Il est de ces films dont on ne trouve rien à dire pour la bonne raison qu'il n’y a rien à en dire. Pourquoi s’attarder sur un scénario qui est un démarquage total de celui de John Carpenter pour son petit bijou des années 80 ? Pourquoi louer les F/X numériques tout à fait réussis (il ne manquerait plus qu'ils soient ratés !), pourquoi parler d’idées alors qu'elles sont toutes recyclées d’œuvres précédentes ? Ce nouveau « THE THING » ne pousse qu’à se poser la même question que pour « TRUE GRIT » des Coen ou le remake de « LE FLINGUEUR » : pour quelle raison refaire des films qui sont des classiques aimés de tous et qui tiennent encore parfaitement la route ? Bien sûr, les producteurs le présentent comme une ‘prequel’ à celui de Carpenter. L’action est censée de dérouler quelques jours avant le début du film de 1982. Mais ça ne change pas grand-chose, au fond : on retrouve les mêmes situations à quelques variantes près, les mêmes archétypes de personnages, à part qu’ici c'est une femme qui prend la place de Kurt Russell et qui joue les ‘Ripley’ de service, lance-flamme au poing.
On regarde ce « THE THING » passivement, sans émotion particulière, pas même la trouille ce qui est tout de même gênant, sans trop d’ennui non plus. Comme on voit tomber la pluie.
Comme souvent avec ce genre de resucée, le seul conseil que l’on puisse donner à ceux qui seraient malgré tout tentés d’y jeter un coup d’œil curieux, c'est de n’avoir jamais vu le classique de Hawks des fifties bien sûr, mais surtout le premier remake signé Carpenter. Là, peut-être… À la rigueur…