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20 décembre 2010 1 20 /12 /décembre /2010 07:33

« THE INTRUDERS » est un épisode à huis clos du « VIRGINIEN » qui se passe pour les trois-quarts dans l’enceinte du ranch Shiloh. Et pour cause : le juge et sa fille sont pris en otages par des trafiquants d’armes voulant faire échouer une rencontre organisée entre un chef « native » et le représentant des Affaires Indiennes. Mais le scénario y mêle une autre histoire sans aucun rapport : la visite inopinée d’un prétendant de la fille du juge, un « pied-tendre » de Chicago des plus maladroits.

VIRGINIEN carradine

C'est donc un mélange de suspense et de comédie pas toujours très harmonieux, où s’immisce la bonne vieille morale de l'Ouest : le jeune citadin ne sera jamais un homme tant qu'il n’aura pas flingué quelqu’un ! De fait, à la fin, il abattra deux ‘bad guys’ à lui tout seul. Et Lee J. Cobb en conclura qu'il est « un bon garçon ». Pas compliqué. Le puceau qui se prenait les pieds dans le tapis repartira chez lui avec du poil aux pattes !

Un bon cast de ‘guests’ permet de retrouver des vétérans comme Darren McGavin et Hugh Marlowe, L.Q. Jones dans son rôle semi-récurrent de cowboy du ranch (il y retrouve James Drury, son frère dans « COUPS DE FEU DANS LA SIERRA ») et surtout un David Carradine débutant et maigrichon de 28 ans dans le rôle du ‘Utah Kid’, un pistolero bête et méchant. La preuve ? Il abîme délibérément la belle table de salle à manger du juge avec ses éperons.

À noter une excellente scène où Lee J. Cobb manipule deux des hors-la-loi pour les pousser à s’entretuer.

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12 décembre 2010 7 12 /12 /décembre /2010 11:59

Le Virginien est quand même un type très classe, quand on y pense ! Non seulement, il peut se vanter d’être le premier ‘Man with no name’ du western, mais en plus quand on fait la connaissance de son « ex », celle-ci n’est autre que Gena Rowlands. Pas mal…

L’épisode « NO TEARS FOR SAVANNAH » de la série « LE VIRGINIEN » est tout à fait recommandable et – une fois encore – digne d’un long-métrage cinéma et pas uniquement à cause de sa durée. Retrouvant son grand amour de jeunesse devenue patronne de saloon, notre héros va prendre de gros risques quand celle-ci est accusée de meurtre. Jusqu'à la faire évader et devenir lui-même hors-la-loi !

VIRGINIEN Rowlands

Très bien écrit et surtout dialogué, l’épisode donne la vedette à Mrs. Cassavetes, qui est excellente dans un personnage très moderne de femme libérée, sans illusion, qui s’assume sans complexe et va même jusqu'à refuser le mariage quand notre Virginien finit par lui demander sa main. Un personnage féminin à facettes, très loin des clichés de la « mauvaise fille » au grand cœur, habituellement véhiculés par le western. À ses côtés, le wellesien Everett Sloane joue un puissant rancher transi de froid mais brûlant de haine et Stephen McNally est un shérif pas très clair. Lee J. Cobb fait une rapide prestation, le temps de défendre Gena pendant son expéditif procès.

Encore un bien bel épisode d’une bien belle série, qui mériterait vraiment d’être éditée en France.

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10 décembre 2010 5 10 /12 /décembre /2010 17:42

« THE EVIL THAT MEN DO » est un excellent épisode de la 2ème saison du « VIRGINIEN », dont le titre provient d’une citation shakespearienne : « Le mal que font les hommes leur survit. Le bien est enterré avec leurs os ». Ce fut également le titre original de « L’ENFER DE LA VIOLENCE » de J.-Lee-Thompson.

