Peu à peu, d’année en année, son étoile à pâli. Les anciennes générations qui voyaient en lui un génie iconoclaste qui révolutionna l’Art Dramatique anglo-saxon ont laissé place à ceux qui ont découvert Marlon Brando en cabotin inspiré (« LE PARRAIN ») ou en Falstaff obèse et surpayé enchaînant les ‘caméos’ absurdes dans des films de moins en moins prestigieux.
La vérité se situe certainement entre les deux : nul ne pourra nier l’impact que représenta l’animalité débridée de ses films des années 50, mais on préfèrera oublier ses derniers nanars et ses pathétiques apparitions publiques.
Pourtant, même dans une œuvrette moyenne comme « PREMIERS PAS DANS LA MAFIA », subsistaient encore des vestiges de l’insolence des débuts : Brando dans un extraordinaire tour-de-force parvenait à pasticher sa propre interprétation en Don Corleone, bien mieux qu’aucun imitateur n’y serait parvenu. Du narcissisme exacerbé à l’état brut.
Il aurait fêté ses 86 ans aujourd'hui. Happy birthday, Marlon…