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« MON ONCLE CHARLIE » est une des sitcoms les plus durablement drôles venues d’Amérique. Bâtie autour de la personnalité de Charlie Sheen, elle a maintenu un bon niveau de qualité pendant huit ans, même si les deux dernières saisons étaient manifestement perturbées par l’humeur fluctuante de son acteur principal et son aspect physique en perpétuelle mutation.
Aussi, la sortie de cette fameuse 9ème saison suivant le départ très médiatisé de Sheen, laisse-t-elle perplexe et inquiet. Surtout en France où – par la grâce des adaptateurs, « DEUX MECS ET DEMI » est devenu « MON ONCLE CHARLIE » – on se retrouve avec une série gardant le même titre, alors qu'il n’y a plus ni oncle, ni Charlie !
Disons-le tout de suite, « ils » s’en sont admirablement bien sortis. La saison s’ouvre sur l’enterrement de Charlie (tué apprend-on, de façon parfaitement logique quand on a suivi la série) et embraie sur un nouveau-venu, Ashton Kutcher, sorte de milliardaire au caractère enfantin, qui enfile les pantoufles de son prédécesseur sans gêne ni complexe. Le mal-être contagieux de Sheen s’étant évaporé, reste le comique de situation et les auteurs appuient à fond dans le trash, l’humour « caca-pipi-vomi-pet » qui fait rire presque malgré soi. Petit coup de chapeau à la délicieuse Courtney Thorne-Smith, qui se jette tête baissée dans le rôle féminin le moins glamour jamais vu de mémoire de spectateur : un épisode entièrement bâti autour de sa propension à vomir quand elle a bu, dépasse l’entendement !
Une fois passés les quelques épisodes d’adaptation, les auteurs retrouvent leurs marques, établissent de nouvelles règles et enchaînent les situations scabreuses, les numéros d’acteur sans filet (Jon Cryer va très loin dans le masochisme !). Ils se permettent même un clin d’œil au personnage de Charlie, qui est interprété par… Kathy Bates et à la fin du dernier épisode, on a complètement oublié Charlie Sheen. Bel exploit…