News, photos, critiques films et DVD, avis et commentaires sur le cinéma populaire, ses stars, ses mythes, mais aussi sur les séries TV et quelques à-côtés.
Le western parodique a rarement été drôle, hormis sous la houlette de Mel Brooks. Mais malgré sa mauvaise réputation, « TEXAS, NOUS VOILÀ ! » n’est pourtant pas passé loin de la réussite.
Sur une belle photo mordorée du grand Russell Metty, le film maintient un bon rythme, dégage une vraie joie de vivre et il est truffé de bonnes idées : les sous-titres en signes comanches, les ordres incompréhensibles lancés à tout bout de champ par l’officier Peter Graves (« Ewoouh-eurrrrh ! »), les scènes où les deux
vedettes se balancent des baffes, les mésaventures du fils du chef indien abruti, etc. On sourit donc assez souvent. Le plaisir est hélas en partie gâché par une BO absolument horrible de Frank DeVol, qui surligne chaque effet comme dans un vieux cartoon et par d’interminables numéros de séduction d’une lourdeur pachydermique d’un Dean Martin en pilotage automatique. Celui-ci forme un tandem surréaliste avec Alain Delon qui incarne un noble espagnol naïf et
emporté. Pas vraiment son emploi, même s’il semble déjà répéter pour son « ZORRO » italien tourné dix ans plus tard. Par instants, le couple fonctionne et dégage même une vraie complicité.
On aperçoit des seconds rôles familiers comme Richard Farnsworth méconnaissable en ‘medicine man’ maladroit, Michael Ansara en chef mal entouré et Rosemary Forsyth en caricature de ‘Belle’ du Sud, mais c'est le comique Joey Bishop qui se taille la part du lion dans le rôle de ‘Kronk’ l’Indien pince-sans-rire qui ne lâche pas ‘Dino’ d’une semelle.
Il y a donc à prendre et pas mal à jeter dans ce film anachronique et sympathique, mais qui semble ne jamais savoir s'arrêter quand il faut.