VIRGINIEN redford

Le film est centré sur le personnage de Cordell (Robert Redford) un délinquant passé directement de l’orphelinat à la prison et n’a donc jamais connu la liberté. Le juge Lee J. Cobb le prend son sous aile et l’accueille dans son ranch. Mais Cordell est une bête sauvage, un solitaire méfiant et violent qui refuse tout contact humain. Il faudra beaucoup de patience pour qu'il redevienne un être humain. Ce scénario sur la réinsertion est aussi généreux que naïf, mais le portrait de l’ancien forçat est très bien brossé et Redford porte le film sur ses épaules. Il est d'ailleurs étonnant de voir à quel point il est déjà égal à lui-même dans ce téléfilm tourné à ses débuts : taciturne, ombrageux, la mèche blonde plus ou moins décoiffée, il évoque d’autres prisonniers qu'il incarna au cinéma dans « LA POURSUITE IMPITOYABLE » ou « BRUBAKER ». À ses côtés, L.Q. Jones campe un cowboy rigolard et tête-à-claques, qui pousse Cordell à la faute.

Bien écrit et réalisé avec dynamisme par le vétéran Stuart Heisler, cet épisode très proche du long-métrage par son écriture et même sa mise en scène, fait honneur à cette remarquable série.

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3 septembre 2010 5 03 /09 /septembre /2010 17:38

« STRANGERS AT SUNDOWN » est un épisode de la 1ère saison du « VIRGINIEN », dans lequel n’apparaissent que Lee J. Cobb et sa fille Roberta Shore. Voyageant en diligence vers le ranch Shiloh, ils sont attaqués par des hors-la-loi qui veulent la peau d’un des passagers. Coincés dans un relais, ceux-ci vont devoir décider s’ils doivent donner aux tueurs ce qu'ils désirent ou risquer leur vie pour un étranger. Pas très sympathique, qui plus est…

VIRGINIEN J.Brando

Le film démarre donc comme « LA CHEVAUCHÉE FANTASTIQUE » et se poursuit en huis clos théâtral. Comme dans un film-catastrophe, tout le monde a ses problèmes et sa séquence à défendre : Richard Anderson va bientôt mourir d’un mal incurable, Evans Evans (femme et fréquente interprète de John Frankeheimer) est une ex-prostituée en voie de réinsertion, Jocelyn Brando (sœur de…) et son mari sont des fermiers ruinés, Harry Morgan joue un VRP ringard mais courageux. Il y a aussi le hawksien Arthur Hunicutt en ex-forçat à moitié gâteux. Mais c'est Paul Richards qui sort du rang. Il campe le chef des bandits avec une étonnante profondeur, philosophant entre deux assauts (« Nous ne sommes pas de vrais gens. Eux là-dedans, le sont car ils ont des raisons de vivre »). Ses face à faces avec Cobb sont ce qu'il y a de meilleur dans l’épisode.

Un peu trop confiné, beaucoup trop bavard, parfois illogique (une fois encore, pendant la poursuite de la diligence, personne n’a l’idée de tirer sur les chevaux !), « STRANGERS AT SUNDOWN » est donc un « VIRGINIEN » sans Virginien, un peu à part dans la série.

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4 août 2010 3 04 /08 /août /2010 16:56

« THE EXECUTIONERS » est le premier épisode de la série « LE VIRGINIEN » et il n’a pas grand-chose d’un ‘pilote’ : les personnages récurrents sont déjà installés, ainsi que leurs interrelations, le décor est planté. On prend l’action en cours.

D'ailleurs, dès ce premier film, ce sont les ‘guests’ qui se taillent la part du lion, les héros leur servant discrètement la soupe.

VIRGINIEN pilote

Le scénario est tortueux et psychologisant, mettant en vedette un individu mystérieux qui arrive à Medicine Bow : joué par l’athlétique Hugh O’Brian, c'est un étranger souriant et cabotin, ancien artiste de cirque qui s’immisce un peu partout et pose beaucoup de questions. On comprend progressivement qu'il est venu venger un homme récemment pendu, quoiqu’innocent. C'est un rôle qui rappelle ceux de Burt Lancaster, comme dans « LE FAISEUR DE PLUIE » et O’Brian a un intéressant rapport de séduction avec l’excellente Colleen Dewhurst (qu’on a rarement vue aussi jeune), qui joue l’institutrice cachant son lot de secrets, aimant danser sous la lune et buvant quelques verres à l’occasion.

Doug McClure et Gary Clarke inaugurent leur duo de benêts rigolos, Lee J. Cobb bougonne et John Larch entame la longue liste de shérifs de la ville.

