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Le réalisateur de « L’AFFAIRE THOMAS CROWN », un Barry Levinson débutant au scénario, une BO de Michel Legrand : « LES MEILLEURS AMIS » se présente sous de bons auspices et démarre d'ailleurs comme une comédie romantique à l'ancienne, façon Spencer Tracy-Katharine Hepburn, dans un confortable univers hollywoodien dont les héros sont un couple de scénaristes. À partir du moment où lui émet le souhait de se marier et qu'elle
l'exauce à contrecœur, le film prend une tournure nettement moins ‘glamour’ et ludique. Les visites successives aux familles – qui occupent l'essentiel du film – sont un retour aux réalités de l'existence hors de L.A. : la misère affective, la vieillesse, la médiocrité. Le plan où Goldie Hawn voit son mari avoir exactement les mêmes gestes que son beauf de père au petit-déj, pourrait être cocasse, il n'est que cafardeux : une vision inéluctable de son propre avenir !
Subtilement, le film passe ainsi de la comédie enjouée à la chronique douce-amère, pour finir dans une violente engueulade entre époux, qui en viennent aux mains. Burt Reynolds se montre d'ailleurs remarquable dans ce jeu de la métamorphose des sentiments. Là, on ne rit plus du tout et la ‘happy end’ de rigueur ne trompera personne.
« LES MEILLEURS AMIS » est un film abrasif sur le couple, qui refuse l'optimisme sympathique d'un « QUAND HARRY RENCONTRE SALLY… ». Un film longuet (presque deux heures impliquant automatiquement pas mal de baisses de régime) mais intelligent. Parmi les seconds rôles, les vétérans Jessica Tandy et Keenan Wynn et Ron Silver formidable en producer vulgaire et indélicat.