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6 mars 2011 7 06 /03 /mars /2011 08:02

Avec son approche candide de « la vie après la mort », ses destins séparés qui finissent par se croiser, sa love story improbable, « AU-DELÀ » fait penser à du Claude Lelouch période « PARTIR, REVENIR ». Mais… c'est du Clint Eastwood ! Et hormis une photo un peu sombre et un rythme exagérément lent, il est quasi-impossible de déceler la patte duAUDELA réalisateur dans ce mélo poussif et terriblement inégal.

Pourtant le tsunami qui ouvre le film est un grand moment de cinéma et promet une œuvre ambitieuse. Mais après la première séquence londonienne elle aussi alléchante, « AU-DELÀ » s’installe dans son rythme pépère pour ne plus en sortir. Alors que le sujet, surtout traité par un (grand) cinéaste octogénaire, est porteur de questionnements profonds, le film reste délibérément en superficie, survole sans vraiment se poser, effleure sans creuser.

L’afterlife ? Quelques images déjà vues ailleurs, aux F/X banals. Tout le parcours de l’héroïne française est terriblement convenu, voire pénible : la séquence chez l’éditeur, le laïus sur Mitterrand, les scènes tournées à France Télévision (ça fait tout de suite rêver), la visite chez Marthe Keller « spécialiste » suisse de l’après-mort, tout cela est maladroit, naïf, filmé par-dessus la jambe.

Heureusement, tout ce qui concerne le personnage du médium joué par Matt Damon est plus intense et l’acteur fait preuve d’une épaisseur et d’une sobriété épatantes. Son embryon de love story avec Bryce Dallas Howard entraîne sur une fausse-piste très bien gérée. Idem pour le jeune Anglais, dont la scène dans le métro est probablement la meilleure du film.

Alors non, « AU-DELÀ » n’est pas un total ratage. Plutôt un opus insignifiant, une esquisse de scénario, une intention inaboutie (volontairement ou pas ?), qui aurait sans doute moins déçu s’il avait porté la signature d’un cinéaste de moindre envergure. Mais tel quel, le scénario ne va pas plus loin qu’un épisode de « MÉDIUM » ou « GHOST WHISPERER » et des répliques comme « Ce n’est pas un don, c'est une malédiction », sont entrées depuis longtemps dans le catalogue des clichés incontournables du genre.

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commentaires

V
Juste en voyant la promotion du film j'ai décidé de ne pas le voir. Manifestement, j'ai encore fait une économie de temps et d'argent. Pour compenser j'ai regardé "Soy Cuba".
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V
Ben, moi, je supporterais bien une seconde vision...mais dans quelques mois...De toute façon j'ai d'autres films à voir.<br /> La vie est trop courte ;-)
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F
<br /> <br /> Oui. Et après tout, même Clint a le droit de se planter. Il n'y a peut-être pas besoin de vérifier pour en être sûr ! <br /> <br /> <br /> <br />
V
Où avais-je la tête quand j'ai écrit mon prècedent message, moi ? J'ai complètement oublié de parler de ce que j'ai préféré dans ce film : la partie "Anglaise", avec le jeune Marcus : j'ai été émue<br /> par sa recherche de réponse, et la scène du métro est effectivement réussie.<br /> Pour les scènes se déroulant en France, c'est d'une platitude telle que j'avoue avoir "décroché" à certains moments.<br /> Quand à Matt Damon, il est effectivement parfait, mais, je l'avoue , j'ai également "décroché" pendant les scènes de cours de cuisine...
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V
Je viens de voir le film et, comme Lemmy, je vais m'accorder un moment de réflection et une (ou plusieurs ?) relécture(s) du DVD pour donner un avis définitif.<br /> Ce que j'en ai tiré pour le moment : 3 questionnements sur la mort : un enfant qui ne la comprend pas, une journaliste qui, confrontée à une NDE, cherche des réponses, un médium qui ne veux plus<br /> comprendre...
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F
<br /> <br /> Je ne pense pas que je pourrais supporter une seconde vision ! <br /> <br /> <br /> <br />
K
<br /> Je n'ai pas encore eu le temps d'aller le voir, mais une chose est sûre: Les critiques fusent de tous les côtés concernant la partie française du film.<br /> <br /> <br />
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F
<br /> <br /> Après coup, ce qui n'arrange rien, on réalise que ces fameuses scènes françaises ressemblent à un mauvais film... français (rupture dans un restau, etc.) et ne servent pratiquement à<br /> RIEN dans le déroulement de l'histoire.<br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> La première vision du film m'avait plue. Mais finalement le temps et une seconde vision pour accompagner m'ont un peu rafraîchi. Le segment français n'en apparaît que plus faible. Par contre,<br /> j'apprécie toujours autant le segment américain avec Matt Damon (acteur apparemment fade que je me surprends à apprécier de plus en plus), les passages avec B. Dallas Howard sont assez<br /> marquants.<br /> <br /> En définitive, le film frustre. Peut-être car Eastwood n'a aucune envie, et aucun moyen, de répondre même facticement à la question posée en filigrane dans le film. Il y montre les supercheries<br /> vers lesquelles ces interrogations mènent ; mieux le seul personnage pouvant répondre va se mettre à mentir sciemment pour permettre à un personnage de continuer, et rien que ces petits détails<br /> valent quelque chose. Bref, plutôt que le 6ème sens, profitez des autres sens.<br /> <br /> Et j'avoue que ce soit d'Eastwood me porte plutôt à une indulgence assumée.<br /> <br /> <br />
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