Le film de serial killer, sous-genre florissant du polar compte ses classiques, ses films de référence, ses codes et (déjà) ses clichés.
« LES CAVALIERS DE L’APOCALYPSE » puise allègrement dans ce vivier, mixant « LE SILENCE DES AGNEAUX » à « SE7EN » avec un brin de l’imagerie SM de « HELLRAISER ». Cela donne une série B sans âme, exécutée de façon scolaire, pataugeant dans tous les lieux communs imaginables (le flic veuf, les fausses pistes, les plans gore). Si Dennis Quaid dans le mood dépressif qu'il maintient depuis « FLESH AND BONE », s’acquitte honnêtement de son personnage de policier obsessionnel et mauvais père, Zhang Ziyi (qu’est-elle venue faire là-dedans ???) est complètement à côté de la plaque en émule chinoise d’Hannibal Lecter. Ses face à faces en prison avec le flic frisent le n'importe quoi le plus total. Et que dire de Peter Stormare, qui apparaît et disparaît si vite, qu’on se souvient à peine de sa présence ?
Quant à la conclusion, qu’on voit arriver depuis un bon moment, faute de coupable de substitution, elle est tellement absurde qu’on n’en est même pas choqué. Curieusement, la seule vraie qualité du film vient d’un montage elliptique et hyper-efficace, qui donne une sensation de mouvement incessant et un semblant de rythme qui maintient éveillé.