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La même année, Burt Kennedy réussissait à merveille « NE TIREZ PAS SUR LE SHÉRIFF », mixant avec finesse les clichés du western et le pastiche le plus déjanté.
On ne peut pas dire que « UN HOMME FAIT LA LOI » soit aussi abouti, malgré un casting a priori plus riche et un sujet potentiellement plus intéressant, proche de « COUPS DE FEU DANS LA SIERRA » de Sam Peckinpah.
Si le film commence plutôt bien avec la mise à pied du vieux shérif, les retrouvailles avec son ancien ennemi tout aussi lessivé que lui, le scénario s'enlise très vite dans des péripéties mollassonnes et finit dans une interminable poursuite, traitée en ‘slapstick’, comme dans les films muets.
Robert Mitchum a de bons moments mais paraît bien fatigué et blasé. Il enchaînait les westerns à cette époque et ne prenait même plus la peine de changer de vêtements ou de Stetson d'un tournage à l'autre. George Kennedy est bien trop jeune pour son rôle de ‘old timer’. Seul le toujours réjouissant Martin Balsam trouve le ton juste, en maire faux-jeton, opportuniste, grandiloquent, « le parfait homme du 20ème siècle », comme le définit Mitchum à la fin du film. Un jeune David Carradine moustachu joue le ‘bad guy’ sans grand relief tandis que son papa John apparaît brièvement en chef de train irascible. Sans oublier de belles comédiennes comme Tina Louise et Lois Nettleton et des seconds rôles familiers tels que John Davis Chandler.
« UN HOMME FAIT LA LOI » est un petit film criard, très démodé dans sa forme (les chansons lourdingues expliquant l'action, sans jamais retrouver la juste mesure de « CAT BALLOU »), dont le scénario aurait pu (dû ?) être traité de façon dramatique, mais que Kennedy a réduit à une parodie agitée, digne d’un cartoon infiniment trop long.