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24 février 2010 3 24 /02 /février /2010 17:42

ZEE (2)Quelques années plus tôt, Brian G. Hutton tournait deux films de guerre à succès avec Clint Eastwood. Il change ici complètement de registre (quoique…), avec cette resucée de « QUI A PEUR DE VIRGINIA WOOLF ? » adaptée au ‘swinging London’, mais avec la même Liz ZEETaylor.

« UNE BELLE TIGRESSE » n’existe que pour et à travers elle. Boudinée dans des ponchos à strass, arborant des coiffures hallucinantes, d’une vulgarité de chaque seconde, la comédienne s’éclate visiblement dans un rôle de mégère sensuelle et perverse, de sangsue infatigable. Voyant son mari lui échapper pour une femme plus « normale », Liz va sortirZEE (1) tout son attirail de hurlements, de tentatives de suicide, de manipulations et finira par sortir l’arme fatale : coucher avec la maîtresse !

« UNE BELLE TIGRESSE » est un film d’une kitscherie insensée, tellement mauvais qu'il en devient fascinant. Hutton parvient à capter l’ambiance d’une époque, avec ses soirées alcoolisées au son des cithares, ses perruques afro et ses intérieurs surchargés de couleurs fluo. Calquant le ton de son film sur le jeu de Taylor, une sorte d’excès permanent à l’extrême limite du pastiche, il parvient à maintenir l’intérêt.  D’une curieuse façon, mais il y parvient.

Dans le rôle du mari, dragueur sans caractère, ballotté d’une femme à l’autre, Michael Caine s’efface complètement derrière la star. On se dit même parfois que Taylor jouant une sorte de caricature d’elle-même, Richard Burton aurait sans doute été plus adéquat pour camper son mari. Susannah York joue avec un réalisme louable, mais qui ne lui laisse aucune chance, face au monstre sacré.

ZEE (3)
Un film indispensable à tout admirateur d’Elizabeth Taylor, car le rôle de Zee est une sorte de condensé et de point de non-retour dans sa carrière. Il faut l’avoir vue cancaner avec son confident homo, crachant son venin, surjouant les petites filles, singeant cruellement ses partenaires. Assez fascinant, dans le genre !

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22 février 2010 1 22 /02 /février /2010 17:13

ACTORS (1)« LES ACTEURS » est une amusante comédie irlandaise, produite par Neil Jordan et contant l’arnaque minable montée par un tandem de comédiens au rabais, pour voler des ACTORSgangsters pas bien brillants non plus.

L’idée de départ est bien agencée, les péripéties sont cocasses, et les acteurs ont l’intelligence de ne jamais céder à la grosse farce. Ce qui fait que le film gardeACTORS (2) toujours une certaine élégance, même dans les situations les plus absurdes et ridicules. De plus, la photo extrêmement soignée, évite complètement le look téléfilm, si souvent fatal à ce genre de produit.

Dylan Moran, vedette de one-man-shows, se taille la part du lion dans un rôle  à transformations. Il est particulièrement délectable sous son masque de vieux mafioso en survêt. Michael Caine est un pur régal en vieux cabotin égotique et ringard, et il faut l’avoir vu jouer Richard III en tenue d’officier nazi, sur la ACTORS (4)scène d’un théâtre à peu près désert. Un grand moment d’autodérision ! Deux bonnes décennies après « PULSIONS », il s’offre même le luxe d’apparaître en travesti pour un numéro extravagant qu'il finit avec les cheveux en feu. Lena Headey, future Sarah Connor de la série TV « TERMINATOR » est très belle, et Miranda Richardson fait une brève apparition dans un rôle de mafieuse glaciale.

