Il faut croire que « L’AU-DELÀ » n’est pas un titre qui porte bonheur. Clint Eastwood a récemment signé un de ses films les plus décevants intitulé ainsi et trente ans plus tôt, c'est l’italien Lucio Fulci qui tournait ce film d’horreur à New Orleans.
Plutôt bien coté chez les amateurs de cinéma d’horreur et de ‘gore’, « L’AU-DELÀ » est pourtant un drôle de salmigondis. Le scénario tient en quelques lignes (écrites en gros caractères !) et ressasse l’éternelle histoire de la maison hantée bâtie sur une des sept portes de l’Enfer (sic !) et on passe gaiment des fantômes aux zombies sans rime ni raison.
En fait, ce qui passionne réellement Fulci, ce sont les effets vomitifs. Là, il s’en donne à cœur-joie et s’attarde bien au-delà du raisonnable sur des gros-plans de visages rongés par la chaux-vive, fondant comme des chandelles sous l’effet de l’acide ou dévorés à pleins crocs par un chien féroce ou des mygales morfales. Sans compter les yeux crevés, les poignets percés par les clous et autres festivités.
Tout le reste est bâclé au zoom, sous-éclairé, on ne profite même pas des extérieurs de la Nouvelle Orléans. Et que dire du casting, uniformément désastreux ? Parmi ces pauvres acteurs qui finissent tous avec des lentilles de contact blanchâtres, l’amateur de Sergio Leone reconnaîtra au début le squelettique Antoine Saint-John, le ‘colonel Guittierez’ de « IL ÉTAIT UNE FOIS… LA RÉVOLUTION » en peintre lynché par les habitants.
Il faut sans doute être un vrai aficionado de cinéma-bis italien pour goûter les délices d’un tel film. Pour les autres, c'est à éviter.