Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
17 septembre 2010 5 17 /09 /septembre /2010 07:08

LAST WAGON (2)« LA DERNIÈRE CARAVANE » est un des grands westerns de l’auteur-réalisateur Delmer Daves, dont la véritable vedette est incontestablement l'Ouest lui-même, sublimement filmé LAST WAGONen CinémaScope dans des couleurs brunes, mordorées,LAST WAGON (1) incomparables.

Le scénario extrêmement linéaire permet des études de caractères simplistes : la raciste pourrie-gâtée qui se rachète miraculeusement par exemple, mais crée un héros magnifique en la personne de Todd, un blanc élevé par les Comanches annonçant clairement le personnage ‘mcqueenien’ de « NEVADA SMITH » tourné dix ans plus tard. C'est un des meilleurs rôles positifs de Richard Widmark, bien mis en valeur par Daves. Hâlé, LAST WAGON (3)blondi, les mouvements félins, doté d’un joli ensemble en daim (et à franges !), il domine aisément un cast un peu faiblard (le ridicule Nick Adams). L’amateur reconnaîtra avec plaisir le futur « VIRGINIEN » de la TV James Drury en capitaine de cavalerie. LAST WAGON (4)

La beauté plastique des images, l'amour évident du réalisateur pour ces paysages, son sens de la nature emportent tout, balaient le sens critique et font même plus ou moins gober cet épilogue bâclé où le juge subitement clément, acquitte Todd et le remet « sous la surveillance » de la très ravissante Felicia Farr ! Après 1 H 30 d'action âpre, dénuée de sentimentalisme, cette conclusion laisse pantois, un peu comme celle de « LA RIVIÈRE ROUGE » de Hawks, toujours aussi difficile à avaler. 

« LA DERNIÈRE CARAVANE » demeure un grand western, traversé d'instants de pure beauté.

Partager cet article
Repost0
30 juillet 2010 5 30 /07 /juillet /2010 16:56

DERNIERE RAFALEPendant un petit moment, « LA DERNIÈRE RAFALE » ressemble à un film de recrutement pour le FBI. J. Edgar Hoover y est mentionné avec une idolâtrie servile et les superflics en manteau et chapeau mous sont montrés comme les derniers remparts contre le crime et le stupre. Autant dire que ça démarre mal !

Quand arrive le héros, Mark Stevens (ectoplasme au physique aussi neutre que le jeu), on passe à la phase infiltration du scénario. Et l’accent est mis sur les méthodes « ultra-modernes » du ‘Bureau’.

Cela commence seulement à s’animer avec l’apparition de Richard Widmark. Si son rôle de petit caïd frileux et ambitieux n’a rien d’original, l’approche du comédien est étonnante. Même si le film date de 1948, difficile de ne pas ressentir le sous-texte homosexuel dans les séquences impliquant le gangster et sa bande. Widmark est certes marié, mais la seule vue de sa femme semble le dégoûter. Elle-même ne supporte pas qu'il la touche ! Tous ses hommes ont des allures peu viriles et ont plutôt l’air de « mignons » en fedora. La première fois que Widmark reçoit Stevens chez lui, les deux hommes sont étendus côte à côte sur ses lits jumeaux ! Et ce ne sont pas les seules allusions… C'est ce qui différencie fondamentalement ce personnage de celui que l’acteur jouait dans « CARREFOUR DE LA MORT » l’année précédente : Udo était un sadique bestial et stupide, Stiles est un pervers cultivé.

DERNIERE RAFALE (1)

« LA DERNIÈRE RAFALE » est bien rythmé, extrêmement bien photographié par Joe McDonald. Aujourd'hui trop de détails font sourire : pourquoi le flic John McIntire se met-il systématiquement à parler comme un robot quand il envoie des messages à ses supérieurs par radio ? À cause de son apologie du FBI, ce n’est pas tout à fait un ‘film noir’ et l’absence de personnage vraiment attachant n’aide pas à maintenir l’intérêt jusqu'au bout.

Partager cet article
Repost0
10 mars 2010 3 10 /03 /mars /2010 17:28

BROKEN LANCE (2)Remake de « LA MAISON DES ÉTRANGERS » de J.L. Mankiewicz tourné six ans plus tôt, et transposé à l’époque du western, « LA LANCE BRISÉE » est un des premiers films du BROKEN LANCEgenre tourné en CinémaScope.BROKEN LANCE (3)

La construction en flash-back apporte un surplus de tension à un scénario un peu bavard qui évoque souvent « LE ROI LEAR » de Shakespeare. Bénéficiant d’un casting de premier ordre, Edward Dmytryk tire le meilleur de ses acteurs et tout particulièrement de Robert Wagner qu’on a rarement vu aussi intense et impliqué. Spencer Tracy compose un beauBROKEN LANCE (1) personnage de vieux dur à cuire menacé par ses propres fils qui rôdent autour de lui comme des charognards impatients. Son couple avec Katy Jurado – jouant une squaw à l’accent hispanique très prononcé – est étonnamment crédible et attendrissant (elle l’appelle « my hôsbund » et lui « princess »). Mais le vrai tour de force est accompli par Richard Widmark, qui écope du rôle le plus ingrat, celui de l’aîné maltraité et constamment humilié par son père qui prend enfin sa revanche. Il parvient à insuffler un peu d’humanité et d’émotion à ce personnage odieux et il a un long face à face filmé en un plan-séquence de plusieurs minutes avec Tracy, qui est un véritable cours de comédie. Dommage que la fin du film le banalise en un « méchant » traditionnel, car il méritait mieux.

Un peu trop court à 1 H 36 pour être la saga qu'il aurait dû être, un peu trop ambitieux pour n’être qu’un simple film d’aventures, « LA LANCE BRISÉE » n’enthousiasme jamais tout à fait, mais contient de très beaux moments et son regard chaleureux à l’égard des Indiens le rend sympathique.
BROKEN LANCE (4)

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog du West (l'Ouest, le vrai !)
  • : News, photos, critiques films et DVD, avis et commentaires sur le cinéma populaire, ses stars, ses mythes, mais aussi sur les séries TV et quelques à-côtés.
  • Contact

Recherche

Catégories

Liens