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1 mars 2013 5 01 /03 /mars /2013 06:33

« LEE MARVIN : POINT BLANK », la biographie de Dwayne Epstein qui vient de sortir aux U.S.A. avec un épilogue signé par Christopher, le fils de l’acteur, est-il l’ouvrage définitif sur celui que certains considèrent comme un des plus grands comédiens américains de l’Histoire du 7ème Art ?

Oui et non. Oui parce qu'il écrase sans conteste les ouvrages précédents par son sérieux et sa connaissance du sujet. Non, parce que, passée une première partie extrêmement documentée sur la généalogie de la famille Marvin et les années de guerre, il se résume trop souvent à une énumération des films, survolant des œuvres majeures et s’attardantPOINTBLANK sur d’autres plus secondaires. De plus, les interviews pour passionnantes qu'elles soient, arrivent un peu tard. Il ne reste guère de survivants pour témoigner ! Ainsi, ce sont parfois leurs enfants qui sont interrogés, comme les fils de Keenan Wynn ou Robert Ryan, par exemple…

Mais le profil psychologique de l'homme est assez précis. Véritable Jekyll & Hyde, homme de culture et soiffard querelleur, acteur méticuleux et surdoué mais acceptant n'importe quel navet, Marvin était paradoxal, instable et imprévisible, aimant jouer différemment selon les prises, pour déstabiliser ses partenaires et leur éviter un jeu trop routinier. Détonnant mélange d’élégance et de muflerie.

On apprend ainsi que Jack Webb fut très impressionné par Lee en le dirigeant dans un épisode de « DRAGNET », que celui-ci s’attirait la sympathie de ‘tough guys’ comme John Ford ou John Wayne en les « charriant » constamment. Les interventions d’Angie Dickinson qui fut souvent sa partenaire, sont édifiantes, éclairantes. Son amitié avec Woody Strode est joliment décrite. On comprend mieux le réalisme d’une bagarre qu'il tourna avec Martin Milner dans un épisode de « ROUTE 66 », quand on sait que celui-ci explosa littéralement le nez de Marvin en pleine prise de vue. Et bien sûr, on se réjouit de lire qu'il draguait des filles à Londres pendant le tournage de « 12 SALOPARDS » en compagnie de Bronson. Entendant son vieux pote qui tentait de séduire une anglaise en parlant des mines de sa jeunesse, Marvin explosa : « Bon sang, Charlie ! Tu n’as pas mis les pieds dans une mine depuis trente ans ! Tu te déplaces en Rolls, maintenant ! ».

Bref, quelques instants de bonheur pour les amoureux d’un cinéma révolu mais toujours bien vivace, dont ce livre agréable vient ranimer la légende et les mythes. Sans oublier quelques photos rarissimes de Lee enfant et à l’armée.

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