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17 mai 2010 1 17 /05 /mai /2010 17:57

GET CARTER (2)Vers le début du film, l'homme de main Michael Caine discute avec un ancien copain d’école devenu gangster. Il lui ôte ses lunettes noires en disant : « Je ne me souvenais plus de ton GET CARTER (1)regard… Deux trous de pisse dans la neige ». Une réplique ‘hard boiled’ restée fameuse, qui donne immédiatement le ton de « LA LOI DU MILIEU » qui ne fait que se durcir à partir deGET CARTER là.

Dans une ambiance extrêmement réaliste à l’Anglaise, le film suit un malfrat londonien, Carter, qui revient dans sa ville natale de Newcastle pour enterrer son frère. Il est aussitôt persuadé que celui-ci n’est pas mort accidentellement et commence son enquête.

Le film est lent, oppressant, semble n’aller nulle part pendant un long moment, puis soudain prend sa vitesse de croisière et la violence s’intensifie. Ce qui perturbe peut-être le plus, c'est que l’interprétation de Caine interdit toute identification à son personnage. Il est au moins aussi abject et effrayant que ceux qu'il poursuit, n’hésitant pas à frapper des femmes, à les tuer d’une overdose en pleine forêt, à torturer ses adversaires avec une cruauté consommée. Fermé sur son rôle, l’acteur affiche une immuable expression hautaine, teintée de mépris et dégoût et compose un personnage de ‘film noir’ absolument exceptionnel. Sa réaction muette quand il voit sa nièce (sa fille, peut-être ?) dans un film porno amateur est GET CARTER (3)un magnifique morceau de bravoure, tout comme les séquences de violence où il dégage une méchanceté absolument saisissante. À ses côtés, de bons seconds rôles anglais affublés des terrifiantes coupes de cheveux des seventies, et quelques filles en minijupes qui ne sont pas à la fête.

« LA LOI DU MILIEU » n’est pas un film plaisant, ni même jouissif. C'est par contre un polar de première classe, qui n’a pratiquement pas vieilli et qui, replacé dans son contexte, a sans doute dû être très choquant à son époque.

C'est – avec le récent « HARRY BROWN » – le rôle le plus « iconique » de Michael Caine, dont on regrette encore plus qu'il n’ait pas été fait meilleur usage de son considérable talent au cours de sa longue carrière.

GET CARTER (4)

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17 mai 2010 1 17 /05 /mai /2010 08:08

CAINE maesterNotre ami Michael Caine qui décidément connaît un incroyable revival, ces derniers temps, a l’honneur de voir son vénérable visage croqué, avec son habituel talent, par le dessinateur Maëster sur son blog.

Trois portraits à savourer avec ce lien :

 

http://maesterbd.wordpress.com/2010/05/16/festival-de-caine/

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15 mai 2010 6 15 /05 /mai /2010 08:08

Le principal intérêt de cette copieuse minisérie tirée des évènements ô combien ressassés de White Chapel, est l’aspect sérieusement documenté du scénario. Basé sur des rapports de police, des témoignages, des recoupements, ce « JACK L’ÉVENTREUR » propose une théorie plausible, ancrée dans la réalité de son époque et s’efforce de montrer les conséquences directes des crimes sur la population et même la famille royale.

JACK RIPPER

Est-ce à cause de ce souci de réalisme ? Toujours est-il que l’enquête des hommes de Scotland Yard est laborieuse, qu'elle semble piétiner, qu’on a parfois l’impression que les protagonistes répètent constamment la même chose. Un certain ennui s’installe donc parfois, qui laisse à supposer que la durée de trois heures ne s’imposait probablement pas. De plus, la lumière très frontale n’est pas très jolie et la direction d’acteurs est flottante. Le cabotinage outrancier de Michael Gothard en chef des ‘vigilantes’, les minauderies de Jane Seymour et les excès plus excusables d’Armand Assante (il joue justement… un cabot !) finissent par lasser.

En ex-grand flic miné par l’alcool, Michael Caine compose un Abberline plausible, impatient et coléreux. On ne l’avait jamais autant entendu brailler dans un film ! Il forme un bon tandem avec Lewis Collins. Des têtes familières comme Harry Andrews ou Susan George viennent prêter leur concours à l’arrière-plan.

