Le titre français est extrêmement présomptueux et même quelque peu mégalo, si on considère que l’action se déroule sur une petite île exotique en proie à un volcan qui se réveille subitement.
Si on se réfère aux films-catastrophe réellement catastrophiques, disons que « LE JOUR DE LA FIN DU MONDE » est « moins pire » que « L’INÉVITABLE CATASTROPHE » (pas difficile).
Aïeul ringard de « VOLCANO » ou « LE PIC DE DANTE » qui furent de tardives tentatives de ‘revival’, c'est l’ultime avatar d'un genre déjà périmé à l’époque de la mise en production et qui réunit quelques vétérans de « LA TOUR INFERNALE » comme Paul Newman et William Holden, Ernest Borgnine et Red Buttons survivants de « L’AVENTURE DU POSÉIDON », Jacqueline Bisset du premier « AIRPORT », plus les habituels has-beens de service (ici Valentina Cortese et Burgess Meredith en anciens artistes de cirque !), une pin-up à la mode (Barbara Carrera en ‘native’) pour une aventure poussive, qui culmine avec la traversée d'un pont au-dessus d’un torrent de lave, qui prend littéralement un quart du film.
Le volcan, qui semble sorti d'une vieille adaptation ORTF de Jules Verne, fait peine à voir, le dialogue est grotesque, les personnages sont taillés dans le cliché le plus usé et on est par instants tout près du pastiche à la Mel Brooks. Involontairement, bien sûr.
Newman très digne, s'est refait le look du « PLUS SAUVAGE D’ENTRE TOUS », pour un rôle indigne de lui surtout à ce stade de sa carrière. Il devait semble-t-il un contrat au producteur Irwin Allen. James Franciscus reprend le rôle de traître dévolu à Richard Chamberlain dans la tour en feu, les seconds rôles sont risibles. Malgré toutes ses tares (ou peut-être grâce à elles, finalement) « LE JOUR DE LA FIN DU MONDE » est à peu près supportable jusqu'à l’arrivée au fameux pont. Après, c'est sauve qui peut.
Historiquement, le film restera dans les annales comme celui qui marqua la fin – non pas du monde – mais du film-catastrophe des années 70. En cela, on lui sera éternellement reconnaissant…