Ce qu'il y a d’extraordinaire avec le scénario de « IL ÉTAIT UNE FOIS DANS L’OUEST », c'est que tout semble se tenir parfaitement, comme dans un puzzle diabolique, que chaque séquence a sa logique interne, mais que chaque question posée détricote pratiquement tout l’ensemble.
Un exemple ? Le Cheyenne accusé du massacre de la famille McBain, tiens !
Quand Jill arrive à Sweetwater, elle trouve son mari Brett et ses trois enfants morts, au milieu des invités au banquet de noces. Le shérif présent et des témoins ont trouvé un morceau de tissu provenant d’un cache-poussière. Pour eux, c'est une signature : le Cheyenne ! Donc, tout le monde se lance à sa poursuite.
Seul (petit) souci : en chemin – il y a donc une heure ou deux – Jill a vu le Cheyenne dans un relais de diligences. Et celui-ci était prisonnier des forces de l’ordre. Il s’est évadé en tuant ses gardiens, avant d’être rejoint par sa bande et de prendre la fuite. Tout cela, Jill et une dizaine d'autres personnes l'ont vu en direct. Comment le bandit pouvait-il matériellement massacrer les McBain, dans ce cas ?
Ça paraît évident comme ça, mais dans le film, Jill commence par le soupçonner, alors qu'elle mieux que quiconque, pourrait témoigner qu'il est innocent.