Entre de mauvaises mains, « LES ACTEURS » aurait pu n’être qu’une pantalonnade vulgaire, mais le film est ici joliment maîtrisé et le fait qu'il soit vu à travers les yeux d’une petite fille surdouée, lui donne des airs de fable tout à fait adéquats.
ACTORS (3)

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10 février 2010 3 10 /02 /février /2010 18:43

TERRAIN MINE« Thank God ! » s’exclame un personnage en voyant Steven Seagal descendre d’un hélico lors de sa première apparition dans « TERRAIN MINÉ ». « This guy is fuckin’ good », répètent admiratifs, les méchants à sa poursuite. De fait, puisqu’il tient les manettes, Seagal a fait de ce film une ode à lui-même, un écrin à sa gloire, et ma foi… c'est hilarant. TERRAIN MINE (1)

Grande bûche inexpressive, à la voix flûtée, portant une jolie veste à franges, Seagal mixe allègrement « DANSE AVEC LES LOUPS » et « RAMBO », pour un scénario-bouillie au discours écolo sympathique mais naïf. Le tout enrobé de séquences d’action interminables, TERRAIN MINE (2)d’explosions à répétitions et de visions chamaniques où apparaissent des aigles, des ours et même quelques jolies eskimaudes dénudées.

Le cinéphile incrédule pourra vérifier que Michael Caine a vraiment tourné tout et n'importe quoi dans sa carrière : il faut l’avoir vu en très méchant pétrolier, le cheveu teint en noir-corbeau, l’œil qui frise. Il n’a strictement rien à faire, mais paraît s’amuser beaucoup. Au second degré, il y a de quoi... On retrouve également Joan Chen en « native », le braillard R. Lee Ermey et Billy Bob Thornton, pas encore vedette, dans un tout petit rôle de mercenaire barbu.

« TERRAIN MINÉ » date de ’94 mais semble sortir des années 80, et son épilogue (un discours à la Al Gore de Seagal, devant une foule en extase, illustré par des extraits de films sur les bébêtes mazoutées) est tellement incongru qu’on oublie d'en écouter le contenu.

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6 février 2010 6 06 /02 /février /2010 19:07

Après Fredric March, Spencer Tracy ou Jack Palance, c'est au tour de Michael Caine d’endosser le double rôle le plus célèbre de la littérature anglo-saxonne dans cette version télé de « JEKYLL & HYDE ».

C'est tourné comme un téléfilm de la BBC, mais les costumes et décors sont très soignés et le scénario a cela d’original qu'il démarre bien plus tard que ses prédécesseurs, alors que Jekyll est déjà au beau milieu de ses expérimentations. Malgré cela, c'est une énième version d’une histoire qu’on connaît par cœur, et l'aspect policier est bien naïf. La seule véritable nouveauté vient du viol de l’héroïne par Hyde et de la révélation du visage de l’enfant qui est né de cette nuit de violence. Un dernier plan-choc pour clore un film somme toute très sage.

JEKYLL HYDE
Caine est très bien en Jekyll passionné et sympathique, mais son Mr. Hyde enterré sous des tonnes de latex le rendant complètement méconnaissable, est beaucoup moins convaincant. Cheryl Ladd, ex-drôle de dame, est crédible en Anglaise et Joss Ackland prête son visage sinistre et sa voix de basse au nemesis de Jekyll.

Peut-être qu’un tel sujet aurait mérité un développement en minisérie, comme l’excellent « JACK L’ÉVENTREUR » tourné par la même équipe.

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31 janvier 2010 7 31 /01 /janvier /2010 18:56

GET CARTERAu début des seventies, « LA LOI DU MILIEU » avait fait de Michael Caine une icône du film noir à l’Anglaise. L’intrigue de ce polar ultra-réaliste, campé dans un quotidien à la Ken Loach, n’était qu’un prétexte. Or c'estGET CARTER (1) justement cette intrigue somme toute anodine qu’ont décidé de « remaker » les Américains.

« GET CARTER » met en vedette un curieux personnage de gorille endimanché, qui débarque de Vegas à Seattle, pour venger son frère assassiné. Le scénario en vaut un autre, mais le traitement qui en est fait est désolant. Alors qu'il n’a pas dix ans, le film paraît déjà démodé avec sa mise en scène clipée, ses cadrages penchés, ses plans stroboscopés, ses poursuites en voiture archi-rabâchées.

