Essayez de trouver quelqu’un qui n’aime pas Franco Nero. Impossible !
Outre le fait d’être beau comme une gravure de mode, d'avoir des yeux plus bleus que ceux de Terence Hill, l'homme a un don de sympathie hors du commun, un charisme tranquille, une affabilité, qui savent lui attirer un public aussi bien masculin que féminin. Cet Italien a connu une carrière véritablement internationale, pas toujours dans des films de premier plan, mais il a tourné partout dans le monde, a flirté avec le vrai star-system, est même apparu dans un des « DIE HARD » !
Mais c'est à 25 ans, qu'il éclate, grâce au rôle-titre de « DJANGO », western italien mythique, dans lequel Nero crée une silhouette inoubliable de vengeur vêtu de noir, traînant un cercueil derrière lui, et ayant pour seule compagne sa mitrailleuse. Il paraît clair qu’à l’origine, le personnage se voulait un démarquage d’Eastwood dans les Leone, mais Franco Nero a su typer son Django, jusqu'à en faire une icône du genre. Il reprendra le rôle vingt ans plus tard, dans une curieuse sequel sud-américaine.
Franco Nero a tourné pas mal d’autres westerns européens : il joue les pieds-tendres dans « LES FORCENÉS », un vengeur dans « TEXAS, ADIOS », un prospecteur floué dans « LE TEMPS DU MASSACRE », un soldat de fortune polonais dans « EL MERCENARIO », son équivalent suédois dans « COMPAÑEROS ! », un prince russe révolutionnaire dans « ET VIVA LA RÉVOLUTION ! », où il fait tandem avec Eli Wallach, un espion du général Houston dans « LOS AMIGOS », où il fait cette fois équipe avec Anthony Quinn.
Nero apparaît dans un autre classique du western italien, « KEOMA », où il incarne un métis-messie de façon très christique, jusque dans la crucifixion à une roue de chariot. Il mange des tonnes d’ognons dans « CIPOLLA COLT », et joue un ami des ours voulant venger sa famille dans « JONATHAN DEGLI ORSI ».
En 2002, Franco apparaît dans un court-métrage en noir & blanc, « L’ULTIMO PISTOLERO », qui est pratiquement un hommage à sa carrière, et clôt – momentanément peut-être – ses visites répétées dans le Far West transalpin.