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10 août 2010 2 10 /08 /août /2010 09:40

COURRIER DIPLOMATIQUE (1)Patricia Neal vient de nous quitter. Connue des cinéphiles pour quelques films seulement, elle a tourné des œuvres complètement oubliées aujourd'hui et introuvables en DVD. Parmi celles-ci, une ne pouvait pas ne pas interpeler « WWW » : « COURRIER DIPLOMATIQUE » de Henry Hathaway, produit par la Fox en 1952 et inspiré d’un roman de Peter Cheyney.

Il s’agit d’un film de Guerre Froide, situé en grande partie à Trieste et mettant en scène un diplomate (Tyrone Power) pris dans un feu croisé d’intrigues et de trahisons. Il croise la route de deux femmes mystérieuses : l’Allemande Hildegarde Neff et l’Américaine Patricia Neal, au sommet de sa sophistication et de son charme vénéneux.

Le reste du casting est tout aussi alléchant, puisqu’on y retrouve Karl Malden, Stephen McNally, Dabbs Greer et surtout dans de brèves apparitions situées dans la première partie du film : Lee Marvin en MP et même Charles Bronson en tueur du KGB.

La belle image noir & blanc est signée du grand Lucien Ballard (« LA HORDE SAUVAGE » et plusieurs autres Peckinpah) et le film, sans être un chef-d’œuvre du genre mérite bien une petite édition DVD.

COURRIER DIPLOMATIQUE

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9 août 2010 1 09 /08 /août /2010 12:15

SORCERER (1)Le décès de Bruno Cremer nous renvoie instantanément à l’envie de le revoir dans un de ses grands rôles : le banquier Manzon exilé en Amérique du Sud dans « LE CONVOI DE LA PEUR » de William Friedkin (1977). On sait que celui-ci voulait plutôt Lino Ventura, mais son refus permit à Cremer d’endosser ce personnage massif et fragile, fort mais désespéré, avec toute sa puissance et sa complexité.

Le film fut généralement méprisé car passant pour un vulgaire remake du « SALAIRE DE LA PEUR » de H.-G. Clouzot. En fait le scénariste Walon Green (« LA HORDE SAUVAGE ») est reparti du roman de Georges Arnaud, pour signer une adaptation admirable. Au sommet de sa carrière Friedkin filma quelques séquences hallucinantes, comme cette traversée du pont de liane par un poids-lourd, en pleine tempête : inégalable ! Et le portrait qu'il brossa de ses protagonistes, quatre hommes finis, perdus, au bout du chemin, est poignant sans qu'il n’y injecte aucun sentimentalisme. On pourrait citer la plupart des morceaux de bravoure du film, mais… Autant le revoir !SORCERER

Outre Cremer, « LE CONVOI DE LA PEUR » est interprété par Roy Scheider dans le rôle de sa vie, Francisco Rabal en flingueur espagnol au visage parcheminé, Amidou extraordinaire en ex-terroriste. La BO envoûtante est l’œuvre des Tangerine Dream.

Plombé par le souvenir du chef-d’œuvre de Clouzot, par des affiches peu incitatives que ce soit aux U.S.A. ou en France, par un casting manquant de grands noms (Friedkin rêvait au départ d’un duo Steve McQueen-Ventura !), « LE CONVOI DE LA PEUR » n’est sorti qu’en zone 1, il y a bien longtemps dans un antique Pan & Scan.
Il mérite une résurrection en bonne et due forme. Et en Blu-ray, tiens !

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3 août 2010 2 03 /08 /août /2010 18:52

Comment un film peut-il être à la fois réalisé par Terence Young, Carlo Lizzani, WernerGUERRE SECRETE Klinger et Christian-Jaque ? En étant à sketches, déjà. C'est le cas de « GUERRE SECRÈTE » un film d’espionnage de 1965, d’une durée de 118 minutes mais qui est sorti aux U.S.A. sous le titre de « THE DIRTY GAME » et durant 91 minutes.

