…

Notre ami Clint serait-il machiavélique ?

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29 décembre 2009 2 29 /12 /décembre /2009 10:06

Il a tourné un épisode de « CIMARRON » et trois « GUNSMOKE », a joué un pistolero dans « 7 SECONDES EN ENFER », avant d’éclater dans « MACADAM COWBOY », même si du garçon-vacher, il n’avait guère que la tenue.

Jon Voight s’est affirmé comme un grand comédien, incroyablement versatile, a connu un changement de look radical dans les années 80, et trouvé des rôles à sa mesure. Il a succédé à Tommy Lee Jones dans le rôle du capitaine Call dans « RETOUR À LONESOME DOVE », et joue un champion de rodéo emprisonné dans le téléfilm « CONVICT COWBOY ». Le grand public le connaît surtout pour être le père d’Angelina Jolie.

Jon Voight fête ses 71 ans, aujourd'hui. Happy birthday, Jon…
VOIGHT anniv

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28 décembre 2009 1 28 /12 /décembre /2009 18:00

WAGON-TRAIN--1-.jpgTout premier épisode diffusé de la longue série « LA GRANDE CARAVANE », « THE WILLY MORAN STORY » s’offre les services d’un comédien récemment oscarisé, Ernest Borgnine, et lui propose un joli rôle d’ex-boxeur déchu, devenu un ivrogne invétéré, objet de risée et d’humiliations diverses. Embarqué par hasard dans la caravane dirigée par Ward Bond, sous les ordres duquel il combattit pendant la guerre de Sécession, Borgnine trouvera l’occasion de se racheter.

Ce qui surprend dans cette série, ce sont d’abord les moyens mis en œuvre : figuration importante, logistique impressionnante pour de la TV (chevaux, bétail, convoi constamment en mouvement), bonnes scènes d’action, on n’est pas très loin du long-métrage de série B. La durée de chaque épisode faisant deux fois le temps des autres séries de cette époque, ajoute de l’ampleur à l’entreprise.
GRANDE CARAVANE Borgnine
Un peu âgé et bedonnant, Ward Bond qui fut le héros du « CONVOI DES BRAVES » (qui inspira manifestement la présente série), apporte son passé fordien à cette figure d’autorité bourrue au cœur d’or. Et la « guest », Borgnine, barbu et dépenaillé, compose un excellent personnage. Borgnine n’a jamais été ce qu’on appelle un acteur bressonien, mais il se surpasse dans le cabotinage débridé, dans les scènes d’ivrognerie. Il est par contre remarquable quand il joue la gaucherie et l’émotion avec la jeune veuve et ses enfants.

 

À NOTER : la 1ère saison de « WAGON TRAIN » vient de sortir aux U.S.A., éditée par Timeless, dans une copie correcte en noir & blanc, mais sans aucun sous-titre. Le boîtier métallique est très joli, et prend la forme arrondie d'un charriot bâché.

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28 décembre 2009 1 28 /12 /décembre /2009 14:32

BRONSON DIRECT 8 (1)
Visiteurs de WWW ! Notez bien !

Le jeudi 7 janvier 2010, la chaîne Direct 8 propose une soirée consacrée à votre acteur préféré : à partir de 20 H 40, deux films de Charles Bronson vont être diffusés : d’abord « DE LA PART DES COPAINS », thriller franco-italien tourné dans le Midi en 1970 par Terence Young. Un film plus que moyen, mais qui fit beaucoup pour la popularité de Bronson en France. On peut à la rigueur, le prendre comme un documentaire sur l’hypertrophie des biceps, car l’acteur ne porte qu’un T-shirt noir pendant toute l’action. Parmi les autres curiosités : c'est adapté d’un roman de Richard Matheson, grand auteur de SF (« LE SURVIVANT ») et la femme de « Stone Face » est campée par… Liv Ullmann.

BRONSON DIRECT 8
La seconde partie de soirée est nettement plus excitante, avec la diffusion du curieux, amusant et caustique « C'EST ARRIVÉ… ENTRE MIDI ET TROIS HEURES » de Frank Gilroy tourné six ans plus tard. Nous vous renvoyons à notre critique.