Stallone, barbichu, serré dans ses costumes Armani qui menacent d’exploser à chaque mouvement, comme les chemises de Hulk, n’est pas mauvais à proprement parler, mais sa seule présence provoque un sourire mi-moqueur, mi-affectueux. Face à lui, tout aussi musculeux, les veines saillantes, le visage également GET CARTER (3)trafiqué, Mickey Rourke est un roi du porno arrogant. On a évidemment droit à une bagarre opposant Rocky au « Wrestler » digne d’une finale de catch.GET CARTER (4)

On comprend moins la présence du gratin des comédiens anglais : la grande Miranda Richardson dans un rôle sacrifié, Alan Cumming en gay (« Agis comme un homme une fois dans ta vie », lui dit Sly en menaçant de l’exécuter), l’inexpressive Rhona Mitra et même Michael Caine, qui apparaît dans une demi-douzaine de courtes séquences, en infâme de service. Curieux qu'il ait voulu cautionner ce faux remake d’un de ses meilleurs films. Surtout pour un rôle aussi insipide, sans même une vraie scène à défendre.

« GET CARTER » avait quelque part, le potentiel d’un bon polar à la « POINT DE NON-RETOUR », mais il est enterré sous les chichis, les effets visuels et sonores. La frime, en somme…
GET CARTER (2)

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30 janvier 2010 6 30 /01 /janvier /2010 17:36

BULLSEYEMichael Caine a à peu près tout fait dans sa carrière : il a donné la réplique à Kermit la grenouille, joué sous la direction de Steven Seagal, il a chassé le requin en plastique de « JAWS 4 ». On ne peut donc pas dire qu'il ait peur de grand-chose. De fait, il a même tourné un film de Michael Winner. C'est dire…

Comment décrire « BULLSEYE ! » ? Consternant semble un peu insuffisant. Abracadabrantesque plus proche de la réalité…BULLSEYE2

Le film suit deux petits escrocs, sosies de scientifiques ripoux (oui, chacun a un sosie, ce qui tombe plutôt bien…), qui prennent leur place pour une arnaque montée par la CIA. C'est ce qu’on peut faire de plus compréhensible comme résumé, car le scénario est totalement absurde et confus, on se retrouve la plupart du temps avec deux Caine et deux Roger Moore dans la même séquence, qui se poursuivent dans des trains, se tirent dessus en Écosse, portant des kilts…

On imagine très bien les trois vieux briscards Moore, Winner et Caine, prenant du bon temps aux frais de Menahem Golan en bâclant entre deux restaurants, ce nanar démentiel. Le brave Roger a même fait offrir un rôle principal à sa fille.

Que dire de plus ? Caine est déchaîné et s’amuse tellement, qu'il passe tout le film à rigoler. Moore est confit dans ses vieux tics et mouvements de sourcils. John Cleese et Patsy Kensit apparaissent quelques secondes, en clin d’œil.

« BULLSEYE ! » est un véritable cas d’école, du n'importe quoi sur pellicule, qu’on n’arrive pas à rejeter complètement, tant les comédiens semblent s’y amuser. Ils sont hélas, bien les seuls !

À retenir quand même une réplique : Caine demande à un type patibulaire : « Vous a-t-on déjà dit que vous ressemblez à Mel Gibson ? ». L’autre fait "non" de la tête. « Ça ne m’étonne pas », répond Caine. C'est bête, mais l’éclat de rire est assuré. Sans compter que c'est le genre de vanne déclinable à loisir...

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29 janvier 2010 5 29 /01 /janvier /2010 17:22

BLUE ICE (1)Toutes les vedettes masculines d’un certain âge ont fini par se prendre un jour pour Bogart. Devenu producteur, Michael Caine n’échappe pas à la règle en pompant copieusement BLUE ICE« CASABLANCA » : son Harry est un ex-espion devenu patron de boîte de jazz, il a un pianiste qu'il adore (noir, évidemment), et tombe amoureux d’une mystérieuse étrangère, déjà mariée à un homme plus âgé qu'elle ne peut quitter. Ces bases établies, « BLUE ICE » se perd dans une vague histoire de trafic d’armes, d’anciennes barbouzes reconverties, et dans une love story assez ridicule.

