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23 février 2010 2 23 /02 /février /2010 11:47

MEZZOGIORNO FUOCODans la série des petites arnaques inoffensives, donnant lieu à des affiches truquées et trompeuses, la réédition du « TRAIN SIFFLERA TROIS FOIS » en Italie, dans les années 70, a hissé en tête d’affiche le débutant Lee Van Cleef devenu entretemps une grosse vedette locale.

Faisant jeu égal avec Gary Cooper et Grace Kelly, le « cattivo » se voit donner le look qu'il avait dans « LE DERNIER JOUR DE LA COLÈRE », et passe de quasi-figurant à co-vedette en un clin d’œil et quelques coups de pinceau.

Notons au passage – juste pour le fun – que les deux silhouettes à cheval, en bas, sont tirées d’une photo très connue de « LA PRISONNIÈRE DU DÉSERT », qui n’a aucun rapport ni avec Van Cleef, ni rien d’autre, d'ailleurs…

« MEZZOGIORNO DI FUOCO » (« MIDI DE FEU ») n’est pas la seule fois où Van Cleef se vit ainsi promu, puisqu’en France fut également ressorti un certain « IL ÉTAIT UNE FOIS… UN HORS-LA-LOI » où notre cher Lee partageait l’affiche avec Rock Hudson, relégué en seconde place.

Cette fois, l’arnaque était encore plus patente, puisque dans « VICTIME DU DESTIN » (vrai titre de ce film de 1952), Lee Van Cleef se faisait descendre par Hudson après quelques minutes de présence, alors que dans le chef-d’œuvre de Fred Zinnemann, il faisait au moins la durée du film.

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21 février 2010 7 21 /02 /février /2010 12:27

BRUTE COLT (1)Union improbable entre le film de kung-fu hongkongais et le ‘spaghetti’ western, « LA BRUTE, LE COLT ET LE KARATÉ », produit par les Shaw brothers et le mari de Sophia Loren, est un bien curieux objet.

BRUTE COLTLe scénario, clairement calqué sur le principe de « SOLEIL ROUGE » sorti trois ans plus tôt, se focalise sur une chasse au trésor menée par un hors-la-loi yankee rigolard associé à un Asiatique fraîchement débarqué. Ici, les plans de l’or caché se trouvent tatoués sur les fesses de quatre prostituées et la quête de nos héros, poursuivis bien sûr par un méchant tout de noir vêtu, est de passer d’un fessier à l’autre.

Plutôt bien réalisé, produit avec un certain faste pour un produit de cet acabit, le film est d’une bêtise crasse, d’un humour bien gras et part en digressions interminables, en bagarres au ralenti.BRUTE COLT (2)

Dans un rôle extraverti, Lee Van Cleef paraît s’amuser beaucoup, avec une perruque peu convaincante, mais une forme physique éblouissante pour ses 50 ans, qu'il affiche d'ailleurs éhontément, en apparaissant torse nu dans la séquence finale, sans aucune justification valable. À ses côtés, le Chinois Lo-Lieh perpétue la tradition de « SHANGAÏ JOE » dans un rôle-cliché, prétexte à bastons acrobatiques. Chacun apparaît en représentant emblématique de son cinéma.

« LA BRUTE, LE COLT ET LE KARATÉ » est un produit bâtard, dont la greffe prend mal, et qui aurait mérité une écriture plus pensée, un scénario moins vulgaire. Des films comme celui-ci, « SHANGAÏ JOE » déjà cité ou « LE BLANC, LE JAUNE ET LE NOIR », poussent à réévaluer un film comme « SOLEIL ROUGE ». À la hausse…

BRUTE COLT (3)
À noter que le film a de nombreux titres comme « THE STRANGER AND THE GUNFIGHTER », « BLOOD MONEY » et surtout son titre italien magnifique : « LÀ OÙ LE SOLEIL NE BRILLE JAMAIS », une fine allusion à l’emplacement des tatouages…

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31 décembre 2009 4 31 /12 /décembre /2009 11:43

HARD WAY (1)« THE HARD WAY » est un téléfilm anglais, réalisé par l’assistant de John Boorman (qui apparaît ici en tant que producteur) en Irlande, et qui confronte deux grands mythes européens des années 60 : « LE PRISONNIER » Patrick McGoohan et le « cattivo » Lee Van Cleef.