À noter que les deux films sont en v.f., ce qui est gênant pour le premier, Bronson jouant un « Ricain » installé en France, et parlant mal la langue. Et il est doublé sans accent… C'est moins terrible pour le western, puisque c'est l’irremplaçable Marcel Bozzuffi qui prête sa voix à Bronson, deux ans après avoir joué son ennemi juré dans « CHINO ».

Une soirée immanquable pour les bronsonophiles, qui confirme la pérennité assez extraordinaire de l’acteur dans l’Hexagone.

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28 décembre 2009 1 28 /12 /décembre /2009 09:21

Il a stoppé sa carrière de comédien à l’aube des années 60, après une petite trentaine de films, mais personne n’a oublié Billy Chapin, même si son nom ne dit rien à la plupart de ses admirateurs.

CHAPIN anniv
Il fut un excellent enfant-acteur, et le rôle de sa vie, il l’a trouvé dans le cultissime « LA NUIT DU CHASSEUR » où il incarne John Harper, le gamin grave et responsable traqué par l’affreux Mitchum, et prêt à tout pour protéger sa petite sœur.

On a revu Billy Chapin dans « LES INCONNUS DANS LA VILLE » de Richard Fleischer.

Aujourd'hui, difficile à croire, il fête ses 65 ans. Happy birthday, Billy…

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27 décembre 2009 7 27 /12 /décembre /2009 18:54

La rédemption a toujours été un grand thème du western, et le héros déchu parvenant à surmonter ses démons, pour un héroïque baroud d’honneur, un « must » du genre.

Le modèle demeure bien sûr Dean Martin dans « RIO BRAVO », le « borrachon », l’ivrogne crasseux, prêt à aller chercher un dollar dans un crachoir répugnant pour s’offrir un whisky. Un coup de rasoir, un bon bain, des vêtements propres, et le « Dude » retrouve toute sa superbe pour l’affrontement final. C'est Robert Mitchum qui reprend à peu près le même rôle dans « EL DORADO », guenilles puantes comprises.

BEFORE AFTER
Mais ils ne furent pas les seuls à avoir atteint le fond, pour remonter d’un bon coup de talon : Lee Marvin dans « CAT BALLOU », pochtron indécrottable, va chez le coiffeur, renfile sa tenue de lumière pour aller tuer son méchant jumeau. George Kennedy se retape également pour redevenir le héros qu'il fut jadis dans « UN HOMME FAIT LA LOI », idem pour Jack Palance dans « LES COLLINES DE LA TERREUR », qui remet son vieil uniforme sudiste bouffé aux mites, à l’instar de Burt Lancaster, qui retrouve sa dignité en même temps qu’une tenue de guerre dans « VALDEZ ».

Dans « LITTLE BIG MAN » et « WYATT EARP », Dustin Hoffman et Kevin Costner finissent littéralement dans le caniveau, sales et ivres-morts, avant de ressusciter et de retrouver un look décent, et une bonne paire de pistolets. Même chose pour Luke Askew dans « UN TUEUR NOMMÉ LUKE ».
Lee Van Cleef, bandit suant et mal rasé, devient propre sur lui, en acceptant l’étoile de shérif dans « PAS DE PITIÉ POUR LES SALOPARDS ».
BEFORE AFTER2 

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27 décembre 2009 7 27 /12 /décembre /2009 18:01

Au pays des blockbusters bouffis de dollars, les petits films fauchés, tournés par des amateurs pour quelques cents, et qui explosent le box-office, sont régulièrementP.A. fêtés. On se souvient du « MARIACHI », de « BLAIR WITCH PROJECT », et de « OPEN WATER ». Aujourd'hui, le phénomène s’appelle « PARANORMAL ACTIVITY », et sans être la merveille annoncée, c'est tout de même une réussite dans le genre.

Un décor de maison tout à fait normale, une caméra vidéo, un jeune couple et une « entité » agressive, il n’en faut pas plus pour terroriser le bon public. La montée en crescendo est très bien menée, évitant les effets faciles, et la peur est renforcée par le jeu extrêmement réaliste de Katie Featherston, qui ne surjoue aucune situation.

