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On devine rapidement les ambitions de départ de « UNITÉS D’ÉLITE » (titre français qui n’a strictement rien à voir avec le contenu) : s’inscrire dans la lignée de polars tournant autour de la corruption policière comme « TRAINING DAY » ou « DARK BLUE ». Avec en bonus – pourquoi se gêner ? – une petite touche scorsesienne. Ça pourrait être alléchant…
Mais le final frôle de très près la cata. Si le pitch est intrigant : trois amis ex-voyous deviennent flics et se retrouvent la proie de ripoux de grande envergure, le scénario est d’une platitude et d’une naïveté confondantes. Sans même parler du dialogue atrocement mal écrit. La mise en scène constamment tape-à-l’œil paraît déjà démodée, bien des séries télé ont usé et abusé de ce style qui n’a plus aucun sens. Alors que reste-t-il ? Les acteurs, pour lesquels on s’est intéressé en premier lieu à ce DTV ? Hélas, c'est le vrai gros point faible du film ! Tout particulièrement le « héros », le rappeur ’50 Cent’, inexpressif, gauche et dénué de toute présence physique. Il est censé porter le film sur les épaules et ne fait que le plomber. Mais il n’est pas pire que Forest Whitaker, en pleine crise de sur-cabotinage aigu, qui incarne un ripou cocaïné avec la finesse d’un Quasimodo lobotomisé.
Et Robert De Niro, alors ? Comment dire… C'est Robert De Niro, quoi. La grimace affleurant, il s’appuie sur ses tics habituels (répéter deux fois la même chose, entre autres) et compose un flic corrompu et quasi-mafieux, qui est un cousin de son rôle dans « LES AFFRANCHIS ». D'ailleurs, il adresse un clin d’œil à la célèbre scène de Joe Pesci (« You think I’m funny ? ») dans une pauvre séquence avec 50 Cent.
« UNITÉS D’ÉLITE » ne serait probablement pas une telle déconvenue s’il n’avait pas De Niro à son générique. Ce serait une série B de plus, qu’on aurait sans doute remis dans son boîtier au bout de 20 minutes. Mais malgré les années qui passent, les nanars, les déceptions, les horreurs du genre « LA LOI ET L’ORDRE » (des mêmes producteurs, on aurait dû se méfier !), on continue d’espérer un vrai ‘comeback’ du grand Bob. Ce ne sera pas pour ce coup-là.