Le sous-texte est sombre, la morale amère (tout le monde est responsable, même le Virginien !) et le ton général moins ludique que la série dans son ensemble.

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29 juillet 2010 4 29 /07 /juillet /2010 17:11

« THE MAN FROM THE SEA » est un épisode très spécial du « VIRGINIEN », dans lequel les personnages récurrents de la série ont un mal fou à s’insérer. Lee J. Cobb et Doug McClure jouent les faire-valoir, James Drury passe en voisin.

Le scénario se concentre sur l’arrivée de deux sœurs jumelles à Shiloh : une gentille « première de la classe » aimant la poterie (Shirley Knight qu’on voit régulièrement en ‘guest’ dans toutes les séries actuelles avec quelques kilos en plus) et une fantasque et rêveuse (Carol Lynley), qui s’avèrera être complètement fêlée, n’ayant qu’un seul but dans la vie : éliminer sa sœur !

VIRGINIEN Lynley

Parallèlement – et pour justifier le titre – le film suit un personnage de marin jovial qui achète une ferme et décide de trouver femme. Il va se retrouver dans les filets de la ‘bad sister’. C'est vraiment un drôle d’épisode, oscillant entre la grosse comédie et le mélodrame freudien, sans rime ni raison. L’unique intérêt provient de la belle composition de Carol Lynley, tout à fait crédible dans son rôle de poupée au physique parfait, mais à l’extrême bord de la folie. À un moment donné, elle envoie une baffe à Lee J. Cobb qui ne semble pas feinte du tout !

À noter pour l’anecdote que Tom Tryon qui joue le marin sorti d'un défilé Jean-Paul Gaultier, retrouvera Carol Lynley l’année suivante au cinéma dans « LE CARDINAL » d’Otto Preminger.

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18 juillet 2010 7 18 /07 /juillet /2010 18:00

« THE GOLDEN DOOR » est un bon épisode de la 1ère saison du « VIRGINIEN », dont le scénario tortueux est un véritable cours de droit américain et une leçon de démocratie.

Accusé d’un meurtre, un émigrant d’Europe de l’Est clame son innocence, mais les preuves sont contre lui. Le juge Garth (Lee J. Cobb) décide d’assurer sa défense et parvient à le faire acquitter. Seulement à quelques minutes du verdict, l'homme avoue à sa femme qu'il est bel et bien coupable ! Mais l’histoire ne s'arrête évidemment pas là…

VIRGINIEN diuvall

Le suspense est solide, le scénario bien construit, et le whodunit fonctionne à 100%. Karlheinz Böhm l’ex-fiancé de Sissi et « LE VOYEUR » de Michael Powell joue ce vrai faux-coupable avec son faciès tourmenté et peu sympathique, sans aucun manichéisme. Ses face à face avec Cobb sont d’une grande intensité. Parmi les ‘guests’, un jeune Robert Duvall affublé d’une cicatrice au-dessus de l’œil, joue le fils de la victime, une tête brûlée au tempérament violent, qui fait une fausse piste idéale. À noter que Duvall est interrogé au tribunal par Cobb, qu'il retrouvera sept ans plus tard dans « L'HOMME DE LA LOI ». Nos héros James Drury (qui a troqué son éternelle chemise rouge contre une blanche !) et Doug McClure font discrètement tapisserie. Quant à Lee J. Cobb très à son affaire lors des plaidoiries, il sait montrer le (léger !) doute qui s’insinue en lui, quand il doit bien admettre que certaines lois de son pays sont quelque peu tordues…

Encore une fois, ce presque-film offre ce que la télévision U.S. savait faire de mieux à cette époque.

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9 juillet 2010 5 09 /07 /juillet /2010 17:43

« A DISTANT FURY » ressemble beaucoup à « THE ACCOMPLICE » un autre épisode de la 1ère saison de la série « LE VIRGINIEN », que nous avons déjà chroniqué ici.