Le téléfilm avait fait un certain bruit à sa sortie, mais deux décades plus tard, il a pas mal vieilli dans sa forme (la musique, très pénible). Reste que l’histoire en elle-même demeure fascinante et que la résolution proposée en épilogue répond à toutes les questions qu’on se pose généralement sur l’affaire…

 

À NOTER : dans ce téléfilm, Armand Assante joue « JEKYLL & HYDE » sur scène, ce qui peut créer une certaine confusion avec le téléfilm du même titre que Michael Caine tourna avec la même équipe deux ans plus tard.

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7 mai 2010 5 07 /05 /mai /2010 17:45

JAWS 4 (1)Comment en vouloir à une équipe de vieux pros hollywoodiens d’avoir désiré s’offrir trois mois de vacances grassement payées aux Bahamas, et y tourner une 3ème sequel aux JAWS 4« DENTS DE LA MER » pendant le séjour ?

On peut être plus rancunier envers les scénaristes, qui mettent en vedette la veuve du shérif Roy Scheider (qu’on voit dans de longs flash-backs sépia du film de Spielberg) et lui font affronter un ‘grand blanc’ qui semble en vouloir toutJAWS 4 (2) spécialement à sa famille. Il lui boulotte d'ailleurs son cadet dans le premier quart d’heure ! Ensuite il suit carrément la veuve aux Bahamas (sic !) et s’en prend à l’aîné. Ce n’est pas débile, c'est au-delà. On assiste abasourdi à une sorte de version vaguement sanglante de « FLIPPER LE DAUPHIN » où la pauvre Lorraine Gary affreusement coiffée, fait ce qu'elle peut pour maintenir la tête hors de l’eau. Dans tous les sens du terme.

Heureusement, Michael Caine est là ! Dans un rôle périphérique de pilote de coucou flemmard et bon-vivant, il se fait bronzer, dragouille mollement Lorraine Gary, et se fait bouffer son avion par le squale. Il semble tellement s’amuser et prendre du bon temps, que le film en JAWS 4 (3)paraît plus sympathique. On voit également Mario Van Peebles en chercheur rasta (re-sic !) qui se fait croquer par le requin dans des gerbes de sang bouillonnantes et… en sort à peu près indemne !

Outre un scénario grotesque, « LES DENTS DE LA MER – LA REVANCHE » succombe à un abus de plans de requin. Autant Spielberg et même Jeannot Szwarc dans le 2ème film, évitaient de trop s’attarder sur la bête, autant Joseph Sargent filme son monstre de caoutchouc sous toutes les coutures, tuant définitivement toute espèce de peur.

À ranger avec « L’INÉVITABLE CATASTROPHE » et « LE DERNIER SECRET DU POSÉIDON » dans les tréfonds de la carrière U.S. de Sir Michael.

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3 mai 2010 1 03 /05 /mai /2010 09:39

WITHOUT CLUE (3)Ah ! Si seulement le récent « SHERLOCK HOLMES » avait bénéficié d’un aussi bon scénario ! Ah ! Si seulement « ÉLÉMENTAIRE MON CHER… LOCK HOLMES » avait eu WITHOUT CLUEles moyens de ce film-là !

Malgré un titre français désolant et même franchement rébarbatif, « WITHOUT A CLUE » est une délectable variation sur le mythe de Sherlock Holmes, décortiqué, autopsié même avec bien plus de mordant que dans le film de Billy WilderWITHOUT CLUE (2) « LA VIE PRIVÉE DE SHERLOCK HOLMES ». Ici, le génie est le Dr. Watson et il a créé de toutes pièces Holmes et engagé un acteur pour tenir son rôle. Hélas, pour lui, l’acteur en question est un abruti porté sur la boisson, suffisant et intenable, qui accumule gaffe sur gaffe et a de gros problèmes d’ego. Impossible pour Watson de se débarrasser de lui : sa créature l’a éclipsé depuis longtemps aux yeux de tous.

C'est mordant, malin, irrévérencieux, souvent désopilant. Michael Caine est magnifique en WITHOUT CLUE (1)cabotin stupide et arrogant, digne des meilleures heures d’un Peter Sellers. Capricieux, chochotte, obsédé sexuel, indélicat, il compose un personnage irrésistible de veulerie sympathique face à Ben Kingsley, qui endosse courageusement le rôle du clown blanc.

Bien sûr tout n’est pas parfait : le scénario bâti sur une seule idée s’étire inutilement et finit par sembler longuet. La photo manque singulièrement de raffinement et fait téléfilm. Même chose pour les décors de carton-pâte.

