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11 novembre 2009 3 11 /11 /novembre /2009 11:52

Ils se sont rencontrés en 1947, sur le plateau de « L'HOMME AUX ABOIS », un film noir, dont Burt Lancaster était la tête d’affiche. Kirk Douglas lui, tenait le rôle du méchant. Pendant les dix années qui suivirent, ils s’affirmèrent tous deux à Hollywood comme des acteurs « difficiles », indépendants (ils montèrent tous deux leur société de production), terrorisant les réalisateurs, quand ils ne les congédiaient pas sans autre forme de procès, et ils furent surnommés « les jumeaux terribles ».

En 1957, ils se retrouvent pour « RÈGLEMENT DE COMPTES À OK-CORRAL », où les relations du doc (Kirk) avec Wyatt (Burt) ressemblaient étrangement à celles qu'ils entretenaient dans la vie. Le réalisateur John Frankenheimer déclara méchamment : « Kirk voulait être Burt Lancaster. Il a voulu être Burt Lancaster toute sa vie ».

Ils se retrouvent encore pour un gros échec « AU FIL DE L’ÉPÉE » deux ans plus tard, d'après George Bernard Shaw, un film d’époque au tournage chaotique, où ils se firent éclipser par Laurence Olivier, plus dans son élément.

C'est Kirk qui produit « 7 JOURS EN MAI » en 1964, de Frankenheimer, laissant le beau rôle à Burt. Un grand film politique, où les comédiens ne font que se croiser, sauf pour un ultime face à face à la fin, qui atteint des sommets (« Savez-vous qui était Judas ? »).

En 1981, les deux amis-rivaux renouent, et apparaissent au théâtre dans « BOYS IN AUTUMN », contant les retrouvailles 50 ans plus tard, de Huckleberry Finn (Burt) et Tom Sawyer (Kirk). On ne peut que regretter que nul n’ait pensé à l’enregistrer pour la postérité !


Cinq après après, c'est l’ultime film-hommage, le très sympathique « COUP DOUBLE », où les vieilles stars jouent deux gangsters sortant de prison après trente ans, pour monter un dernier gros coup. Délectable. D'autant que leur relation servit visiblement à nourrir leurs personnages, jusque dans leurs chamailleries...

On les vit également dans de brèves apparitions dans « LE DERNIER DE LA LISTE » et le téléfilm « VICTOIRE À ENTEBBE », sans qu'ils n’aient aucune scène ensemble.

Burt est parti il y a longtemps, Kirk est toujours là, à plus de 90 ans. Leur étrange amitié-rivalité annonçait celles qui unirent Alain Delon et Jean-Paul Belmondo en France, ou Robert De Niro et Al Pacino, Sylvester Stallone et Arnold Schwarzenegger aux U.S.A.

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commentaires

L
<br /> Une partie de mon premier commentaire a sauté. Je voulais dire que je n'avais pas vu les films en duo de ces deux stars à part ces deux films.<br /> <br /> Pour "Coup Double", j'avais oublié jusqu'à te lire que Wallach y apparaissait, je m'en souviens, et oui, il était hilarant ! Je vais devoir me rafraïchir la mémoire en le ragradant à nouveau. J'ai<br /> le souvenir de belles et émouvantes séquences, et toujours truculentes !<br /> <br /> <br />
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L
<br /> Je suis très fan de "Règlement de comptes à O.K. Corral", J'en ai même l'affiche placardée quelque part ;-) Un grand film, un grand réalisateur, deux grands rôles principaux - L'un sobre, l'autre<br /> plus flamboyant - et des acteurs secondaires emblématiques (Van Cleef, DeForest Kelley et John Ireland).<br /> <br /> La réalisation est moins flamboyante pour "Coup Double", mais le jeu, lui, l'est, et l'un est toujours moins sobre que l'autre...<br /> malheureusement pas encore vus...<br /> <br /> <br />
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F
<br /> Ce qui est surtout sympathique dans "COUP DOUBLE" c'est qu'on sent que c'est fait par des vrais fans des deux vieilles stars. Et on<br /> a même droit à Eli Wallach en tueur bigleux, qui est hilarant.<br /> <br /> <br />

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