Le film – c'est de notoriété publique – ne vaut pas tripette. Mais c'est son casting hétéroclite et surtout son premier sketch qui attirent notre attention et notre convoitise : Henry Fonda y joue un espion d’Europe de l’Est cherchant à changer de camp. Enfermé dans une chambre, attendant son transfert, il sait qu’on va tout faire pour l’éliminer. Aux côtés de Robert Ryan en militaire yankee et… Klaus Kinski (figurant en barbouze du KGB), Fonda occupe l’écran dans un rôle quasi-muet pendant un bon quart du métrage. C'est réalisé par Young (oui, bon...). Et les critiques se sont accordées pour dire que Fonda y est formidable.

La partie française est interprétée par Annie Girardot, Bourvil (oui, Bourvil…), Robert Hossein. L’Italienne par Vittorio Gassman et l’Allemande par Mario Adorf et Peter Van Eyck.

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1 août 2010 7 01 /08 /août /2010 21:49

GENGHIS KBon, d'accord : Omar Sharif dans le rôle de « GENGHIS KAHN » c'est moyen. Mais pas pire admettons-le que John Wayne qui l’incarna également dans « LE CONQUÉRANT » d’hilarante mémoire.

Dans ce film multinational de 1965, l’acteur égyptien est entouré de beau linge : Françoise Dorléac, James Mason en plein dans sa période ‘n'importe quoi’, Stephen Boyd décidément sur tous les bons coups, Eli Wallach juste avant Tuco, Telly Savalas le crâne récemment rasé, Yvonne Mitchell, Robert Morley et même le protéiforme Woody Strode qui vire mongol pour l’occasion.

C'est réalisé par Henry Levin (« JICOP LE PROSCRIT »), éclairé par le grand Geoffrey Unsworth (« TESS ») en Yougoslavie. Le tout est en CinémaScope et dure 2 H 07. Pourquoi la Columbia ne l’a-t-elle jamais distribué en DVD ? Mystère. On pourrait s’imaginer que c'est parce nous avons là un navet de dimension cosmique. C'est bien possible. Même probable. Mais avec un cast pareil, rien qu’imaginer tous ces gaillards avec des petites moustaches tombantes et des chapeaux en poil de yak, on en rigole déjà.

À éditer. Et vite !

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30 juillet 2010 5 30 /07 /juillet /2010 19:35

AVENTURIERE HK (1)En réclamant récemment le téléfilm « MONGO’S BACK IN TOWN », nous est revenu en mémoire un film avec le même comédien en tête d’affiche : Joe Don Baker.

Devenu vedette de séries B grâce aux succès consécutifs de « JUSTICE SAUVAGE » et « LAAVENTURIERE HK TRAHISON SE PAIE CASH », le brutal Texan a tourné deux ans plus tard (en 1974, donc...) « L’AVENTURIÈRE DE HONG-KONG » (également connu sous le titre français de « LES 7 AIGUILLES D’OR »), sous la direction de Robert Clouse, immortel responsable de « OPÉRATION DRAGON ».

Baker y joue un ‘privé’ installé à Hongkong où une Américaine (Elizabeth Ashley) l’engage pour retrouver une statue contenant sept aiguilles sacrées. Leur pouvoir ? Redonner vigueur sexuelle à des hommes âgés ! Inutile de dire que Burgess Meredith lui aussi sur le coup, rêve de posséder ce trésor. Également au générique, le karatéka noir Jim Kelly (oui, celui de « OPÉRATION DRAGON », justement !) et sa coupe afro, l’ex-star Ann Sothern. Et – bien sûr – la BO est forcément signée Lalo Schifrin !

Tout cela est filmé intégralement dans la photogénique cité chérie de John Woo, ça fleure bon la série B nanardisante. C'est donc indispensable. Et à ce jour complètement introuvable.