Malgré cela, « WITHOUT A CLUE » est un régal, grâce à son concept même et surtout à l’interprétation de Caine, dont le ‘timing’ absolument idéal, fait regretter qu'il n’ait pas tourné davantage de comédies.

WITHOUT CLUE (4)

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29 avril 2010 4 29 /04 /avril /2010 17:31

SHADOW RUN (1)L’exploration systématique d’une carrière aussi longue et variée que celle de Michael Caine entraîne à revoir quelques grands films, à découvrir d’heureuses surprises, à subir des SHADOW RUNnavets honteux et à ouvrir parfois des boîtes de Pandore qu'il aurait mieux valu oublier. « QUICKSAND » faisait partie de cette catégorie et « SHADOW RUN » va encore plus loin. Plus profond…

Il est vaguement question d’attaque de fourgon blindé, d’enfant de chœur joufflu maltraité par ses copains de classe, de lord anglais corrompu et de call girls. Comme on a du mal à relier les séquences les unes aux autres, on avance à l’aveuglette, de plus en plus anesthésié par une mise en scène aussi ébouriffante que celle d’un épisode de « BARNABY » et un son « direct » quasi-inaudible.

Endossant sa vieille panoplie de gangster méchant comme une teigne, Caine se promène avec une indifférence affichée, s’allume quelques cigares. À ses côtés, James Fox semble faire une imitation ratée de Roger Moore.

« SHADOW RUN » est d’un ennui abyssal, d’une inanité aveuglante et gaspille le talent de Sir Michael qui n’avait pas dû prendre la peine de lire le scénario. Oui, « QUICKSAND » jusqu'ici détenteur du titre de ‘plus mauvais film de Michael Caine’, est définitivement battu à plate couture. Well done, old chap !

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23 avril 2010 5 23 /04 /avril /2010 17:39

MR. DESTINY (1)« MONSIEUR DESTINÉE » nous apprend plusieurs leçons importantes : primo être Frank Capra ou James Stewart n’est pas donné à tout le monde. Deuzio 110 minutes, c'est MR. DESTINYbeaucoup trop long pour une comédie. Et tertio : les coupes de cheveux des années 80 étaient vraiment horribles.

Ceci établi, ce quasi remake de « LA VIE EST BELLE » (de Capra, donc…) partait d’un bon sentiment et son point de départ n’était pas plus bête qu’un autre. En fait, cela aurait pu fonctionner avec un autre acteur principal. Jim Belushi n’a pas l’étoffe d’un premier rôle et se montre d’une lourdeurMR. DESTINY (4) invraisemblable dans la comédie. Chaque effet est surligné par des yeux de merlan frit, des « Wow ! » à répétition, des sourires ‘cute’. À ses côtés, Michael Caine apparaît dans quelques trop rares séquences, en ange-gardien débonnaire et multi-fonctions : il a dû tourner cela les doigts dans le nez tout en signant les contrats de ses prochains films. En fait l’acteur qui fait la plus belle prestation est encore Hart Bochner en executive pourri jusqu'à l’os. Par contre, impossible de nier un évident MR. DESTINY (2)talent au réalisateur : son goût infaillible en belles actrices. Réunir au même générique des « canons » comme René Russo (« Wow ! » comme dirait Belushi), Linda ‘Sarah Connor’ Hamilton et la toute jeune Courtney Cox est la preuve d’un flair certain.

Pour qui n’a jamais vu un film de Capra, « MONSIEUR DESTINÉE » peut éventuellement faire la blague, malgré ses situations téléphonées, sa mollesse générale et sa gentillesse dégoulinante. Pour les autres – les fans de Sir Michael inclus – c'est plutôt « circulez, y’a pas grand-chose à voir ».

MR. DESTINY (3)

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22 avril 2010 4 22 /04 /avril /2010 08:57

ESCORT GIRLDifficile à croire, mais quand ils ont tourné « ESCORT GIRL », Sigourney Weaver sortait directement du plateau de « ALIENS – LE RETOUR » et Michael Caine venait d’obtenir l’Oscar pour le magnifique « HANNAH ET SES SŒURS ». Qu'est-ce qui a bien pu les pousser à vouloir tourner cette improbable coproduction, mi-thriller politique, mi-érotique ?ESCORT GIRL (2)

Weaver désirait probablement re-féminiser son image mise à mal par le rôle de Ripley. Quant à Caine on le sait, il n’a jamais été trop regardant, surtout à cette époque. Très loin donc du revival qu'ils connaissent actuellement avec « AVATAR » et « HARRY BROWN », les deux vedettes se vautrent royalement dans ce film insauvable.