Le côté répétitif des séquences nocturnes (la caméra posée sur un meuble, filme le sommeil du couple, et petits « évènements » qui se produisent), les minuscules détails qui font monter la trouille d’un cran, tout fonctionne, et le suspense tient sur… rien. Ou presque.

« PARANORMAL ACTIVITY » est un exercice de style, optimisant ses maigres moyens, qui ne cherche pas à éblouir par la richesse de son scénario ou de son dialogue, encore moins de sa mise en scène. Ce qui fait peur dans le film, c'est qu'il renvoie inévitablement à des terreurs enfantines, nichées au fin-fond de l’inconscient collectif. La fin quant à elle, seule vraie concession au genre, rappelle « THE RING » (le Japonais) : rien à voir dans la situation, mais le même frisson glacé dans la nuque.

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27 décembre 2009 7 27 /12 /décembre /2009 11:24

Légendaire actrice allemande immortalisée par « L’ANGE BLEU », Marlène Dietrich peut se vanter d’être – très probablement – la seule femme à avoir eu une liaison avec John Wayne et… Jean Gabin. Cela n'est pas aussi anecdotique qu'il ne paraît, puisque chaque acteur, elle-même incluse, fut et demeure, emblématique de son pays.

Sa carrière internationale et nomade a fait d'elle une star dans le monde entier, et elle a même tourné des westerns : « FEMME OU DÉMON » en entraîneuse de saloon face à Jimmy Stewart, « LES ÉCUMEURS » où elle est promue patronne du-dit saloon, et surtout « L’ANGE DES MAUDITS », en sainte patronne des hors-la-loi.

« Lili Marlène » aurait eu 108 ans, aujourd'hui. Alles gutte zu geburtstag, Marlène…
MARLENE

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27 décembre 2009 7 27 /12 /décembre /2009 09:58

ICE AGE
La période de Noël est propice aux dessins animés, c'est logique. Et tout particulièrement à ceux qui se passent dans la neige. C'est dire que la sortie récente du DVD de « L’ÂGE DE GLACE 3 » tombe très bien. Et le coffret regroupant les trois films en Blu-Ray, encore mieux !

ICE AGE (1)À revoir le triptyque, il faut admettre qu'il ne baisse jamais en qualité, que l’écriture est pointue, préservant constamment les deux niveaux de lecture (pour enfants en bas âge, et parents accompagnateurs), et que les personnages sont extrêmement attachants.

Le 1er film est encore un peu hésitant, calque son schéma sur « LE LIVRE DE LA JUNGLE », en introduisant comme enjeu un « petit d’homme » cher à Kipling, mais les conflits au sein du groupe sont hilarants, et l’abrasif Denis Leary donne un relief extraordinaire au tigre à dents de sabre Diego. Son personnage perd un peu en intérêt dans les films suivants.

Le 2ème film – le plus fascinant, peut-être – est un film de crise. Beaucoup plus noir, il délaisse complètement l’être humain, et fait évoluer nos héros dans un univers instable, en voie d’annihilation, où la menace est partout, même sous nos pieds. L’air de rien, « L’ÂGE DE GLACE 2 » parle de la fin annoncée d’un monde, de perte d’identité, d’extinction d’espèces. Une manière frontale (et distrayante) de parler écologie !ICE AGE (2)

Le 3ème est plus dirigé vers un public jeune, joue avec les poncifs du film d’aventures, balance des centaines de dinosaures sur l’écran, dont une femelle T-Rex pas si méchante que ça. La plus belle réussite : la belette borgne obsédée par le monstre albinos, véritable transposition de Achab/Moby Dick en cartoon. Doublée par Simon Pegg, la bestiole dont les crises de démence sont décoiffantes, a un formidable impact. Mais ceci mis à part, les auteurs sacrifient le second degré de lecture, pour viser un public enfantin. L’adulte – même s’il a gardé son âme d’enfant – ne peut que le regretter. Heureusement, l'écureuil fou avec son gland, est toujours là pour dynamiser l'action.

C'est de toute façon, de la très belle ouvrage. À quand le 4ème ?

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