D’origines grecques, Telly Savalas débuta comme commentateur de news pour la chaîne de radio ABC, avant de se lancer comme comédien à la fin des années 50. Son physique massif, ses traits épais, sa calvitie marquée, l’ont d’abord catalogué comme flic ou médecin, avant qu'il ne se spécialise dans les « méchants » retors où il excellait. Il fut nommé à l’Oscar du second rôle pour « LE PRISONNIER D’ALCATRAZ ». En 1965, il se rasa entièrement le crâne et trouva des rôles plus conséquents. Jusqu'au milieu des années 70, où dans le rôle-titre de la série TV « KOJAK », il devient une énorme star internationale.
Même s’il n’avait a priori rien d’un homme de l'Ouest, Savalas tourna plusieurs westerns : il apparaît en chef de bande dans un épisode de « THE DAKOTAS », joue un milliardaire dans scrupule dans un « BONANZA », un colonel d’opérette dans « LE VIRGINIEN », un ex-militaire dans « CIMARRON ».
Au cinéma, il joue un tueur d’Indiens sans pitié dans « LES CHASSEURS DE SCALPS », où sa relation avec sa maîtresse Shelley Winters est quelque peu hors-sujet. Il est un sergent déserteur dans « L’OR DE MACKENNA », un hors-la-loi faisant accuser les Apaches à sa place dans « L’OUEST EN FEU », un chef de bande mexicain dans « LES BRUTES DANS LA VILLE », le shérif devenu aveugle dans « FAR WEST STORY » tourné en Italie où Savalas fit de nombreux films, particulièrement des polars. Il tient le rôle-titre de « PANCHO VILLA » (à ne pas confondre avec celui de Yul Brynner, un autre chauve !), joue le commandant sadique du fort de « UNE RAISON POUR VIVRE, UNE RAISON POUR MOURIR », qui marque son ultime incursion dans l'Ouest.
Forte personnalité à l’ironie agressive, à la virilité ostentatoire, Telly Savalas ne fut pas un westerner des plus évidents, mais parvint tout de même à marquer les œuvres où il apparut de sa présence inattendue.