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Produit dans la mouvance alors très à la mode des « tarantineries » à l'Anglaise, « SEXY BEAST » a très bien passé l’épreuve des ans et maintient une formidable tension et un suspense croissant avec des éléments extrêmement simples et linéaires.
Ray Winstone est un ex-braqueur retiré en Espagne, relancé par ses anciens bosses qui veulent le mettre sur un gros coup. Ben Kingsley lui rend donc visite dans sa villa de rêve, mais étant un parfait psychopathe, les choses tournent mal.
Peu avare en effets de mise en scène de tous genres, en musiques surmixées, en flash-backs intempestifs, le film doit beaucoup de son impact à Kingsley, terrifiant à chacune de ses apparitions. Véritable serpent à sonnette incontrôlable, capable du pire, fou à lier, il sème la terreur sans presque rien faire, avec une présence à l’écran insensée. C'est probablement un de ses tout meilleurs rôles. Il électrise le film tout entier. Winstone est également excellent dans la demi-teinte et Ian McShane complète le tableau en caïd glacial et inquiétant.
On sent par moments l’influence des « AFFRANCHIS » dans la violence d’un passage à tabac, dans des travellings au steadycam suivant des comédiens de dos, dans la façon elliptique de filmer un étonnant braquage sous-marin. Mais « SEXY BEAST » trouve son originalité dans l’histoire d’amour sous-jacente, à peine esquissée entre Winstone et sa femme, ex-star du porno – la belle Amanda Redman – qui humanise l’ensemble et lui donne un cœur. Un film au charme discret mais persistant, qui a très bien vieilli.