Le réalisateur Russell Mulcahy s’était signalé par « RAZORBACK » et surtout « HIGHLANDER », avant de tourner n'importe quoi. « BLUE ICE » aurait pu être un exercice amusant, et les délires de Caine lorsqu’il est drogué sont plutôt bien imaginés et filmés, mais par manque de moyens et probablement d’enthousiasme, le film ressemble à un épisode de série télé anglaise mollasson. Et le scénarioBLUE ICE (2) est tellement mal écrit, qu'il propose pas moins de cinq fins successives.

Reprenant plus ou moins son personnage d’espion des sixties (il a le même prénom que Palmer), Caine tient un rôle physique et très mâle, qui lui convient moyennement. Sean Young forme un drôle de couple avec lui, culminant dans une scène de douche « hot » extrêmement kitsch. À leurs côtés, Ian Holm vient jouer les traîtres de répertoire, et Bob Hoskins est amusant en spécialiste de la sécurité. Sa première apparition a si peu de rapport avec le reste du film, qu’on dirait qu’une bobine d’une autre production a été intercalée là par erreur.

Disons qu'il ne s’agit pas de la meilleure période de la longue carrière de Sir Michael…

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28 janvier 2010 4 28 /01 /janvier /2010 19:15

TOO LATE HERO (2)Très visiblement désireux de réitérer le succès commercial de ses « 12 SALOPARDS », Robert Aldrich retrouve sa verve antimilitariste pour « TROP TARD POUR LES HÉROS ». Comme dans son film de guerre précédent, pas l’ombre d’une trace d’héroïsme : TOO LATE HERO (1)la vision qu’a l’auteur de l’Humanité en guerre est d’une lucidité frisant le nihilisme et la misanthropie. TOO LATE HERO

Le protagoniste est un « planqué » et un lâche décomplexé, l’officier britannique (fabuleux Denholm Elliott) un incapable dangereux qui renvoie au capitaine de « ATTAQUE ! » du même réalisateur. Quant aux soldats, à l’instar des « salopards », ils forment une horde de psychopathes, de tire-au-flancs et de déserteurs.

Le seul personnage auquel Aldrich prête une sorte de dignité est finalement l’officier japonais, qui menace mais renonce à exécuter froidement ses prisonniers. « Pensiez-vous TOO LATE HERO (3)vraiment que j’allais être capable de faire cela ? » dit-il, renvoyant le spectateur à ses propres préjugés racistes.

Par la nature même de son écriture au vitriol, « TROP TARD POUR LES HÉROS » n’est pas un film agréable, mais c'est du bon, du très bon Aldrich, et avec un acteur plus charismatique que Cliff Robertson, il aurait probablement fait partie de ses œuvres majeures. L’action est simple, voire dépouillée, le décor de jungle étouffant, sensation accentuée par la réalisation en gros-plans à la courte focale. La mission part en quenouille dès le départ du camp, et l’incompétence des soldats ne fait que rendre leur périple plus dérisoire et pitoyable. TOO LATE HERO (4)

Si Robertson est décevant, Michael Caine trouve un de ses meilleurs rôles avec Tosh, le trouffion cockney insoumis qui a la vie chevillée au corps. Il déborde d’une énergie qu’on lui a rarement vue à l’écran. À ses côtés, de magnifiques seconds rôles anglais comme Ian Bannen hallucinant en névrosé irrécupérable, Ronald Fraser horrible détrousseur de cadavres, le toujours parfait Takakura Ken, et même Henry Fonda qui apparaît trois minutes avant le générique de début, en capitaine exaspéré.

Film difficile d’accès, d’une agressivité frisant l’amertume, « TROP TARD POUR LES HÉROS » est un grand film de guerre, plus adulte que « 12 SALOPARDS ». Toute la fin, avec la course en zigzag des deux survivants, compte parmi les plus belles réussites d’Aldrich.

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26 janvier 2010 2 26 /01 /janvier /2010 17:41

TAUPE (1)Poursuivant l’exploration extensive de la carrière de Michael Caine, « WWW » se devait de fouiller sous la surface, d’aller au-delà des œuvres les plus connues, pour tenter de découvrir tel l’explorateur intrépide, des pépites ignorées dans l’imposante filmo du TAUPEmonsieur.

