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Les deux chocs consécutifs que furent « LE DERNIER DES MOHICANS », puis « HEAT », ont donné à Michael Mann un crédit illimité auprès de ses admirateurs. « RÉVÉLATIONS », excellent film par ailleurs, suscita un engouement démesuré, même s’il n’était pas tout à fait
au niveau de ses deux chefs-d’œuvre, « ALI » ressemblait à du Oliver Stone jusque dans ses montages et re-montages, « COLLATERAL » et « MIAMI VICE » étaient brillants stylistiquement parlant, mais froids et trop longs.
Malgré tout, l’annonce d’une vie de Dillinger par l’auteur de « HEAT », fit battre le cœur des cinéphiles pendant des mois. La déception causée par « PUBLIC ENEMIES » est à la hauteur de l’attente. Ce qui frappe avant toute chose, c'est la laideur agressive du rendu de l’image HD, qui ôte toute poésie au film et ne laisse pas profiter du travail de l'excellent chef-opérateur Dante Spinetti, puis l’insignifiance des deux vedettes : Johnny Depp dans son sempiternel numéro taciturne, et Christian Bale falot et inexpressif. N’est pas De Niro et Pacino qui veut ! D'ailleurs, il semblerait que Mann ait du mal à se trouver des vedettes s’intégrant bien à son univers. Ses réussites avec « Bob » et « Al », ou Daniel Day-Lewis, tendent à démontrer qu'il a besoin de vraies « pointures », ce que – malgré leurs qualités – ne sont tout de même pas Depp, Bale, Will Smith ou Colin Farrell.
Souvent réduit à des poursuites en voiture, des fusillades nocturnes interminables, « PUBLIC ENEMIES » ne décolle jamais, et donne envie de revoir le « DILLINGER » de John Milius, certes moins clinquant, mais autrement plus authentique.
Il n’empêche… On a trop aimé « LE DERNIER DES MOHICANS » et « HEAT », pour ne pas continuer à espérer.