Aujourd'hui, Lee Remick aurait fêté ses 75 ans. Quel meilleur prétexte pour que « WWW » l’intègre dans sa rubrique des « acteurs-culte » ? Happy Birthday, Lee.
Elle a toujours rayonné d’une aura particulière, depuis ses débuts avec Elia Kazan : comment oublier la majorette énamourée dans « UN HOMME DANS LA FOULE » ou la paysanne têtue dans « LE FLEUVE SAUVAGE » ? Elle a su garder son aura singulière jusque dans les téléfilms de sa fin de carrière en demi-teintes. Et ce n’était pas simplement grâce à ses incroyables yeux bleus.
Lee Remick a connu des débuts fulgurants, laissant espérer une carrière plus ambitieuse que ce qu'elle est finalement devenue. On s’en souvient tout particulièrement en nympho de garnison idiote mais sexy dans « AUTOPSIE D’UN MEURTRE », un emploi qu'elle retrouve plus ou moins dans « LES FEUX DE L’ÉTÉ ». Elle est extraordinaire de réalisme en alcoolique désespérée dans « LE JOUR DU VIN ET DES ROSES », la performance de sa vie, où elle fait largement jeu égal avec Jack Lemmon.
On la revoit en prostituée du Far-West au grand cœur dans « DUEL DANS LA BOUE », en employée de banque terrorisée dans « ALLÔ, BRIGADE SPÉCIALE », en épouse stoïque du voyou Steve McQueen dans « LE SILLAGE DE LA VIOLENCE », en suffragette de comédie dans « SUR LA PISTE DE LA GRANDE CARAVANE », en épouse névrosée et nymphomane du flic Sinatra dans « LE DÉTECTIVE » où elle est émouvante. Elle est drôle en cible d’un serial killer dans « LE REFROIDISSEUR DE DAMES », en pastiche de Marilyn dans « LOOT », touchante en fille hystérique de Katharine Hepburn dans « A DELICATE BALANCE », en héritière tombant amoureuse d’un tueur dans « HARD CONTRACT », en épouse d’un bûcheron dans « LE CLAN DES IRRÉDUCTIBLES », en mère adoptive du Diable dans « LA MALÉDICTION », en espionne ambiguë et pince-sans-rire dans « UN ESPION DE TROP », en psy criminelle dans « LA GRANDE MENACE », en prof de piano dans « LE CONCOURS », en lady anglaise dans « LES EUROPÉENS ».
Dans les années 70, elle s’installe en Angleterre et se partage entre les continents.
À la TV où elle finit sa carrière, on voit Lee Remick incarnant l’amour fou du mogul dans « THE LAST TYCOON ». Elle se distingue dans le rôle-titre de la minisérie « JENNIE : LADY RANDOLPH CHURCHILL », « QB VII » en lady amoureuse, « THE BLUE KNIGHT » en épouse de flic, « HUSTLING » en journaliste enquêtant sur la prostitution, la minisérie « IKE » en secrétaire d’Einsenhower, « OF PURE BLOOD » en agent de casting découvrant qu’elle a du sang aryen, « REARVIEW WINDOW » en bourgeoise kidnappée par un voyou, « JESSE » en infirmière remplaçant un docteur, « L’AMOUR EN HÉRITAGE » en méchante Américaine exilée en France, « HAYWIRE » dans le rôle de la comédienne Margaret Sullavan, « DARK HOLLIDAY » en touriste prisonnière des geôles arabes. Elle incarne Sarah Bernhardt dans « LE TOUR DU MONDE EN 80 JOURS ».