Alors quand on voit que Caine retrouve onze ans après, son partenaire du « LIMIER », Laurence Olivier dans « LA TAUPE », on n’hésite pas. Évidemment, Terence Young n’est pas Mankiewicz, et il le prouve encore une fois dans ce film de guerre froide d’une absolue laideur. TAUPE (3)

Un vieil espion anglais vivant en URSS se fait rajeunir de vingt ans par une « tovaritch doktor » qui ressemble à une gardienne de camp de concentration de série Z italienne. Il se fait changer le visage, pour devenir… Michael Caine. Puis lors d’un séjour à Londres, prend la fuite, sème le KGB et prend contact avec ses anciens employeurs, dont l’amiral Olivier. Le moindre épisode de « DERRICK » d’il y a vingt ans est mieux filmé et monté que « LA TAUPE », la photo – du pourtant talentueux Gerry Fisher – est blême, la musique atroce, et on a même droit à une chanson de Dionne Warwick au générique !

Olivier et Caine n’ont que deux scènes ensemble et ont l’air heureux de se retrouver. Tant mieux pour eux ! On imagine qu'ils ont dû être bien nostalgiques de leur tournage précédent, entre les prises. À leurs côtés, la mignonne Susan George, l’ex-Christ Robert Powell et Charles Gray qui arbore le faux crâne le plus minable de l’histoire du cinéma. On aperçoit des grumeaux de plastique !

TAUPE (2)
C'est en revoyant des navets aussi abyssaux que « LA TAUPE » qu’on se rend compte de l’extraordinaire capacité qu’a toujours eue Michael Caine à rebondir, et à retomber sur ses pieds. Combien d’acteurs auraient survécu à des horreurs pareilles (car ce n’est pas la seule !), et tiendraient encore le haut de l’affiche à 70 ans passés ?

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25 janvier 2010 1 25 /01 /janvier /2010 19:02

CONSUL HONORAIRE (1)La mention d’un suspense politique situé en Argentine, d'après un roman de Graham Greene, avec Michael Caine dans un rôle de consul ivrogne, fait naïvement penser à une CONSUL HONORAIREsorte de « AU-DESSOUS DU VOLCAN » bien poisseux.

On en est hélas, très loin. « LE CONSUL HONORAIRE » est un long pensum monotone et incolore, aux décors tristes, au dépaysement sans exotisme, qui semble ralentir à mesure qu'il progresse. CONSUL HONORAIRE (4)

Si Caine est bien casté dans ce personnage débauché mais curieusement candide, le film ne tourne pas autour du consul, contrairement à ce que laisse penser le titre. Le véritable protagoniste est un jeune médecin paraguayen, qui participe à son kidnapping. Il aurait fallu un Antonio Banderas pour tenir ce rôle ou un Javier Bardem. Mais en 1983, ceux-ci étaient encore en couches-culottes. Aussi les producteurs ont-ils confié le rôle à… Richard Gere. Le plus terne, inexpressif, ennuyeux des jeunes premiers U.S. gâche son rôle qu'il rend incompréhensible, voire antipathique. Heureusement, Bob Hoskins excelle en CONSUL HONORAIRE (3)flic du cru, débonnaire mais implacable, et Elpidia Carillo est très belle.

John Mackenzie avait signé un remarquable « DU SANG SUR LA TAMISE » (déjà avec Hoskins), mais son « CONSUL HONORAIRE » est un travail routinier et sans inspiration, dont le scénario comporte des failles béantes, comme le portrait de ces rebelles kidnappeurs complètement incompétents, véritables branquignols jamais inquiétants. Sans doute aurait-il fallu pousser plus loin dans la comédie, pour que cela devienne drôle... 

L’admirateur de Michael Caine pourra à peine se rabattre sur celui-ci, tant il apparaît peu, sans la moindre « grande scène » à défendre. Pour ce qui est d’un vrai tandem Caine-Graham Greene, mieux vaut revoir l’excellent « UN AMÉRICAIN BIEN TRANQUILLE », plus récent et autrement plus réussi.
CONSUL HONORAIRE (2)

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