L’un comme l’autre n’ont jamais été des ‘bombes sexuelles’ et ont (heureusement pour eux et pour nous) bâti leur réputation sur d’autres critères. Ces personnages de call-girl intello ESCORT GIRL (1) et d’avocat international auraient mieux convenu à – disons Kim Basinger et Sean Connery. Weaver et Caine (pas aidé il est vrai, pas une petite moustache de gendarme d’opérette) ne dégagent aucune sensualité, ne créent aucune alchimie et  « ESCORT GIRL » en perd jusqu'à sa raison d’être.

Alors on passe le temps à visiter Londres, à rire de ce sosie arabe de Joe Pesci censé être inquiétant, de Vincent Lindon en tueur tennisman, d’un dialogue parfois surréaliste et on se dit que Sir Michael et Miss Weaver sont vraiment des survivants. Ce genre de film peut s’avérer fatal !

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16 avril 2010 5 16 /04 /avril /2010 18:24

QUICKSAND (1)À première vue, on dirait un téléfilm produit par FR3-Régions, tourné par un réalisateur QUICKSANDoctogénaire de « DERRICK », avec en vedettes Julien Lepers, Sophie Marceau, Jean-Pierre Castaldi et un sosie étonnamment ressemblant de Michael Caine qui s’amuse à le caricaturer grossièrement. Le tout filmé à Monaco par une équipe venue du documentaire.

À seconde vue, il s’agit en fait d’un film de nationalitéQUICKSAND (3) indéterminée, tourné par le réalisateur de l’excellent « DU SANG SUR LA TAMISE », avec Michael Keaton (on se disait bien que Julien Lepers parlait drôlement bien Anglais !), Judith Godrèche et… Castaldi (difficile de se tromper, là). Le sosie de Caine n’est finalement que… Caine lui-même. Et on en est navré pour lui.

« QUICKSAND » est-il le plus mauvais film de la carrière de l’acteur-fétiche de « WWW » ? Malgré une forte concurrence, ce n’est pas impossible. Sur un scénario décourageant, montrant un banquier yankee piégé par la mafia russe sur le sol monégasque, John Mackenzie filme avec une QUICKSAND (2)mollesse effarante d’interminables poursuites touristiques, de flasques fusillades et torche un épilogue encore plus consternant que le reste du chef-d’œuvre.

Si on n’attendait rien des acteurs-vedettes, on ne peut qu’être sidéré par la présence de Michael Caine, qui joue une « action star » (quel bon casting…) capricieuse et pénible qui vient caqueter ses répliques pendant quatre ou cinq séquences à griller définitivement une carrière. Sans doute a-t-il signé pour « QUICKSAND » par amitié pour le réalisateur avec lequel il avait déjà travaillé à plusieurs reprises ? Il faut bien lui trouver des excuses… On aperçoit Kathleen Wilhoite en assistante enceinte et l’étrange Elina Löwensohn en maîtresse russe de Caine.

Après le mot « FIN » on a envie de réévaluer « L’INÉVITABLE CATASTROPHE » et « LE DERNIER SECRET DU POSEIDON » à la hausse…

 

À NOTER : le film fut apparemment diffusé à la TV française sous le titre « UN TUEUR AUX TROUSSES ».

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15 avril 2010 4 15 /04 /avril /2010 12:04

SIMON SIMON (1)Dans la série des « raretés de chez raretés », « SIMON SIMON » se pose plutôt là : court-métrage anglais de 32 minutes tourné en 1970, c'est une sorte de film muet burlesque, suivant les pérégrinations de deux ouvriers sur leur grue à roulettes. C'est d’un intérêt très moyen et les ‘guests’ annoncées au générique (David Hemmings, Peter Sellers, Michael Caine) n’apparaissent que quelques secondes. Mais c'est très « culte » au Royaume-Uni.

C'est le rôle le plus court de toute la carrière de Caine. Encore plus furtif que son apparition dans « LE SENS DE LA VIE ».  

SIMON SIMON

Avec sa barbe de « LA VALLÉE PERDUE » qu'il tournait en même temps, il passe en voiture, l’air scandalisé : un des protagonistes vient en effet de recouvrir son nom sur l’affiche de « ENFANTS DE SALAUD » par un des cartons du générique !

Un magnifique ‘caméo’ d’environ… deux secondes.

 

À NOTER : malgré sa courte durée, « SIMON SIMON » a eu droit à une édition DVD chez nos amis britons.

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