À la place de Bette Davis, c'est Ida Lupino une autre star de l’Âge d’Or (moins prestigieuse, cependant) qui incarne une dame mûre des plus respectables, qui commet un crime et tente de faire porter le chapeau à un de nos héros. Bette s’en prenait à Trampas, Ida s’attaque à Steve. Le scénario est bien conçu, la machination intelligemment agencée et le duo mère-fille étrange à souhait : la mère veuve prête à tout pour que sa fille au physique de poupée Barbie épouse un homme riche et vive la vie qu’elle-même n’a pas connu. Et s’il faut pour cela abattre un ex-amant dans le dos et laisser accuser un innocent, qu'il en soit ainsi.

VIRGINIEN Lupino

Ida Lupino est excellente, donnant une belle complexité à son personnage. À ses côtés Howard Duff (Mr Lupino à la ville) est l'homme dont le retour chamboule tous les plans et Joey Heatherton (future vedette du « BARBE BLEUE » de Dmytryk) joue les pestes à merveille. Lee J. Cobb et James Drury ne font que passer dans une ou deux séquences, histoire de marquer le coup.

« A DISTANT FURY » est un bon épisode de cette vieille série décidément pleine de surprises. Pas étonnant qu'elle ait attiré autant de ‘guests’ de qualité.

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18 juin 2010 5 18 /06 /juin /2010 15:12

L’épisode « RIFF-RAFF » de la série « LE VIRGINIEN » se veut une petite leçon d’Histoire drolatique. En effet, nos trois héros James Drury, Doug McClure et Gary Clarke partent s’engager auprès des « Rough Riders » de Teddy Roosevelt, pour aller combattre les Espagnols à Cuba.

Malgré la maigreur du budget et la pauvreté des extérieurs (Cuba ressemble à s’y méprendre aux collines de L.A. !), ce petit film sympathique confronte nos cowboys à un personnage historique et les implique dans la marche de leur siècle.

Toute la partie décrivant comment, l’un après l’autre, et pour des raisons complètement différentes, nos héros sont enrôlés est assez drôle. On assiste ensuite à un match de polo entre les « westerners » mal dégrossis et leurs officiers sortis de West Point. Et pour finir, le film se focalise sur la prise d’une colline à Cuba, sous le feu ennemi.

VIRGINIEN riffraff

C'est gentiment couillon, aimablement patriote, naïvement héroïque, la guerre est un peu montrée comme une balade entre copains dans la nature, mais Karl Swenson fait un Roosevelt très ressemblant. À ses côtés, le brillantiné Ray Danton (qui joua le gangster ‘Legs’ Diamond dans un film de Budd Boetticher) est très bien en officier snob et arriviste.

Une manière ludique d’apprendre les bases de cette fameuse campagne cubaine, et les actions de ces « riders » sans montures.

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17 juin 2010 4 17 /06 /juin /2010 19:15

VIRGINIEN dehner« ECHO OF ANOTHER DAY » fait partie des épisodes du « VIRGINIEN » souffrant du mal inhérent à son format : il est infiniment trop long, trop bavard, pas suffisamment VIRGINIEN dehner (1)nourri pour tenir son 1 H 15 règlementaire. De plus, on sent que les scénaristes ont eu de sérieuses difficultés à intégrer les personnages récurrents de la série (réduits ici à Doug McClure et James Drury) dans une histoire qui aurait – c'est un comble ! – tout à fait pu se passer de leur présence, tant ils demeurent périphériques. La seule info que nous obtenons sur nos héros, est que le Virginien est prêt à braver toutes les lois pour protéger son pote.

Bradford Dillman, pas très crédible en westerner, joue un pistolero ami de Trampas, qui à sa sortie de cinq années de bagne, doit faire face à son ancien complice qui veut récupérer les lingots d’or planqués. C'est l’ironique John Dehner qui incarne VIRGINIEN dehner (2)ce « gunman » tout de noir vêtu, sorte de dandy des plaines qui s’écoute parler (et chanter) et semble plus obnubilé par un duel hypothétique avec son ex-acolyte, que par le butin lui-même. On reconnaît également Ed Asner en flic grognon de la Pinkerton et John Mitchum (frère de…).

Pas grand-chose de bon à retenir de « ECHO OF ANOTHER DAY » donc, qui étire sa maigre histoire jusqu’aux extrêmes limites et inflige au spectateur d’interminables monologues autour d’un feu de camp, pour faire du minutage à peu de frais. Pas évidentes du tout à gérer, ces 25 minutes supplémentaires !

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