Pour corser le tout, l’auteur-réalisateur Michael Dryhurst à l’instar de John Woo ou Johnnie To, est un fan éperdu de Jean-Pierre Melville, et son film est littéralement truffé d’hommages : l’hôtel parisien où descend McGoohan s’appelle « Jenner », comme les studios de Melville, et le directeur de la photo n’est autre que Henri Decae, qui signa « LE SAMOURAÏ » !

Au résultat, un drôle de polar hivernal et pluvieux, au rythme exagérément lent, aux personnages à peine silhouettés. Fidèle à sa légende, McGoohan est un tueur à gages qui cherche à démissionner pour redevenir « un homme libre ». Il joue tellement en retrait, que ce héros en devient franchement antipathique. Quant à Van Cleef, sa présence est presque perturbante : le voir sans sa tenue de cowboy, le crâne chauve, vieilli avant l’âge (il n’avait guère que 54 ans, et en faisait quinze de plus), portant un duffle-coat provoque le même choc que découvrir John Wayne dans ses polars de fin de carrière. Quelque chose cloche ! Il est pourtant très bien en mafioso nouveau genre, traitant ses « dossiers » comme un banal business man. Sa confrontation finale avec McGoohan, au fusil de chasse, renvoie en clin d’œil aux duels de westerns italiens.

HARD WAY
Si on parvient à surmonter l’ennui que provoque trop souvent ce film noir un brin prétentieux, « THE HARD WAY » ne manque pas de charme, et son étrangeté même finit par tenir lieu de style.

Un film de, et pour cinéphile, en somme. Et une authentique curiosité…

 

À NOTER : le film est sorti en France en DVD, sous le titre « LE DERNIER CONTRAT ».

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15 décembre 2009 2 15 /12 /décembre /2009 14:19

DEPUTY van cleefAvant d’acquérir ses galons de vedette en Europe, Lee Van Cleef fut un second rôle très demandé au cinéma et à la TV. Ses apparitions en « guest » sont innombrables. Parmi celles-ci, « PALACE OF CHANCE », un épisode de la série « THE DEPUTY ».

Le shérif-adjoint Allen Case tend un piège au Cherokee Kid (Van Cleef) récemment évadé du bagne : il fait la cour à sa petite amie, une fille de saloon, à qui il laisse croire qu'il cache un chargement d’or dans sa cellule. À peine arrivé, le Kid décide de dérober l’argent, mais la fille est bien sûr tombée amoureuse du gentil adjoint, et… tout finit bien. Sauf pour Van Cleef, on s’en doute.

L’épisode est banal, sans suspense, mais offre au moins le plaisir – outre Lee Van Cleef, glabre et très vicieux – de retrouver une autre actrice de « LA CHEVAUCHÉE DE LA VENGEANCE », la jolie blonde Karen Steele, véritable incarnation de la « pin-up » des années 50. Elle se prend quelques baffes du « cattivo », mais sauve notre héros, qui s’en sort grâce à elle, avec l’éternelle « balle dans l’épaule », qui ne fait que très légèrement mal, et cicatrise très vite.

Henry Fonda fait son petit tour, en intro et dans l’épilogue, l’air complètement ailleurs, et sans aucune interaction avec les acteurs de l’épisode.
DEPUTY van cleef (1) 

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6 novembre 2009 5 06 /11 /novembre /2009 11:57

« ZORRO », le justicier masqué, dont on ne vantera jamais assez les mérites, a eu affaire lors de sa carrière à de nombreux adversaires : des gouverneurs corrompus, des officiers sadiques, des séductrices animées de mauvaises intentions, des bandits de tous poils. Parmi eux, dans le premier épisode de la 2ème saison, « WELCOME TO MONTEREY », Don Diego de la Vega se retrouva confronté à rien moins que… Lee Van Cleef !

Et celui-ci ne lui rendit pas la tâche aisée : le futur Sentenza (qui se nomme ici Antonio Castillo) assomme Zorro, lui pique sa montre à gousset (il faut dire qu'il en connaît un rayon en montres à gousset, ce bon Lee), et pousse le vice à kidnapper Bernardo ! Un petit duel à l’épée remettra heureusement les pendules à l’heure (si on ose dire).

