Fernando Di Leo a signé quelques polars italiens approximatifs mais parfois sympathiques, aussi est-on curieux de le voir s’aventurer dans le film « de mercenaires », s’inspirant directement du succès récent de « RAMBO 2 : LA MISSION ». Et… On a tort. La curiosité s’avérant parfois être un bien vilain défaut !
« RAZZA VIOLENTA » (litt. : « RACE VIOLENTE ») est une série B extrêmement fauchée, qui démarre par la libération d’enfants pris en otages dans la jungle. Menés par un Henry Silva émacié, un groupe de commandos formés d’obscurs acteurs internationaux font ce que Stallone avait accompli avec les POW. Ça, c'est l’intro, ensuite un des hommes de Silva, campé par Woody Strode, vend son âme aux trafiquants de drogue cambodgiens et Harrison Muller, Jr. (?) un bellâtre permanenté et barbichu est missionné pour l’arrêter par Silva. Celui-ci, malgré sa première place au générique, reste sagement chez lui, n’apparaissant plus qu’au téléphone arborant lui aussi un superbe brushing estampillé ‘eighties’.
Tout cela est ennuyeux à mourir, pas même jouissif au 100ème degré, affreusement mal filmé et photographié, la BO lancinante n’aide certainement pas à rester éveillé et le petit épilogue drolatique consterne. Que retenir alors ? Rien. Hormis l’étonnement qu’on ne peut que ressentir devant la forme physique du cher Woody, qui joue encore les durs-à-cuire en treillis et arbore d’énormes muscles saillants à l’âge de… 70 ans !
Si on ne félicite pas le signore Di Leo et ses scénaristes, on est bien obligé de s’incliner devant Mr. Strode.