« WWW » a récemment parlé de l’ouvrage consacré à « IL ÉTAIT UNE FOIS DANS L’OUEST » signé Philippe Ortoli et particulièrement d’une théorie quant à la séquence où ‘Harmonica’ déchire la robe de Claudia Cardinale, dans un simulacre de viol aux multiples interprétations.
Nous avons vu l’importance que peut avoir un simple regard dans les films de Sergio Leone. Un coup d’œil d’une demi-seconde qui équivaut à plusieurs pages de dialogue explicatif.
Dans cette fameuse scène du « pseudo-viol », il en est un de Charles Bronson, qui est un petit chef-d’œuvre de concision : alors qu'il arrache les dentelles de la fameuse robe et que le public incrédule, voit son héros devenir un vulgaire agresseur sexuel, Bronson plaque Claudia d’une seule main en s’acharnant sur ses tissus. C'est alors qu'il lève légèrement la tête et jette un bref coup d’œil vers l’extérieur. Et ce simple moment change radicalement le sens de ce qu’on est en train de voir : d’abord, on comprend qu'il n’est pas intéressé sexuellement par la jeune femme, ensuite qu'il manigance quelque chose et finalement qu'il a repéré une menace, là dehors. On comprendra dans une minute le but de la manœuvre.
Magnifique association d’un réalisateur s’exprimant exclusivement par l’image et d’un acteur minimaliste, maîtrisant à la perfection le moindre clignement de paupière pour un maximum d’expressivité.
Encore une raison d’admirer « IL ÉTAIT UNE FOIS DANS L’OUEST ».