Réalisé par William Witney, vieux routard des serials, cet épisode mythique de la série Disney, confronte donc le plus grand héros intergénérationnel au « cattivo » le plus inoubliable du 'spaghetti western'. Historique, donc. Forcément historique...

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9 octobre 2009 5 09 /10 /octobre /2009 16:25

La dernière fois que le scénariste Philip Yordan, et l’acteur Lee Van Cleef ont figuré au même générique, ce fut pour « BRAVADOS » en 1958. Treize ans plus tard, Yordan est devenu producteur et Van Cleef est une grosse star en Europe, et ils se retrouvent pour « CAPTAIN APACHE ».

La carrière de Van Cleef est parsemée de navets, parfois innommables (nommons-les quand même : « LES IMPITOYABLES », « LA BRUTE, LE COLT ET LE KARATÉ »), mais force est d’admettre que celui-ci a atteint le fond. Coproduction hispano-anglaise, « CAPTAIN APACHE » est une sorte de whodunit, dans lequel un scout apache de l’Armée, enquête sur la mort d’un agent des affaires indiennes, et dévoile – sans même le faire exprès – un complot pour assassiner le président des États-Unis.

Le scénario est une telle catastrophe, la réalisation une si totale misère, que même le fan le plus acharné de l’acteur préfèrera oublier à jamais ce faux-pas sans rémission. La moustache rasée, pour la seule et unique fois de son vedettariat, portant une perruque à longueur variable, et une veste à franges à peine croyable, Lee Van Cleef se ridiculise complètement : il apparaît en string sans aucune raison valable, pour parler au chef Apache, se tortille au sol, après avoir avalé du peyotl, et va jusqu'à chanter la chanson du générique. On aurait aimé qu'il ait un agent plus perspicace pour le conseiller ! À ses côtés, Stuart Whitman et Percy Herbert qui furent partenaires dans l’excellente série « CIMARRON », se contentent de quelques grimaces basiques, et l’ex-Baby Doll de Kazan, Carroll Baker semble vraiment se demander comment elle a atterri là. Elle n’est pas la seule…


Les scènes d’action sont rares et pathétiques, les séquences dialoguées interminables, le mystère sans intérêt. « CAPTAIN APACHE » fait partie de ces projets multinationaux, montés à la va-vite, pour profiter de la popularité imprévue d’un acteur. On comprend qu’après des années de figuration à Hollywood, Lee Van Cleef ait pu céder à ce genre de sirène, mais à revoir ce genre de produit, on comprend mieux pourquoi son vedettariat n’a tenu que quelques années.

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29 septembre 2009 2 29 /09 /septembre /2009 12:58

Un jour ou l’autre, c'est inévitable, les héros sont fatigués. Et même parfois très fatigués…

En voyant « LES IMPITOYABLES », on en arrive à se demander comment et pourquoi on a pu être un jour, fasciné par Jack Palance, Lee Van Cleef ou Richard Boone. Ils ne sont plus ici que l’ombre d’eux-mêmes, et se livrent probablement aux pires prestations de leur carrière : Palance, écroulé de rire à chaque plan, part en vrille plusieurs fois, tout particulièrement dans les scènes de saloon qui semblent l’inspirer. Il faut avoir vu sa réaction ahurissante, quand il apprend qu'il a un fils. On voit mal comment on peut cabotiner davantage ! Sa séquence finale autour de la tombe, atteint le fond. Moumouté, barbichu, l’œil plissé de ruse, Van Cleef joue un double rôle : un curé pacifiste à la permanente ondulée, et son jumeau pistolero qui se fera passer pour son fantôme. Il est bien loin, le colonel Mortimer ! Quant à Boone, apparemment ivre-mort (on peut comprendre !), il n’apparaît que fugitivement, en shérif couard.

C'est ainsi que trois géants des années 50 et 60, vieillis et usés, en viennent à faire n'importe quoi, pour « quelques dollars de plus ». Pas reluisant.

De toute façon, la signature du réalisateur de « SABATA » ne laissait guère espérer quelque chose de meilleur, mais il parvient tout de même à se surpasser, pas aidé il est vrai, par un scénario dénué de toute colonne vertébrale. Les costumes sont hideux (les foulards rose-bonbon des méchants !), la photo tellement filtrée qu’on a l’impression d’évoluer en plein fog, et les seconds rôles sont uniformément pathétiques, à commencer par la toujours plantureuse Sybil Danning.