Il nous le faut impérativement

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27 juillet 2010 2 27 /07 /juillet /2010 07:52

MONGO BACK TOWN (1)Dans la première séquence de « MONGO’S BACK IN TOWN », le bus arrive en ville, sous une pluie battante. Les voyageurs descendent. Parmi eux, un colosse au visage poupin, inquiétant. Rapidement trempé jusqu'aux os, il repère un aveugle qui vend des babioles. Il s'avance vers lui, lui casse vicieusement sa marchandise et balance son panier avant de repartir. MONGO BACK TOWN

Comment après ça, ne pas vouloir voir la suite ? Inspiré de « MONGO EST REVENU », une Série Noire de Emil Richard Johnson (qui écrit depuis sa cellule au pénitencier !), ce téléfilm réalisé en 1971 par Marvin Chomsky fut diffusé en France sous le titre « LE RETOUR DE MONGO » (ou du tueur, c'est selon...).

MONGOsuitePar sa noirceur, son âpreté, il aurait mérité d’être sorti en salles. C'est Joe Don Baker qui joue Mongo Nash, un flingueur qui sort de prison et découvre que son frère (Charles Cioffi) lui a piqué sa boîte de nuit et sa femme. Évidemment, il n’est pas content… Anne Francis joue l’infidèle, Telly Savalas et Martin Sheen sont les flics sur la piste de Mongo et Sally Field est une gentille fugueuse alpaguée par le tueur qui la terrorise.

Avec son atmosphère à couper au couteau, sa BO très seventies, sa photo claire-obscure, son dialogue ciselé et sa totale absence de bons sentiments, « MONGO’S BACK IN TOWN » a marqué tous ceux qui l’ont vu. On peut le trouver en DVD-R et chez un obscur éditeur anglais (voir jaquette) sous un autre titre et en cherchant bien, mais il mérite vraiment d’être édité proprement, pour être redécouvert par une nouvelle génération. Car c'est typiquement le genre de film très en avance sur les mentalités de son époque, qui a dû extrêmement bien vieillir. Donc…

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26 juillet 2010 1 26 /07 /juillet /2010 13:11

wbcdEn 1976, Jason Robards jouait le rédac-chef du Washington Post dans « LES HOMMES DU PRÉSIDENT » et faisait tomber Richard Nixon. L’année suivante c'est ce même Nixon que l’acteur incarnait (sous le pseudo transparent de ‘Monckton’) dans la minisérie TV « WASHINGTON : BEHIND CLOSED DOORS », diffusée en France sous le titre « INTRIGUES À LA MAISON BLANCHE ».

D’une durée de 6 x 1 H 30, ce chef-d’œuvre télévisuel explorait les arcanes du pouvoir U.S. avec une franchise surprenante. Le « héros » est campé par Cliff Robertson, mais le vrai plaisir de la série c'est le tandem formé par Robards dans un de ses meilleurs rôles, en président grossier, insensible, ivre de pouvoir, et Robert Vaughn, visqueux comme jamais en conseiller discret mais tordu, d’un cynisme à faire passer son sénateur de « BULLITT » pour un naïf bisounours. On voit bien qu'il s’agit là d’une fiction : un tel duo ne pourrait JAMAIS exister dans la vraie vie…

Également au générique : Lois Nettleton, Stefanie Powers, Andy Griffith, Barry Nelson, John Houseman, Meg Foster (Miss Z’yeux Bleus), Barry Primus ou John Randolph. La réalisation était assurée par Gary Nelson, la photo par Joe Biroc et la BO était l’œuvre de Dominic Frontiere.

Tout cela pour dire que cette merveille n’est jamais sortie en DVD. Nulle part. Hormis quelques DVD-R flous et antédiluviens. Que font les éditeurs ?

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25 juillet 2010 7 25 /07 /juillet /2010 18:27

LIZZIE BORDEN (1)Le 4 août 1892, dans la paisible petite ville de Fall River dans le Massachusetts, une jeune femme nommée Lizzie Borden prit une hache et assassina son père et sa belle-mère avec une sauvagerie inouïe. Le faits-divers est devenu légendaire aux U.S.A.LIZZIE BORDEN

En 1975, la Paramount produisit « THE LEGEND OF LIZZIE BORDEN » un téléfilm de 100 minutes réalisé par Paul Wendkos (dont « WWW » a chroniqué certains westerns). C'est Elizabeth Montgomery qui dans un contremploi extrêmement osé, endossa ce personnage à facettes dont on ne put jamais réellement prouver la culpabilité. C'est semble-t-il, le rôle de sa vie. Et il est peu probable qu'elle remue le bout de son nez en maniant la hache !

