10 novembre 2010
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« WWW » a copieusement exploré la carrière de Charles Bronson, l’acteur-fétiche des visiteurs du blog. Aussi, histoire de varier les plaisirs, voici une exploration la plus complète possible, de son autre filmographie : celle des projets avortés, abandonnés, refusés, jamais aboutis. Autrement dit, la filmo-fantôme. Elle réserve quelques surprises…
- 1955 : À la suite du succès de « L’AIGLE SOLITAIRE », l’acteur-réalisateur George Montgomery propose à Charles Bronson un autre rôle de chef Indien dans « RED BLIZZARD » qu’il tente à nouveau de tourner en… 1975 et repropose en vain à Bronson !
- 1962 : Bronson doit jouer Gutierrez un des poursuivants de Kirk Douglas dans « SEULS SONT LES INDOMPTÉS », mais retenu en Allemagne pour « LA GRANDE ÉVASION », sera remplacé par George Kennedy.
- 1964 : Bronson refuse le scénario de « POUR UNE POIGNÉE DE DOLLARS », déjà rejeté par James Coburn et Henry Fonda et fera de même pour ceux de « …ET POUR QUELQUES DOLLARS DE PLUS » et « LE BON, LA BRUTE, LE TRUAND » où Lee Van Cleef le remplacera les deux fois.
- 1966 : Richard Burton doit réaliser « IF I WERE KING » sur la vie de François Villon, avec Liz Taylor et propose un rôle important à Bronson.
- 1967 : Le réalisateur italien Enzo G. Castellari, fan de notre acteur depuis « LES 7 MERCENAIRES », a l’idée de proposer à Bronson le rôle de Clayton dit « le banquier », dans son western « JE VAIS, JE TIRE ET JE REVIENS ». Mais son producteur déclara : « Avec une tête pareille, ce Bronson ne sera jamais vedette ». Et le rôle fut offert à l’acteur de TV Edd Byrnes. C'est beau, le flair…
- 1968 : Annonce d’un projet où Bronson tiendrait le 3ème rôle, aux côtés du couple Paul Newman-Joanne Woodward.
- Après « ADIEU L’AMI », Bronson devait enchaîner avec le rôle-titre de « MICHEL STROGOFF », copro franco-italo-allemande de Robert Dorfmann, réalisée par Georges Lautner, avec Werner Peters.
- 1969 : Bronson et Jill Ireland écrivent « 1, 98 $ » (ou « $ 98 ») sur la vie dans les mines de Pennsylvanie. Le film est annoncé par le producteur Lord Lew Grade jusqu'en ‘78 avec Bronson comme réalisateur et Jill en vedette aux côtés du footballeur (également ex-mineur de fond) Joe Namath.
- 1970 : Charles Bronson doit retrouver Lee Marvin, pour un projet français sans titre, que doit réaliser Jean-Claude Dague, auteur immortel de « FAUT PAS POUSSER GRAND-PÈRE DANS LES CACTUS », avec Francis Blanche. On l’a échappé belle !
- 1971 : Dino de Laurentiis envisage de produire « LE PARRAIN » avec Bronson en Vito Corleone, mais laisse finalement l’affaire à la Paramount.
- William Friedkin songe un moment à Bronson, son voisin à Beverly Hills, pour tenir le rôle de ‘Popeye’ Doyle dans son « FRENCH CONNECTION ».
- 1973 : Terence Young tente de monter « EMPIRE » réunissant pour la 3ème fois Bronson et Alain Delon, respectivement dans les rôles de Juárez et de l’empereur Maximilien.
- Marlène Jobert essaie de reformer son couple avec Bronson dans « FOLLE À TUER », à nouveau écrit par Sébastien Japrisot et que doit réaliser Jean-Pierre Mocky. C'est finalement Tomás Milian qui tiendra ce rôle de tueur et Yves Boisset qui mettra en scène.
- La Fox propose à Bronson le scénario du thriller « THE INSURANCE COMPANY » que doit réaliser Sam Peckinpah. « Je refuse de travailler avec un ivrogne » déclare Bronson, faisant capoter le projet.
- 1975 : Michael Winner a deux projets avec Bronson : « LE FRIGO / THE COOLER » film d’espionnage d’après le roman de John Markstein et « LE DERNIER DES MOHICANS » écrit par Dalton Trumbo, où l’acteur devait jouer Chingachgook.
- 1975 et ‘77 : Bronson refuse « LA CHEVAUCHÉE SAUVAGE » de Richard Brooks et « UN PONT TROP LOIN » de Richard Attenborough (son partenaire de « LA GRANDE ÉVASION »). Gene Hackman le remplace les deux fois.
- 1978 : Bronson est un des noms absurdes avancés pour jouer « SUPERMAN ». Le bruit court qu'il passa même des essais avec son ami Richard Donner…
- À cause de problèmes oculaires (explication officielle), Bronson renonce à tourner « L’ARME AU POING » de Michael Winner (qu’il a pourtant promotionné à Cannes en compagnie de Sophia Loren) et se fait remplacer par James Coburn.
- 1980 : On annonce « DEATH SENTENCE » sequel à « DEATH WISH » où Bronson aurait pour partenaire Natalie Wood.
- C’est Bronson qui devait incarner « le Basque », dans le (très mauvais) film de J. Lee-Thompson « PASSEUR D’HOMMES » aux côtés de James Mason. Il est remplacé par Anthony Quinn, autre fréquent collaborateur du réalisateur.