Finalement, ce qui ressemblait à une affiche de rêve, pour tout amateur de western, avec la réunion de trois légendes du genre, devient sous l’égide des productions Golan-Globus, un pur cauchemar de cinéphile. Les impitoyables n'ont effectivement, pas eu pitié de leurs fans...

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28 septembre 2009 1 28 /09 /septembre /2009 13:36

Nous parlions récemment de l’épisode de « RAWHIDE » qui avait réuni Clint Eastwood et Charles Bronson, en 1965.

Il en existe deux autres de cette même série, datant de 1964, et qui avaient fait se côtoyer le même Eastwood et Lee Van Cleef : « THE ENORMOUS FIST » et « PINEY » (visible sur YouTube).

Les deux acteurs devaient se retrouver l’année suivante, en Espagne pour « …ET POUR QUELQUES DOLLARS DE PLUS », et en 1966 pour « LE BON, LA BRUTE, LE TRUAND ».

Eh oui… Le « manchot » et le colonel Mortimer se connaissaient déjà !

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13 août 2009 4 13 /08 /août /2009 10:04

Ils furent deux des « gueules » les plus identifiables dans les années 50 et 60, des piliers du western, que ce soit à la télé ou au cinéma. L’un – Lee Van Cleef – a atteint une sorte de vedettariat en Europe, l’autre – Jack Elam – est resté un second rôle extrêmement demandé.

Les deux hommes ont tourné dans pas moins... de 13 films ensemble. Parfois, ils n’avaient pas de scène en commun, parfois ils apparaissaient côte à côte. Cela ne fait pas d’eux les Laurel & Hardy du Far West de celluloïd, mais leur présence conjuguée a enrichi bien des séries B, et tous deux ont trouvé leurs rôles les plus mémorables grâce à Sergio Leone. Ce qui fait pas mal de points communs.

À la TV, Elam et Van Cleef se côtoient dans « LAWMAN », « CHEYENNE », « GUNSMOKE », deux épisodes de « SCHILTZ PLAYHOUSE OF THE STARS », « THE DAKOTAS », « WATERFRONT » et le pastiche « THE SLOWEST GUN IN THE WEST », où Elam joue un des frères Dalton, et Lee Van Cleef le tueur Sam Bass.

Au grand écran, on les a vus au même générique dans « LE TRAIN SIFFLERA TROIS FOIS » (Elam est l’ivrogne que Cooper fait sortir de sa cellule), « LE 4ème HOMME », « LA PRINCESSE DU NIL », « RÈGLEMENTS DE COMPTES À OK-CORRAL », « LE TROUILLARD DU FAR WEST » (en regardant bien, on les reconnaît, sur la même photo !).

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8 août 2009 6 08 /08 /août /2009 12:54

Tourné la même année que « …ET POUR QUELQUES DOLLARS DE PLUS », « THE RICHEST MAN IN BOOT HILL », permet à Lee Van Cleef de retrouver Chuck Connors auprès duquel il était souvent apparu dans son autre série « L'HOMME À LA CARABINE ».

Dans cet épisode du « PROSCRIT », réalisé par Larry Peerce, Van Cleef forme un trio avec son frère demeuré Jack Lambert, et un perceur de coffres malin, David Canary. Ensemble, ils fomentent un plan : voler l’or d’une banque, le cacher dans le cercueil d’un membre (fictif) de leur famille, et venir le déterrer plus tard. Présent en ville, Jason McCord va déjouer leur machination, et laisser toute la gloire au sympathique croque-mort (J. Pat O’Malley).

C'est un épisode assez inhabituel dans le ton, car frôlant la comédie, grâce à l’interprétation des trois fripouilles, sortes de frères Dalton sortis d’un « Lucky Luke ». Jack Lambert tient d'ailleurs le rôle d’Averell à merveille, et Van Cleef a gardé sa pipe du film de Leone, et finit – coïncidence – comme à la fin du « BON, LA BRUTE, LE TRUAND » : au fond d’une tombe fraîchement creusée.
Un épisode plus léger que de coutume donc, à voir pour son défilé de « gueules », et son humour pince-sans-rire.

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