À ses côtés, la remarquable Fionnula Flanagan (« BROTHERHOOD »), Fritz Weaver, Katherine Helmond, Ed Flanders.

Le téléfilm a une excellente réputation, il fut édité en VHS dans son pays d’origine, mais n’est jamais sorti en DVD. Une seule question vient alors à l’esprit : qu’attend-on ?

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21 juillet 2010 3 21 /07 /juillet /2010 12:21

 En 1249, la princesse égyptienne Shalimar s’allie au fils du grand calife de Bagdad PRINCESS NILE(Haroun  el Poussah ?) pour chasser les conquérants bédouins de son pays. Voilà le sujet de « LA PRINCESSE DU NIL » tourné en 1954 par Harmon Jones immortel responsable du prodigieux « GORILLA AT LARGE ».

D’aucuns s’imagineraient instantanément qu'il s’agit là d’un nanar de la plus belle eau et s'apprêteraient aussitôt à se gausser. Mais, hop-hop-hop ! Il s’agit de fouiller un peu le générique de la chose.PRINCESS NILE (1)

Déjà c'est Debra Paget (on ne va pas encore se lancer dans les superlatifs !) qui joue Shalimar et qui a plusieurs séquences de danse comme dans « LE TIGRE DU BENGALE » de Fritz Lang. Ensuite, le prince est campé par Jeffrey Hunter, jeune premier fordien. On voit aussi Michael Ansara, l’excellent Michael Rennie. Mais surtout, surtout, les personnages de ‘Basra’ et ‘Hakar’ deux méchants enturbannés, sont respectivement incarnés par Jack Elam et Lee Van Cleef. À ce stade, les gourmets se mettent généralement à saliver abondamment.

Ajoutons pour faire bonne mesure que le chef-op est celui de « LA PROIE » (déjà avec Debra Paget) et de l’incontournable « GORILLA AT LARGE », et l’honnête homme ne peut se poser qu’une question et une seule. Pourquoi « LA PRINCESSE DU NIL » n’est-il jamais sorti en DVD ?

 

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18 juillet 2010 7 18 /07 /juillet /2010 21:48

Une fois n’est pas coutume, « WWW » va réclamer non pas un film, mais UN COFFRET de films ! Et des films dont il ne sait pratiquement rien, qui plus est. Hormis l’un d’eux, déjà chroniqué sur le blog. La réclamation est donc motivée non pas par l’impérieux désir de revoir une œuvre introuvable dont on chérit le souvenir de plus en plus flou, mais de découvrir tout un pan du western européen passé à la trappe.SARTANA 

Il s’agit de la série de ‘spaghetti westerns’ dont le héros est Sartana, une sorte de joueur élégant, tout vêtu de noir et interprété par Gianni Garko qui a calqué son apparence et sa personnalité sur Lee Van Cleef. Le profil d’aigle en moins…

Apparemment, l’acteur n’a tourné que quatre films dans ce rôle : « SARTANA » (1968) de Gianfranco Parolini avec également Sidney Chaplin, William Berger, Fernando Sancho et très rapidement Klaus Kinski, « LE FOSSOYEUR » (1969) (voir plus haut), « BONNES FUNÉRAILLES, AMIS… SARTANA PAIERA » (1970) de Giuliano Carnimeo avec Daniela Giordano, « UNA NUVOLA DI POLVERE… UN GRIDO DI MORTE… ARRIVA SARTANA » (1970) du même réalisateur, avec le belle Nieves Navarro, Piero Lulli et Frank Braña.

Dans « ET SABATA LES TUA TOUS », Garko se nomme selon les pays et au fil des rééditions Sabata, Sartana et Santana. Cela sent l’arnaque à mille lieux ! Et c'est sans compter toutes les imitations, plagiats, usurpations, utilisant éhontément le patronyme du héros à la cape noire.

Reste donc que cette tétralogie ferait un fort joli coffret « thématique » à la façon du triptyque consacré il y a quelque temps à Sabata. Histoire de juger sur pièces…

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