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4 septembre 2014 4 04 /09 /septembre /2014 07:42

ANDY MCLAGLEN (1)
Fils de l’acteur fordien Victor McLaglen (« LE MOUCHARD »), Andrew V. McLaglen a consacré une grande partie de sa filmographie au western.

Ancien assistant à la réalisation, il a appris son métier sur le tas, et s’est imposé à la TV pour sa rapidité et son efficacité. Au cinéma, il a frôlé plusieurs fois la franche réussite, sans jamais réellement l’atteindre. Trop influencé par Ford, trop assimilé à un « yes man » pour vieilles stars irascibles, « Andy » n’a jamais eu de style personnel, et ses films ont toujours eu l’air trop propres sur eux, trop « tous publics ».

ANDY MCLAGLENIl débute avec « GUN THE MAN DOWN », une série B fauchée, sans intérêt, à part celui de lui faire rencontrer l’acteur James Arness qui l’impose dans sa série TV « GUNSMOKE ». McLaglen en tournera plus de 100 épisodes. Il signera le même nombre de « HAVE GUN – WILL TRAVEL », la magnifique série de Richard Boone, dans laquelle le réalisateur accomplira son meilleur travail.

De retour au grand écran dans les années 60, il tourne avec John Wayne « LE GRAND McLINTOCK ! », sorte de sous-John Ford poussif, puis enchaîne les succès commerciaux : « LES PRAIRIES DE L’HONNEUR », saga familiale située pendant la guerre de Sécession est très réussi, et McLaglen parvient même à canaliser James Stewart. « RANCHO BRAVO » est une bizarrerie tournant autour d’un taureau à tête blanche, « LE RANCH DE L’INJUSTICE » prouve que Doris Day n’a rien d’une héroïne de western.

« LA ROUTE DE L’OUEST » a semble-t-il souffert des coupes infligées par son producteur.ANDY MCLAGLEN (2) Il contient de belles choses, un souffle fordien par instants, mais manque d’inspiration. « BANDOLERO » vieillit plutôt mieux : Jimmy Stewart et Dean Martin y jouent des frères, et Raquel Welch s’impose comme icône des sixties. Le film est vigoureux et souvent jouissif.

« LE DERNIER TRAIN DE FRISCO » et « RIO VERDE » sont de pâles films de série pour acteurs has-been comme George Peppard, « LA LOI DE LA HAINE » est un bon western, qui contient une réflexion pertinente sur la légende de l'Ouest et la réalité de la violence.

Mais McLaglen est surtout connu pour avoir beaucoup fait tourner John Wayne à la fin de sa carrière, dans des films semblables les uns aux autres, se succédant dans une confortable  monotonie : « LES GÉANTS DE L’OUEST », « CHISUM » ou « LES CORDES DE LA POTENCE » se confondent dans les mémoires.

McLaglen revient à la TV pour « THE SACKETTS » et la minisérie « THE BLUE AND THE GRAY », et il signe un bon film de mercenaires avec « LES OIES SAUVAGES », dans lequel son style « western » est tout à fait bienvenu.

Un honnête faiseur à l’ancienne, qui a maintenu le genre à flot, alors qu'il était en plein déclin.

 

Article posté en janvier 2010, remis en actualité en hommage à Andrew V. McLaglen, qui vient de mourir à l'âge de 94 ans. RIP. 

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commentaires

S
Votre blog est une source d'inspitation ! merci pour vos articles.<br /> Patrick.
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C
Très bien la rubrique Nécrologique!!<br /> dans quel western un journaliste fait des" articles de fond "<br /> Si on veut que la paix revienne dans cette partie de l'ouest<br /> Il faut prendre tous les ....et les abattre comme des chiens !!!j'adore mais je ne me souviens plus !merci
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Y
Son meilleur film est La loi de la haine. Dans ce métrage il ne pompe pas Ford mais Peckinpah mais ce western est tout à fait réussi.
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F
<br /> <br /> "LA LOI DE LA HAINE" est chroniqué sur ce blog. <br /> <br /> <br /> <br />

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