- Poussé par ses producteurs, John Carpenter pense un moment à Bronson pour incarner Snake Plissken dans « NEW YORK 1997 », mais l’acteur est définitivement trop âgé et C'est Kurt Russell (son partenaire enfant des « VOYAGES DE JAMIE McPHEETERS » !) qui emporte finalement le morceau.
- 1982 : « 10 TO MIDNIGHT » est annoncé avec un sujet très différent de ce qu’il est devenu : Bronson doit y jouer un industriel nommé Holland (nom de son personnage dans « THE EVIL THAT MEN DO ») qui retrouve les terroristes qui tuèrent sa femme dix ans auparavant.
- 1984 : Bronson lors de sa visite pour les Césars est associé à deux projets en rapport avec la France : « THE MUSTANG DIES ALONE » que doit réaliser Alain Delon et « RIDER ON THE RAIN » remake U.S. du « PASSAGER DE LA PLUIE » où Ireland reprendrait le rôle de Marlène Jobert qui lui était manifestement resté en travers de la gorge depuis 15 ans.
- 1986 : Bronson annoncé à grand renfort de publicité pour « THE DELTA FORCE » de Joseph Zito laisse la place à Lee Marvin dans un rôle de commando.
- À peu près à la même époque, Oliver Stone (alors scénariste en vogue) écrit spécialement pour Bronson « ON ANY GIVEN SUNDAY / L’ENFER DU DIMANCHE » où l’acteur doit jouer le coach d’une équipe de football. L’agent de Bronson ne lui transmet pas le script et le film se tournera quinze ans plus tard, mais avec Al Pacino.
- Oliver Stone, décidément très fan, tentera à nouveau sa chance avec « THE UNGODLY » western situé pendant la Guerre de Sécession, sans plus de succès.
- 1988 : Cannon tente de caser trois de ses poulains en perte de vitesse : Bronson, Michael Dudikoff et Chuck Norris dans « THE THREE DEADLIES ». Annoncé à Cannes, le film ne se tournera jamais.
- Bronson doit jouer le patriarche mormon Adam Swapp accusé de poser des bombes dans « RAGE AND RAMPAGE ». Le sujet sera complètement remanié pour devenir « MESSENGER OF DEATH ».
- 1989 : Envisagé comme une sorte de remake du « BAGARREUR », « WRONG BET » devait avoir Bronson comme manager de Jean-Claude Van Damme, fan de longue date de notre acteur. On l’a échappé belle !
- Cannon annonce « THE GOLEM », polar où Bronson doit jouer Dave Kagan, flic enquêtant sur des meurtres commis dans le Bronx par un monstre issu des légendes juives.
- Les productions Cannon développent « THE ROOKIE », où Bronson doit jouer le flic Nick Pulovski spécialisé dans le trafic de voitures volées. Le projet sera repris par Clint Eastwood qui réalisera également le film, sorti en France en 1990 sous le titre « LA RELÈVE ».
- On parle de Bronson pour le rôle du shérif malchanceux de « MISERY », qui sera tenu par Richard Farnsworth. « On cherchait un acteur connu et aimé de tous », expliquait le producteur.
- 1992 : Bronson plein de bonnes résolutions après « INDIAN RUNNER », doit jouer un grand avocat surnommé ‘Duke’, postulant pour le poste de Procureur Général de l’Alaska, et qui défend son fils accusé de viol dans « NO RETURN ».
- Lors de son séjour la même année au festival de Cognac, dont il est l’invité d’honneur, Bronson (qui retrouve là-bas Terence Young, Sébastien Japrisot), annonce pas moins de quatre projets en développement sans préciser lesquels.
- 21st Century la nouvelle société de Menahem Golan, annonce « DEATH WISH V : THE VIGILANTE IS BACK ! » dans lequel Bronson aurait pour partenaire la canadienne Carole Laure.
- Bronson annonce le tournage de « BREAKWATER », produit par Alliance Communication, où il doit incarner un ex-commandant de la Navy.
- 1993 : on parle de « PLAY THE HEAVY » réalisé par Larry Cohen, que Bronson dans une interview, définit comme « Une fable ». Le sujet semblait proche de celui de « LAST ACTION HERO » ou de « SIDEKICK ». Le film fut abandonné à quelques semaines du tournage.
- 1998 : George Lucas propose à Bronson un rôle de vieux Jedi dans « STAR WARS : LA MENACE FANTÔME » !
- À la télévision, Bronson a failli tourner dans trois séries à succès : « COLORADO » où il doit jouer le trappeur Pasquinel, « TÊTES BRÛLÉES » où le rôle du vétéran Greg « Papy » Boyington est écrit pour lui (il est remplacé les deux fois par Robert Conrad) et « LONESOME DOVE » où il cède la place à Tommy Lee Jones à cause d’un tournage trop rude.
- En 1989, Bronson annonce qu’il va réaliser lui-même « MOVING ON » d’après le livre de sa femme. Le projet sera tourné sans lui, sous le titre « REASON FOR LIVING : THE JILL IRELAND STORY ».
- Au théâtre, Bronson caresse le projet de créer « THE RED DEVIL BATTERY SIGN » en 1975, réclamé par son auteur : Tennessee Williams. Le rôle qu’on lui proposait était celui de ‘King Del Rey’, un ancien mariachi, tombant amoureux d’une paranoïaque enfermée dans un motel. Réputée pour être la plus mauvaise pièce de Williams, c'est Anthony Quinn qui tiendra le rôle.