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Il y a vraiment du beau linge au générique de « POODLE SPRINGS » un téléfilm HBO inspiré d’une aventure de Philip Marlowe signée Raymond Chandler : Bob Rafelson à la réalisation, Sydney Pollack à la production, le dramaturge Tom Stoppard au scénario, Michael ‘Klute’ Small à la BO, sans oublier un casting de premier choix. De fait, le film se suit avec plaisir, un certain détachement aussi, tant l’action est embrouillée, voire confuse et l’époque à laquelle se situe l’action un peu imprécise. Ce sont les sixties (clins d’œil à 007 et à l’assassinat de JFK), mais l’ambiance est toujours celle des forties.
Succédant à Bogart, Mitchum, Elliott Gould, James Garner, James Caan n’est pas – malgré la sympathie qu’on a pour lui – un Marlowe idéal. Un peu raide et trop âgé, il propose un ‘privé’ préretraité au physique d’ancien sportif et son couple avec la sublime Dina Meyer est totalement invraisemblable. D'ailleurs, le vrai mystère du film n’est pas l’identité de l’assassin (dont on se fiche), mais pourquoi Marlowe marié à une fille de rêve qui a la moitié de son âge et un père milliardaire, préfère sa vie minable et ses enquêtes à deux balles qui ne lui valent que des gnons dans la figure !
Dans un excellent casting de seconds rôles, on retrouve avec plaisir les vétérans Brian Cox et Joe Don Baker en richards pourris jusqu'à l’os et Julia Campbell très bien en héritière maniaco-dépressive.
Marlowe a déjà eu bien des visages, mais celui de Caan ne restera pas comme le plus marquant. « POODLE SPRINGS » est un honnête téléfilm, soigné et léché, évoquant parfois « CHINATOWN ».