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À l’instar de plusieurs westerns des années 50 tels que « VAQUERO », « LE TRÉSOR DU PENDU » ou « L'HOMME AUX COLTS D’OR », « VIOLENCE AU KANSAS » décrit ni plus ni moins que l’histoire d’amour entre deux hommes. L’un est un ex-soldat chargé de
capturer le chef d’une bande de pillards mégalo, l’autre (le chef) se prend pour Napoléon et veut conquérir le Kansas ville par ville. Les
enjeux psychologiques sont un peu compliqués, mais le fait est que plusieurs scènes entre les gaillards sont filmées de façon plus qu’ambiguë avec musique romantique en toile de fond et leur affrontement final ne laisse planer que peu de doutes sur la vraie nature de leurs relations.
Le film est hélas handicapé par un casting très inégal : Fess Parker est un piètre héros, aussi peu charismatique que possible, traînant une moue dubitative et parlant d’une voix monocorde. L’accent de la française Nicole Maurey est à la limite du supportable, sans même mentionner les deux mioches littéralement atroces. Seul Jeff Chandler sauve les meubles, dans le rôle du conquérant illuminé, vêtu en dandy, sirotant de bons vins et pratiquant la démagogie en parfait politicien du Far-West. Une des plus belles compositions de la carrière de cet acteur sous-estimé et à peu près oublié aujourd'hui.
À noter un cast de seconds rôles hauts-de-gamme comme Henry Silva - hélas, sous-utilisé – en porte-flingue de noir vêtu, Leo Gordon en gros benêt sympathique (pas vraiment son emploi, généralement !) ou Frank DeKova qui apparaît le temps de se faire dûment descendre. On aperçoit même un jeunot Harry Dean Stanton en shérif-adjoint au début.
« VIOLENCE AU KANSAS » laisse une sensation de trop-plein, à cause d’un scénario surchargé, bourratif, courant trop de lièvres à la fois. Mais grâce à quelques bonnes séquences d’action, un ou deux coups de théâtre et une intéressante complexité dans les rapports entre les deux protagonistes, on ne s’y ennuie pas trop.